jeudi 30 juin 2011

Rita et Machin - Jean-Philippe Arrou-Vignod et Olivier Tallec

Rita et Machin de Jean-Philippe Arrou-Vignod et Olivier Tallec
Gallimard Jeunesse, 2006.


Rita adore se déguiser, courir et être le chef. 
Machin, le chien, adore machouiller, dormir et tricher aux échecs. 
Avec ces drôles de copains, impossible de s'ennuyer un instant!


Cette quatrième de couverture pourrait être celle de n'importe quel épisode des aventures de Rita et Machin... Encore une fois, je commence par critiquer la quatrième de couverture, ahalala.... Pourquoi ne pas écrire: 

C'est son anniversaire, mais Rita fait la tête! C'est quoi ce cadeau et ce machin ? 
La rencontre de deux personnages qui nous promettent de belles aventures. Pas de quoi s'ennuyer!

Je connaissais les illustrations, mais je ne savais pas qu'il existait une série aussi fournie de livres mettant en scène les personnages de Rita et de Machin. Une soirée chez Capucine m'a permis de les découvrir. 
Comme sur la couverture, les illustrations sont réalisées au trait noir, avec des touches de rouge pour les personnages principaux. Il n'existe pas toujours de décor autour de Rita et Machin. Les pages sont assez blanches. Le texte alterne entre dialogue et description d'actions. Il y a régulièrement des petites touches d'humour. La lecture de ces histoires est très agréable. Je la recommande à tous les lecteurs, quel que soit leurs âges. 
Ce livre, Rita et Machin, raconte comment les deux personnages, repris plus tard dans une dizaine d'ouvrages, se rencontrent pour la première fois, lors d'un anniversaire de Rita. Les présentations sont faites. Les aventures peuvent commencer !




mardi 28 juin 2011

Une soirée chez Capucine

La semaine a recommencé avec des occupations plus prioritaires que la rédaction de chroniques pour le blog. Aaaahhhhh! Pourtant j'ai plein de bons livres à faire partager. Ce soir, je profite d'une soirée baby-sitting pour fouiller dans la bibliothèque de  cette Capucine âgée de 3 ans. J'ai choisi cinq albums pour la semaine à venir. Ils s'ajouteront aux rendez-vous hebdomadaires: Un mercredi en images, et Le dimanche, je relis
Donc à très bientôt, à la découverte des lectures de Capucine. 

dimanche 26 juin 2011

Le dimanche, je relis: Tétine Man

Le dimanche, je relis *3*

Je voulais vous faire (re)découvrir cet ouvrage qui m'a drôlement plu en ce début d'année 2011. Pour ce qui n'ont pas succombé avec le résumé et la couverture, je glisse à la fin de ce post un petit extrait, en espérant qu'il vous donne envie de lire cette BD.


Dédicace spéciale à Capucine et à tous les "Tétine boys and girls" 
(Parution originale 26 février 2011)

Tétine Man de Christophe Nicolas et Guillaume Long
Didier Jeunesse, 2010.
Sur son t-shirt, deux lettres en majuscule : TM, comme Tétine Man. Il a 4 ans et ne quitte jamais sa tétine. Il la garde même pour manger. Personne ne sait quel est son secret. C’est ce qui rend Tétine Man si fort. Il arrive à déjouer les plans de sa mamie. Elle veut absolument le voir lâcher sa tétine,  alors pour son anniversaire elle apporte une bougie à souffler. Mais Tétine Man est plus malin qu’elle.
Cette bande dessinée à l’intention des enfants de 4 ans environ  –notamment les irréductibles suceurs de tétines - est composée de grandes vignettes, qui permettent aux jeunes lecteurs d’apprécier l’histoire, même s’ils ne sont pas habitués à ce genre d’ouvrages. Les dessins de Guillaume Long sont colorés et s’associent parfaitement au texte de Christophe Nicolas. Cet ouvrage donne l’occasion de suivre 3 aventures de Tétine Man, dans des situations différentes : au parc, à l’école et avec sa famille.
Ce personnage attachant de Tétine Man, est également intrigant. Pour une fois, le héros de l’histoire ne quitte pas sa tétine à la fin… Quoique…Le quatrième de couverture porte à confusion. Alors que l’on soit un enfant amateur de tétine, ou pas, cette histoire est agréable à lire et à ne manquer sous aucun prétexte.

samedi 25 juin 2011

Bookmark & Co *1*

Bookmark & Co *1* - Andrea Singarella

Avec cet article, je déroge un peu à la règle Jeunesse de ce blog. Mais peut être pour y revenir dans cette même série d'articles, je vais me mettre à chercher de jolis marque-pages Jeunesse.
Ces Bookmark & Co seront des articles présentant mes coups de coeur en matière de marque-pages, des images trouvées sur internet, ou dans ma collection personnelle. Ils reviendront à intervalle aléatoire en fonction de mes découvertes. Retenir la page, l'endroit où la Lecture s'est arrêtée, un geste incontournable pour tout lecteur. 
Je commencerai par des marque-pages que j'ai découvert grâce à Grenadine acidulée. Elle ne savait pas d'où venait l'image mise en ligne, grâce au site TinEye Reverse j'ai pu retrouver la créatrice de ces marque-pages, Andrea Singarella. Je vous donne un avant de ce que vous pouvez découvrir sur son site.





Credit photo: Andrea Singarella

vendredi 24 juin 2011

Je cherche un livre pour un enfant - Sophie Van der Linden

Je cherche un livre pour un enfant de Sophie Van der Linden
Gallimard Jeunesse-Editions de Facto, 2011.


Quatrième de couverture:
Il n'est pas si facile de trouver un livre pour un enfant: comment choisir parmi la multitude de titres ? Lequel pourrait lui plaire ? Sera-t-il adapté à son âge ? 
Cet ouvrage est conçu pour accompagner dans ce choix les parents, les grand-parents, les professionnels et toutes les personnes convaincues de l'importance de la lecture, en leur offrant des repères et une meilleure connaissance de la littérature pour la jeunesse.
De présentation claire et attractive, ce guide propose une large sélection parmi les meilleurs livres pour enfants, classés par âges, par thèmes (des livres pour aider à apprendre, pour lire une histoire le soir, pour rire ou pour répondre aux grandes questions...) et par types (séries, contes, livres-CD...)
Conseils de lecture, portraits d'auteurs et de lecteurs, présentations des maisons d'édition, ou encore choix de livres à offrir, complètent l'ouvrage.
Ce guide est l'outil incontournable de ceux qui souhaitent trouver les meilleurs livres à partager avec un enfant. 

