lundi 30 mai 2011

The greatest Blogger in the world - Andrew McDonald

Hardie Grant Egmont, 2009.


"It's important that I don't seem too smart at school, so I never talk about my blog. If I did, everyone would see me for the nerd I am and I'd be done for."
Charlie Ridge has one secret goal in-life -to win the Greatest Blogger in the World competition. Charlie has plenty to blog about. His best mate runs an illegal red-cordial business at school. His little brother insists on wearing a tuxedo to kinder. And then there's his pet duck, Barcode.
But can he keep his blog a secret if he also wants to Be the Hero, Get the Girl and Save the Day?



Tout d'abord, je m'excuse de donner le quatrième de couverture en anglais, mais après une recherche sur internet j'ai l'impression que ce livre n'est pas traduit en français. Ce livre a été acheté pendant un voyage en Australie. L'auteur Andrew McDonald est né à Melbourne en 1982.
La couverture m'a attiré sur les rayonnages de livres, et lorsque le libraire m'a conseillé ce livre, alors que je lui demandais un ouvrage dont l'auteur est australien, je n'ai pas hésité une seconde.
Charlie n'a pas toujours la mesure de ce qu'est une information importante pour l'ensemble de la blogosphère, mais il persiste vers son objectif: devenir le plus grand blogger du monde. 
Le récit est critique sur les blogs en règle général - Quoi écrire ? Qui lit ? Pourquoi ? -. La vie de Charlie est parsemée de petits détails qui deviennent de grandes aventures, à raconter sur le blog (évidemment!). Personnellement c'est l'élément qui m'a le plus plu dans ce livre. 
Je conseille la lecture de ce livre à tous les utilisateurs d'internet, qu'ils soient auteurs ou lecteurs de blogs. Ne soyez pas effrayés par le texte en anglais, il est tout à fait abordable pour les novices.

J'ai choisi de chroniquer ce livre aujourd'hui, pour remercier Julie Mallauran, pour le Kreativ blogger Award qu'elle m'a remis. Cette chaine (Mode d'emploi ici), permettant de faire connaître des blogs que l'on apprécie, m'amène à vous faire découvrir:
- Lilie, un blog littéraire
- Dans la bibliothèque de Roz, un blog littéraire
- Les carnets de Radicale, un blog littéraire
- Livr-esse, un blog littéraire, mais pas seulement
- Caroline Guillot et Des poules et des pois, blog BD
- Grim'Livres, blog littéraire

Et pour le 7e blog, je me permets de récompenser le blog d'Andrew McDonald, l'auteur du livre chroniqué aujoud'hui.

Lors de la remise de ce Kreativ Blogger Award, on doit normalement révéler 7 choses sur nous mêmes, je ne remplirai cette obligation qu'à travers le thème de la lecture.
Je suis addict à la lecture. Je casse les reliures des livres, en les ouvrants à leur maximum. Je n'aime pas les couvertures dures. Je choisis un livre souvent à cause de sa couverture. J'écoute toujours les conseils des libraires. J'adore demander aux libraires leurs coups de coeur. J'adore commencer un livre, et ne m'arrêter qu'à la dernière page (Malheureusement, les matinées au lit à lire se font rares!)

dimanche 29 mai 2011

Pensées de Manon.D sur moi-même, Et sur quelques autres sujets - Sophie Dievaide

Pensées de Manon.D sur moi-même, Et sur quelques autres sujets de Sophie Dievaide
Casterman, 2011.


C'est un peu "compliqué", ma famille. 
D'abord, il y a moi et ma mère. Ma mère... tout un poème. Sa déprime, ses coups de cafard, ses boîtes de Kleenex, et ses "J'en ai marre, Manon, j'en ai marre..." 
Et puis il y a l’autre maison. Un appart, en fait Avec mon père dedans. Et sa femme, et leur fils. (Je sais, c'est mon demi) Et sa fille à elle aussi. Cette chère Léo, mais c'est une autre histoire. Quand j'arrive là-bas je suis le grain de sable dans l'engrenage. Ils ont leur petite vie et paf ! C’est le week-end de Manon. 
Et puis il y a les vacances et là, mon père veut que je parte en juillet avec eux. 
Ok, j'y vais. OK ! OK ! J'y vais... mais je ne promets pas d'être aimable...



L'ouvrage a une forme de carnet. Il est fermé par un élastique. Tout donne l'impression qu'il s'agit d'un réel journal intime d'adolescente. Les pensées de Manon sont livrées à la première personne du singulier, sur un style parlé. Manon s'adresse directement au lecteur, en considérant qu'il a le même âge qu'elle. Elle raconte ses problèmes avec son père et sa mère, qui sont divorcés, avec ses professeurs, avec son petit ami, ou encore avec sa meilleure amie. 
Jusque là, ce livre ne présente aucune originalité, et pourrait n'avoir aucun intérêt. 
Heureusement pour ajouter un peu de piment à la lecture, on trouve des annotations, des flèches ici et là, des posts-it, des pages "écrites à la main" sur du papier quadrillé (comme si Manon avait glissé des pages gribouillées pendant les cours et arrachées à ses cahiers). 
Les dessins peuvent paraître répétitifs parfois, mais le roman-photo est à mourir de rire.  Je n'en dirai pas plus sur ce dernier point, je vous laisse le découvrir. 
Une bonne lecture, pour laquelle je remercie Radicale.


**********************
Ce livre a été libéré par Kik. Si c'est vous qui l'avez trouvé... Laissez un message dans les commentaires, je serai ravie d'avoir des nouvelles de ce livre!
 (C'est quoi la libération de livres ? Plus d'infos ICI)

samedi 28 mai 2011

Boum - Malika Ferdjoukh

Boum de Malika Ferdjoukh
L'école des loisirs, 2005.


