mardi 10 février 2015

De la peinture, des peintres et des bouquins pour adultes

L'un est souple, l'autre est rigide, 
L'un est un gros pavé, l'autre est tout fin, 
L'un est plein de mots, l'autre est plein de dessins. 

Et pourtant ces deux livres je les associe, car ... 
Ces deux auteurs, je les ai connus par la littérature pour la jeunesse, 
Ces deux livres évoquent la Peinture et la vie des peintres, 
Ces deux livres m'ont donné envie de m'intéresser à cet Art. 

l'Enfance de l'Art
de Guillaume Long 
IciMême, 2014. 

Quatrième de couverture: 
De Giacometti à Banksy, de Magritte à Kawara, Guillaume Long nous révèle, avec un brin de malice et beaucoup d'humour, l'origine de la vocation de ses artistes favoris. Un panorama subjectif qui vous donnez envie de courir (et sourire!) au musée. - Stéphane Melchior - 
Un Picasso qui joue avec des cubes, un petit Banksy qui est obligé d'effacer le dessin fait sur le mur sous l'oeil d'un policier, un René Magritte qui entend un "Ce n'est pas ce que tu crois !" ... 
Ces peintres, j'ai reconnu leurs portraits d'enfants faits par Guillaume Long, je n'ai pas eu besoin de chercher la réponse à la fin du livre, alors que pour d'autres ... Car il y en a beaucoup d'autres à découvrir, 44 exactement. (Celui de Georges de La Tour m'a fait beaucoup rire également !)
L'auteur réussit  à faire un lien humoristique entre un moment fictif de l'enfance et un aspect artistique du peintre, comme une forme, une couleur , une technique. À plusieurs reprises, je me suis dit : "Et pourquoi pas ?!". C'est drôle de s'imaginer un événement qui a pu marquer fortement la carrière de l'artiste. 
Guillaume Long réussit à nous faire rire, ET à nous faire (re)découvrir l'oeuvre de peintres,  grâce à un dessin qui tient dans un carré de 20x20 et à une ou deux phrases. Il est fort, très fort. 

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Les Singuliers
d'Anne Percin
Le Rouergue, 2014, coll. La Brune

Quatrième de couverture: 
Durant l'été chaud de 1888, une communauté de peintres prend pension à Pont-Aven, un village pittoresque du Finistère. Parmi eux un jeune belge, Hugo Boch, issu d'une riche famille d'industriels, et un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule qui croit en son génie. Ils sont de cette avant-garde qui veut peindre autrement, voir autrement, vivre autrement. 
Hugo Boch n'est plus très sûr, lui, de vouloir poursuivre dans la peinture: il expérimente du côté de la photographie, cet art naissant. Surtout, il mène une correspondance assidue et les lettres qui s'échangent, entre la Bretagne, Paris et Bruxelles, sont foisonnantes d'anecdotes. Un vent nouveau se lève, en cette fin de siècle, dans les arts mais aussi dans les moeurs et les techniques. Tous ces explorateurs sont des jeunes gens audacieux, émouvants et parfois drôles, sauvages aussi, qui se battraient en duel pour défendre des tournesols peints par un Hollandais, réfugié dans le Midi, que beaucoup considèrent comme un fou et un barbouilleur ... 
Dans Les Singuliers, Anne Percin mêle figues historiques et personnages fictifs pour nous offrir un roman épistolaire bouillonnant. C'est un tableau monumental, qui croque le vif de l'esprit du temps et nous le rend vivant. 
Étant Bretonne, et fan d'Anne Percin, je ne pouvais pas passer à côté d'un roman se déroulant dans le Finistère, même s'il était publié du côté adulte des éditions du Rouergue. 
Avec ma manie de ne pas me renseigner avant de commencer ma lecture, je fus surprise et un peu déçue de découvrir un roman épistolaire. J'ai de mauvais souvenirs de lectures au collège, de récits lents, très lents. Pourtant il était hors de question que je laisse ce livre de côté. 
Il est imposant avec ses presque 400 pages, mais je l'ai englouti en quelques jours. Anne Percin réussit à rythmer son récit, pour que le lecteur soit tenu en haleine. J'avais envie d'être là-bas au milieu de ces peintres, de rencontrer Gauguin, et même ce Hugo Boch, j'avais envie de découvrir ses photographies, de lui dire que ça irait, malgré ses questions existentielles. Il y a un pied dans l'Histoire, mais même pour une novice pour moi, je n'ai pas été perdue dans les références au sujet des peintres. 

Si vous aimez la Bretagne et/ou la Peinture et/ou Anne Percin, n'hésitez plus, ce roman vous fera passer un bon moment et vous aurez envie d'aller passer un WE dans le Finistère et/ou d'aller à la découverte des peintres impressionnistes et/ou de lire les autres romans d'Anne Percin
Personnellement, j'ai eu envie de tout et j'ai aimé ça ! 

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