*************

En tant qu'amatrice en littérature pour la jeunesse, la question "Tu me conseilles quoi pour tel ou tel enfant?" m'a été posée plusieurs fois. A chaque fois, j'ai envie de répondre "Tout dépend de ce que tu cherches!"
Le point très positif de ce livre Je cherche un livre pour un enfant est qu'il répond à cette interrogation. Il est organisé de telle manière que le lecteur peut y "entrer" en choisissant une tranche d'âge, un centre d'intérêt ou encore un moment de lecture (au coucher, avec un livre plus calme, en journée avec un livre pour rire).
Le choix des livres est très complet. Les titres conseillés vont de grands classiques De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête, à des ouvrages de 2010 qui deviendront peut être un jour des classiques. Mon coup de cœur: moi, le loup et les vacances avec pépé de Delphine Perret.
Le texte présentant les livres, ou se situant en marge pour donner de bonnes idées ne se veut pas moralisateur "Faites lire vos gosses, donnez leur de l'éducatif, du constructif. Il faut bourrer le crâne de ces petits êtres ignorants!" Je suis un peu provocatrice, mais certains ouvrages expliquant aux parents comment leurs enfants "doivent" lire se rapprochent de manière plus diplomatiquement correcte de ces propos. Les idées exposées par Sophie Van der Linden sont à l'intention de n'importe quel parent. Dans l'introduction, on trouve: 
Des repères vous sont donnés pour faire votre chemin, choisir, mieux connaître, et donc permettre à l'enfant, dès le plus jeune âge, une fréquentation heureuse, régulière et détendue des livres. Car la lecture ne s'impose pas. Les enfants lisent parce qu'ils en ont envie, qu'ils y trouvent du plaisir. Votre rôle est bien de susciter, encourager, et alimenter cette envie et cette curiosité. 
L'auteur prend la main du parent-lecteur pour l'emmener dans les rayons d'un librairie-jeunesse, ou dans le dédale des étagères de bibliothèques. Elle ne se contente pas de balancer des noms de stars de la littérature pour la jeunesse, elle incite les parents à s'intéresser aux lectures de leur progéniture. Elle propose des petits joyaux de littérature pour la jeunesse, pour le plaisir de lecture des petits mais aussi des grands. 

NB: Le sous-titre de ce livre: Le guide des livres pour enfants de la naissance à 7 ans, sous-entend que la très grande majorité des livres sont des albums. Les livres proposés sont destinés aux non-lecteurs et aux jeunes lecteurs, tout en gardant à l'histoire qu'il n'y a pas d'âge pour lire des livres pour enfants, petits-enfants ou très petits-enfants.

Je conseille ce livre à TOUS les parents. Il donnera envie de lire des livres à ses enfants, et de partager avec lui de bons moments. Je conseille également ce livre à TOUS les amoureux de la littérature pour la jeunesse, car il regorge de très bonnes idées de lectures. 

Bonnes découvertes, et Bonne lecture.

jeudi 23 juin 2011

Black-out - Sam Mills

Black-out de Sam Mills
Naïve, 2010.

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Je n'avais plus peur qu'on me demande de lire à haute voix. J'avais un secret: un exemplaire du vrai Sa Majesté des mouches, brut, non censuré, posé comme une bombe au fond de mon casier. J'ai regardé Jasper et j'ai pensé: Je lis des choses que tu vivras toute ta vie sans jamais t'en apercevoir. Cela réveillait une sensation que je ne connaissais plus depuis longtemps: l'absence de peur. 

Stefan, seize ans, vit avec son père, libraire, dans une Angleterre qui a bien changé : des attentats terroristes ont conduit l’Etat à une politique sécuritaire effrayante. Sous prétexte de protéger les citoyens, le gouvernement les contrôle en permanence, les privant de toutes leurs libertés. Les livres sont les premières victimes de ce climat de terreur : tous les classiques de la littérature sont réécrits, expurgés de ce qui risquerait de « corrompre les esprits »… La conscience de Stefan est tiraillée lorsqu’il découvre que son père cache un supposé terroriste… Et son esprit est troublé lorsqu’il se met à lire, pour la première fois, des livres interdits, dont il ne connait que les versions « officielles ». Une découverte bouleversante…

Ce roman d'aventures haletant, aux multiples rebondissements, fait apparaître la lecture comme ce qu'elle est fondamentalement: un acte libérateur, mais aussi un acte de résistance. 

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Lors d'un passage éclair dans la librairie Gargan'mots, je pose ma question préférée pour tous les libraires que je croise dans un rayon jeunesse: Vous avez une nouveauté, un coup de cœur du moment en littérature pour la jeunesse ? Elle me conseille Black-out. Je n'hésite pas une seconde. Ma libraire a toujours été de bons conseils. 
Je ne fus pas déçue par ce roman. Il est écrit à la première personne du singulier, avec comme personnage principal: Stefan. L'intrigue se déroule dans un monde qui pourrait tout à fait correspondre à notre futur. Les lois anti-terroristes ont été poussées jusqu'à l'exagération, jusqu'à rendre l'Etat persécuteur. Il est dérangeant et déroutant de lire la description d'une société, qui ne me convient pas du tout personnellement (la censure littéraire avec la ré-écriture des classiques, la video-surveillance continuelle, le couvre-feu ...), mais comment savoir si la société actuelle ne dérivera pas vers cet extrême ou la liberté ne signifie plus grand chose. 
Le roman tout en racontant les problèmes de Stefan, à la recherche de son père, amène le lecteur à s'interroger sur la Lecture, sur le rôle que peut tenir l'écrivain comme messager d'idées, sur le contrôle de la population par l'Etat, sur la liberté d'expression, sur le terrorisme.

Ce roman est à la limite du roman jeunesse à mon avis. Il faut avoir une certaine connaissance ou conscience de la société pour comprendre toutes les allusions faites par l'auteur. Un adulte ne s'ennuiera pas du tout. D'ailleurs je le recommande à tous les adultes, l'âge du héros importe peu. 
Pour ce qui est de la jeunesse... Tout dépend bien sûr du lecteur, mais avant 14-15 ans ça me paraît compliqué. Un autre argument à cette limite d'âge, l'histoire est dure, dans le sens où Stefan doit se défendre contre la violence de l'Etat, et où le terrorisme est rarement fleur-bleue.

Petit bémol: L'épilogue. Il est inutile à mon avis. Il n'apporte rien de plus, à part peut être une inscription dans la jeunesse, en tutoyant et interpellant le lecteur. Un peu de "Toi aussi tu es le héros de cette histoire". Vraiment inutile...