Parce qu'une jeune fille dépenaillée tente de dérober des briquets en or dans la librairie-papeterie où il fait ses emplettes, Celestino se souvient tout à coup -boum!- de son adolescence.
C'est l'été de ses quinze ans. Celestino est venu le passer chez sa grand-mère à Vulcano, l'une des îles Eoliennes, dans des paysages tourmentées et beaux comme l'antique, et l'odeur d'oeuf pourri du volcan. Il est en balade avec une cousine et son aoureux secret quand il avaise, à un détour de la Vallée des Monstres, boum!, un garçon étranger, mal attifé, encombré d'une énorme valise en nylon. Ce n'est pas la première fois qu'il le voit. Et c'est loin d'être la dernière...


Sur le stand de l'auteure Malika Ferdjoukh, au salon de littérature pour la jeunesse de Fougères (35 - Bretagne), ce livre a retenu mon attention plus d'un autre. Il attendait que je l'ouvre depuis novembre 2010. Je l'ai sorti de ma pile de livres, et je l'ai ouvert pour redécouvrir la dédicace:
 Pour Cécile,
.... Ca ressemble à un voyage en Italie...
Mais c'est une randonnée sur des chemins caillouteux, en fait!
Belle route!

 J'ai aimé découvrir la description des îles Eoliennes, sentir ce vent d'été italien. J'ai repenseé au roman de Timothée de Fombelle, Vango. La mer semble belle dans cette région du monde. L'écriture de Malika Ferdjoukh me plaît toujours autant. Elle décrit les sentiments et le paysage de façon plaisante, sans pour autant inonder le lecteur de détails inutiles. 
Dans ce roman, le rôle de la famille est important. On ressent le poids de l'héritage. Le petit ami de la cousine reste clandestin, cette liaison doit rester secrète. Ce détail amène Celestino a s'aventurer seul sur des pans volcaniques, jusqu'à une mauvaise rencontre, Boum !

vendredi 27 mai 2011

L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde - Robert Louis Stevenson

Hachette, 2002. (Pour l'édition que j'ai lue)

Quatrième de couverture: Le docteur Jekyll est un homme bon et loyal. M. Hyde, lui, est un individu étrange, capable des pires crimes. Pourquoi alors Jekyll a-t-il fait son testament en faveur de Hyde ? Pourquoi le laisse-t-il venir chez lui à n'importe quelle heure ? Serait-il victime d'un chantage? Le vieux docteur Lanyon aimerait bien savoir. Peut-être à la fois homme de bien et criminel? Jekyll et Hyde?


Cette chronique a pour origine la lecture commune organisée par le site Livraddict, mais j'ai acheté et lu ce livre lors d'une étude à propos du dentiste dans la littérature pour la jeunesse. Pendant  laquelle j'ai découvert Une dent contre le docteur Jekyll
Il est question d'un dentiste schizophrène, oscillant entre monstre et dentiste attentionné. Ce personnage est inspiré de l'histoire du Dr Jekyll, dans laquelle on retrouve un être à deux visages.



La nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson est froide et lugubre. Voilà la sensation que j'ai eue lors de sa lecture. Il y a Mr Hyde et le Dr Jekyll, au début on n'arrive pas très bien à cerner le pourquoi du comment. Qui est qui dans l'histoire ? Quelle est cette maison où les personnes entrent et sortent à n'importe quelle heure ? Quel est le mystère entourant les habitants de cette maison?
Je ne veux pas vous délivrer les réponses à ces questions, car elles sont la pièce centrale de la nouvelle. L'auteur réussit à faire monter le suspens progressivement. Malgré l'atmosphère parfois dérangeante, oppressante, on a envie de connaître l'issue de l'histoire.Une sensation étrange est ressortie de ma lecture, je n'ai pas vraiment eu de sympathie pour les personnages, ni de plaisir à suivre une période de leur vie,  car ils ne sont pas là pour être gentils après tout. Mais l'écriture est telle que l'on va jusqu'au bout. Robert Louis Stevenson réussit à nous faire aimer un livre aux personnages antipathiques. Bel exploit! Et au final, lecture plaisante.

Bonne lecture à vous. N'hésitez pas à découvrir également Une dent contre le docteur Jekyll.

jeudi 26 mai 2011

Les musiciens - Sempé

Les musiciens de Sempé
Folio, 1979.

Ce recueil de portraits de musiciens m'a toujours fasciné. Les personnages posent avec leurs instruments fièrement ou non, dans des situations plus ou moins solennelles. Les musiciens sont divers et variés. On passe de l'enfant apprenant à jouer du piano, au groupe mexicain en passant par une cantatrice ou un jazzman. Certaines illustrations sont colorées, ce qui leur donnent plus de vie. 
J'aime ce recueil, je crois bien que c'est mon préféré parmi tous ceux que j'ai lus de Sempé, car il "respire la musique". J'ai l'impression d'entendre les musiciens jouer à chaque page. Il nous emmène d'un concert à un autre. Il met en avant les musiciens mais aussi les instruments, comme si chaque association formait un duo inséparable.


Morceau choisi: Quatre dames avec leurs étuis à violons et violoncelles, leurs chapeaux fleuris et leurs valises attendant sur le quai d'une gare.


Rq: Je n'ai pas réussi à trouver sur le net, l'illustration de la couverture de l'édition que je tiens entre les mains. Un violoniste assis seul sur une banquette au milieu d'autres fauteuils.

mercredi 25 mai 2011

Un léger décalage - Sempé

Un léger décalage de Sempé
Folio, 1977.

