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samedi 31 octobre 2015

Mes cheveux, Anne Percin, et moi

Enfin, nous avons fini par trouver la boutique tant désirée : celle d'un coiffeur-perruquier. (...) Dans la boutique, pendant que je faisais transformer ma coupe Prison Break en quelque chose de plus sexy, ma mère s'amusait comme une petite folle avec des perruques hallucinantes, (...) certaines en cheveux synthétiques, assez basiques et portant la mention "Remboursé par la Sécurité Sociale", d'autres en vrais cheveux, lavables et naturels, qui coûtaient un bras. 
- Des vrais cheveux? Euh... Ça veut dire qu'on les a coupés à quelqu'un ? ai-je demandé avec un certain dégoût. (J'avais même l'air de me retenir de vomir, comme mon reflet dans le miroir du coiffeur en témoignait.) 
- C'est un commerce florissant, en Inde, a précisé la coiffeuse. On les décolore et on en fait ce qu'on veut. 
Lu dans Ma mère, le crabe et moi, aux pages 84 et 85. Anne Percin, Rouergue 2015. 
Pourquoi ne pas offrir ses cheveux à celles qui les perdent ? 
Pourquoi ne pas offrir un morceau de féminité ? 
Pourquoi ce passage m'a-t-il particulièrement marqué ? 

Parce que j'ai offert 20cm de mes cheveux ...
Pour en savoir plus, 
Pour ceux qui ont 20 cm ou plus de cheveux à offrir, 
Pour en parler autour de vous, 
N'hésitez pas à partager le lien de Coupe d'éclat  et à découvrir ce beau reportage De mèche contre le cancer sur l'association Think Pink et son action Coupe d'éclat --> ICI
À l'occasion de cette coupe, j'avais demandé à DemiSel de me confectionner une barrette rose. Plus légère de 20 cm de cheveux, j'ai (re)lu le roman d'Anne Percin, Ma mère, le crabe et moi, déjà découvert dans sa première version dans le magazine Je bouquine (C'était ICI.) 

Quatrième de couverture: 
"J'aurais préféré que ma mère me dise: "Tu sais, je crève de trouille et je ne peux rien te promettre." Ou bien qu'elle pleure franchement, à gros bouillons. Oui, qu'elle pleure ! Au lieu d'afficher ce sourire de façade. Le sourire "tout-va-bien-je-gère." 
J'aurai voulu qu'elle crie, qu'elle hurle, qu'elle se roule par terre en tapant des pieds, qu'elle fasse un truc pas calculé du tout, un truc qu'on ne voit pas dans les séries françaises à la télé, un truc pas bien élevé, pas conseillé par le guide J'élève mon ado, toute seule, au chapitre "Comment lui annoncer votre cancer?"
Entre Rires et larmes, Tania nous raconte six mois de complicité avec sa mère malade, mais aussi les nouveaux défis qu'elle s'est lancés: devenir championne de cross.... et tomber amoureuse.
Le roman est amplifié, étoffé de morceaux de vie, de cette relation entre mère et fille, de cette solitude d'adolescente. Le sujet est grave, mais pas dramatique, Anne Percin, avec son écriture dynamique, pleine d'humour (un peu grinçant des adolescents) réussit à aborder cette situation de manière réaliste sans tomber dans le pathétique. 


Un roman que je vous avais déjà conseillé après la lecture du Je Bouquine, vu que cette version 2.0 est encore mieux, je ne peux que vous encourager à découvrir cette auteur avec ce roman, qui fut un coup de coeur pour moi. 

mardi 10 février 2015

De la peinture, des peintres et des bouquins pour adultes

L'un est souple, l'autre est rigide, 
L'un est un gros pavé, l'autre est tout fin, 
L'un est plein de mots, l'autre est plein de dessins. 

Et pourtant ces deux livres je les associe, car ... 
Ces deux auteurs, je les ai connus par la littérature pour la jeunesse, 
Ces deux livres évoquent la Peinture et la vie des peintres, 
Ces deux livres m'ont donné envie de m'intéresser à cet Art. 

l'Enfance de l'Art
de Guillaume Long 
IciMême, 2014. 