Coup de cœur: Les références littéraires: pp. 90-91
- Écoute-moi bien. tout ce qu'à fait Omar Shakir, c'est dépeindre des personnages -des personnages de fiction- qui préparent un attentat. Avant de comprendre ce qu'il lui arrivait, il était arrêté et presque lapidé à mort. Shakespeare aurait-il dû être pendu pour avoir créé Macbeth, cette tueuse en série? Faut-il juger J.K. Rowling pour avoir encouragé les enfants à s'intéresser à la magie ? Une histoire, c'est une histoire.

mercredi 22 juin 2011

Un mercredi en images - merilyn-monroe

Un mercredi en images *2*

 Pour ce deuxième mercredi en images, je vous propose une photographie avec une teinte de jeunesse !
Credit photo: Merilyn-monroe

mardi 21 juin 2011

Stuart Little - E.B. White

Stuart Little de E.B. White
L'école des loisirs, ... Je garde un peu le mystère pour l'année...

Avant de vous livrer la quatrième de couverture de l'exemplaire que je possède, il convient de s'attarder sur la façon dont j'ai trouvé ce livre et ensuite découvert un peu de son histoire. Comme hier, ce détail ajoute un peu de vie à la lecture. 
Dans un vide-grenier, je trouve étonnée un livre dont le titre Stuart Little, ne colle pas avec l'image que j'ai en tête. Je connaissais le film du même nom, sorti en 1999. Mais la couverture du livre, ainsi que la maison d'édition: L'école des loisirs (qui d'habitude ne fait pas de livre issue d'un film) m'intriguent.
En ouvrant l'ouvrage, je cherche l'année d'édition et encore plus surprise je lis: 1980 pour l'édition française, (donc bien avant le film), et encore mieux: 1945 pour le texte original, et 1973 pour les illustrations de Garth Williams. Est-il possible de faire un film jeunesse sans fouiller dans la "vieille" littérature pour la jeunesse ?!
A mon retour, avec le livre sous le bras (évidemment), quelques clics et un peu d'aide de mon ami Google, voici des infos sur l'auteur et sur le personnage de Stuart Little


Quatrième de couverture: M. et Mme Little attendaient un enfant, et c'est avec une souris de cinq centimètres de haut qu'ils sont rentrés de la maternité; Un souriceau prodige nommé Stuart, qui sait parler et marcher dès la naissance et pour lequel il va falloir rendre la maison confortabme et sûre. 
Mais Stuart est un aventurier qui n'aime ni le confort ni la sécurité. Ce qu'il aime, c'est conduire des bolides modèles réduits, sur la route et sur les flots. Jouer à être le Président du Monde. Se battre au tir à l'arc avec un chat assassin. Tomber amoureux de Margalo, le roitelet et partir à sa recherche, vers le Nord, infatigablement...
Ce grand classique de la littérature américaine est devenu un film avec Geena Davies dans le rôle de Mme Little et la voix de Michael J. Fox dans le gosier de Stuart.

Mon avis: En considérant l'année de première publication, 1945, vous ne serez pas étonnés, si je vous dis que le texte un parfois un peu "Old school". Certains passages n'ont pas très bien vieillis. Il est par contre plaisant de se ballader avec Stuart dans les allées de Central Park des 40's, jusqu'à atteindre le bassin des bateaux à voiles (Ces jolis bateaux-jouets sans moteur, ni piles électriques, que l'on ne voit plus ou peu dans les jardins publics). Il faut donc lire ce livre en faisant une distinction claire avec le film. L'époque n'est pas là même, et l'adaptation cinématographique a pris d'amples libertés.

Morceau choisi: (pp. 103-107) Lorsque Stuart demande conseil à son ami le dentiste, alors qu'il est en train d'extraire une dent à son patient, la bouche plein de cotons salivaires. Malgré les gestes violents du dentiste, lors de courtes pauses le patient essaye de participer à la conversation.
- 'e'a'ez à 'en'al'aak, dit M. Clydesdale.
Le dentiste répond: "C'est un bon conseil. Les gens qui ont les dents pourries ont souvent des idées saines."

Un lien musical:
Sur cette photo de la famille Little, issu du film reconnaissez vous l'acteur incarnant le père, qui depuis 1999 est devenu plus célèbre pour l'interprétation d'un autre personnage?







Et oui, c'est bien Hugh Laurie de Dr. House. Les deux visages n'affichent pas la même sympathie !
Cette petite anecdote m'offre une opportunité pour parler musique, alors que ce n'est pas le but premier de ce blog. Hugh Laurie est acteur, scénariste, réalisateur, compositeur, musicien, producteur de cinéma, écrivain et chanteur. Et oui, rien que ça. Il y a besoin de reprendre largement son souffle à la fin de cette longue liste. J'ai découvert récemment son album. Si vous aimez le jazz, le piano, et un peu de musique américaine, n'hésitez pas aller l'écouter quelque part sur internet. Pour ce qui est de sa facette "écrivain", il y aura une autre chronique à ce sujet. Tout est sous contrôle est dans ma pile de livres à lire.

Spéciale dédicace à une égyptologue de Montpellier.

lundi 20 juin 2011

Jacotte en vacances - Géraldine Collet et Estelle Billon-Spagnol

Jacotte en vacances de Géraldine Collet et Estelle Billon-Spagnol

Editions Hélium, 2011.
Conception graphique: Les associés réunis.


Quatrième de couverture:
"65 histoires à lire seul(e) ou accompagné(e)"
Quand Jacotte part en vacances, ça donne: 
un camping de la Mouette rieuse
une tente impossible à monter
un parasol (mais, vraiment, c'est la honte)
un chien qui se prend trop au sérieux
des kilomètres qui usent les souliers (arnaque!)
des parents panés
une maîtresse en maillot de bain
des soirées karaoké
un Léon collant
deux cartes postales...
et une petite fille en pleine forme!


Le résumé sur le blog de l'éditeur par là-bas
Le truc en plus de la couverture: Les verres de lunettes sont en papier argenté. La très grande classe. Pas d'arnaque, ça c'est sûr !

Contexte de découverte de ce livre: Fin de journée. Besoin d'acheter des provisions pour le dîner. Marre de courir. Pause chez un bouquiniste avant de rentrer dans la supérette. Rayon BD. "Bonjour Madame, avez vous des "BD de filles", dans le style de Pénélope Bagieu ou de Margaux Motin?". Aucune aide, aucune piste. Recherche d'un livre potentiellement intéressant. Une tranche orange. Une BD à la couverture souple. Une petite fille avec deux couettes aussi orange que le reste. Aussitôt feuilleté, aussitôt acheté. Direction supérette.
Rq: J'adore trouver des livres très récents chez le bouquiniste. 