Après plusieurs semaines, je reprends les livres de Sempé et je vous en offre deux de plus. Je commence par Un léger décalage, que j'aime beaucoup car il invite aux comparaisons image/image ou texte/image. Sempé, une fois de plus, offre un regard critique de la société. Mai 68 est passé à l'heure de la publication de ce recueil. Il n'y a plus de manifestations, ou presque plus, seule une double page parle du mouvement féministe. Il y a toujours des questions existentielles de couple, dont une histoire qui se déroule sur treize doubles-pages. Dans celle-ci Sempé joue avec la mise en page pour nous livrer l'histoire au compte gouttes et nous faire apprécier la chute.


Morceaux choisis: 
- le maître annonçant aux mères d'élèves que leurs enfants sont retenus en classe pour une demi-heure supplémentaire.
- Le loup qui pleure, face aux lapins étonnés dans un théâtre.



mardi 24 mai 2011

1001 Children’s Books You Must Read Before You Grow Up

1001 Children’s Books You Must Read Before You Grow Up ou Les 1001 livres d’enfants qu’il faut avoir lus pour grandir

(La chronique ci-dessus a été écrite à l'origine pour La littérature pour la jeunesse au quotidien)

La version originale, 1001 Children’s Books You Must Read Before You Grow Up, est sortie en 2009. La couverture rouge de ce (très) épais ouvrage, illustrée par Quentin Blake avait, à l’époque, attiré mon attention dans une librairie australienne. L’amour des livres peut parfois être pesant. Voilà ce que j’avais pensé à la perspective de prendre le RER, après mon arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle, avec mon sac fortement alourdi. La lecture de quelques critiques (je ne suis pas encore arrivée au bout des 1001) m’a largement réconcilié avec le poids de l’ouvrage. Tant de livres pour la jeunesse que je n’avais pas encore lus ! Mais en revanche tant de livres non traduits en français … Peu importe, soyons fous ! Vivent les traductions en anglais, lorsqu’il nous est impossible de lire l’italien, l’allemand ou le suédois.
Récemment, lors d’un de mes nombreux détours par une librairie, je m’arrête devant Les 1001 livres d’enfants qu’il faut avoir lus pour grandir (Flammarion, "Les 1001", 2010, 960 p., 32 €). J’avais déjà les bras pleins d’achats. Je me suis dit : "Non, arrêtons là ! Ta bibliothèque déborde déjà de toute part." Sur le chemin du retour,  je repense à ce livre, rapidement feuilleté. Il paraissait, au premier abord, tout à fait semblable à son homologue anglophone. Mais je n’avais pas bien regardé. Je me demandais : comment un tel ouvrage a-t-il pu être adapté ? Quelques clics sur le site d’une librairie en ligne (cette fois, le facteur sera chargé de porter le livre jusque dans ma boîte aux lettres), et me voilà face aux deux éditions qui se ressemblent beaucoup, sans être totalement semblables.
L’adaptation, dirigée par Nathalie Beau, apporte les titres des ouvrages étrangers traduits en français et redonne leur titre original aux ouvrages francophones. Il reste néanmoins la question de ceux qui n’existent pas en version française. Parfois, sous la forme d’un petit encart gris, le lecteur trouve d’autres livres du même auteur qui, eux, ont été traduits. D’autres fois, le livre suggéré dans la version anglaise a disparu et a laissé sa place à un ouvrage français, absent de l’édition originale. On retrouve par exemple Tom-tom et Nana à la place de Katie Morag Delivers the Mail. Loulou de Grégoire Solotareff et Jojo la mache de Olivier Douzou font leur apparition également. Au total, on a toujours affaire à mille et un livres, mais avec une note française ici ou là. En conclusion, la version adaptée apporte quelque chose en plus, tout en amputant l’ouvrage de plusieurs bonnes idées de lectures en anglais !

dimanche 22 mai 2011

Rossmore Avenue - Vanessa Caffin

Rossmore Avenue de Vanessa Caffin
Belfond, 2011.

Lily Brochant s’est installée il y a dix ans à Los Angeles, où elle a suivi un amour de passage. Allergique à l’inculture américaine, elle se débat au milieu du vernis californien, décidée à imposer un ton résolument irrévérencieux et parisien, bien intriguant pour la communauté du 500, Rossmore Avnue, le petit immeuble chic et vieille Angleterre de Hancock Park où elle a posé ses valises.
Reine du shiatsu auprès d’une clientèle fortunée, elle se jette sur le pouls de ses voisins pour mieux traquer leurs manques affectifs : Jane, malmenée par un fils hyperactif et déterminée à démasquer les infidélités de son mari ; Georges, un Français sexagénaire inconsolable depuis le décès de sa femme, parti à L.A. dans l’espoir de rencontrer son idole, Sylvie Vartan ; Luke, peintre dépressif en mal d’inspiration ; et Cora, concierge latino mélancolique rêvant de fuir en Norvège. Mais quand le mari de Cora est retrouvé mort dans les poubelles et qu’un natif de L.A. se met à courtiser Lily à la française, la vie prend des tours inattendus au 500, Rossmore Avenue…


