Le silence de la ville de Guy Konopnicki
JBz & Cie, 2001.
Quatrième de couverture:
Au fil des rues, des quartiers, de l'Histoire et de sa mémoire, l'auteur raconte des promenades et des dérives urbaines... Paris et quelques banlieues, des villes étrangères - pas forcément les plus mythiques.
Peut-on se passer de vacarme, de lumière et de fumée? Paris, ville verte et silencieuse, c'est tout de même une drôle d'idée!
Un récit nostalgique et en colère qui nous parle d'une époque où le chauffeur de taxi, une gitane maïs coincée dans le bec, plaisantait, râlait et ne se couchait jamais avant l'aube en éclusant un blanc limé pour la route.
En lisant le résumé de ce livre, j'avais quelques doutes. Au premier abord, je n'étais pas très attirée par cet ouvrage. Mais grâce à un partenariat entre le site Blog-o-book et l'éditeur JBz & Cie, j'ai eu le plaisir de le recevoir dans ma boîte aux lettres.
La première dizaine de pages m'a conquise. Je n'ai plus refermé le livre avant de l'avoir fini, ou alors seulement quelques instants pour rêver à Paris.
Ce récit autobiographique nous emmène en ballade dans le Paris actuel, mais aussi dans celui des années.60. On entend et on ressent Paris. Les voitures ne font plus les mêmes sons. Il n'y a plus des gamins à jouer partout dans les rues. Le silence des coulées vertes s’oppose au vacarme des locomotives à vapeur. Après avoir marché dans les rues parisiennes, l'auteur nous embarque par le périphérique ou le RER (au choix) en "banlieue". A travers cette visite du Paris écolo, ou du Paris populaire, il fait référence à des événements historiques : 1968 ou l’appel du Général de Gaulle, mais aussi à des films. Ces échappées dans l’Histoire et le Cinéma apportent une dimension supplémentaire au récit.
Parler de Paris en suivant les pas de Guy Konopnicki ressemble à une critique, plus qu’à une visite touristique. Le quartier de Montparnasse n’est pas épargné. Il en est de même pour les choix architecturaux de Pompidou. Les opinions sont assumées et argumentées.
L'écriture est agréable. Poétique, mais pas hermétique. L’auteur joue sur les répétitions notamment dans les débuts de paragraphes pour donner un rythme. Cela pourrait être lancinant et ennuyeux, mais non. A chaque fois, une nouvelle idée invite à une autre réflexion.
Petite note personnelle sur mon passage préféré (le fait que j'ai lu ce livre au cours d'un voyage n'est pas sans incidence sur ce choix!):
Mais nous voyageons désormais sans étapes, nous pestons lorsqu'une correspondance aérienne nous laisse quelques heures entre le duty free et le snack, à scruter l'écran des départs dans un espace indifférent. Aucun poète ne chantera l'aéroport d'Amsterdam!
Je conseille la lecture de ce livre à tous ceux qui sont de passage ponctuellement ou fréquemment sur les trottoirs de Paris, que cela soit juste pour aller d'une gare à l'autre lors d'un voyage, pour flâner lors d'un WE touristique, ou pour se rendre tous les jours à son travail.
En conclusion, très belle découverte.
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