Quatrième de couverture: 
De Giacometti à Banksy, de Magritte à Kawara, Guillaume Long nous révèle, avec un brin de malice et beaucoup d'humour, l'origine de la vocation de ses artistes favoris. Un panorama subjectif qui vous donnez envie de courir (et sourire!) au musée. - Stéphane Melchior - 
Un Picasso qui joue avec des cubes, un petit Banksy qui est obligé d'effacer le dessin fait sur le mur sous l'oeil d'un policier, un René Magritte qui entend un "Ce n'est pas ce que tu crois !" ... 
Ces peintres, j'ai reconnu leurs portraits d'enfants faits par Guillaume Long, je n'ai pas eu besoin de chercher la réponse à la fin du livre, alors que pour d'autres ... Car il y en a beaucoup d'autres à découvrir, 44 exactement. (Celui de Georges de La Tour m'a fait beaucoup rire également !)
L'auteur réussit  à faire un lien humoristique entre un moment fictif de l'enfance et un aspect artistique du peintre, comme une forme, une couleur , une technique. À plusieurs reprises, je me suis dit : "Et pourquoi pas ?!". C'est drôle de s'imaginer un événement qui a pu marquer fortement la carrière de l'artiste. 
Guillaume Long réussit à nous faire rire, ET à nous faire (re)découvrir l'oeuvre de peintres,  grâce à un dessin qui tient dans un carré de 20x20 et à une ou deux phrases. Il est fort, très fort. 

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Les Singuliers
d'Anne Percin
Le Rouergue, 2014, coll. La Brune

Quatrième de couverture: 
Durant l'été chaud de 1888, une communauté de peintres prend pension à Pont-Aven, un village pittoresque du Finistère. Parmi eux un jeune belge, Hugo Boch, issu d'une riche famille d'industriels, et un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule qui croit en son génie. Ils sont de cette avant-garde qui veut peindre autrement, voir autrement, vivre autrement. 
Hugo Boch n'est plus très sûr, lui, de vouloir poursuivre dans la peinture: il expérimente du côté de la photographie, cet art naissant. Surtout, il mène une correspondance assidue et les lettres qui s'échangent, entre la Bretagne, Paris et Bruxelles, sont foisonnantes d'anecdotes. Un vent nouveau se lève, en cette fin de siècle, dans les arts mais aussi dans les moeurs et les techniques. Tous ces explorateurs sont des jeunes gens audacieux, émouvants et parfois drôles, sauvages aussi, qui se battraient en duel pour défendre des tournesols peints par un Hollandais, réfugié dans le Midi, que beaucoup considèrent comme un fou et un barbouilleur ... 
Dans Les Singuliers, Anne Percin mêle figues historiques et personnages fictifs pour nous offrir un roman épistolaire bouillonnant. C'est un tableau monumental, qui croque le vif de l'esprit du temps et nous le rend vivant. 
Étant Bretonne, et fan d'Anne Percin, je ne pouvais pas passer à côté d'un roman se déroulant dans le Finistère, même s'il était publié du côté adulte des éditions du Rouergue. 
Avec ma manie de ne pas me renseigner avant de commencer ma lecture, je fus surprise et un peu déçue de découvrir un roman épistolaire. J'ai de mauvais souvenirs de lectures au collège, de récits lents, très lents. Pourtant il était hors de question que je laisse ce livre de côté. 
Il est imposant avec ses presque 400 pages, mais je l'ai englouti en quelques jours. Anne Percin réussit à rythmer son récit, pour que le lecteur soit tenu en haleine. J'avais envie d'être là-bas au milieu de ces peintres, de rencontrer Gauguin, et même ce Hugo Boch, j'avais envie de découvrir ses photographies, de lui dire que ça irait, malgré ses questions existentielles. Il y a un pied dans l'Histoire, mais même pour une novice pour moi, je n'ai pas été perdue dans les références au sujet des peintres. 

Si vous aimez la Bretagne et/ou la Peinture et/ou Anne Percin, n'hésitez plus, ce roman vous fera passer un bon moment et vous aurez envie d'aller passer un WE dans le Finistère et/ou d'aller à la découverte des peintres impressionnistes et/ou de lire les autres romans d'Anne Percin
Personnellement, j'ai eu envie de tout et j'ai aimé ça ! 

lundi 25 août 2014

Photos d'un WE ...

Un très beau bouquet, de jolis fleurs ... 


Il y a un peu moins d'un an, il y avait d'autres fleurs sur ce blog, un autre deuil, j'avais beaucoup pleuré aussi. 
Il y a un peu moins d'un an, je pensais à la semaine qui venait de s'écouler, que j'avais envie de rembobiner, et là, maintenant, j'aimerai faire la même chose. Sept jours ... C'est court, mais parfois on a  l'impression que chacun d'entre eux a duré une éternité. 

Nous ne sommes plus dimanche, il est trop tard pour ça, mais j'aimerai relire quelques-uns de ces livres dont je vous ai déjà parlés, car Le dimanche, je relis

Il y a Sept jours à l'envers de Thomas Gornet, car pour moi il parle très bien, de ces premiers instants de deuil, pendant lesquels on oscille entre pleurs et rires. On est triste, mais on a aussi envie de se rappeler tous ces excellents souvenirs passés avec l'être cher qui vient de partir. 