Je relis ce quatrième de couverture pour la rédaction de ma chronique, je me rends compte qu’il dit tout, qu’il ne laisse pas beaucoup de surprise au lecteur, car il n’y a pas grand-chose d’autre dans le livre. L’histoire est intéressante mais comme le dit le petit encart qui suit la présentation du roman « Une comédie délurée et subtile, dans l’esprit des Chroniques de San Francisco », il y a beaucoup de ressemblances avec les Chroniques dans ce roman. L’éditeur propose lui-même la comparaison, et peut être n’aurait-il pas du, car j’ai comparé. Et le livre de Vanessa Caffin est nettement moins dense et riche en événements.
L’intrigue se déroule sur un mois et demi environ, ce qui n’est pas très long. Pendant cette période, la vie des habitants de l’immeuble de Lily est chamboulée, mais à la limite de l’exagération. Comment est-ce possible ? Un peu, je suis d’accord, mais là on tombe dans l’accumulation de clichés. Ou alors je n’observe pas assez bien ce qui se passe dans mon immeuble !
L’histoire est bien. Il y a de bonnes idées. Les personnages sont bien présentés. Mais… mais… mais…. Il y a toujours un mais, quand les observations positives sur ce livre me viennent à l’esprit. Je n’écris pas de livre, je n’aurai pas la prétention de dire à l’auteure ce qui manque à son livre. Par contre, je suis lectrice et j’aimerai évoquer ce qui m’a manqué lors de la lecture de ce livre. (Attention, si vous allez l’intention de lire ce livre, je vais révéler quelques éléments de l’intrigue)
Moins de précipitation dans les événements. Par exemple, Jane qui en deux semaines, découvre (alors que c’est une évidence pour tout le monde) que son mari la trompe, s’arrange pour savoir qui est sa maîtresse, lui fait ses valises, hésite pendant quatre soirs, le laisse dormir devant la porte, le met finalement dehors, décide d’aller tous les dimanches à la messe pour calmer son fils hyperactif ( !!), rencontre plusieurs fois le voisin dans l’ascenseur, devient la muse et la maîtresse de ce voisin, qui est un peintre retrouvant miraculeusement l’inspiration. Tout ça en deux semaines. Pffiouuuu…. Pourquoi ne pas prendre plus de temps, et étaler l’intrigue sur un plus long laps de temps ?
Un peu plus d’approfondissement des personnages. Lily, qui est sensée être une parisienne typique avec ses coups de gueule, mérite qu’on s’attarde un peu plus sur elle. Pas quatre cents pages, mais le passage rapide sur les French Thursdays et l’épisode où elle ne désire parler à personne, ressemblent plus à des petites touches descriptives, qu’à la description approfondie d’un personnage avec une réelle personnalité bien définie par l’auteur.
Heureusement, je connais les Chroniques de San Francisco, sans ça ce roman seul ne m’aurait pas apporté assez d’éléments pour planter le décor et l’ambiance de L.A, et de cet immeuble qui semble tendre parfois vers une grosse colocation.
Un peu déçue par ce roman, que j’avais hâte de lire (d’ailleurs la couverture et la jaquette sont extrêmement sympas, avec le titre en rose et le palmier sur fond turquoise). J’ai eu l’impression d’un gros coup de bluff, un beau livre, un quatrième de couverture appétissant et une fois le livre dévoré un « Mouaisss…. » ou « Oui, mais…. » me reste en travers de la gorge.

Merci à l'éditeur Belfond et au site Livraddict qui m'ont permis la lecture de ce livre.

jeudi 19 mai 2011

Suite Scarlett - Maureen Johnson

Suite Scarlett de Maureen Johnson
Gallimard jeunesse, 2010.

Quatrième de couverture:
En plein cœur de New York, un hôtel qui fut grandiose, une famille comme on en rêverait, une fratrie d'adolescents qui s'adorent et s'exaspèrent, une pièce de théâtre à monter en cachette, un premier amour grisant, et, dans la suite Empire, une cliente aussi excentrique qu'envahissante...
Scarlett ne regrettera pas d'être restée cet été!


Cette accroche reflète bien l'ambiance du livre. L'histoire ne s'arrête jamais. Scarlett emmène le lecteur dans ses aventures de théâtre, de sauvetage de l'hôtel familial et d'amour avec son frère et ses sœurs, qui ne sont pas de tout repos non plus. 
Ne parlons pas de la cliente de la suite Empire, qui met une (grosse) touche d'originalité dans le train-train bien rôdé de l'hôtel. 
Un roman sympa, plein d'humour et de légèreté.

Une suite existe. Elle est en attente dans ma pile de livres à lire.

mardi 17 mai 2011

Comédie musicale - Hervé Hamon

Comédie musicale de Hervé Hamon
JBZ & Cie, 2011.

Cinq. Ils sont cinq prisonniers de luxe dans une villa de Los Angeles, en raison du contrat qu'ils ont signé avec Don Miller, le patron du studio: lequel leur a donné quelques semaines pour accoucher d'une comédie musicale; 
Ils sont bons, ce sont même les meilleurs, chacun dans sa partie: scénariste, dialoguiste, compositeur, créatrice de lyrics. Trois hommes, deux femmes. Élégants, séduisants, plutôt impertinents et caustiques, bien dans l'esprit d'Hollywood. Mais nous sommes en 1950, la "chasse aux sorcières" a commencé et l'ordre règne, l'ordre de McCarthy. Ils rêvent de passer entre les gouttes. N'empêche, les temps sont difficiles...
Il paraît qu'une comédie musicale, ça finit toujours bien; Oui, presque toujours...



Les palmiers, le ciel bleu, l'enseigne lumineuse annonçant une comédie musicale, ces éléments me plaisaient. Par contre, je me demandais ce qu'était cette villa cubique, ce tas de legos informatisé. Une petite déception. Ne nous arrêtons pas trop à la couverture, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis faite avoir par l'habit du moine. J'ouvre et je me dis que le format du livre me plaît, ce n'est pas un poche, ce n'est pas non plus un gros volume qui prend toute la place entre les mains.
Je croyais le décor planté, avec la date introduisant le roman: février 1950. Je me suis vite rendue compte que je ne connaissais pas bien cette période de l'Histoire en ce qui concerne les USA. Cette immersion dans la "chasse aux sorcières" de Hollywood, sur fond de guerre froide correspond pour moi à un des points importants de ce roman. Sans nous perdre dans des rappels historiques, l'auteur invite à se renseigner sur cette période, mais il donne également assez d'éléments pour comprendre le déroulement de l'intrigue au lecteur peu intéressé par les références historiques. 
A plusieurs reprises, j'ai repris la page de titre pour être absolument sûre que je n'avais pas entre les mains la traduction d'un roman américain. C'est bien un auteur français (sauf erreur de ma part), qui raconte la création d'une comédie musicale se déroulant dans les rues de New York. Les multiples taxis jaunes typiques font leur entrée dès le premier chapitre. 
La naissance du scénario de la comédie musicale se déroule en parallèle de la mise en place de l'intrigue principale. J'ai beaucoup aimé ce duo, ou ce duel peut être devrai-je dire. Il y a deux histoires en une. Chacune alimente le suspens de l'autre. Ce roman n'est pas un polar, et pourtant il m'a fait penser à ce genre littéraire. L'ambiance est plombée. On sent la tension d'un mystère à élucider. On s'attend à voir surgir un cadavre accompagné de son assassin à chaque page. Le narrateur omniscient, qui permet d'entrer dans les pensées de chaque personnage à tour de rôle, donne l'impression d'un jeu de piste, avec des indices permettant d'élucider le mystère. 

