Une eau froide comme la pierre de Deborah Crombie
Le livre de poche, 2009.
Quatrième de couverture:
Premier noël en famille pour le commissaire Duncan Kincaid, sa compagne, le sergent Gemma James, et leurs deux fils respectifs. Vacances aussi attendues que redoutées dans la ferme des parents de Duncan au coeur du pittoresque Cheshire.
Mais le froid, la neige et le brouillard qui ensevelissent les canaux alentour masquent mal les tensions. Surtout après la découverte du cadavre momifié d'un enfant, scellé dans le mur d'une vieille grange.
Alors que les deux enquêteurs viennent épauler la police locale, un nouveau meurtre bouleverse la communauté. Loin d'être idyllique, le paradis d'enfance de Duncan recèle de bien sombres mystères, qui menacent ce que le couple a de plus cher au monde...
Un roman policier adulte ne fait jamais de mal entre deux romans jeunesse. J’ai commencé ce livre la veille de mon départ pour l’autre bout du monde. Un transat sur la pelouse ensoleillée me tendait les bras. Il n’attendait que moi et le récit de Deborah Crombie. Je ne l’ai pas fait patienter plus longtemps. Personnellement, pour qu’un livre me laisse une bonne impression il doit me tenir en haleine. Je dois hésiter avant de le reposer, pour une activité autre que la lecture. Je dois avoir envie de le rouvrir à la première occasion.
Dans sa globalité, Une eau froide comme la pierre répond à ce critère. Je ne l’ai pas lâché entre la France et l’Arabie Saoudite. L’écriture permet une lecture fluide. Les passages narratifs et les dialogues s’alternent pour donner un rythme plaisant au récit. Mais… car il y a un « mais » sinon je n’aurai pas précisé « dans sa globalité ».
Un sentiment de déception est apparu lorsque je me suis aperçu qu’il existait une antériorité aux personnages du roman. En effet, ils apparaissent dans Une affaire très personnelle et Chambre noire du même auteur. L’enquête policière possède son unité. Le lieu dans lequel se déroule le roman ne correspond pas au lieu d’habitation des personnages principaux, donc tout le contexte et le cadre, y compris les policiers chargés de l’enquête, sont présentés comme des éléments nouveaux au lecteur. Par contre, on reprend le fil des événements « familiaux » de Duncan Kincaid et Gemma James en cours de route, ce que je n’apprécie pas trop. On ne connaît pas cette histoire de bébé perdu, dans des conditions, il semblerait, difficiles ; alors que l’auteur y fait plusieurs fois allusion.
Voilà le premier sentiment qui ressort de la lecture, par la suite l’enquête policière prend le dessus, je n’y ai plus prêté attention jusqu’à la fin où les problèmes familiaux retrouvent toute leur importance, mettant en second plan le suspens et le dénouement de l’intrigue policière. Je ne donnerai pas le nom du meurtrier, cela n’a pas vraiment d’intérêt, … en écrivant ses mots, je me rends compte que c’est le point important. Le nom du ou des meurtriers n’a aucun intérêt. J’ai refermé le livre sur cette impression négative. « Tout ça, pour ça » est à ajouter.
Pour finir, j’ajoute qu’il y a un très bon point positif dans le décor utilisé. Le récit se passe dans un comté d’Angleterre où s’entremêlent les canaux, sur lesquels circulent des péniches. J’ai beaucoup aimé découvrir le monde des mariniers. Ce roman m’a donné envie de me renseigner à ce sujet, notamment sur le Pont-canal de Pontcysyllte, dont voici une photographie.
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