samedi 30 novembre 2013

Départ pour Montreuil

Des livres à lire dans le train et à libérer à la fin de la lecture,
Des livres pour partir en WE, 
Des livres petits, pas si longs, pour être faciles à transporter.



Combien de temps ? - Chloé Perarnau

Combien de temps ? 
de Chloé Perarnau
Actes Sud Junior, 2013.


Quatrième de couverture : 
Une minute pour s'habiller
Une heure pour avouer une bêtise
Une journée pour partir à la mer 
Un livre pour apprendre le temps, à travers les moments de la vie qui comptent vraiment . 



Dans ce livre, il y a du temps chronométré, mais aussi le temps qui passe de la vie. Une seconde pour être un peu plus grand, n'est-ce pas juste le temps de souffler une bougie d'anniversaire ? De plus en plus long, comme un an jusqu'aux prochaines vacances. Une durée pour des moments de la vie, que chaque lecteur connaît. Ça passe trop vite, et trop lentement en même temps. 

Un livre qui rappelle le temps qui passe, et qui à mon avis, rappelle aussi qu'il faut profiter de chaque instant. Chloé Perarnau et ses crayons de couleur m'ont ravie. De la poésie dans l'association du texte et des illustrations. 

Un livre à croiser et pourquoi pas à acheter ou à emprunter en passant à la librairie ou à la bibliothèque. 

vendredi 29 novembre 2013

Quand j'étais cagibi - Hélène Gaudy et Émilie Harel

Quand j'étais cagibi
d'Hélène Gaudy
illustré par Émilie Harel
Le Rouergue, 2013, collection zigzag.

Quatrième de couverture: 
C'est décidé, Amy s'installe dans le cagibi pour toute la vie. Amy est tellement en colère qu'elle s'est enfermée dans le cagibi. Maintenant qu'elle y est, elle y reste ! D'ailleurs, plus question de l'appeler Amy. À partir d'aujourd'hui, son nom, c'est Cagibi. Ici, c'est comme si elle avait des pouvoirs magiques: elle entend tout, elle comprend tout, elle rêve et elle s'invente des vies ...



La maman d’Amy pense à une colère passagère, pourtant cela dure. La petite fille tient le coup, et se crée un univers bien à elle avec tout ce qui traîne dans ce cagibi. Il y a ce dont on ne veut plus. Et si c’était également le cas pour elle? Personne ne semble s’intéresser à elle. Puis les heures passent. La maman commence à s’inquiéter. Amy demeure attentive aux bruits de la maison. Peu à peu le cagibi s’ouvre et devient un lieu d’épanchement de la colère familiale. 

Une crise, qui aboutira à une discussion entre les membres de la famille.  

Une crise, qui créera un nouveau lien entre Amy et sa soeur. 
Une crise, qui dénouera le silence entre le père et la mère. 
Un cagibi, qui restera un lieu hors du temps, où tout est perdu, dans lequel on peut crier sa colère. 


Un roman pour les lecteurs débutants, que j'ai aimé pour la justesse de l'expression des sentiments. On ressent la colère d'Amy, mêlée à la tristesse de se sentir exclue de la cellule familiale. Le conflit familial ne se résout pas par magie, il est le centre du roman. Il dure, mais trouvera une solution réaliste. 
Les enfants peuvent être en colère, il n'est pas toujours évident de l'exprimer, ni de l'expliquer. Ce roman expose un malêtre, et montre que la discussion est possible. 

Je crois bien que je peux dire COUP DE COEUR ! 

jeudi 28 novembre 2013

Vanilles et Chocolats - Florence Hinckel

Vanilles et chocolats
de Florence Hinckel
Oskar éditeur, 2013.

Quatrième de couverture: 
Dans la classe de CM2 de Julia, il y a seize filles, seize garçons, une entente parfaite. Jusqu'à l'arrivée d'un nouvel élèvre: Bruno le macho ... Révoltée par la manière dont il traite les filles, Julia lance la classe dans une guerre sans merci entre les filles à la Vanille et les garçons au Chocolat...