Morceau choisi pour montrer que l'humour s'associe très bien avec les références historiques: 
[Hannah] fonce, convaincue qu'elle peut prendre les autres de vitesse. Elle planque même dans le bureau du juge un magnétophone à bande.
- Ca existe, un truc pareil? demanda Lily.
- Ca vient tout juste de sortir, confirma Tania, on s'est renseignés. Une machine japonaise, de marque Sony si tu veux tout savoir; L'appareil est un peu gros, mais on le casera parmi les rayons d'une bibliothèque, dissimulé dans de faux livres. (p.154)

Ce roman n'est pas un livre jeunesse, mais je le recommande vivement. 

Je remercie les éditions JBZ & Cie pour la découverte de ce livre.

lundi 16 mai 2011

Une vie de pintade à Madrid - Cécile Thibaud

Une vie de pintade à Madrid de Cécile Thibaud
Calmann-Levy, 2011.

Quatrième de couverture :
Vous les imaginez déjantées les héroines de Lucia Etxebarria ? Bouillonnantes comme celles de Pedro Almodovar ? Le moins que l’on puisse dure, c’est que les Madrilènes détonnent ! Jamais là où on les imagine. Il n’y a qu’à voir leurs cheveux ! On les croit brunes, bouclées, méditerranéennes, on les croise blondes tirées au brushing ou rousses rayonnantes.
Les madrilènes se sont imposées à toute allure dans un monde qui ne les attendait pas forcément, pressées d’effacer les empreintes de l’Espagne machiste de Franco.
Sous la plume effilée de Cécile Thibaud, vous découvrirez de drôles d’oiseaux. Quelles soient madrilènes pure souche de Chambert, rockeuse de Malasana, bourgeoises de Salamanca, bobos de Chueca, pintades multiethniques de Lavapies, ou des faubourgs plus populaires de Vallecas, pas question de perdre le tempo. […]
Une fois de plus, les Pintades, partageuses, jouent les bonnes copines et livrent leurs bons plans et leurs bonnes adresses. […]

Avec ce livre, je ne savais pas trop à quoi m’attendre : un roman avec comme lieu d’intrigue Madrid ou un guide touristique avec une liste de lieux branchés. Je ne connaissais pas encore le principe de la collection « Une vie de pintades ». Et je ne fus pas du tout déçue (J'ai hâte de découvrir les autres titres de cette collection). Il est difficile de mettre un nom à ce livre, de le classer dans un genre. Pour moi, il correspond à un mélange de genres.
Un récit autobiographique : Une française débarque à Madrid et se retrouve confronter aux habitudes des Madrilènes. Cécile Thibaud nous raconte des anecdotes sur des moments où elle a gaffé ou d’autres où elle ne savait pas comment réagir, trop étonnée de la situation. (Moment préférée : lorsqu’on lui propose de percer les oreilles de sa fille, à la maternité alors que celle-ci n’a que quelques jours)
Un chick-lit : Ce livre est très clairement destiné à un lectorat français et aux filles en particulier. On parle de trucs de filles entre filles. L’auteur prend à partie la lectrice et l’emmène se balader dans les rues de Madrid pour lui faire découvrir des lieux destinés à la gent féminine. Certains chapitres parlent de coiffure ou d’épilation. J’ai bien aimé cet esprit chick-lit, car il ne dévie pas trop vers le niaiseux. L’auteur aborde des sujets, certes de filles, mais avec un souci d’information journalistique. On sent qu’il y a derrière les écrits et les anecdotes légères un travail de recherche sur le sujet.
Un guide touristique : Ne perdons pas l’intérêt premier du livre : faire découvrir une ville. L’ouvrage débute par une description de chaque quartier qui permettra de se repérer dans la ville. De plus à chaque fin de chapitre, on trouve une liste de bonnes adresses et parfois de sites internet pour ne pas se perdre dans les rues madrilènes.
Pour ma part, un séjour à Madrid est prévu cet été, voilà pourquoi j’avais choisi ce livre. Après sa lecture, j’envisage mon voyage avec un large sourire sur les lèvres. Plus qu’une liste de monuments à visiter, dans ma valise, je pourrai mettre une tonne d’accessoires pour ne pas trop dénoter au milieu des Madrilènes. Je sais désormais ce que sont les Tapas, et qu’il ne faut pas s’arrêter à la réputation française de la paella. 

Merci aux éditions Calmann-Levy et au site Livraddict qui m'ont permis de recevoir ce livre. 

mercredi 11 mai 2011

Lettres à plumes et à poils - Philippe Lechermeier et Delphine Perret

Lettres à plumes et à poils
de Philippe Lechermeier et Delphine Perret
Thierry Magnier, Avril 2011.