Parce qu'elle était une mère, il y a ce Je Bouquine, avec Ma mère (son cancer) et moi d'Anne Percin qui deviendra un livre à part entière, un jour, j'espère. 

Il y a aussi ce livre, qui fut un coup de coeur, et qui est devenu un film, récemment sorti sur les écrans français, que je n'irai pas voir (pas envie de passer mon temps à pleurer, on verra plus tard...), Nos étoiles contraires de John Green. C'était à la fin de l'année dernière, j'avais réalisé une sélection sur le cancer. Il était aussi question du formidable roman Un été pour mourir de Lois Lowry

 

Et puis maintenant, je regarde là-bas, au bout, pour aller de l'avant, car elle m'a toujours dit, que ce blog, et que ce que je faisais de mes lectures, était génial, et que j'avais bien raison de m'échapper de mon domaine professionnel. Elle acceptait toujours de m'héberger pour aller à tel ou tel salon littéraire. 


Une nouvelle semaine commence, je vais prendre le temps de bouquiner, sans oublier d'aller travailler. Des dents m'attendent, je les soignerai, je les enlèverai, je les bichonnerai, pour essayer de moins y penser, de ne pas avoir trop le temps de pleurer. Et puis après ... ça ira ... 

vendredi 1 août 2014

Anne Percin maintenant et demain

Un héros qui est ici et demain, ou hier et maintenant, 
Un héros qui est en jeunesse, et en "vrai" littérature, celle pour les grands. 

Une auteur qui fait grandir son personnage, à travers l'écriture, 
Une auteur que je prends plaisir à retrouver encore et encore et encore. 

J'en parle MAINTENANT avec des deux romans, mais aussi DEMAIN car Les Singuliers paraît à la fin du mois (et que je compte bien lire ce roman). Et bien sûr j'en avais déjà parlé HIER, ou un peu avant peut être



Il est question de Pierre, un adolescent, qui devient un jeune trentenaire entre les deux romans, 
Il est question de Pierre, qui se pose des questions, puis d'autres, mais sont-elles si différentes ?,
Il est question de Pierre, qui a perdu un frère, qui tombe amoureux, 
Il est question de Pierre qui ne sait plus, qui plaque fou, qui l'aime encore. 

Il est question de Pierre qu'Anne Percin réussit à faire vivre différemment, grâce à des nuances dans l'écriture, dans ces deux romans destinés à des publics différents ( adolescents et adultes), 
Il est aussi question de Pierre, que l'on retrouve parfaitement, juste un peu plus vieux, plus tard, ailleurs, mais le même. 


Point de côté
d'Anne Percin
éditions Thierry Magnier, 2006. 

Quatrième de couverture: 
Il court, Pierre, éperdument, à en perdre le souffle. On lui a dit qu'il est dangereux de courir à jeun, trop longtemps, sous le soleil. Alors il court à jeun, longtemps, sous le soleil ... pour mourir. Mais il ne meurt pas, au contraire, son corps trop lourd s'affine, lui qui a un poids terrible à porter. Malgré lui, la vie continue de battre comme son coeur qui refuse de lâcher pendant l'effort. Un coeur qui fait ses choix et obéit à ses propres lois. Quand on ne croit plus à rien, tout peut arriver.



Bonheur Fantôme
d'Anne Percin
Le Rouergue, 2009, coll. La Brune. 

Quatrième de couverture: 
"Le bonheur, même quand il est vous est donné d'un coup, il faut se retenir d'en jouir trop vite, il faut en faire de petites provisions pour les jours d'après." 
À 28 ans, Pierre a tout quitté du jour au lendemain pour aller vivre à la campagne. Tout, c'est-à)dire Paris, ses études, le milieu de la mode ... Dans ce coin très vert, un peu paumé, il soigne ses chiens et son jardin, ramasse des vieilleries et les vend, tout en entamant la biographie d'une artiste animalière du XIXe siècle, Rosa Bonheur, la bien nommée. 
Avec pudeur, ironie, parfois provocation et pas mal de drôlerie, Anne Percin dévoile les secrets de ce jeune homme à la beauté féroce. Des fantômes, vivants ou morts, le hantent. Ainsi qu'une très grande histoire d'amure dont il a cru se préserver ... 
Un premier roman débordant de vie et d'intelligence.

Réflexion personnelle ...
Bonheur Fantôme - Comment est-ce possible ? Il est écrit en quatrième de couverture "premier roman", comme si l'auteur n'avait rien écrit avant, comme si la littérature pour la jeunesse ne comptait pas, comme si Pierre n'avait pas un passé. Et alors ? Et si un lecteur adulte avait voulu connaître le AVANT ? Heureusement il y a une Note de l'auteur à la dernière page du livre. 