Une remarque de la part de Bruno qui ne passe pas. Une petite phrase lancée comme ça, en classe, qui fait froncer les sourcils de Julia. Pourquoi, juste parce que je suis une fille, ose-t-il me parler ainsi ? Elle se rend alors compte, que l'inégalité hommes/femmes, il y a beaucoup à en dire, même pour une élève de CM2. Par exemple, pourquoi les dames de la cantine, demandent-elles toujours un coup de main aux filles à la fin du service pour nettoyer ? Et les garçons, ils ne savent pas se servir d'une éponge ? 
Julia est d'un tempérament volcanique, après une discussion avec sa mère, sur l'histoire des droits de la femme, elle décide de faire bouger les choses à l'école. Il y a d'un côté les Chocolats et de l'autre les Vanilles. La guerre est déclarée.

L'histoire est ponctuée de références historiques discrètes sur les droits de la femme. Le lecteur en apprendra un peu plus, au même rythme que Julia qui découvre qu'un jour les femmes n'avaient pas le droit de vote, et qu'elle ne pouvait pas avoir un compte bancaire à leur nom, sans l'accord de leur mari...

Un roman sur la société de maintenant, pour les enfants qui vont entrer dans l'adolescence. Un roman qui m'est en avant des petites différences, de la vie de tous les jours, qui sont loin d'être anodines. 

Parce que c'est Alain Souchon qui dit que les filles sont à la vanille et les garçons au chocolat..

mercredi 27 novembre 2013

Un midi à La Poupée qui tousse - Rennes


Je lisais Le journal malgré lui de Henry K. Larsen de Susin Nielsen, publié chez Hélium.
J'ai déjeuné à La poupée qui tousse à Rennes. 

mardi 26 novembre 2013

Rue du Chaperon Rouge - Des contes autrement

"Il faut vivre avec son temps."

Rue du Chaperon Rouge, j'ai fait une drôle de rencontre. 
Elle avait une cape, mais elle n'était pas rouge. 

Les contes à vivre de manière différente, dehors au milieu de la forêt qui vit ou sur son canapé en jouant sur sa tablette avec le loup et le chaperon rouge ... 

C'était lors de la rencontre avec les #breizhblogueuses
Fans de Bretagne a eu la bonne idée de nous faire rencontrer Dame Enora



Sous son chêne, Dame Enora nous a raconté des histoires. Elle raconte des histoire tristes, des histoires d'amour, des légendes de la Bretagne. Les mots emplissent le paysage. Il est assez tôt, dans ce morceau de la forêt de Brocéliande, nous avons ouvert nos oreilles, et nous nous sommes évadés. 

Des contes en pleine nature, je n'avais jamais vécu ça, car il s'agit bien de VIVRE quelque chose. Il n'y a pas que des mots, il y a des sensations, des impressions. Le vent dans les feuilles, les oiseaux sur les branches, les animaux qui courent, tout engage à se sentir ailleurs, mais aussi complètement là, ancré dans la terre. 

Cette lumière, qui traverse les feuilles, cette impression de jour qui se lève, ce brouillard qui disparaît, ces glands que j'ai ramassés et  glissés dans ma poche, je ne les retrouve pas sur mon iPad. Avec le mot Conte, on peut parler de beaucoup de choses différents. Il y a les Contes, les très connus, ceux de Perrault et de Grimm. Et il y a Dame Enora aussi, qui permet de se rendre compte que les contes, ce n'est pas que ça. 

Lorsque l'on se disait au revoir, près de ce panneau indiquant la Rue du Petit Chaperon Rouge, on évoquait les contes classiques et les plus modernes, elle a dit : Il faut vivre avec son temps
C'est à ce moment là, que j'ai pensé à cette autre manière de conter, à cette application sur Le Petit Chaperon Rouge, développée par les éditions Gallimard Jeunesse


Cette application consiste une lecture dynamique d'une adaptation du Petit Chaperon Rouge, augmentée de jeux. Le lecteur avance dans l'histoire en cliquant sur l'écran pour enchaîner les différentes bulles du dialogue, ou en faisant bouger les différents personnages. Sur le chemin entre chez elle et sa grand-mère, le Petit Chaperon Rouge fait plusieurs rencontres, un ours, une grenouille, une araignée, qui sont un prétexte pour des mini-jeux. 