Mon avis:
Chaque page ou double-page correspond à une situation ou à un événement des vacances d'été de Jacotte. Du départ au retour à la maison, 65 moments inoubliables sont mis bout-à-bout pour le plus grand plaisir du lecteur. Chaque instant est drôle. Jacotte n'hésite pas à ridiculiser ses parents, et l'inverse est tout aussi envisageable (voir l'épisode du parasol). Il y a également le frère, l'ami (d'école), l'ami (des vacances), le chien, le doudou mais aussi la plage, la tente, le sable... comme le dit si bien la quatrième de couverture.
Les illustrations sont colorées, Jacotte ne passe pas l'été sans gaieté. Le visage désabusé de Jacotte s'accompagne de sa phrase culte: "Arnaque!" lorsque son trajet de vacances croise les embouteillages par exemple. Le texte se présente sous la forme de "bulles" (sans contours), il n'a pas besoin d'être long pour faire comprendre le côté drôle de la situation. Texte/image s'associent correctement pour éviter des redondances. Il existe une complémentarité bien jaugée.
Je conseille cette lecture à tous les enfants, plus ou moins accompagnés des parents pour aider à la lecture.

Mes coups de cœur:
- Histoire 28: Les parents panés. (Génialissime!)
- Histoire 32: "Coucher de Soleil". Jacotte, le nez levé vers le ciel: "Comme c'est beau! Dis, maman pourquoi le reste de l'année on regarde jamais le soleil?" (C'est vrai, ça. Pourquoi le reste de l'année on n'arrête pas de courir de temps en temps?)
- Les références musicales

Une image en plus :
(Pour vous décider définitivement à découvrir ce livre)




dimanche 19 juin 2011

Le dimanche, je relis: Couleurs du jour

 Le dimanche, je relis *2*

Pour le plaisir des yeux. Pour remplir son imagination. Pour la contemplation des couleurs. Pour les morceaux de pages argentés.
Je n'ajouterai rien de plus à part cette image d'un autre livre à lire en volume de Kveta Pacovska. 
Bon dimanche!

Couleurs du jour de Kveta Pacovska
Les grandes personnes, 2010.

Qui a dit que je ne parlerai que d'ouvrages pour la jeunesse ? Moi, c'est vrai. Mais quelle ironie de trouver un livre dans le rayon jeunesse, alors que la maison d'édition s'appelle "Les grandes personnes".
Ce livre est discret sur l'étagère de ma bibliothèque, mais lorsqu'on le déplie, il peut aller d'un bout à l'autre de mon salon.
 
Ce livre intrigue. 
Ce livre impressionne. 
Ce livre enchante.
Ce livre envoute. 
Ce livre invite à regarder.
Ce livre invite à rêver.
Ce livre se déplie.
Ce livre se découvre.

Après tout, est ce vraiment un livre ? On s'en moque. Personnellement j'adooOOOoooooore !

vendredi 17 juin 2011

Tara Duncan (1-Les Sortceliers) - Sophie Audouin - Mamikonian

Tara Duncan  de Sophie Audouin - Mamikonian
Tome 1-Les Sortceliers
 Pocket Jeunesse, 2007.

La mère de Tara Duncan a été enlevée ! Tara et Manitou, son grand-père transformé en labrador, partent sur Autremonde affronter dragons, Vampyrs et Sangraves.
Mais bientôt le trop puissant pouvoir de Tara fait des envieux, et elle devient la cible de complots dont seul son sens de l'humour et son courage pourront la sauver. Elle devra parvenir à sauver sa mère, découvrir qui veut l'assassiner et pourquoi. 


Ce premier tome fait partie d'une décalogie, avec huit tomes déjà parus. Ma cousine les a tous lus. J'ai acheté ce livre parce qu'elle semblait vraiment cette lecture. De fil en aiguille, je l'avais fait attendre. Il commençait à prendre la poussière dans ma pile de livres à lire. J'ai trouvé une bonne occasion de l'en sortir lors de l'organisation d'une Lecture Commune (plusieurs personnes décident de lire pour le même jour, le même livre et de donner son avis autour de la même date sur leur blog respectif) sur le site Livraddict.
Je vous laisse retrouver tous ces avis ici ou .

Les sortceliers, cette première histoire de tara Duncan est sortie des entrailles de ma pile de livres en attente de lecture. Je l'ai regardé. Je n'ai pas lu la quatrième de couverture. Tant mieux, j'ai appris par surprise dans le texte qui était Manitou, un petit plaisir de lecture. Je l'ai ouvert et j'ai commencé à lire. C'était le 13 juin ... Je devais écrire la chronique pour le 15 juin, date d'échéance de la Lecture Commune. Je me suis dit "Peu importe, vu la popularité de ce livre, il va me plaire et dans 24h il est fini". Le timing était serré mais jouable. 
Mais... et malheureusement il y a pas mal de "Mais"... Je n'ai pas apprécié l'humour, ni les techniques d'écriture dès les premières pages. D'habitude lorsque je suis prise dans la lecture, je ne m'arrête plus, je n'ai pas le temps de gribouiller de notes sur la deuxième de couverture, ou juste pour ne pas oublier une expression qui me plaît, pour la livrer ensuite en Coup de cœur. Dans le cas de ce livre, mon crayon allait griffonner toutes les cinq pages pour relever des remarques négatives.
J'avoue que je n'ai pas fini la lecture, mais je le ferai dans les prochains jours. Ça prend plus de temps quand je ne suis pas très emballée par le texte... Je livre mes impressions à ce stade de lecture et j'en reparlerai lors d'un Dimanche, je relis

L'auteur crée un univers parallèle, celui des Sortceliers, des humains avec des capacités magiques particulières. Tara Duncan, de son vrai nom Tara'tylanhnem T'al Barmi Ab Santa Ab Maru T'al Duncan découvre alors que sa grand-mère lui a caché ce monde magique, qu'elle même possède des pouvoirs hors du commun. Déjà à ce stade, j'aimerai faire une remarque : Quel est l'intérêt de concevoir des noms imprononçables ? Peut être existe-t-il une signification que je ne connais pas encore? Mais là ... je ne vois pas.
A ce concept, assez classique: relier la Terre à d'autres mondes parallèles plus ou moins magiques, et de réserver son accès à certaines personnes, possédant des pouvoirs particuliers, l'auteur a voulu ajouter l'humour. 
Quelques exemples:
- Petite blague liée au cinéma
Allons bon, voilà qu'il lui servait le couplet "Que la Force soit avec toi". Il ne manquerait plus que la Guerre des Etoiles dans son histoire de Sortceliers!
- Une autre tournure qui m'a fait sourire. (Mais pas au point de dire "Ohhhh trop drôle!")
 - Par les crocs cariés de Gelisor, ce sort n'est pas du tout au point!
Je conçois que je ne suis pas forcément un bon public pour les blagounettes, mais il y a en a un peu beaucoup. Le coup du mage qui se retrouve en caleçon à lancer des sorts. Mouais...
C'est vrai, il est agréable d'entrer dans un univers conçu de toutes pièces, en se disant qu'il existe peut être là quelque part, qu'on a peut être soi même des pouvoirs magiques, et qu'il pourrait nous être accessible. Par contre, avoir besoin de notes de bas de page pour comprendre Qui est qui, et comment tout s'organise, ça veut dire, pour moi, que l'auteur n'est pas assez fort pour le faire découvrir assez clairement au lecteur dans le texte. Normalement, un "mode d'emploi" ne doit pas être nécessaire. 