Point de côté - Comment est-ce possible ? La bibliographie a bien été remise à jour entre la première parution de 2006, et la réédition de 2012. Bonheur fantôme est mentionné, mais nulle part on peut lire, que ce roman est une suite possible, que sa lecture est adaptée aux un peu plus grands ... Et si un grand lecteur avait envie de poursuivre l'histoire de Pierre ? 

Alors ... 
Merci à Thomas Gornet, qui m'a conseillé d'ajouter Bonheur Fantôme à ma liste de lecture, et de le lire juste après Point de côté. Ce fut judicieux, très très judicieux ! Merci.

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BONUS 

Autre roman d'Anne Percin, paru dans la collection La Brune du Rouergue, 
que j'avais également beaucoup aimé : Le Premier été
Mon avis: ICI

lundi 19 mai 2014

Anne Percin dans Je Bouquine - Ma mère (son cancer) et moi

Dans le Je Bouquine de ce mois de Mai 2014, le Roman est d'Anne Percin ... 

Ma mère (son cancer) et moi 
d'Anne Percin 
Illustrations d'Aline Bureau
Bayard Jeunesse 
Le jour où Tatiana découvre que sa maman est atteinte d'une maladie grave, son monde vacille. Et Tania va se battre. Pour sa mère, pour elle, pour leur vie ... La maladie n'a qu'à bien se tenir ! 

Ce Je Bouquine, il me le fallait, ABSOLUMENT. Car j'aime la manière dont Anne Percin écrit, et parce que je voulais savoir comment elle parlerait de la maladie, qui peut toucher un parent. Le cancer, est un sujet sensible pour moi en ce moment, j'avais déjà fait une sélection, ICI

Je ne réussirai pas à transmettre les émotions ressenties lors de la lecture de ce roman Je Bouquine, avec justesse. Mais je peux essayer ... 
Comme Anne Percin le dit dans l'interview, mise à la suite dans le magazine, elle a voulu dédramatiser, jouer avec l'humour. Elle sait bien le faire, tout en conservant la gravité de la situation. Elle livre aussi la colère de l'adolescente, ou peut être était-ce la mienne qui transpirait dans ma lecture ? Je ne sais pas trop ... Dans tous les cas, passez à la maison de la presse, ou allez à la bibliothèque, pour découvrir ce Je Bouquine. Pour une fois, il n'est pas question d'un adolescent atteint d'un cancer, mais de son point de vue, face à la maladie du parent. 

Aussi une manière de se demander, si là, dans la classe, pas loin, il n'y a pas un camarade dans cette situation, et qui pourrait avoir besoin d'une petite dose de compréhension, de bonne humeur... 

J'aimerai bien que cette histoire, se prolonge et bénéficie d'une publication, comme pour ces deux autres Je Bouquine. Un roman plus long, pour en savoir plus, pour aller plus loin avec ces personnages. Même si j'ai une boule dans le ventre, en pensant à la possibilité que l'histoire ne se finisse pas bien, celle de Tatiana, de sa maman, et celle qui se déroule, là, dans la vraie vie. En réalité, je ne veux pas connaître la fin de l'histoire, je ne veux pas qu'il y ait une fin ... 


Rien à voir ... Car là j'ai besoin, de changer de sujet ... 

En feuilletant le Je Bouquine pour la première fois, je me suis dit: 
Trop cool ! Il y a de nouveau les BD d'Henriette. 
Ah non !... C'est un revival pour les 30 ans de Je Bouquine. Un anniversaire qui me donne un coup de vieux... 
Mais quand même, ça fait plaisir de retrouver Henriette. Il lui manque juste un smartphone ! Là, il est question de l'arrivée d'un ordinateur et de la connexion internet chez elle. En (re)lisant ce passage, j'ai entendu en fond sonore, le modem 56k qui bippait ! 


Pour aller encore plus loin ... 

Du même auteur j'ai aussi lu ces romans: 

N'importe où hors de ce monde
Anne Percin
Oskar, 2009.

Quatrième de couverture:
Diane a seize ans, des cheveux dans les yeux et pas beaucoup d'amis. Au lycée, elle appris l'habitude de passer inaperçue. Et même, parfois, elle disparaît: pas besoin de pouvoirs magiques, pour cela une maladie suffit ... Diane aime la musique, les garçons qui ont de beaux yeux et la poésie... Alors, puisque le monde est beau, tout de même; et qu'on y est jamais aussi seul qu'on le croit, elle va trouver un moyen d'exister aux yeux des autres, un moyen fort, efficace comme un coup de poing, rouge comme un drapeau révolutionnaire, rouge comme un rideau de théâtre, rouge comme un coeur bat .. 