Il y a donc 9 activités et deux scènes importantes (au début et à la fin). J'aime beaucoup la musique qui accompagne les aventures du Petit Chaperon Rouge, associée aux illustrations, elle donne un coup de jeune, assez ce conte hyper classique. Par contre, je suis assez septique, en ce qui concerne l'intérêt des activités, sur la durée. Plusieurs d'entre-elles consistent à déplacer des objets et à les mettre dans le panier. La toile de l'araignée est toujours la même (sauf erreur de ma part), et remplir les mêmes trois pots de miel sans en renverser devient lassant. 
L'application est bien faite, jolie, mais pratiquement à usage unique. Je dis pratiquement, car le Petit Chaperon Rouge ne peut pas rencontrer tous les habitants de la forêt à la suite. Comme on le voit sur la carte ci-dessus, il y a plusieurs chemins possibles. Mais une fois chaque activité faite une ou deux fois, il n'y a pas d'enrichissement supplémentaire. Une application bien mais avec ses limites. 

Bonus  L'émission Un Livre Un jour, Le livre 2.0, qui interviewe Térence Mosca, consultant chez Gallimard Jeunesse, au sujet de cette application : ICI

Coup de coeur pour les illustrations un peu rock'n roll d'Ed Bryan. 

Alors oui, cette application du Petit Chaperon Rouge, je la trouve bien, elle modernise ce conte si connu, oui, il faut vivre avec son temps, mais il n'empêche qu'il faut quand même aller prendre l'air, se promener dans la forêt pour respirer et pour écouter ses bruits. L'âme première des contes, n'est pas dans les jeux, mais dans la voix du conteur, dans cette transmission d'une personne à une autre.
Alors Bonne ballade ! 


Pour l'application du Petit Chaperon Rouge ...
Lien vers le site Gallimard Jeunesse : ICI
Lien vers l'Apple Store : ICI
Un autre avis sur cette application chez DéclicKidsICI

Pour faire la connaissance de Dame Enora ...
Page Facebook de Dame Enora
Ses coordonnées : 

Il y a ça aussi ...

Un Petit Chaperon Rouge un peu trash, qui m'a fait beaucoup rire. Comme quoi on peut faire de tout avec un conte. Vive le Little Dead Riding Hood !

Lien vers l'Apple Store:

Chez Gallimard Jeunesse, dans le même format, dans la catégorie des contes, il y a également Cendrillon et les Trois petits cochons


Liens vers le site Gallimard pour Cendrillon et les Trois Petits Cochons

lundi 25 novembre 2013

Attention Ouvrir doucement, Ce livre a des dents !

Attention ouvrir doucement, Ce livre a des dents ! 
de Nick Bromley et Nicola O'Byrne
Flammarion, 2013, Père Castor.

Quatrième de couverture:
Hé! Pourquoi ces trous dans ce livre ? Qui a mordu dedans ? Quelque chose de dangereux, peut-être ... et d'encore caché à l'intérieur ? Pour le savoir, tournons les pages... tout doux, tout doux, tout doucement !



Le crocodile est très vert. Moi, je le trouve beau. Dès le premier contact, on aime ce livre, le papier est épais, agréable au toucher. Avec cet avertissement, en grosses lettres sur la couverture, ATTENTION !, on se doute que le livre réserve des surprises. À la lecture de cet album, on n'est pas déçus !