Vu que je n'ai pas fini la lecture de ce livre, je ne le conseille pas, ni ne le déconseille. On verra plus tard. 
Pour ne pas être influencée, je n'ai pas encore lu les articles des autres participants à cette Lecture Commune. J'y vais de ce pas et je vous ferai un petit Best of.

mercredi 15 juin 2011

Un mercredi en images - Alternative-Rock

Un mercredi en images *1*

Après ce rendez-vous du dimanche apprécié. J'ai décidé de vous faire partager le mercredi une photo découverte sur internet, autour de la lecture, du livre, des bibliothèques, du libraire ou des librairies.
Je commence avec une image de Alternative-Rock.

Bonne lecture à tous!


mardi 14 juin 2011

L.A. Noir - Tom Epperson

L.A. Noir de Tom Epperson

 Quatrième de couverture: Après un terrible accident, vous avez perdu la mémoire. Vous ne savez plus qui vous êtes. Vous vous rappelez juste votre nom, Danny Landon, et que vous avez de (très) mauvaises fréquentations. Votre boss, par exemple, Bud Seitz, est un ponte de  la mafia. Comme vos amis, des criminels impitoyables. Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Vous n'êtes plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss...
Tout cela risque de mal finir, non ?
Salué par une critique unanime, ce premier roman nous offre une intrigue parfaite, pleine de rebondissements, digne des frères Coen. Les droits d'adaptation cinématographique ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film.


Cette chronique pourrait s'intituler: Marre des quatrièmes de couverture foireuses !

Pour commencer je vais expliquer comment j'ai eu ce livre, et ensuite je comparerai mon point de vue avec cette quatrième de couverture. J'ai lu ce livre grâce à un partenariat entre le site Livraddict et l'éditeur Le livre de poche. D'ailleurs je les en remercie, malgré un début un peu acide pour mon message. 

Un partenariat c'est quoi ? Et pourquoi ce livre, me direz vous ?
Tous les vendredis, Livraddict propose à ses membres des livres à lire en échange d'une chronique sur leur blog littéraire. Tout ceci repose sur un échange de bons procédés entre les lecteurs et les éditeurs. Un peu de pub pour le livre contre une lecture offerte.  J'aime beaucoup ce principe, car il offre la possibilité de découvrir des livres que l'on n'aurait pas forcément achetés, mais que l'on lit avec plaisir quand on nous les offre. 
Tous les vendredis, je regarde la liste des livres proposés par Livraddict et les éditeurs partenaires et je jette mon dévolu sur le plus tentant. Je me propose en tant que lectrice. Ma candidature est retenue... ou pas, ça dépend des semaines. Les livres sont présentés sur le site à travers leurs quatrièmes de couverture... Voilà  le pourquoi du comment de ce post... Il faut bien trouver un moyen de les présenter, pour que les lecteurs puissent faire leur choix. Certes.

Qui rédige les quatrièmes de couverture ?
Alors ça, si seulement je le savais ! Je vous l'accorde il n'est pas possible de satisfaire tout le monde. Mais quand même .... faut pas exagérer ! Malheureusement on ne peut juger de la qualité de la quatrième de couverture, qu'après avoir lu le livre et avoir ressenti un sentiment de déception ou de surprise. Je pense à tous les bons livres à côté desquels je suis passée, à cause d'une quatrième de couverture médiocre...

Critique en forme de correction de la quatrième de couverture
Après un terrible violent (pourquoi tout doit être dramatisé?) accident, vous avez perdu la mémoire. (Je n'apprécie pas cette prise à partie du lecteur, avec l'utilisation du "vous", alors que dans l'ouvrage  le narrateur ne s'adresse jamais au lecteur. Tournure commerciale ? Mouais...) Vous ne savez plus qui vous êtes. (Tout le roman est basé sur cette perte de mémoire. Sur la recherche du passé et la compréhension des flash-backs qui hantent les cauchemars) Vous vous rappelez juste votre nom, Danny Landon, et que vous avez de (très) mauvaises fréquentations. (Cette phrase oriente drôlement la lecture de l'ouvrage. On part avec cette affirmation que le personnage de Danny se rappelle ses amis passés, d'avant l'accident, alors que le texte est mieux construit que ça. L'auteur nous livre au fur et à mesure les informations pour nous faire comprendre où se trouve le mystère. D'ailleurs dans la première partie de l'ouvrage, on ne sait pas qu'il y a une "énigme" à résoudre. Danny boite, il a été accidenté. Voilà les informations de départ. Ni plus ni moins. On apprend ensuite qu'il ne se souvient pas de son passé) Votre boss, par exemple, Bud Seitz, un ponte de  la mafia. (L'ambiance mafieuse m'a beaucoup plu. Je n'y suis pas habituée, alors parfois la violence des scènes m'a un peu surprise. Je n'aurai pas aimé vivre dans ce milieu à cette époque (parce que oui, le rédacteur de la quatrième de couverture ne précise pas quand a lieu le récit!), mais j'ai apprécié le découvrir) Comme vos amis, des criminels impitoyables. Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Vous n'êtes plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss... (Enfin bon quand même il n'y a pas que les pistolets et Darla dans ce roman...)
Tout cela risque de mal finir, non ? (Alors là je ne sais pas pourquoi, mais il a semblé indispensable d'ajouter un "Tadam!" inutile)
Salué par une critique unanime (peut être je n'ai pas vérifié), ce premier roman nous offre une intrigue parfaite, pleine de rebondissements (mouais, on peut dire ça comme ça, même si le but du roman n'est pas d'être trépidant et de nous emmener faire le tour de la planète dans des aventures folles), digne des frères Coen (Je ne m'y connais pas assez en cinéma pour évaluer cette comparaison). Les droits d'adaptation cinématographique ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film. (Un petit coup de pub pour le film qui sortira un jour, bon ok faut faire vendre)

Et à part la quatrième de couverture ?
Voici quelques unes de mes impressions sur le roman lui-même avant de me lancer le défi d'écrire moi même une quatrième de couverture. C'est bien de critiquer mais parfois faut s'y mettre aussi !
Ce roman est écrit à la première personne du singulier, le personnage principal de Danny tient le rôle de narrateur. Il livre ses impressions et ses questionnements sur son passé, et sa place au sein du milieu mafieux. Les phrases sont courtes. On pourrait s'attendre avec cette construction à un rythme rapide, mais non. Parfois la lecture traîne un peu en longueur, mais je pense après avoir ressenti une petite lassitude, que ces moments de "pause" sont présents pour faire ressentir le poids de la mafia.
Tom Epperson mêle histoires mafieuses, avec celle d'un homme en reconstruction. Ce roman est classé dans "Policier" mais il n'y a pas de policiers, il n'y a pas non plus de meurtre à élucider. Il y a des meurtres  (pas mal) certes, mais on sait dès le départ qui est l'auteur du crime. Si vous aimez la mafia, les états-unis des années 30, ce livre est fait pour vous. 
Coup de coeur pour la couverture.