Un morceau d'adolescence, comme Anne Percin sait si bien nous les livrer. Un combat contre soi, contre les autres. Une recherche de soi. La découverte des autres. Pas forcément le roman qui m'a le plus plu de cet auteur, tout en demeurant un bon moment de lecture. 

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À quoi servent les clowns ? 
Anne Percin 
Le Rouergue, 2010. 

Quatrième de couverture : 
Aux abord de Saint-Dizier, un tout jeune tigre échappé de cirque Ramon vagabonde .. La vie de Mélinda, déjà bien compliquée va prendre un virage à 180 degrés ! 

Le bord d'une route, une aire de stationnement, sur laquelle pas grand monde ne passe, un manque d'argent, une mère et ses deux filles. 
Et puis ce tigre ... 
Au début, je ne voyais pas d'issue à la vie de Mélinda. Tout semblait aller dans le mur. Comment aller continuer le roman ?
Et puis ce tigre ... 
Un événement étrange, un événement digne d'un fait divers qui pourrait faire 5 lignes dans le journal du coin. 
Et puis ce tigre ... 
... fait complètement basculer la vie de Mélinda. J'ai aimé sentir la situation se retourner, j'ai aimé le chemin pris par l'auteur. 

Un coïncidence, un peu de chance. Ce roman m'a laissé une bonne impression alors que je l'ai refermé. Il m'a fait peur et sourire en même temps. Il est assez court, et pourrait s'adresser à des lecteurs un peu plus jeunes, que le lectorat habituel d'Anne Percin.  

À découvrir, si vous ne connaissez pas encore ce titre d'Anne Percin. 

dimanche 9 juin 2013

Le dimanche, je relis les Boomerangs du Rouergue

Le dimanche, j'ai le choix entre un slip et une culotte...
Le dimanche, je relis des livres de la collection Boomerang...
Le dimanche, je lis un titre de la collection écrit à moitié par Anne Percin...

Je porte la culotte
de Thomas Gornet
Le jour du slip 
d'Anne Percin
Collection Boomerang
Le Rouergue, 2013.


Une histoire en pile, une histoire en face. Deux auteurs, pour deux histoires qui se répondent et jouent en miroir. Des couvertures aux allures de symétrie centrale. 
Une fille ou un garçon. Une fille qui devient un garçon, un garçon qui se réveille avec un corps de fille. Une journée à l'école en étant un autre. Les mêmes camarades, mais des relations différentes. Les garçons et les filles ne jouent pas aux mêmes jeux. 

Il est difficile de dire si c'est le sujet des deux histoires (réveil dans un autre corps), ou l'écriture avec deux auteurs différents, qui est la cause de mon manque d'enthousiasme pour ce titre de la collection. Pourtant j'attendais avec impatience sa lecture. Anne Percin est une auteur dont j'apprécie, le jeu avec les mots habituellement. 

J'ai lu Je porte la culotte, sans trouver à l'histoire un intérêt particulier. Je me suis dit: 
"Tout va se révéler en mettant les deux histoires en parallèle, en complétant cette lecture avec La journée du slip. Ça va être drôle ou palpitant."

Et non... Déception. 
Une association d'histoires sympathique mais pas enthousiasmante. 
J'ai trouvé moins d'intérêt à la comparaison des deux histoires, par rapport à d'autres titres de la même collection. Je n'ai pas trouvé de jeux d'écriture pertinents d'un auteur à l'autre. 
Je persiste à dire quand même que cette idée de mettre deux histoires en miroir, est très bonne, c'est pourquoi ...

Pour aller plus loin....
Deux autres livres de la même collection, lus par Kik ...

Plié de rire / Vert de peur de Rachel Corenblit


Mon cheval s'appelle Orage / Mon frère est un cheval d'Alex Cousseau

vendredi 17 mai 2013

Western girl - Anne Percin

Western girl
d'Anne Percin
Le Rouergue, 2013. 

Quatrième de couverture: 
Le rêve d'Élise va enfin se réaliser. Son american dream ! Trois semaines dans un ranch du Middle-West. Tout ce qu'elle aime réuni dans un pack complet: l'équitation, la musique country, les bottes à franges, les cactus dans le désert...
Sauf qu'elle partage le séjour avec une bande de snobinards, tout ce qu'elle déteste ! Alors, comme dans tout bon western, va y avoir de la bagarre, et Élise est du genre Calamity Jane... 
Les méchantes n'ont qu'à bien se tenir. Et les gentils cow-boys aussi ! 