À  l'origine cela devait être l'histoire du vilain petit canard, mais il s'est avéré qu'en fait non ! Un crocodile a pris la place, dans l'espace, mais aussi dans l'histoire. Il mange les lettres une par une, puis des mots entiers et même des phrases. Le lecteur est pris comme témoin. Il y a un jeu entre l'histoire dans le livre, et le livre, lui-même comme un objet. La mise en page invite à l'interaction.

Il n'est pas étonnant dans ces conditions de balancer le livre, de gauche à droite pour faire dormir le crocodile. Et pourquoi ne pas chanter une berceuse ? 
Le jeune lecteur est invité à démystifier le crocodile, en lui dessinant un tutu. Comme ça il ne fait plus très peur !. Sans hésitation, l'auteur le fait, le crocodile se retrouve en tutu ! Fou rire garanti. 

À la fin, lorsque le crocodile veut sortir du livre, il se tape contre le bord de la page. Il ne pourra pas s'en aller par ici. Alors pour s'échapper il mange un morceau de la page, et fait un trou, ce qui se révèle être vrai. Il y a réellement un  trou dans le livre ! 

Un livre est un support d'histoire, mais le livre peut également être un acteur dans l'histoire. Voici un livre à lire et à manipuler avec les enfants, dès 2 ans. 



Kik écoute la radio ...
Les enfants des livres, du 22 septembre 2013, par Emmanuel Davidenkoff, sur France Info





Cet album m'a fait penser à celui-là ....

Les trois cochons
de David Wiesner
Circonflexe, 2001.



Comme dans le premier, cet album joue avec la mise en page, pour mettre en contradiction la fiction et le support physique, qu'est le livre. Les trois cochons veulent échapper au loup, pour cela ils vont vouloir quitter l'histoire. Ce qui peut vouloir dire quitter le livre, non ? 

Deux histoires à découvrir, pour appréhender différemment la notion de livre, et la relation lecteur/livre, que peut créer l'auteur. Personnellement j'adore quand la page est chamboulée, qu'il faut secouer, retourner ....

D'ailleurs je devais finir, comme ça, là, mais je pense à un autre livre...


N'hésitez pas à aller (re)découvrir Pome ou les petites choses de Johan Troïanowski, paru à L'atelier du poisson soluble. Pour les plus grands, dans un esprit plus bande dessinée, l'auteur joue également avec le lecteur sur la mise en plage et la construction du dessin. J'en avais parlé ICI

OuLiPo

C'était jeudi dernier.
C'était la lecture publique de membres de l'OuLiPo, délocalisée à Rennes.
C'était bien ...


À la question, c'est quoi l'OuLiPo, ou Ouvroir de Littérature Potentielle ?
Une réponse ICI.


RDV l'année prochaine, j'espère, pour d'autres textes qui joue avec les mots, les lettres.


Coup de coeur pour Jacques Roubaud, qui s'est amusé avec les noms des rues de Rennes.

dimanche 24 novembre 2013

Le dimanche, je redécouvre la couverture de Le Coeur des Louves

Ce dimanche, j'ai envie de faire découvrir le roman Le coeur des louves à tous ceux qui sont passés à côté, 
Ce dimanche, j'ai envie de partager les mots d'un auteur, Stéphane Servant, au sujet de la couverture de son livre, 
Ce dimanche, j'ai envie de dire que je suis d'accord avec lui, cette image aurait été parfaite pour Le coeur des louves ....
Credit: Louise Markise

C'était il y a  deux mois. J'évoquais ce roman, qui a été une des lectures marquantes de mon été. 
C'était il y a deux mois, vous pouvez (re)lire, ce que j'en avais dit : ICI. 


Aujourd'hui, j'ai découvert grâce au hasard des connexions des tuyaux de l'internet, le blog de Stéphane Servant, et ce qu'il dit au sujet de la couverture de son roman. Il évoque la photographe Louise Markise avec beaucoup de poésie. Il donne envie d'en savoir plus. 
Ces mots sont un délice, à découvrir sur son blog: ICI

D'ailleurs, pour en savoir plus sur la photographe Louise Markise, il y a son site ICI.