Lorsque je passe un WE ou des vacances quelque part, peu importe le lieu si ce n'est que ce n'est pas chez moi, je ne peux pas m'empêcher d'entrer dans une librairie et de m'acheter un livre "pour l'occasion".
L'air de la mer m'a fait choisir récemment ce petit livre (je dirai 12x12cm), qui est un recueil de lettres. Il y a cinq animaux écrivains avec cinq histoires différentes. A chaque fois, le lecteur n'a accès qu'aux lettres envoyées par le personnage principal, et pas aux réponses. Elles sont sous-entendues dans la nouvelle lettre envoyée, lorsqu'il y a des remerciements ou des explications sur les événements qui ce sont déroulés entre l'envoi des différentes lettres. L'auteur joue sur les traits caricaturaux des animaux et sur les jeux de mots., liés aux animaux. Par exemple, le corbeau perd un fromage, qui sera récupéré par le renard. Les poulets représentent des gendarmes.
J'ai tellement aimé ce recueil, que je vous donne mon avis pour chaque histoire.

- Lettres du renard à la poule
Dans l'idéal, le renard veut manger tous les volatils de la basse-cour. Il met en place une stratégie, qui consiste à demander la main de sa fille à Mme la Poule, et à la convier avec de nombreux amis à la noce. Ce que j'ai préféré dans cette histoire, est l'ambiguïté entre les champs lexicaux de l'amour et de la voracité. En voulant passer pour le gendre idéal, le renard énumère ses qualités. 
Et puis, c'est un vrai travail que d'entretenir des crocs comme les miens, ça prend un temps fou, vous n'y songez même pas. Pour que mes dents soient bien blanches, sans caries, je les brosse trois fois par jour et je vais régulièrement chez le dentiste afin qu'elles brillent comme la lame d'un couteau bien aiguisé.
Chassez le naturel il revient au galop. Il y a de l'humour à tous les paragraphes. Il faut lire entre les lignes. On a envie de souffler à la poule, qu'elle se fait avoir. Mais... Je laisse découvrir la fin qui ne manque pas de piquant. 

-Lettres de la fourmi à sa reine
Le ton change du tout au tout. C'est ce qui surprend dès le début. L'auteur a donné des tons différents à l'écriture des lettres. On aurait pu craindre un ennui au fil des lettres, ce n'est pas du tout le cas. Une fourmi, animal réputé travailleur, demande à sa reine un peu plus de considérations sur ses conditions de travail... LEs ennuis commencent !

- Lettres de l'escargot à la limace
Un morceau choisi:
Je suis tombé sur votre photographie en feuilletant un catalogue de graines pour le jardin. Depuis, ma vie est toute bouleversée. J'ai du mal à décrire ce que j'ai ressenti, c'est la première fois que cela m'arrivait, une agréable sensation de légèreté en même temps qu'une douloureuse envie de vous serrer entre mes glandes muqueuses.
Et c'est comme ça, du début à la fin. J'adore!

- Lettres du cochon d'Inde qui voulait changer de nom
J'ai moins apprécié cette histoire. La requête du cochon d'Inde est un peu futile, et le nom qu'il voudrait avoir pour remplacer "cochon" n'est pas forcément mieux à mon goût. Bref, celle-ci est l'histoire que j'ai le moins aimée sur les cinq.

- Lettres du corbeau aux poulets
Tout naturellement, le corbeau écrit des lettres anonymes pour dénoncer ses voisins, et les poulets (auxquels le corbeau s'adresse comme à des volatils du poulailler) jouent le rôle de policiers. Les références aux relations de "bon" voisinage entre humains pullulent.
L'ouvrage se finit en beauté, une bonne impression du début à la fin.
Le hasard fait bien les choses, je ne regrette pas du tout, mais alors pas du tout, du tout d'avoir acheté ce livre. Je vous le recommande même chaudement.
 J'ajoute un dernier point positif: les illustrations de Delphine Perret qui accompagne très bien le texte. Il y a de la suggestion, mais pas de révélation sur les jeux mots avant la fin de l'échange épistolaire.

mardi 10 mai 2011

Où est Charlie ? - Martin Handford

Où est Charlie? de Martin Handford
Gründ, 2011.


Ce soir, lors de mes courses dans un supermarché quelconque j'ai découvert ce livre. Les aventures de Charlie ont jalonné mon enfance. C'était un plaisir de découvrir un nouvel album à la bibliothèque. Cet exemplaire, version poche, tombe à pic à la veille d'un départ en WE, pendant lequel je vais passer quelques heures dans le train. 
Son format réduit, avec un élastique pour le tenir fermé lui donne un air de carnet ou de journal intime. Les pages, pleines de personnages minuscules, sont nombreuses. Ce livre offre une multitude de découvertes. A chaque fois, il faut découvrir Charlie et ses amis, ainsi que des éléments particuliers précisés à chaque page. 
Bonne lecture, ou plutôt devrai-je dire "Bonne recherche" pour ce livre!

dimanche 8 mai 2011

Princesse Histamine - Erik Orsenna

Princesse Histamine d'Erik Orsenna
Stock, 2010.

Bonjour, je m'appelle Histamine. J'ai onze ans. On dit que je suis très jolie, c'est incontestable. On dit aussi que je suis insupportable. Là, je proteste! Contrairement à vous, je ne supporte pas ce qui n'est PAS supportanle: les gens qui sentent mauvais, les gens qui mentent, les gens trop tristes, les gens qui s'emprisonnent tout seuls, les trop heureux pour oser quoi que ce soit. Quand on est comme moi, la vie, bien sûr, n'est pas simple. Mais dans cette bataille quotidienne, j'ai des alliés. Et d'abord chez les animaux. 
Vous voulez savoir pourquoi je m'appelle Histamine? Demandez à votre médecin. Je résume: Histamine est une subtance qui fabrique l'allergie, et comme je suis allergique à tout, sauf à l'amour, au rêve et à la liberté...
Ce livre est le premier tome de mes mémoires. Même à onze ans, quand on a une vie riche, il y a déjà beaucoup à raconter.

