La double disparition de Nancy Springer
N°1 de la série Les enquêtes d'Enola Holmes
Nathan, 2007.
S'il est une chose que j'aimerais savoir, c'est pourquoi ma mère m'a nommé "Enola". Enola qui, à l'envers, se lit: alone. En anglais: seule. Et c'est bel et bien seule que je me suis retrouvée le jour de mes quatorze ans, ma mère avait disparu de notre manoir de façon inexpliquée.
J'ai alors été contrainte d'en informer mes frères ainés que je n'avais pas revus depuis dix ans - Mycroft et Sherlock Holmes. Or, ce n'étaient pas eux qui allaient m'être d'un grand secours. Jugeant que mon éducation laissait à désirer, Mycroft n'avait qu'une idée: m'expédier en pension pour faire de moi une lady. En outre, Sherlock estimait ma capacité crânienne bien trop limitée pour pouvoir résoudre le mystère de cette disparition.
J'étais pourtant la seule à avoir décelé des indices dont mon détective de frère n'avait pas la moindre idée. C'est donc le coeur empli d'espoir que j'ai décidé, malgré mes appréhensions, de partir à la recherche de ma mère. Seule.
Trois aspects m'ont fait acheter ce livre finalement, sa couverture sympathique, mon attirance pour les enquêtes policières, et l'envie de retrouver l'Angleterre de Sherlock Homes. Je dis "finalement" car sans l'avis de mon libraire, je me méfiais d'un simple coup médiatique. Une grande maison d'édition et le nom célèbre du détective Sherlock Holmes pouvaient présager un roman médiocre uniquement basé sur la réputation de ces deux éléments.
Le premier chapitre m'a laissé indécise. L'écriture est saccadée, les phrases courtes, haletantes. Cela s'accordait avec la situation de départ: Enola face à la disparition de sa mère. Mouais... je n'étais pas spécialement emballée par le style utilisé. N'aimant pas laisser un livre entamé sans le finir, je me suis dit qu'il n'était pas si long, que je pourrai bien me forcer un peu à lire la suite.
Et je ne fus pas déçue. Je reste toujours sur l'avis que l'écriture est saccadée, avec un rythme rapide, mais plutôt que les impressions de précipitation et de hachure ressenties au premier chapitre, je parlerai désormais de course folle. Et c'est cela qu'Enola est en train de vivre, une fugue loin de ses frères, avec l'aide indirecte de sa mère. J'espère quand même que le tome 2 de cette série sera sur un ton un peu plus posé pour profiter du personnage et de Londres.
Parfois on aimerait plus de détails, qui ont l'air d'être éludés pour donner de la vitesse au récit.
Les jeunes britanniques enquêtrices sont très en vogue en ce moment et je m'en réjouis !
Ce livre n'est pas un coup de cœur, mais je n'hésiterai pas à lire le tome 2. Sentiments partagés, qui balancent sans hésiter vers le côté positif.
Bonne lecture!
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