D'habitude, je suis plutôt fan d'Anne Percin. Il a déjà été question de cet auteur, à plusieurs reprises, et elle reviendra, car je n'ai pas encore parlé de tout ce que j'avais lu d'elle. Lorsque ce roman est sorti "le dernier d'Anne Percin", il me le fallait. J'ai tanné mon libraire, à la limite du harcèlement. Et puis quand je l'ai eu entre les mains, j'ai regardé la couverture, j'ai dégluti. Je me suis dit: "Ce n'est pas possible, ça ne parle pas réellement de chevaux"...
Et si !

Ce que j'ai aimé: 
 - le dépaysement. Au départ de la Bretagne, avec des noms de villes que j'ai aimé reconnaître, à destination des USA. Les heures passés dans le bus. Les temps morts entre deux modes de transport. J'ai aimé l'effervescence avant le départ. Se sentir loin, de l'autre côté de l'Atlantique. Les paysages semblent immenses, magnifiques.
 - la musique, qui traîne toujours en arrière fond. Des noms d'artistes, laissés au libre choix du lecteur, aller les écouter sur internet, ou pas. Maintenant ou plus tard, à l'aide de la liste récapitulative. Comme on veut. Il y a comme une musique de fond, lorsque l'on lit un roman d'Anne Percin. Met-elle de la musique dans son bureau lorsqu'elle écrit ?
 - la vie des cow-boys. On y est. On est là-bas, dans ce ranch, au milieu des chevaux. On va regarder le rodéo. Il est nécessaire de ramener les bovins avec les chevaux. On se demande même si Anne Percin n'a pas passé plusieurs années de sa vie, là-bas, dans le ranch, au milieu des cow-boys.

Par contre...

Ce que je n'ai pas aimé: 
 - Ce roman est écrit sous la forme d'un journal intime. Élise écrit lorsqu'elle en a la possibilité. Le lecteur ne vit pas les événements en direct. Il y a des coupures. De plus, seule l'opinion d'Élise est connue, avec toute la subjectivité que cela implique.
 - l'ambiance au sein du groupe. Il est vrai que l'essentiel de ce roman est de raconter les péripéties lors du voyage d'Élise aux USA, avec les heurts entre les adolescents du groupe. Mais je trouve personnellement que cela prend trop de place, trop de temps. Il manque un certain dynamisme, une touche d'humour, que j'avais aimé dans les livres d'Anne Percin. Et puis après tout, il n'y a pas que ça, car dans Le premier été, on ne peut pas dire, que l'histoire soit très joyeuse, et très drôle, et pourtant j'avais adoré le style de l'écriture.  Peut être que cette fois, les histoires d'adolescents sont trop superficielles. Les rivalités existent, c'est sûr, pendant une colonie de vacances, mais là... too much !
Je me suis parfois ennuyée. Je chuchotais Blablabla en lisant...

C'est drôle, mais je suis à la limite de dire, que ce qui m'a le plus plu, est le côté équestre, sur fond du country ! Comme quoi ! Un avis en demi-teinte pour ce roman. J'attends le prochain d'Anne Percin avec impatience, en espérant ne pas être déçue. Sinon d'autres sont lus et sont à venir par ici.

Pour aller plus loin ...
On lit aussi Western girl à l'Ombre du grand arbre, chez 3 étoiles et Méli-Mélo de livres

Pour aller encore plus loin ...
L'avis d'un libraire, qui a beaucoup plus kiffé que moi. 

dimanche 12 mai 2013

Je ne peux pas aujourd'hui, j'ai poney !

Je ne peux pas aujourd'hui, j'ai poney ! 

Pour moi, les chevaux, ce sont de grands animaux, imposants, qui me font un peu peur.
Pour moi, les romans avec des chevaux ne sont que des histoires de canassons, mais il est impossible de passer à côté. C'est un permanent chez les libraires. Lors de mes recherches, , j'avais été surprise du nombre de séries existantes, par contre j'avais été un peu déçue. Les séries à grand succès, comme Grand Galop ou L'étalon noir,  datent un peu. 

Depuis j'ai lu PLEEIINNNNNNN d'histoires de poneys. Pour mon plus grand bonheur ! (Et cette fois, ce n'est pas du tout de l'ironie !) 

Voici ce qui va arriver lorsque je serai revenue de vacances ! Un peu de suspens. Pour le moment, je suis partie à un stage d'équitation. Bonne lecture, pendant que je chevauche les cheveux aux vents ! 

Sans moi, tu ne l'aurais pas lu, c'était le thème du SWAP organisé par le collectif de blogueurs À l'ombre du grand arbre. J'en avais parlé ICI. Bouma avait très bien choisi. Un livre sur les chevaux, c'est certain que je ne me l'aurai pas acheté, et mon oeil aurait glissé dessus très rapidement en librairie sans s'arrêter.


