J'aime lorsque les auteurs parlent de leurs livres au Salon du Livre
Aujourd'hui je relis...
Histoires de squelettes
de Jean-Baptiste de Panafieu
de Patrick Gries
Gallimard Jeunesse, 2012.
en collaboration avec les éditions Xavier Barral
de Patrick Gries
Gallimard Jeunesse, 2012.
en collaboration avec les éditions Xavier Barral
J'avais beaucoup de questions sur la réalisation de ce livre.
Comment avaient-ils choisi les squelettes à photographier ?
Comment avaient-ils fait pour les mettre en action (voir la couverture ci-dessous, avec le squelette d'homme, sur un squelette de cheval)
Combien de temps avaient-ils passer à réaliser ce livre ?
Pourquoi avoir fait une édition pour la jeunesse, nettement moins complète ? Était-ce un choix éditorial ?
Jean-Baptiste de Panafieu a répondu à toutes ces questions lors de la conférence, destinée aux enfants, qui a eu lieu le samedi, du Salon du Livre 2013.
Le point le plus important lors de la réalisation des photographies a été l'éclairage. Il fallait qu'il soit installé de telle manière, à mettre en valeur au maximum le squelette. Afin d'avoir le moins de défauts possible, les squelettes ont été nettoyés et réparés avant d'être photographiés. Tous les supports soutenant les squelettes et les socles ont été supprimés lors du traitement numérique des photographies. Lorsque cela était possible les squelettes (notamment ceux de la galerie du Musée d'Histoire Naturelle de Paris) ont été déplacés pour être éloignés de leurs voisins, et ainsi rendre la photographie plus facile.
Par contre pour les squelettes très lourds comme celui de la girafe, il a fallu s'arranger avec les éléments environnants. Pour cet exemple, une journée de mise en place (nettoyage du squelette, drap noir derrière, installation des lumières) a été nécessaire pour photographier dans de bonnes conditions le squelette.
C'est l'auteur lui même, qui a eu l'idée de réaliser une adaptation de son livre Évolution, destinée aux enfants. Il avait plusieurs idées de jeux, et d'associations de différents squelettes pour expliquer certains points de l'évolution des espèces animales (comme par exemple le squelette de l'éléphant, avec le cou d'un flamand rose disposé au niveau de la trompe, pour en fait révéler qu'il n'y a pas d'os dans la trompe d'un éléphant). Il a décidé également de ne choisir que des animaux actuels, il n'y a pas de mammouths par exemple (au grand damne, d'un garçon présent à la conférence, qui voulait absolument son mammouth!)
Les squelettes "animés" sont disposés ainsi dans les musées. Ils ont été choisis pour cette raison, pour être photographiés et figurés dans le livre. Les squelettes montés récemment sont plus souvent mis en situation de vie, que les squelettes montés et exposés dans les musées depuis longtemps.
Le cheval et l'humain, qui semblent filer dans le vent au galop se trouvent au Museum de Toulouse.
Ce fut très agréable d'écouter cet auteur, parler avec passion de son projet. J'ai eu l'impression de voir le livre se construire devant moi, au fur et à mesure des explications.
C'était le dernier article en lien avec le Salon du Livre de Paris de cette année 2013. Une page se tourne. Je reprends les programmes habituels du blog demain, tout en vous réservant quelques jours avec un thème particulier pour la fin de semaine.
Bonne lecture à tous. Bonne découverte de nouveaux auteurs