Comptines assassines de Pierre Dubois
Folio, 2011.
Quatrième de couverture:
" Il était une fois un assassin. Il était une fois une victime. Il était une fois une ville apparemment encline à favoriser leur rencontre. " Que se passerait-il si le cruel Croquemitaine ressuscitait ? Et Dracula ? Et Barbe-Bleue ? Pire encore, imaginons le Chat botté, non plus au service du marquis de Carabas, mais comme un impitoyable serial killer, obsédé par l'infirmité. Et si Blanche-Neige, " lèvres rouges comme la rose, cheveux noirs comme l'ébène, et blanche comme neige ", n'était pas l'innocente que nous présentent les frères Grimm ?
Après Les contes de crimes, Pierre Dubois détourne de nouveau les contes de fées. Il nous en offre une version tour à tour drôle et terrifiante, nourrie d'un vocabulaire ensorcelant où l'extrême noirceur se combine au raffinement.
Contrairement au livre d'hier, celui-ci avait tout pour me plaire. Tout d'abord une couverture attrayante, cette image du chaperon rouge armé d'un pistolet m'a attiré tout de suite. Une enfant pour les comptines, et l'arme pour "assassines". Ensuite, l'idée de la reprise de contes populaires connues sous la plume d'un auteur contemporain m'a ravi. En tant que lectrice de littérature pour la jeunesse. Je ne pouvais qu'aimer le principe de ce recueil de "contes".
Je me suis bien installée dans mon lit et j'ai commencé à lire...
Enfoui sous les oreillers, je grelottais, maudissais ma lâcheté jusqu'à ce qu'un messager de Morphée, attendri par mon chagrin, me conduise par la main jusqu'à la porte d'un dortoir rempli de chairs roses et de scalpels. C'était doux, c'était chaud, mais ce n'était que leurres... que leurres.
Je reconnais que l'écriture est belle, qu'il est plaisant de lire des phrases qui chantent et s'articulent autour de sons correctement choisis. Mais je ne suis pas faite pour cette lecture apparemment. J'ai essayé plusieurs fois, avec Le Chat Botté en premier, La Dame Blanche ou Les Trois Souhaits. Rien à faire, je n'avançais pas. Je m'endormais sur mon livre.
Alors que j'ai adoré Lourdes et ses pèlerins dans le premier conte. L'humour est particulier. Il faut savoir rire au milieu d'histoires d'assassins comme le titre de l'ouvrage l'annonce. Certains passages font froid dans le dos.
Je ne renonce pas à lire et à relire ce livre pour dénicher toutes les références aux contes et à d'autres personnages comme Sherlock Holmes, car il y a une multitude. Pour le moment, je le mets de côté, pas trop loin pour ne pas l'oublier.
Morceau choisi:
Sur la cheminée, la pendule tintait en mélangeant les heures d'un présent imparfait, d'un passé si peu simple, effeuillant les minutes et les pages comme pour inviter Holmes à y retrouver l'image d'un souvenir écœurant.
Je suis en attente d'autres avis sur ce livre, pour savoir si vous partagez le mien, ou pas du tout.
Merci à Blog-o-book et aux éditions Folio, qui m'ont permis de recevoir ce livre.
Merci à Blog-o-book et aux éditions Folio, qui m'ont permis de recevoir ce livre.