Et puis un article avec un interview . (Très intéressant ! )

Il y a assez d'ICI, pour aujourd'hui. Je vous laisse . Bon dimanche. 

samedi 23 novembre 2013

Ma grand-mère m'a mordu - Audren

Ma grand-mère m'a mordu 
d'Audren
L'école des loisirs, 2013.

Quatrième de couverture: 
Marcus s'est fait mordre par sa grand-mère. Elle a voulu regarder "Des chiffres et des lettres" à la télé. Mais il a refusé de changer de chaîne tant que son film n'était pas fini. Alors elle a essayé de lui arracher la télécommande des mains et il a résisté. Elle l'a mordu. On peut encore voir la trace des dents sur son poignet. Pourtant, personne ne le croit. Une grand-mère, ça ne mord pas ! lui répondent les adultes. La preuve que si ! En plus, sa grand-mère n'est même pas grondée pour ce qu'elle a fait. 
Sa copine Fleur est la seule à le comprendre. Elle aussi a une grand-mère "totalement abominable". Elle propose à Marcus de faire partie des VMV, l'association des Victimes des Mémés Violentes. Leur devis: Oeil pour oeil, dent pour dent...



Personne ne met en doute les paroles d'un aïeul, les vieux ont toujours raison, on doit les respecter. Et bien non ! Audren, lorsque je l'avais rencontrée au Salon de la presse et du livre pour la jeunesse de Montreuil en novembre, avait dit: 
" Tous les vieux ne sont pas respectables. Ça m'énerve cette idée de respect des vieux. Certains vieux sont vraiment méchants" 
C'est vrai qu'il y a des vieux aigris, qui ne veulent pas qu'on les dérange, surtout pas par des gosses. Il y a de ça, dans Ma grand-mère m'a mordu, mais il y a aussi la notion de mort prochaine, et du temps qui passe. Il ne faut pas forcément se quitter fâchés. Marcus met les deux pieds dans le plat et provoque sa grand-mère. Oeil pour oeil, dent pour dent(ier), c'est un peu violent, mais dans cette histoire, cela a permis d'ouvrir le dialogue et de trouver un compromis, afin de satisfaire la grand-mère et le petit-fils. Le respect doit être dans les deux sens. 

vendredi 22 novembre 2013

Chouette Chienne de vie ! - Christian Voltz

Chouette Chienne de vie !
de Christian Voltz
Le Rouergue, 2013.




Dans cet album, au fil de l'histoire, il y a de multiples expressions avec des noms d'animaux, Froid de canardTemps de chienDos d'âne, ... On se rend que leurs utilisations sont quotidiennes, qu'elles appartiennent au langage, sans plus y faire attention. 

Le personnage de l'histoire est ouvrier en usine. Il y a cette répétitivité constante mise en avant. Tout se ressemble, toujours. Et puis il y a cette mouche qui passe. 
Une envie d'ailleurs, d'autre chose et aussi de la colère, voilà ce qui traverse le visage du personnage. L'énervement, contre lui, contre ce chien, jusqu'à ce qu'il fasse une rencontre. 

Avec trois bouts de ficelle , deux boulons, et beaucoup d'expressions, qui jouent avec les mots, l'auteur réussit à raconter une histoire pleine d'émotions. J'aime ce côté bricolage et construction réelle du livre, avec des matériaux chinés ici et là.


Et Sinon ? Quoi d'autre ? 
Les chiens font des câlins dès la première rencontre !

jeudi 21 novembre 2013

À l'envers - Un deuil - Un piano - Atrabile

Ce jour-là ...

Il y a eu ce roman Sept jours à l'envers, lu le soir tard, après plusieurs heures de route, 
Comme une envie d'évasion, alors que la journée a été longue, alors que la semaine a été longue, 
Comme une envie d'autre chose, après avoir séché mes pleurs et mis ma robe noire  à laver. 
Comme une envie de lire pour penser à autre chose, pour s'apaiser.