Le dernier roman d'Anne Percin, je l'ai commandé chez le libraire, sans lire la présentation de l'éditeur, sans même faire attention à la couverture, ou au titre. Une auteur, dont je suis fan, alors je n'ai pas réfléchi. Puis je l'ai eu. Et là .... J'ai eu peur.... un autre livre avec des poneys.... oh non !!... . Ou pas ! 


Aux éditions du Rouergue, il y a la collection Boomerang, je viens de recevoir un des titres de cette collection. Un cheval en pile, un cheval en face. Des chevaux, et encore... 


Pour information: 
Il y a deux nouveaux tomes dans la série Le club des poneys, dont j'avais parlé ICI
J'avais été tentée par Mon coffret à secrets Grand Galop, "édité" par Hatier Jeunesse. Les objets à l'intérieur sont sympas, mais j'ai été déçue de voir que l'ensemble tournait autour de la série télévisée Grand Galop et pas autour de l'univers littéraire. Un coffret joli et bien garni, pour les fans de chevaux en règle générale. 



Pour finir ce jour consacré aux poneys, une petite private joke, pour tous ceux qui connaissent le monde des poneys, ceux qui ont remplacé les vaches. Lorsque les poneys magiques et les pâquerettes attaquent les sorciers, les moines ou les barbares. 

lundi 3 décembre 2012

Comment (bien) rire en lisant... Une trilogie d'Anne Percin

Comment (bien) rater ses vacances
Comment (bien) gérer sa love story
Comment devenir une rock star (ou pas)

d'Anne PERCIN
Éditions du Rouergue, 2010, 2011, et 2012. 

Quatrième de couverture du premier tome: 
"Chers parents, 
Mon stage de survie en milieu hostile se passe bien, merci. J'espère que vous n'êtes pas trop morts, rapport aux frais de rapatriement qui doivent coûter bonbon, depuis la Corse. 
Si jamais vous ne reveniez pas, ce serait sympa de m'envoyer un mandat parce que la prostitution masculine, ça marche pas trop dans le quartier. Bon, ben, je vous laisse, c'est l'heure de ma piqûre d'héroïne. 
Gros bisous, votre fils bien-aimé,
Maxime."

Cet été, Maxime ne veut pas partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa Mamie, pour glander devant l'ordinateur. Tant pis pour lui. Il va vivre des journées délirantes!
Ce billet aurait du être publié la semaine dernière, avant la mise en ligne de la liste de Noël pour ados (mais oui, ils rêvent tous de recevoir des romans en cadeaux !), c'était ICI. Cette trilogie d'Anne Percin, fait partie de mes coups de coeur. Mais c'était sans compter sur le Salon du livre et de la presse Jeunesse de Montreuil, et l'absence de connexion internet stable dans mon squat parisien.

D'un autre côté, tant mieux, car j'ai pu croiser l'auteur ce WE, et acheter d'autres de ses romans pour adolescents. Quand j'ai adoré, j'ai envie de découvrir d'autres choses du même auteur. 
Dans Comme des trains dans la nuit, elle a glissé la dédicace: 
En route pour un étrange voyage...
Ticket spécial "Grande voyageuse" pour Kik, blogueuse-dévoreuse!
J'étais déjà fan... avec cette dédicace, c'est indescriptible ! 
Pour revenir à la trilogie, quelques trucs à vous dire mais pas tant que ça, car je ne veux surtout pas gâcher la lecture.  
Truc 1: Le tome 1 peut être lu seul. 
Truc 2: Si après la lecture du tome 1, on veut connaître la suite (ce qui arrivera j'en suis sûre!), je vous conseille d'acheter les tomes 2 et 3 simultanément. Sinon à la fin du tome 2, vous ne pourrez pas vous retenir de crier :
"AAAAaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhh!".
Truc 3: Préparez-vous à rire de tout, des grand-parents, des parents, des ados, des policiers, des médecins, des petites soeurs, des musicos....
Truc 4: Attendez-vous à écouter du rock, pendant ou à la fin de votre lecture (cf playlist tout en bas du bas)
Truc 5: Oubliez tout ce que je viens de dire, et allez lire. C'est une trilogie, qui ne ressemble à rien d'autres, qui est comme un souffle chaud, mais aussi comme une bombe pleine d'humour noir et grinçant. (Seul truc qui ressemble: Crimes et Jeans Slim, que j'avais aussi adoré!)