 
Histamine raconte son histoire à la première personne du singulier en interpellant le lecteur. Elle le prend à témoin, lorsqu'elle explique ses réactions inhabituelles, par rapport aux autres enfants. Le livre est construit à partir d'épisodes de la vie d'Histamine. Ils ne sont pas juste mis bout à bout. Au fil des pages, l'auteur crée un lien entre eux, pour construire et nous présenter le personnage d'Histamine. 
Je ne sais pas ce que diraient les médecins au sujet de cette jeune fille: hyperactive, dérangée, "psychologiquement instable" comme dit dans le texte, ou tout simplement une fille âgée d'une dizaine d'années qui ne se laissent pas faire. Il faut suivre lorsque Histamine part dans ses réflexions sur sa famille et ses ancêtres. 
Il y a de très bonnes idées dans les aventures d'Histamine. Le texte est bien écrit. Il alterne les dialogues et la narration à la première personne du singulier ou du pluriel. De plus, les pages sont parsemées de dessins d'Adrienne Barman, qui donnent vie aux personnages, et alimentent les réflexions "hyperboliques" d'Histamine. (Je ne sais pas si ce mot "hyperbolique" peut s'utiliser dans ce cas, mais je n'ai rien trouvé d'autre pour exprimer le fait que Histamine ne fait rien dans la simplicité, et qu'elle donne l'impression de tout exagérer.) Malgré toutes ces qualités, je n'ai pas accroché à l'histoire. Je me suis ennuyée, malgré le rythme endiablé des pensées d'Histamine, et n'ai pas trouvé un grand intérêt à la lecture.
Parfois je sais identifier ce qui me déplait, ici ce n'est pas le cas.

Qui a lu ce livre, et pourrait ajouter son avis à ma critique ?

vendredi 6 mai 2011

Les chaussures neuves - Les montres molles - Bizarre...Bizarre de Claude Ponti

Les chaussures neuves
Les montres molles
Bizarre... Bizarre
de Claude Ponti

L'école des loisirs, 2008, pour l'édition poche.

Dans cette édition, trois histoires illustrées de Claude Ponti se font suite. A chaque fois, l'image sur la page de droite met en scène le court texte situé sur la page de gauche. Comme à son habitude, Claude Ponti propose un dessin riche. Dans les illustrations, un seul ou deux personnages au maximum (si on ne compte pas la paire de chaussures qui semble prendre vie), et pourtant des détails qui invitent à s'attarder à chaque fois.

Désormais, il convient de dire quelques mots sur chacune des trois histoires: 
- Les chaussures neuves
La première image de l'histoire est assez banale. Un animal anthropomorphe marche avec une boîte à chaussures sous le bras, comme s'il sortait de la boutique. Le texte précise: "Monsieur Monsieur s'est acheté des chaussures neuves." Peu à peu, au fil des pages, on sent d'une étrangeté s'insinue dans cette histoire simple. Les chaussures ne veulent pas marcher, lorsque Monsieur Monsieur les chausse. Alors comme on pourrait le faire avec un animal domestique, il les emmène se promener et prendre l'air. 
Une petite histoire sympathique, avec une fin qui donne le sourire. 

- Les montres molles
Tout d'abord, c'est un "exercice de style". Je ne sais pas si c'est l'expression qui convient, mais c'est celle qui me vient à l'esprit. Monsieur Monsieur, sous le crayon de Claude Ponti, prend différentes formes, en fonction de la chose à laquelle il pense. L'illustrateur réussit à transformer la souris en costume, en cube, en champignon ou en pyramide. Je ne raconterais pas la fin, mais voici mon commentaire à son sujet: "Oh, c'est mignon!"

- Bizarre...Bizarre
La troisième et aussi dernière histoire s'articule autour des mouvements d'allers et de retours de Monsieur Monsieur et de Mademoiselle Moiselle. (Rq: J'adore le jeu de mots, sur le nom des personnages!) Il se rencontrent, puis se quittent, sans savoir que cet au revoir sera de courte durée. Encore une fois, je n'en dis pas trop. Révéler la clef de l'histoire serait gâcher le plaisir de lecture, car tout tient dans les dernières pages. 

Bonne lecture et surtout bonne observation des dessins de Claude Ponti, qui m'intriguent toujours autant.

jeudi 5 mai 2011

Le pitre de la classe - Louis Sachar

Le pitre de la classe de Louis Sachar
Bayard Jeunesse, 2011.


Barry Boone, dit Baboon, a douze ans, collectionne le chapeaux et adore inventer des blagues. Son rêve: devenir un comique renommé. Mais ses camarades le considèrent plutôt comme le bouffon de la classe. Ses incessants jeux de mots ne font rire qu'Angeline, sa meilleure amie, partie étudier dans une lointaine et prestigieuse école. Quand un concours de jeunes talents est lancé dans son école, Baboon s'inscrit, bien décidé à faire hurler de rire le public. Pour ne pas dévoiler son spectacle avant le grand soir, il arrête de faire le pitre et commence alors à se faire des amis. Troublé, il ne sait plus s'il doit monter sur scène...


Je ne connaissais pas ce livre, mais dans les rayons de la librairie j'ai reconnu l'illustration d'Adolie Day de la couverture, que j'avais aimé pour Des poissons dans la tête, du même auteur.


