vendredi 24 février 2012

Le dernier Malika Ferdjoukh: C'est quoi cette mer&**$%+**@# ?....

Chaque soir à 11 heures
de Malika Ferdjoukh
Flammarion, 2011. 
"Toutes les émotions dans une collection: Amour"

Quatrième de couverture:
Willa Ayre s'est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée. 
Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l'impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur et faire un choix...

Préambule: 
Peu importe ce que je vais dire ensuite, d'après ma libraire, ce livre s'est très bien vendu, sans même avoir besoin de le mettre en avant sur une étagère spéciale.... 

J'ai acheté ce livre, sans réfléchir, sans lire la quatrième de couverture. Je suis une fan de Malika Ferdjoukh, j'ai donc acheté son dernier livre les yeux fermés. J'étais sceptique en voyant la couverture rose, je ne l'aurai pas acheté si j'avais lu la quatrième de couverture ....
Qu'est ce que c'est que ce résumé à l'eau de rose ?!! Non, non et encore non. Malika Ferdjoukh nous a habitué à mieux que ça. Certes elle a écrit pour la série Sous le soleil, mais bon quand même. 
Dans ce cas je rejette tout sur l'éditeur. Car oui, il a réussi son coup marketing, le livre s'est bien vendu. 
Mais... ça ne va tellement pas avec l'histoire. 
Ca commence il est vrai , avec une histoire de filles, qui m'a fait penser à Gossip Girls, mais le coeur du roman n'est pas là. On s'en fiche un peu de la comparaison Iago/Edern. 
C'est un roman un peu noir, avec un mystère à résoudre, des secrets de famille lourds à porter et à partager. Willa se retrouve au centre d'une famille en plein drame.  

Je suis énervée par le livre-objet plus que par l'histoire, j'ai eu l'impression d'être trompé sur la marchandises.  Je m'emporte mais j'ai passé un bon moment à la lecture des aventures de Willa. 

Coup de coeur: Le jeu de l'auteur avec les mots. Elle invente, elle crée. C'est un vrai régal. 

Conclusion: J'achèterai le prochain Malika Ferdjoukh en fermant les yeux, j'arracherai la couverture avant de me plonger dans l'histoire, pour ne pas être déçue par le côté marketing. 



7 commentaires:

  1. Je plussoie, complètement idiot cette étiquette "amour", heureusement que l'auteure est plus maline que ça !

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  2. Ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à penser que "amour" qui dégouline de rose ça ne convient pas, à ce roman.

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  3. Je suis d'accord avec vous dans le sens où le résumé ne correspond pas vraiment à l'histoire selon moi.. Je déteste particulièrement la phrase "Iago pose les yeux sur Willa et la choisit". "La choisit" ? Et elle, elle n'a pas eu le choix peut-être ? On a l'impression qu'on parle d'un prince qui choisit sa femelle.. Et la formation de leur couple n'est même pas un élément du livre en plus, ça n'a rien à faire dans le résumé.. Et puis en fait, pour moi, Iago est quasiment un personnage secondaire.
    Donc non, décidément, je n'aime pas ce résumé que je n'avais même pas lu avant de lire le livre, il ne correspond pas ! Ça fait déjà plusieurs fois que je remarque cela chez les éditeurs jeunesse, c'est un peu nul je trouve.. (l'autre exemple étant "The perks of being a wallflower"/"Pas raccord" de Stephen Chbosky, le résumé de l'édition française ne représentait pas du tout le livre..).
    Malgré tout cela, j'ai beaucoup aimé ce livre !

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  4. Oui d'accord avec toi. L'histoire est bien mais l'objet-livre est décevant

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  5. L'histoire m'a beaucoup plu, par contre comme toi, j'ai pas compris pourquoi c'était vendu comme un roman à l'eau de rose dans une collection Amour !!! Certes il y a une histoire d'amour mais le coeur du sujet n'est pas là.