Avec cette habitude de ne pas me renseigner, de ne pas lire les quatrièmes de couverture, 
Avec cette habitude de lire les livres, comme ça, en prenant le premier qui passe, 
Avec cette habitude, je me suis retrouvée à pleurer aux côtés de cet adolescent, qui vient de perdre son oncle, le jour où je suis allée à l'enterrement de mon grand-père. 

Les livres entrent dans nos vies de lecteurs à des moments particuliers, 
Celui-ci ne fut pas une évasion, celui-ci ne m'a pas fait penser à autre chose, 
Celui-ci a servi de caisse de résonance à  mon chagrin. 

Sept jours à l'envers, comme la semaine que je venais de passer. Moins de questionnement, sur la soudaineté de l'événement, pas de devinette en suspens. Mais sept jours, avec la tête ailleurs, dans les souvenirs, dans l'envie de lui parler alors que ce n'est plus possible. 






Sept jour à l'envers
de Thomas Gornet
Le Rouergue, 2013. 

Quatrième de couverture : 
Tout s'est passé très vite, en une semaine. Si vite qu'il peut remonter les jours, comme dans un film qu'il regarderait en marche arrière. Dimanche, samedi, vendredi ... jusqu'au dimanche précédent où il s'est passé quelque chose de pas vraiment drôle. 
En attendant, il aimerait bien trouver la réponse à la devinette qu'on lui a posée ce jour-là. Pour l'instant, il n'a trouvé que des réponses débiles comme: 
Hulk qui aurait fait un régime, une patte d'autruche plongée dans la bave de Martien, un haricot analphabète qui s'est fait écraser par un rouleau à pâtisserie. 


À ce livre, j'ai envie d'en associer deux autres ...

Le piano 
de Marion Duval 
Didier Jeunesse, 2012. 



Depuis la mort de Mamie, il y a ce piano qui prend toute la place dans le salon. Un objet encombrant, comme le chagrin de Papa. Quelque chose, dont on ne se débarrasse pas comme ça. Il faut laisser le temps passer. Le piano reprendra des couleurs peu à peu. Le noir laissera la place à la lumière, page après page.







Atrabile
d'Hélène Gaudy
Le Rouergue, 2007.  


Lorsqu'il se parle à lui-même, il s'appelle Atrabile. Il est lui. Il est un autre. Il ne doit plus supporter ses parents. Il ne peut plus. Il décide de partir. Il n'a pas l'impression qu'il l'a aimé un jour, mais il se rend chez son grand-père, qui vient de mourir. Un appartement avec des souvenirs partout. 
Il veut être seul, avec ce fantôme, avec ses boîtes de conserve, ses timbres, ses cartes postales. 
Mais il y a cette fille, croisée à l'arrêt de bus...


Des souvenirs de cette journée ....

Qui ne vous parleront pas, mais que j'ai envie de laisser là, avec Atrabile, à côté du piano, en me demandant ce qui est long, vert et bête comme ses pieds. 

mercredi 20 novembre 2013

Un mercredi en images - @lireenlive



Il faut avoir Instagram, il faut bien noter @lireenlive
Il faut mettre en scène un roman édité par Nathan
Il faut avoir plus de 50 J'aime, sur la page Facebook de Lire en Live

J'ai eu la chance de recevoir le sac en tissu et un roman !  
Merci à ceux qui ont aimé ma photo !

mardi 19 novembre 2013

Les Pépites 2013 sont décernées à ...

Quand je suis allée à la capitale, pour assister à la remise des Pépites ...

Il faisait froid et gris, à Paris. Nous étions loin de l'image idéale, romantique, enchanteresse de Paris, et de ses bords de Seine. Je me suis trompée en sortant de la station de RER. Je suis passée par un chemin mal éclairé, peu engageant. Bref ! 