Si je devais écrire la quatrième de couverture de ce roman...
Il ne se souvient pas de quoi que ce soit avant la raclée de l'année dernière. Une cicatrice sur le crâne et une démarche boiteuse sont des certitudes pour Danny Landon. Mais quelle est sa place dans cette bande mafieuse, dirigée par Bud Seitz ? Il porte une arme car sa réputation semble être celle d'un tireur impulsif. Il regarde Darla avec envie, alors qu'elle est la compagne de son boss, tout en essayant de se rappeler qui est Gwynnie. Il tente de se construire une nouvelle vie sans être sûr des bases sur lesquelles il peut s'appuyer.
Dans le milieu mafieux de Californie à la fin des années 1930, la probition n'a plus sa place. Le crime s'organise autour de la drogue et de la prostitution. Un décor et une ambiance propices à l'adaptation de ce livre au cinéma.Les droits ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film.

lundi 13 juin 2011

Le grand voyage d'Hortense - Christelle et Jean-Yves Le Guen

Le grand voyage d'Hortense de Christelle et JeanYves Le Guen
Editions Les petits chemins, 2006.


Il n'y a pas de quatrième de couverture. Il y a par contre une enveloppe à ce livre. Une sorte d'étui pour le cacher puis le dévoiler comme un trésor, pour le protéger comme un livre précieux. Cette pochette ressemble beaucoup à cette boîte qu'Hortense a posé près d'elle. 

Il n'y a pas de quatrième de couverture. Il y a par contre une introduction. Sous trois images, portant les titres Flip 1, Flip 2 et Flip 3, on peut lire:
Pendant le Grand Voyage, tu rencontreras un personnage un peu mystérieux. Pour le voir bouger, pose ton pouce droit sur la tranche du livre, pince légèrement le papier et fais tourner les pages...

Il n'y a pas de quatrième de couverture. Et c'est tant mieux. Comment résumer la magie des dessins et la poésie du texte ? Il ne faut pas trop en dire, de peur de révéler le secret d'Hortense. Il ne faut pas trop en dire de peur de gâcher les mots de l'auteur. 

Comme le fait si bien l'étui autour du livre, il faut laisser le soin au lecteur de découvrir par soi-même. Je ne suis là que pour lui donner l'envie de se procurer ce livre, qui est un de mes coups de cœur de l'année 2011. J'ai toujours été un fan des folioscopes. L'idée d'en intercaler plusieurs au sein d'une histoire est très brillante et ajoute une récit un mouvement inhabituel.

Coup de coeur: Le troisième flip lorsque le chapeau s'envole.
Merci à la librairie Gargan'mots pour m'avoir fait découvrir ce livre.

dimanche 12 juin 2011

Le dimanche, je relis: Lettres à plumes et à poils

Le dimanche, je relis *1*

Quand je l'ai vu sur une des tables du rayon jeunesse de la librairie. Je n'ai pas hésité. En quelques instants il était choisi, payé et plongé dans mon sac à main comme un trésor, à lire plus tard. Je vous laisse (re)découvrir ce livre pour ce premier Le dimanche, je relis.   (Publication originale 12 mai 2011)

J'ajoute une image de la ville où j'ai acheté ce livre. Les lettres envoyées par la Poste sont pour moi des souvenirs de vacances, pendant lesquelles on est loin de chez soi et de ses amis., ce qui va très bien à cette ville, qui est un agréable lieu de vacances.
Photographe: Val3ntiin


Lettres à plumes et à poils de Philippe Lechermeier et Delphine Perret
Thierry Magnier, Avril 2011.

Lorsque je passe un WE ou des vacances quelque part, peu importe le lieu si ce n'est que ce n'est pas chez moi, je ne peux pas m'empêcher d'entrer dans une librairie et de m'acheter un livre "pour l'occasion".
L'air de la mer m'a fait choisir récemment ce petit livre (je dirai 12x12cm), qui est un recueil de lettres. Il y a cinq animaux écrivains avec cinq histoires différentes. A chaque fois, le lecteur n'a accès qu'aux lettres envoyées par le personnage principal, et pas aux réponses. Elles sont sous-entendues dans la nouvelle lettre envoyée, lorsqu'il y a des remerciements ou des explications sur les événements qui ce sont déroulés entre l'envoi des différentes lettres. L'auteur joue sur les traits caricaturaux des animaux et sur les jeux de mots., liés aux animaux. Par exemple, le corbeau perd un fromage, qui sera récupéré par le renard. Les poulets représentent des gendarmes.
J'ai tellement aimé ce recueil, que je vous donne mon avis pour chaque histoire.

- Lettres du renard à la poule
Dans l'idéal, le renard veut manger tous les volatils de la basse-cour. Il met en place une stratégie, qui consiste à demander la main de sa fille à Mme la Poule, et à la convier avec de nombreux amis à la noce. Ce que j'ai préféré dans cette histoire, est l'ambiguïté entre les champs lexicaux de l'amour et de la voracité. En voulant passer pour le gendre idéal, le renard énumère ses qualités. 
Et puis, c'est un vrai travail que d'entretenir des crocs comme les miens, ça prend un temps fou, vous n'y songez même pas. Pour que mes dents soient bien blanches, sans caries, je les brosse trois fois par jour et je vais régulièrement chez le dentiste afin qu'elles brillent comme la lame d'un couteau bien aiguisé.
Chassez le naturel il revient au galop. Il y a de l'humour à tous les paragraphes. Il faut lire entre les lignes. On a envie de souffler à la poule, qu'elle se fait avoir. Mais... Je laisse découvrir la fin qui ne manque pas de piquant. 

-Lettres de la fourmi à sa reine
Le ton change du tout au tout. C'est ce qui surprend dès le début. L'auteur a donné des tons différents à l'écriture des lettres. On aurait pu craindre un ennui au fil des lettres, ce n'est pas du tout le cas. Une fourmi, animal réputé travailleur, demande à sa reine un peu plus de considérations sur ses conditions de travail... LEs ennuis commencent !

- Lettres de l'escargot à la limace
Un morceau choisi:
Je suis tombé sur votre photographie en feuilletant un catalogue de graines pour le jardin. Depuis, ma vie est toute bouleversée. J'ai du mal à décrire ce que j'ai ressenti, c'est la première fois que cela m'arrivait, une agréable sensation de légèreté en même temps qu'une douloureuse envie de vous serrer entre mes glandes muqueuses.
Et c'est comme ça, du début à la fin. J'adore!