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  6. Ouais... On s'en fiche un peu de la couverture, hein. L'éditeur, c'est pas l'auteur. L'important, c'est le texte, non ? Il y a 100 ans, tous les livres avaient la même couverture sans image.
    Cela me rappelle deux éditions très différentes de Madame Bovary. Sur la première , on voyait un tableau avec une toile d'araignée et des ombres, presque du thriller gore. Sur l'autre, une édition italienne, un couple s'embrassait sur un fond de montagnes au loin.
    Le rapport avec Bovary ? Aucun, dans un cas comme dans l'autre.
    Mais le texte de Flaubert, lui, il s'en fout bien des milliers de couvertures qui se sont succédées depuis sa publication. Il demeure. IL n'a cure des fantaisies éditoriales.
    Et si Flammarion décide un jour de changer la couverture et le résumé de "Chaque soir à 11 heures", le texte, lui, ne bougera pas. N'est-ce pas ça le principal ?
    Ne vaut-il pas mieux d'excellents chocolats enveloppés dans un simple papier kraft que ces très mauvais, trop sucrés, au beurre de soja, dans une boîte merveilleusement décorée ?
    Il y a, en outre, un truc qui reste tout à fait obscur, déconcertant et inintelligible pour moi, dans ta chronique, Kik. Tu précises bien que tu n'as pas lu la 4e de couverture, que tu as acheté le livre les yeux fermés... Et pourtant , ensuite, tu déclares avoir été trompée sur la marchandise. Dis-moi comment c'est possible ? Si tu ne savais rien et n'attendais rien du livre, dis-moi comment peut-on se sentir trompé par quelque chose dont on ignore tout ?

    En revanche, le titre de ta chronique, elle, peut tromper ton lecteur. Car on a l'impression que ton "C'est quoi cette merde?" qui sert d'accroche , ça voudrait dire que tu as détesté le livre. Mais en fait non, d'après ce que tu écris ensuite. Tu dis que tu as bien aimé le roman. D'abord, j'ai cru avoir mal compris. J'ai relu. Si. Pas de doute "c'est quoi cette merde" ça veut bien dire que tu as aimé le livre.
    J'ai réfléchi, essayé de comprendre pourquoi une lectrice aussi raisonnée que toi disait un truc et son contraire en quelques lignes.
    Et, enfin, j'ai tout saisi ! C'était lumineux !
    Tu fais comme l'éditeur ! Tu uses des mêmes stratagèmes ! La même recette!
    Tu mets une accroche qui n'a rien à voir avec le contenu. Et ensuite, tu écris ce qui te chante.
    Bravo, Kik. Très fort. Très très fort!

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    1. Oui, on s'en fiche carrément de la couverture. Oh joie ! Oh bonheur ! des livre à la couverture neutre, je ne rêve que de ça, mais pas comme avant. Une de mes maniaqueries: je n'aime pas lire un livre à la couverture rigide. Je ne sais pas trop pourquoi, si peut être parce que je ne peux pas faire craquer la couverture. Je sais ... Honte à moi ! Cette mise en avant du texte, plutôt que de l'allure générale du livre, on la retrouve dans mon attirance pour les livres numériques. Certains s'attachent aux livres en format papier, mais pour moi il importe peu. Une petite image sur un écran de tablette, qui fait office de couverture, ça me convient parfaitement. Une absence de résumé, génial ! On peut de la matérialité au profit du texte brut.

      En ce qui concerne "Chaque soir à 11 heures" plus particulièrement, j'ai eu l'impression d'être trompée par la marchandise, même sans lire le quatrième de couverture. Rien que la couleur du livre et son aspect un peu satiné. Je n'aurai pas choisi le rose, pour évoquer ce roman.

      Qui a dit que "C'est quoi cette mer&**$%+**@# ?" voulait dire "C'est quoi cette merde ?", je sous-entendais " C'est quoi cette merveille?" bien sûr! :-) Blague à part, oui j'ai souhaitais un titre provocateur. Oui, il était là, comme appel aux lecteurs. Et non il ne dit pas complètement l'inverse de ce que je dis dans l'article. J'ai beaucoup aimé le roman, et les jeux d'écriture de l'auteur, par contre ce qu'il y a autour, j'ai été déçue, très déçue.
      Après réflexion, peut être ai-je fait comme l'éditeur, après tout. Il ne ment pas en disant qu'il s'agit d'une histoire d'amour, mais il envoie vers un univers différent que celui du roman avec le rose.
      Comme quoi je devrai peut être me cantonner à un titre d'article neutre. Titre du livre + Noms des auteurs. Neutre, sans odeur, sans couleur, sans insinuation, sans orientation de mon lecteur.

      J'espère que vous lirez cette réponse à votre commentaire Country Boy. Merci d'avoir attiser mes réflexions. Bonne lecture.

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