Je suis arrivée -un peu trop- en avance. Le jury finissait de discuter, la salle était pratiquement vide, les techniciens installaient les micros, et faisaient les réglages sonores. L'ambiance est plutôt détendue. Les gens arrivent peu à peu. Un table est garnie de tous les livres sélectionnés. J'ai envie de découvrir, tous ceux que je n'ai pas lus, dans les catégories Documentaire, BD/Manga, OVNI, Roman Ado ...
Et puis ça commence. Emmanuel Davidenkoff de France Info et Sophie Vassalo du SLPJ prennent la parole et présentent le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, ainsi que les membres du jury, dont les ambassadeurs sont Jean-Claude Mourlevat et Catherine Meurisse.



Dans la catégorie Album, à mon grand étonnement, la Pépite est décernée à L'Odyssée d'Outis de Jean Lecointre, édité chez Thierry Magnier. 

Mon choix ne se serait pas porté sur cet album, car il est destiné à un public assez averti, et pas si jeune. Ce n'est pas un album à raconter. Mais c'est ainsi, mon avis ne comptait pas ! J'aurai bien aimé que l'auteur parle de son ouvrage, de sa création, de la genèse, du Pourquoi?, du Comment?, mais un bref merci, fut tout ce qu'il nous donna. Dommage ... J'irai le voir au Salon de Montreuil, son livre sera mis en avant, il sera interviewé. J'essayerai d'aller lui poser des questions. 
Pour connaître la liste complète des 60 Albums qui étaient en lice - oui, oui je l'ai trouvé cette fois! -, il fait se rendre sur le site du Salon. ICI. Profitez en pour prendre toutes les infos pour vous rendre à Montreuil à la fin du mois. 
Pour relire les chroniques que j'ai faites, utilisez le #SLPJ2013

Sinon la Pépite de l'Adaptation Cinématographique, revient à 


Aya de YopougonRéalisation Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, scénario Marguerite Abouet, production Autochenille Production et Banjo Studio, distribution UGC Distribution.

D’après la bande dessinée Aya de Yopougon vol. 1 et 2, Marguerite Abouet, ill. Clément Oubrerie, Gallimard, 2005 et 2006



La Pépite du Roman Ado Européen est décernée à La double vie de Cassiel Roadnight de Jenny Valentine, publié à l'École des Loisirs - Promis, j'essaye de le lire d'ici le Salon de Montreuil -




La Pépite de la Création Numérique est pour ...

 Anne Frank au pays du manga, Alain Lewkowicz, Vincent Bourgeau, Samuel Pott, Marc Sainsauve, Arte










La Pépite du Documentaire a été remise sous un tonnerre d'applaudissement à ...
Israël Palestine, une terre pour deux, Gérard Dhôtel, ill. Arno, Actes Sud junior.

La Pépite du Livre d'Art a été décernée à ...
L’Art de l’ailleurs, Hélène Gaudy, Éditions Palette.

La Pépite de la BD/Manga a été pour ...
Last Man, Balak, ill. Michaël Sanlaville, Bastien Vivès, KSTR.

La Pépite du Livre OVNI a été remise à ...
Romance, BlexBolex, Albin Michel Jeunesse.

Cela fait beaucoup de livres à découvrir encore, beaucoup de lectures en perspective, beaucoup d'ouvrages à aller feuilleter à Montreuil, ...

Vivement la fin du mois de Novembre, pour la suite des aventures de ce #SLPJ2013

Et là, maintenant, je vais dormir. La journée a été longue. Vous lirez ce billet demain, alors que je l'écris ce soir, après avoir repris le RER, vers l'Auberge des Trois Faisans. Bonne lecture !

lundi 18 novembre 2013

Bonus: Les Pépites de Montreuil, les Albums hors Compétition

Des albums Hors-Compétition, dans cette catégorie Albums pour les Pépites, du Salon de Montreuil, 
Des albums Hors-Compétition, car leurs auteurs, ont déjà reçu ce prix,
Des albums Hors-Compétition, que j'ai envie de vous présenter.  
Des albums Hors-Compétition, un lu par moi, et deux par d'autres. 

Le premier album Hors-Compétition est ...

La Plume 
de Gwendal Le Bec
Albin Michel Jeunesse, 2013. 

