Que nos vies aient l'air d'un film parfait
Carole Fives
Le Passage, 2012.
Quatrième de couverture:
Certains pensent que le divorce, ça ne sépare que les adultes. Années 80. Déferlante rose sur la France. Première grosse vague de divorces aussi. À la télé, Gainsbourg, Benny Hill et le Top 50.
Un frère et une soeur sont éloignées. Vacances scolaires, calendriers, zone A, zone B. La séparation est vécue différemment par chacun. Chacun son film, sa version, le père, la mère, la soeur. Chacun sa chanon. Un seul se tait, le cadet. Lui ne parle pas, il attend. Huit ans, neuf ans, dix ans...
Dans les familles, les drames se jouent mais, ne se disent pas. Huit ans, vingt ans, trente ans... Que nos vies aient l'air d'un film parfait est un livre sur l'amour fraternel, celui qui seul permet de traverser ces années sauvages, ces plages d'enfance.
Pour commencer je remercie le club de lecture du Virgin à côté de chez moi, qui m'a permis de découvrir ce livre de la rentrée littéraire. Il est agréable de se dire que peut être deux ou trois clients (pourquoi pas 325 083?!), liront ce livre à cause de moi. Dans ce Virgin, les lecteurs ont le droit de s'emballer et de partager leurs coups de coeur !
Pour ce qui est de vous, j'espère aussi vous donner envie de lire ce "roman" de Carole Fives. Il m'a surpris par sa forme tout d'abord. Il n'est pas question d'un roman, avec une intrigue, comme l'on peut l'imaginer classiquement. (Si un érudit de littérature adulte passe par mal, je me fais dégommer, car il me répondra sûrement que le roman ne se définit pas par sa forme, que la littérature est multiple... Bref!). Je le comparerai (c'est mon opinion personnelle) à une émission de télévision, un peu sous forme de reportage, dans laquelle les personnages d'une même histoire, livrent l'un après l'autre leur ressentis, sans jamais se croiser et sans jamais entendre ce que disent les autres. Le montage vidéo permet de garder un certain suspens. On a envie de suivre la fin de l'émission, car on sent que tout n'est pas dit, malgré les révélations de chaque personnage.
La fille, le père, la mère raconte le divorce, la séparation d'une famille. Ils dévoilent ce qu'ils ont au fond d'eux-même, parfois le moins avouable. Se voilent-ils la face ? Se mentent-ils à eux même ? C'est difficile de le dire. Carole Fives réussit à nous embarquer dans cette histoire de famille, pour nous parler ensuite des liens fraternels. J'ai aimé ce petit livre, ancré dans les années 80. J'ai aimé ce livre, qui laisse la parole aux membres de la famille. J'ai aimé la franchise, même si elle est tranchante.
Bonne rentrée littéraire à tous !
J'aime beaucoup les écrits de Carole Fives et sa compère Amandine Dhée. Je te conseille vivement leurs partutions chez La Contre Allée.
RépondreSupprimerJ'entends beaucoup parler de ce roman, je pense que je l'emprunterai à la bibliothèque... Pas de club de lecture généreux à côté de chez, j'ai acheté trois coups de coeur de la rentrée : Olivier Adam (impossible de ne pas le prendre), Margaux Fragose (US), et Thomas Vinau...
RépondreSupprimerMerci Mirontaine pour ce conseil, je vais de ce pas regarder les livres que tu me conseilles.
RépondreSupprimerLa Main Enchantée, il est vrai que c'est précieux un tel club de lecture ! Je note également tes coups de coeur.
Je me rends compte qu'en 2 commentaires, voilà au moins 4 ou 5 livres qui vont remplir ma liste de livres à acheter/emprunter pour enfin les lire ! (Même si Olivier Adam ne sera pas dans mes priorités, car j'ai du mal avec son écriture)
Bonne lecture à toutes les 2.