- Lettres du cochon d'Inde qui voulait changer de nom
J'ai moins apprécié cette histoire. La requête du cochon d'Inde est un peu futile, et le nom qu'il voudrait avoir pour remplacer "cochon" n'est pas forcément mieux à mon goût. Bref, celle-ci est l'histoire que j'ai le moins aimée sur les cinq.

- Lettres du corbeau aux poulets
Tout naturellement, le corbeau écrit des lettres anonymes pour dénoncer ses voisins, et les poulets (auxquels le corbeau s'adresse comme à des volatils du poulailler) jouent le rôle de policiers. Les références aux relations de "bon" voisinage entre humains pullulent.
L'ouvrage se finit en beauté, une bonne impression du début à la fin.
Le hasard fait bien les choses, je ne regrette pas du tout, mais alors pas du tout, du tout d'avoir acheté ce livre. Je vous le recommande même chaudement.
 J'ajoute un dernier point positif: les illustrations de Delphine Perret qui accompagne très bien le texte. Il y a de la suggestion, mais pas de révélation sur les jeux mots avant la fin de l'échange épistolaire.

Le dimanche, je relis...

Une idée s'est approchée de moi, pendant ce dimanche pluvieux. Au chaud, sous la couette, je pensais aux blogs littéraires découverts durant ces derniers mois. Les cliquettements du clavier accompagnant mon surf intersidéral, je pensais aux livres lus et présentés sur mon blog durant ces derniers mois.
Certains livres partagés m'ont plus plu que d'autres. Certaines découvertes m'ont plus marqué que d'autres. Certains messages méritent d'être plus relus que d'autres.

Une idée s'est posée près de moi, pendant ce dimanche pluvieux. Au chaud, sous la couette, je lisais les 140 caractères maximum des publications Twitter. 
Certaines sont plus intéressantes que d'autres. Certains messages font le tour du monde plus rapidement que d'autres.
Le dimanche, on glandouille. Le dimanche marque la fin d'une semaine. Le dimanche soir annonce l'arrivée imminente du lundi matin.  

Le dimanche, je relis est comme une pause entre deux semaines. 
Le dimanche, je relis est comme un bilan de ce que l'on a pu lire ou écrire.
Le dimanche, je relis est comme une envie de raconter une nouvelle fois une de ses histoires préférées.

Le dimanche, je relis correspond à la "re-publication" d'une ancienne critique littéraire de son propre blog ou d'un autre blog , tout en ajoutant un élément supplémentaire. 

L'élément supplémentaire peut être:
- une anecdote sur ce livre, survenue lors de sa lecture,  lors de son achat...
- une impression que l'on avait oublié de mentionner dans la chronique d'origine
- un lien vers un autre livre, que l'on associe à cette lecture
- une image reflétant notre état d'esprit lors de la lecture de ce livre
- un ou des avis différents d'autres lecteurs sur le même livre

Désormais, chaque dimanche je vous ferai partager Le dimanche, je relis, en espérant que vous aimerez relire et redécouvrir avec moi des livres, qui ont pour moi une petite touche en plus.


 Je précise que toute publication (texte ou image) issue d'un blog ou site autre que le sien doit obligatoirement contenir la source et le nom de l'auteur. N'utilisons pas à notre propre compte, les propos d'un autre.

samedi 11 juin 2011

De Nantes à Gargan'mots

Il ne sera pas question de livres en particulier aujourd'hui mais de leurs auteurs. 
Cette semaine fut riche en rencontres littéraires.

Lundi, à Nantes, j'ai pu écouter les propos de Pef.
Vendredi, à Betton, j'ai pu découvrir l'auteur Ron Carlson.

 Deux auteurs en une semaine, c'est peut être peu pour certains, pour moi c'est ENORME! Je n'ai pas l'habitude de croiser les auteurs "en vrai". 

 La rencontre avec Pef, je pouvais difficilement la manquer, c'est un auteur/illustrateur que l'on ne présente plus... Quoique... Des amis m'ont dit : "Ah oui, je crois que cela me dit quelque chose, mais je ne vois pas très bien". Comment ça vous ne voyez pas très bien ??!! Le prince de Mortordu, vous ne connaissez pas?!
Mais si, vous savez bien, je vous en ai parlé là, et , et il y a aussi Tétine Ier du même auteur.
Ma surprise fut grande, lorsque je découvris un homme plus âgé, que ce qu'il était dans mon imagination. Pef est un vieux monsieur, selon mon point de vue. Il a des talents d'orateur époustouflants. Il aime raconter ce qu'il écrit. J'ai passé un très bon moment à l'écouter. Grâce à lui, Tendre an déjà! s'est ajouté à ma liste de livres à lire. Un ouvrage édité chez Gallimard Jeunesse, pour les trente ans de Motordu. Lors de cette soirée organisée par Nantes Livres Jeunes, dans la salle de conférences de la médiathèque, j'ai découvert un auteur, qui a marqué ma jeunesse. Un certain mythe est tombé. Il n'est qu'un homme. 

Pour Ron Carlson, tout s'est passé très différemment. Je n'ai lu aucun ouvrage de cet auteur, et pourtant j'ai eu envie de me rendre à la librairie Gargan'mots (Je la recommande vivement à tous les habitants d'Ille et Vilaine!) pour le rencontrer. Nous étions une vingtaine, dans une pièce assez petite, avec des livres partout . Une librairie, me direz vous! Ambiance salon, fort agérable. 
Cet auteur est américain, il était accompagné dans le rôle d'interprète par Sophie Aslanides, qui est également la traductrice de son livre Le signal. Ce fut très intéressant de découvrir un livre  non lu à travers les impressions données par l'auteur lui-même. Il décrit un monde, qu'il a créé. Il donne son sentiments sur les personnages. Il explique que lui-même avance et se découvre au fil de l'écriture. La discussion avec la traductrice m'a permis de comprendre certaines difficultés liées à la traduction. Comment retranscrire le sens, tout en respectant le rythme de la phrase et en conservant un style agréable à lire? Tout un programme !
Ce que je retiens de ces deux rencontres, d'auteurs très différents: Je referai cette expérience sans hésiter. Les grands salons sont sympathiques, dans le sens où l'on peut croiser un grand nombre d'auteurs en peu de temps. Mais il n'existe pas de réel échange. Il n'y a pas cette promiscuité qui favorise les confidences. Ce que j'ai ressenti de communs entre les deux auteurs: ils écrivent à partir d'un événement vécu par eux même, ils partent du connu vers un inconnu, qui les attire, et qui les aide à avancer. Ils m'ont tous les deux donné envie d'écrire, malgré une impression de labeur colossal.

Credit photo: ConsignToOblivion

mercredi 8 juin 2011

Diary of a Wimpy Kid (2) - Rodrick rules - Jeff Kinney

Diary of a Wimpy Kid (2) - Rodrick rules de Jeff Kinney
Abrams books, 2008.

