L.A. Noir de Tom Epperson
Le livre de poche, 2011.
Quatrième de couverture: Après un terrible accident, vous avez perdu la mémoire. Vous ne savez plus qui vous êtes. Vous vous rappelez juste votre nom, Danny Landon, et que vous avez de (très) mauvaises fréquentations. Votre boss, par exemple, Bud Seitz, est un ponte de la mafia. Comme vos amis, des criminels impitoyables. Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Vous n'êtes plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss...
Tout cela risque de mal finir, non ?
Salué par une critique unanime, ce premier roman nous offre une intrigue parfaite, pleine de rebondissements, digne des frères Coen. Les droits d'adaptation cinématographique ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film.
Cette chronique pourrait s'intituler: Marre des quatrièmes de couverture foireuses !
Pour commencer je vais expliquer comment j'ai eu ce livre, et ensuite je comparerai mon point de vue avec cette quatrième de couverture. J'ai lu ce livre grâce à un partenariat entre le site Livraddict et l'éditeur Le livre de poche. D'ailleurs je les en remercie, malgré un début un peu acide pour mon message.
Un partenariat c'est quoi ? Et pourquoi ce livre, me direz vous ?
Tous les vendredis, Livraddict propose à ses membres des livres à lire en échange d'une chronique sur leur blog littéraire. Tout ceci repose sur un échange de bons procédés entre les lecteurs et les éditeurs. Un peu de pub pour le livre contre une lecture offerte. J'aime beaucoup ce principe, car il offre la possibilité de découvrir des livres que l'on n'aurait pas forcément achetés, mais que l'on lit avec plaisir quand on nous les offre.
Tous les vendredis, je regarde la liste des livres proposés par Livraddict et les éditeurs partenaires et je jette mon dévolu sur le plus tentant. Je me propose en tant que lectrice. Ma candidature est retenue... ou pas, ça dépend des semaines. Les livres sont présentés sur le site à travers leurs quatrièmes de couverture... Voilà le pourquoi du comment de ce post... Il faut bien trouver un moyen de les présenter, pour que les lecteurs puissent faire leur choix. Certes.
Qui rédige les quatrièmes de couverture ?
Alors ça, si seulement je le savais ! Je vous l'accorde il n'est pas possible de satisfaire tout le monde. Mais quand même .... faut pas exagérer ! Malheureusement on ne peut juger de la qualité de la quatrième de couverture, qu'après avoir lu le livre et avoir ressenti un sentiment de déception ou de surprise. Je pense à tous les bons livres à côté desquels je suis passée, à cause d'une quatrième de couverture médiocre...
Critique en forme de correction de la quatrième de couverture
Après un terrible violent (pourquoi tout doit être dramatisé?) accident, vous avez perdu la mémoire. (Je n'apprécie pas cette prise à partie du lecteur, avec l'utilisation du "vous", alors que dans l'ouvrage le narrateur ne s'adresse jamais au lecteur. Tournure commerciale ? Mouais...) Vous ne savez plus qui vous êtes. (Tout le roman est basé sur cette perte de mémoire. Sur la recherche du passé et la compréhension des flash-backs qui hantent les cauchemars) Vous vous rappelez juste votre nom, Danny Landon, et que vous avez de (très) mauvaises fréquentations. (Cette phrase oriente drôlement la lecture de l'ouvrage. On part avec cette affirmation que le personnage de Danny se rappelle ses amis passés, d'avant l'accident, alors que le texte est mieux construit que ça. L'auteur nous livre au fur et à mesure les informations pour nous faire comprendre où se trouve le mystère. D'ailleurs dans la première partie de l'ouvrage, on ne sait pas qu'il y a une "énigme" à résoudre. Danny boite, il a été accidenté. Voilà les informations de départ. Ni plus ni moins. On apprend ensuite qu'il ne se souvient pas de son passé) Votre boss, par exemple, Bud Seitz, un ponte de la mafia. (L'ambiance mafieuse m'a beaucoup plu. Je n'y suis pas habituée, alors parfois la violence des scènes m'a un peu surprise. Je n'aurai pas aimé vivre dans ce milieu à cette époque (parce que oui, le rédacteur de la quatrième de couverture ne précise pas quand a lieu le récit!), mais j'ai apprécié le découvrir) Comme vos amis, des criminels impitoyables. Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Vous n'êtes plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss... (Enfin bon quand même il n'y a pas que les pistolets et Darla dans ce roman...)
Salué par une critique unanime (peut être je n'ai pas vérifié), ce premier roman nous offre une intrigue parfaite, pleine de rebondissements (mouais, on peut dire ça comme ça, même si le but du roman n'est pas d'être trépidant et de nous emmener faire le tour de la planète dans des aventures folles), digne des frères Coen (Je ne m'y connais pas assez en cinéma pour évaluer cette comparaison). Les droits d'adaptation cinématographique ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film. (Un petit coup de pub pour le film qui sortira un jour, bon ok faut faire vendre)
Et à part la quatrième de couverture ?
Voici quelques unes de mes impressions sur le roman lui-même avant de me lancer le défi d'écrire moi même une quatrième de couverture. C'est bien de critiquer mais parfois faut s'y mettre aussi !
Ce roman est écrit à la première personne du singulier, le personnage principal de Danny tient le rôle de narrateur. Il livre ses impressions et ses questionnements sur son passé, et sa place au sein du milieu mafieux. Les phrases sont courtes. On pourrait s'attendre avec cette construction à un rythme rapide, mais non. Parfois la lecture traîne un peu en longueur, mais je pense après avoir ressenti une petite lassitude, que ces moments de "pause" sont présents pour faire ressentir le poids de la mafia.
Tom Epperson mêle histoires mafieuses, avec celle d'un homme en reconstruction. Ce roman est classé dans "Policier" mais il n'y a pas de policiers, il n'y a pas non plus de meurtre à élucider. Il y a des meurtres (pas mal) certes, mais on sait dès le départ qui est l'auteur du crime. Si vous aimez la mafia, les états-unis des années 30, ce livre est fait pour vous.
Coup de coeur pour la couverture.
Il ne se souvient pas de quoi que ce soit avant la raclée de l'année dernière. Une cicatrice sur le crâne et une démarche boiteuse sont des certitudes pour Danny Landon. Mais quelle est sa place dans cette bande mafieuse, dirigée par Bud Seitz ? Il porte une arme car sa réputation semble être celle d'un tireur impulsif. Il regarde Darla avec envie, alors qu'elle est la compagne de son boss, tout en essayant de se rappeler qui est Gwynnie. Il tente de se construire une nouvelle vie sans être sûr des bases sur lesquelles il peut s'appuyer.
Dans le milieu mafieux de Californie à la fin des années 1930, la probition n'a plus sa place. Le crime s'organise autour de la drogue et de la prostitution. Un décor et une ambiance propices à l'adaptation de ce livre au cinéma.Les droits ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film.
J'aime bien ta plume mais aussi la critique très exhaustive ! Bravo !!!
RépondreSupprimerSuper cette critique en forme de 4eme !!!
RépondreSupprimerJe te rejoins, sur ce livre, et sur le fait que ce n'est pas réellement un policier... Plutôt un roman contemporain qui analyserait la psychologie de son (ses) persos et qui se déroulerait dans le los-angeles mafieux des années30...
J'aime bien la forme de ta critique !
RépondreSupprimerC'est vrai que la 4e de couverture de ce bouquin est assez mensongère, surtout que ce roman est loin d'être un policier, comme annoncé.
Cela dit, j'ai apprécié cette petite lecture, même si habituellement, ça me plaît plus ou moins.