Je ne réfléchis pas beaucoup. Le livre est d'occasion, son prix n'est pas excessif. Ni une, ni deux, le voilà acheté. Je suis contente de retrouver Barry et Angeline, lors de ma lecture. Comme l'histoire d' Angeline, celle de Barry m'a beaucoup plu, tout en me troublant en même temps.L'auteur sait trouver les mots justes pour exprimer les sentiments. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas révéler la clef de l'histoire et pour ne pas gacher l'effet de surprise pour les blagues de Barry.
Je recommande la lecture de ce livre et Des poissons dans la tête, à tous les lecteurs quelque soit leur âge.

mardi 3 mai 2011

L'ivre de Français - Pef

L'ivre de Français de Pef
Gallimard, 1986.








Abbé cédez œufs et feu j'ai agi car elle aime l'énorme pré cuit hier et resté duvet doux bleu vert glisse dix grecs zèbres!









Pour commencer, je m'excuse pour l'image de couverture. Je n'ai pas réussi à trouver celle de 1986, la vraie, l'authentique !
J'adore l'introduction, juste par plaisir je vous la cite:
Ce livre a été spécialement conçu par le prince de Motordu et par sa femme, la princesse Dézécolle, enseignante. Il est destiné à l'usage des petites billes et des petits glaçons tordus pour qu'ils marchent droit à l'école.
Comme pour Les belles lisses poires de France, une discussion entre le Prince de Motordu et la princesse Dézécolle justifie l'existence de ce "manuel". Un petit coup de fatigue de la maîtresse amène son mari à prendre sa place dans l'école. Il est chargé d'apprendre l'alphabet, la lecture, le masculin/féminin, la conjugaison aux élèves. Pour des enfants au primaire, l'humour de Pef permet de rire des difficultés que l'on peut avoir lors de l'apprentissage. 
A mettre entre toutes les mains. 

Morceaux choisis du cours de conjugaison:
je roule,
tu roules,
il roule, 
nous roulons,
vous roulez,
ils n'ont plus d'essence.

Et encore:
je plic,
tu ploc,
il pleut,
nous pleurons,
vous rentrez,
ils sèchent.

En écrivant ces mots, je me demande si ce n'est pas Pef qui m'a fait aimer les mots à travers la lecture et l'écriture. 

Bonne lecture à tous!

lundi 2 mai 2011

Tétine Ier- Pef

Tétine Ier de Pef
Gallimard, 1988.

Quatrième de couverture:
Jusqu'à ce jour, l'origine des tétines était mal connue.. Et depuis, qu'arriverait-il si l'un ou l'une d'entre nous décidait de garder à la bouche, toute savie durant, cet accessoire en apparence innofensif? Tétine Ier, en tétant sa tototte jusqu'à sa mort, changera-t-il la face du monde ?


La première tétine, utilisée par les parents de Tétine Ier, pour ne plus l'entendre crier, était un simple bouchon de liège. Un anneau de fil de fer fut ajouté pour éviter que le bébé l'avale par inadvertance.
La première tétinte venait de voir le jour.
Le jeune garçon la garda longtemps, très longtemps. Je ne vous révélerai pas la fin de l'histoire. Elle est intrigante, car drôle tout en amenant des questions sur la société actuelle.

Je ne me rappelle plus si j'avais capté cette autre dimension, lorsqu'elle j'avais lu ce livre il y a ... plusieurs années!
Tétine Ier devient grand et garde sa tétine, sans pour autant susciter le ridicule, comme on aurait pu le croire, au contraire.
Un livre à relire avec un regard nouveau. Comme quoi les livres pour enfants, sont aussi parfois pour les adultes.

dimanche 1 mai 2011

Les belles lisses poires de France - Pef

Les belles lisses poires de France de Pef
Gallimard, 1986.

Quatrième de couverture:
Notre pays s'appelait alors la Gaule. Ses habitants avaient appris à cultiver, à tisser, ou à fabriquer des armes et des bijoux. Les Gros-doigts étaient donc à la fois costauds et habiles. Un générale romain, Jules Lézard, eut l'idée d'envahier ce beau pays, mais il trouva sur sa route un chef gros-doigts, le vert singe Etorix...
Ce manuel d'Histoire a reçu l'autorisation de diffusion dans les écoles par les extincteurs de l'Education nationale et les groseilliers pédagogiques...


Depuis la fin du 20e, il y a eu d'autres éditions pour ce livre de Pef, mais je n'ai pas pu résister. Je vous présente pour débuter cette série de 4 sur Pef par l'édition de mon enfance, celle que j'ai feuilleté des dizaines de fois.




Dans le titre, Pef reprend le titre de La belle lisse poire du prince de Motordu (le premier mettant en scène le désormais très célèbre prince de Motordu) en l'adaptant à la France. Pef parcourt quelques moments de l'Histoire de France: les hommes préhistoriques (les Crocs-Mignons), les Gaulois (les Gros-doigts contre Jules Lézard), ou encore Louis XIV (Louis Carrosse, le roi sommeil) en utilisant le Prince de Motordu comme narrateur. En effet, la princesse Dézécolle lui a demandé de lui parler de ses ancêtres.
Les dessins accompagnant le texte appuie et renforce les jeux de mots utilisés. Après des années, lors de cette rerererelecture, je trouve encore de quoi rire, et me dire "Qu'est ce qu'il est fort, quand même, ce Pef!"
Je ne m'en lasserai pas. D'ailleurs demain une autre histoire de Pef, mais sans le prince de Motordu cette fois.

Image choisie: "Réglisse de style roman". Je vous laisse le soin de chercher pour avoir le plaisir de la dénicher.
Morceau choisi du chapitre La vie dans la France de nos tours:
Une fois l'été arrivé, les vacanciers foncent comme des mouches en direction de la Botte d'Azur. Sur l'autoroute se forment alors des moucherons qui les retardent beaucoup.

Remarque: Dans l'édition que j'ai sous les yeux, le dernier chapitre s'appelle: Bientôt l'an 2000.
;-)