Les autres romans d'Anne Percin que j'ai achetés à Montreuil, 
il y a du Rouergue, et du Oskar éditeur:

Parce que la musique est omniprésente dans cette trilogie d'Anne Percin, une playlist avec des titres cités dans les bouquins:

vendredi 5 octobre 2012

En ce moment, je lis ça....

Il y a eu d'abord Comment devenir une rock star (ou pas) d'Anne Percin, que j'ai oublié chez une amie... Je n'avais plus rien à lire, alors j'ai commencé Geekhood close encounters girl of the kind d'Andy Robb... Puis Une place à prendre de JK Rowling est sorti en librairie et j'ai récupéré le livre oublié.... Trop de choix... 
Bon je finis la trilogie d'Anne Percin et puis j'enchainerai avec le dernier roman de JK Rowling (Je suis impatiente de le commencer!)



jeudi 6 septembre 2012

En ce moment Kik lit du Anne Percin... Enfin !


Tout cela a trainé depuis bien trop longtemps...
J'avais aimé Le premier été d'Anne Percin aussi. 
Apparemment c'est une trilogie dont le troisième tome vient de sortir. 
Il est temps que je me mette à la page.
Il n'est pas si tard. 
Alors ce soir, c'est décidé je commence Comment (bien) rater ses vacances... 

Je n'oublie pas les livres du dernier En ce moment Kik lit ça, c'était ICI
D'ailleurs j'ai fini Inventaire d'une rupture....

vendredi 4 mai 2012

Le premier été - Anne Percin

Le premier été
d'Anne Percin
Éditions du Rouergue, 2011. 
Collection La brune. 

Quatrième de couverture: 
Deux soeurs se retrouvent une fin d'été en Haute-Saône, afin de vider la maison de leurs grands-parents décédés. Depuis longtemps, Catherine, la benjamine, se tient loin de ce village... Pourtant, chaque coin de rue ou visage croisé font surgir en elle des souvenirs précis et douloureux. Sa soeur aînée a fondé une famille, elle, non. Devenue libraire, c'est une femme solitaire. 
À l'adolescence déjà, elle passait ses heures dans les lires. Mais pour ce qu'elle a vécu, ici, l'été de ses seize ans, l'été de sa lecture du Grand Meaulnes "il n'y a pas eu de mots. Il n'y en a jamais eu, ni avant, nu après. C'est quelque chose qui ne ressemble à rien d'écrit." Quinze années ont passé, et personne n'a jamais su quel secret la tenaillait depuis tout ce temps, le drame dont elle a peut-être été coupable. 
C'est une histoire d'innocence et de cruauté que nous raconte Anne Percin. Sensuelle et implacable à la fois, douce-amère comme tous les crève-coeurs de l'enfance. 

Il n'y a pas grand chose à ajouter, à part l'extrait qui suit. J'ai été prise au plus profond de moi. J'ai eu peur. J'ai angoissé. J'ai pleuré. J'ai adoré. J'ai été bouleversé par ce regard sur la société. 
À la dernière page, je l'ai refermé et j'ai fait "Ouaahhhhh ! La belle claque en pleine face!". J'aime beaucoup l'écriture d'Anne Percin dans ce livre. 
Que vous soyez adolescents ou adultes, 
À lire sans attendre !
.... par contre pas  forcément le jour où vous avez besoin de bonheur, d'un ciel bleu, et de petits oiseaux...  Je rassure ce qui pourraient prendre peur, il n'y a rien de trash, ni de violent dans ce livre. Juste une vérité crue, "implacable" et "douce-amère". Bonne lecture !

Extrait p. 88. éditions du Rouergue de 2011. Collection La brune.
À l'extrémité du parc, une haie épaisse de sapins forme un mur qui paraît infranchissable. Quand je m'approche, je vois cependant une petite ouverture, comme un passage secret. Je l'emprunte et me trouve devant une petite grille de fer rouillée, qui ne ferme pas. De l'autre côté commence un pré. Je suis sortie du parc. Je pense à toi en ce moment, sans doute restée dans les chambres de la colo en compagnie de Xavier... J'imagine ce que vous êtes en train de faire. Ou plutôt, je tente de l'imaginer, mais je me heurte au vide. J'essaie de t'imaginer entre ses bras, ta minijupe soulevée. Je n'y arrive pas, je recommence. C'est lui que je n'imagine pas, cette silhouette de grand garçon poussé trop vite, maladroit dans ses gestes, brutal peut être, qui feint l'assurance pour cacher sont trouble. Je m'aperçois que ce qui me retient de te jalouser en cet instant, c'est l'antipathie que j'éprouve pour lui. Il n'a rien de ce que je pourrais désirer chez un garçon - et je ne sais même as ce que c'est, ce que je désire. Ca n'a pas d'identité, pas de nom. Mais ça a un corps.