Whatever you do, don't ask Greg Heffley how he spent his summer vacation, because he definitely doesn't want to talk about it.
As Greg enters the new school year, he's eager to put the past three months behind him... and one event in particular.
Unfortunately for Greg, his older brother, Rodrick, knows all about the incident Greg wants to keep under wraps. But secrets have a way of getting out... especially when a diary is involved.




Il y a plusieurs semaines, j'avais évoqué le premier tome de cette série. Pour cet ouvrage, le quatrième de couverture est en anglais, car je l'ai lu en version originale. Le premier épisode des aventures de Greg ne m'avait pas emballé. Pour le deuxième, il n'y a pas eu de miracle. Les anecdotes humouristiques et les jeux de mots sont répétitifs. J'ai ressenti une certaine lassitude lors de la lecture. Je n'ai même pas continué jusqu'à la révélation sur "l'événement". Le frère de Greg, Rodrick, sait quelque chose de gênant. Le récit est basé sur ce mystère. Greg raconte ses péripéties familiales, en supportant le comportement parfois insupportable de son ainé, uniquement pour ne pas qu'il fasse de révélations.
Les dessins sont toujours plaisants, mais comme le texte, je me suis lassée. Je n'ai pas ressenti le même engouement que pour Les pensées de Manon D sur Moi-même, qui correspond à la même forme de récit: un journal intime, écrit par un adolescent, illustré par des dessins mettant les personnages en scène.
Je vous laisse vous faire votre propre opinion. Peut être n'ai-je pas compris l'humour de cet auteur.
Bonne lecture.

lundi 6 juin 2011

Supermoyen - Susie Morgenstern

Supermoyen de Susie Morgenstern
L'école des Loisirs, 2011.


Quatrième de couverture: 
Alexandre est moyen. Supermoyen. A l'école, à la maison, avec ses amis ou avec sa famille, il ne se distingue en rien. Et cela pourrait continuer comme ça, jusqu'à la saint-glinglin... Mais Alexandre n'est pas satisfait, il voudrait vraiment se situer un petit peu au-dessus de la moyenne. 
Un jour, une CHOSE arrive dans son appartement, offerte par son parrain. La CHOSE a un clavier noir et blanc, pèse trois cent cinquante kilos et ne repartira plus. Grâce à elle, la vie d'Alexandre va changer...


Les illustrations de Claude K.Dubois m'avaient attirée. Ensuite il y avait les avis des libraires et des bloggeurs. Lors d'une visite dans une chouette librairie de Montpellier, je l'ai trouvé qui m'attendait sur un rayonnage. Il n'a pas dû patienter longtemps.
L'écriture de Susie Morgenstern me plait toujours autant. Les mots filent sans que l'on s'en aperçoive. Les chapitres sont assez courts, adaptés à un jeune lecteur. Comme l'annonce l'éditeur, pour tous les livres de la collection Mouche, "Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls."
Alexandre fait une belle découverte, avec l'arrivée d'un piano dans sa maison. S'ajoute à cet événement, une maîtresse posant des questions bizarres et étranges. Le jeune garçon se pose des questions sur ses envies, et sur ses capacités.
Une lecture très sympathique, avec de vraies interrogations pour le jeune lecteur. Mais il n'est pas question non plus de s'ennuyer, il y a des pointes d'humour à tous les chapitres.

dimanche 5 juin 2011

WE passé à lire

Le blog s'affiche et je me désole de ne pas voir une nouvelle chronique de livre. Le WE ne s'est pas passé comme il aurait du. Les livres à vous présenter sont à un endroit, je suis à un autre. Pour me rattraper, je lis. Je ne fais pas que ça, mais le livre commencé hier soir est déjà bien entamé.
Bonne lecture à tous.
Bonne fin de dimanche.
A très bientôt (demain), avec une nouvelle chronique de livre.

Je ne sais pas de qui est l'image, mais merci. Si quelqu'un connaît l'auteur de cette photographie, je serai ravie de mettre son nom.

jeudi 2 juin 2011

Terrienne - Jean-Claude Mourlevat

Terrienne de Jean-Claude Mourlevat

Tout commence sur une route de campagne...
Après avoir reçu un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et ... passe de "l'autre côté". Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle recontrera cependant des inoubliables. Pour arracher sa soeur à ce monde terrifiant, Anne ira jusqu'au bout, au péril de savie. Et se découvrira elle-même: Terrienne.



Ce livre attend que j'en parle sur ce blog depuis un certain temps. Souvenez vous, il était en cours de lecture en mars. Pourquoi attendre? D'habitude je me précipite pour vous parler de Jean-Claude Mourlevat....
A vrai dire, je ne sais pas trop. Le libraire m'avait promis un aussi beau coup de coeur que pour Le combat d'hiver. Sur internet, tout le monde parlait de l'arrivée du dernier né de Jean-Claude Mourlevat. Et pourtant, je n'ai pas adoré cette lecture.
Je l'ai aimée, quand même, ça reste une très bonne lecture, car  le style de l'auteur me plait énormément.J'ai tout lu sans faire de longues pauses. Mais je n'ai pas refermé le livre avec des étincelles dans les yeux. Les deux autres livres du même auteur je les avais littéralement dévorés (Le combat d'hiver et Le chagrin du roi mort). Je suis restée sur un petit..."Ohhh"... J'aurai préféré un univers ressemblant à ceux des livres précédents.
Alors que dans cet ouvrage, le monde parallèle dans lequel évolue le personnage principal d'Anne est futuriste, c'est surement ce point qui m'a déplu. Et encore, je n'en suis pas si sure, car j'aime lire des dystopies telles que La déclaration.
Bref, je vais arrêter de tourner autour du pot de ma petite déception: Il faut lire ce livre pour se faire sa propre opinion, mais aussi parce que les descriptions de ce monde surréaliste sont fournies, sans entrainer une lassitude. L'auteur ne fait pas déambuler les personnages dans un monde flou, tout est structuré et bien présenté pour que le lecteur se plonge entièrement dans l'endroit qu'il a imaginé.
Comme le dit le quatrième de couverture, ce roman nous interroge sur nos particularités de terriens, sur des notions vitales et incontournables pour nous, comme la respiration, alors qu'elles ne pourraient pas être aussi évidentes pour les habitants d'un autre monde. 

Jean-Claude Mourlevat est un de mes auteurs préférés, que j'ai découvert grâce aux libraires, dont un spécialisé dans la littérature pour la jeunesse. Au passage je les remercie.

Morceau choisi (p.154.):
Nous arrivons sur une immense place ronde que de rares piétons traversent en marchant vite et droit, comme s'ils voulaient faire de la géométrie et tracer des droites dans le cercle.