Quatrième de couverture: 
Un jour, un emplumé, qui se prétendait plus emplumé que les autres, sortit de son nichoir avec La Plume sous le menton. 


Ma première impression, ce que je veux dire avant de commencer à raconter ce qui se passe à l'intérieur de cet album, et qu'il est beau. Il est rose un peu mais pas trop, il tend vers le violet. Et cette Plume, d'un rouge sang, elle est belle aussi.

D'un extravagant qui arbore une Plume sur le haut du crâne à toute la basse-cour pavanant, fière de s'être emplumée, il y a si peu de choses. De belles paroles, quelques bons conseils, bien placés, et le tour est joué, tout le monde adopte cette nouvelle mode. Un par un, ils sont tous convertis -ou presque-. 

Il faut presque rien, pour que la majorité de la population adhère, à une pratique, jugée ridicule -par les mêmes personnes-, il y a peu. Et à la prochaine extravagance, de l'un d'entre eux, on fait comment ? 
Cet album fait réfléchir aux modes qui passent, qui évoluent, que l'on trouve parfois grotesques, mais qui prennent beaucoup de place dans la société, et influencent le regard des autres sur soi et/ou inversement. 

Coup de coeur pour la gamme de couleurs utilisées, qui est assortie à celles de la couverture... 

Gwendal Le Bec a reçu la Pépite de l'Album en 2011 pour Roi des oiseaux, publié chez Albin Michel Jeunesse. Mais oui, souvenez-vous, il était magnifique ! 

Pour le deuxième album, qui est....

Costa Brava
d'Olivier Douzou et de Frédérique Bertrand
Le Rouergue, 2013. 


Je fais appel à Sophie van der Linden et au Tiroir à histoires pour le présenter. 

La chronique de Sophie van der Linden : ICI
La chronique dans le Tiroir à histoires:

Olivier Douzou a reçu le prix Baobab* dans la catégorie Album, en 2006, pour Le Nez, publié aux éditions MeMo. 


Et pour le troisième album, Hors-compétition ? 

L'une belle l'autre pas
de Christophe Honoré et de Gwen Le Gac
Actes Sud Junior, 2013.

Une vidéo réalisée par l'éditeur, pour une première approche de cet album, qui me paraît bien étrange.






Christophe Honoré et Gwen Le Gac (ill.) ont reçu le prix Baobab* dans la catégorie Albums, en 2010, pour La règle d'or du cache-cache publié chez Actes Sud Junior.

Remarque: J'ai supposé que ces ouvrages étaient Hors-Compétition car leurs auteurs ont déjà été primés, mais je me suis aperçue, que Gilles Bachelet a reçu le prix Baobab* en 2004, pour Mon chat le plus bête du monde, au Seuil Jeunesse et la Pépite dans la catégorie Album en 2012 pour Madame le lapin blanc, également édité au Seuil Jeunesse. Alors ben ... J'en sais rien... Peut être que ces auteurs auront une autre Pépite, un jour ....

*le Prix Baobab est l'appellation du prix remis à un album dans le cadre du Salon du livre et de la presse Jeunesse de Montreuil de 2000 à 2010. Il a été remplacé par les Pépites à partir de 2011. 

Bref ...

Vous pouvez relire l'intégralité des messages en lien avec le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, écrits sur ce blog ces dernières semaines grâce au mot-clef: #SLPJ2013. Bonne lecture à vous. 

Je vous donne RDV ce soir sur Twitter ou sur Facebook, mais aussi sur ce blog demain, pour savoir qui a eu la Pépite dans la catégorie Album pour ce Salon de Montreuil 2013. Suspens .... J'ai hâte de savoir, qui sera récompensé. Je tacherai de donner les résultats en direct sur Twitter !

Et puis après, RDV sur le Salon à Montreuil, pour de vrai, du 27 novembre au 2 décembre, il y aura beaucoup d'autres livres à découvrir ! Plus d'infos sur le salon, ICI