Des romans pour les 8-11 ans, le Prix Tam-Tam

Le Prix Tam-Tam, c'est ... 

Des romans pour les 8-11 ans à lire sans modération, 

Un prix organisé par J'aime Lire et le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, 

Six romans, avec des genres différents, pour tous les lecteurs, et pas seulement les addicts ! 

Cette année, le Prix Tam-Tam a une saveur particulière, quand je ne suis pas pour rien dans le choix des titres de cette sélection. Il fallait en choisir 6, et seulement 6, pas un de plus, sur plus d'une trentaine de livres proposés. Je les ai lus tous, je les ai aimés pour la plupart, j'ai eu de gros coups de coeur, et puis après il faut en choisir 6, et seulement 6.... 

Et puis il fallait créer une sélection variée, avec des types différents, avec de l'aventure, mais pas seulement... Il fallait créer une sélection pour tous les lecteurs, et pas seulement capables d'avaler des pavés...

C'est difficile, très difficile de faire des choix. J'aurai aimé en faire découvrir 10 ou même 15 ! 

Mais c'est ainsi ! 

Voici ces 6 romans, que l'on conseille aux jeunes lecteurs !  

Sous une couverture, qui a des allures de BD, se cache un roman d'aventure, plein de mystère. On se déplace dans l'ombre tel le Chat Noir, qui prend vie la nuit. Peu à peu, les fils se démêlent et on comprend ce qui se trame, ou au moins on entrevoit, on suppose. 

Ce roman je l'ai lu d'une traite, et en le refermant j'avais envie d'avoir déjà le tome 2 entre les mains, pour connaître la suite. L'auteur a fait son boulot, je fus séduite, et je vous le conseille. 

Chat Noir, 1. Le secret de la Tour Montfrayeur

de Yann Darko

Gallimard Jeunesse, 2013. 

Quatrième de couverture: 

Qui est donc Chat Noir, l'insaisissable voleur aux griffes de métal ? Un malfaiteur ? Un justicier ? Le seigneur de Deux-Brumes a promis une forte récompense à qui le prendra mort ou vif. Pour Sasha, le fils du forgeron, l'occasion est trop belle: un tel exploit lui gagnerait à jamais le coeur de la belle Phélina, la baronnet dont il est amoureux. Mais au jeu du chat et de la souris, qui attrapera qui ? Quand le jeune garçon découvre la véritable identifié de Chat Noir, il est trop tard. Son propre piège s'est refermé sur lui ... 

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"Du gros n'importe", voilà ce que je dirai, si je devais résumer mon avis à quelques mots. Les situations incongrues s'enchainent, plus improbables les unes que les autres. Ça fait rire, même si je préfère des événements plausibles le plus souvent. Quoique ... Là, tout est possible dans ce roman, de manière isolée, c'est juste l'accumulation de tout, qui fait que le lecteur savourera le roman avec délice. Les deus frères n'arrêtent jamais .... Arriveront-ilsà destination? Je me demande toujours comment ils ont pu réussir !!

Martin gaffeur tout-terrain

de Sarah Turoche-Dromery

Thierry Magnier, 2014. 

Quatrième de couverture: 

Avec Martin, rien ne se passe comme prévu, jamais. Cette fois, son frère et lui doivent rejoindre leurs parents en Italie et Martin se surpasse en gaffes. Le voyage se transforme en cauchemar pour Sam. Ils arriveront bien à destination, mais avec beaucoup de détours ... 

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Déjà les illustrations m'ont plu au premier coup d'oeil. Ensuite Philibert même s'il est un selle gosse, détestable, je me suis attachée à lui. L'histoire est très bien ficelée, la mise en page est soignée, l'association texte/images m'a beaucoup plu. 

Il ne faut pas en dire plus que le quatrième de couverture, au sujet de l'histoire, cela sera gâcher le plaisir. Ce roman est à conseiller dès la fin du primaire, il ne manquera pas de faire rire les jeunes lecteurs, même si l'humour de Philibert est grinçant.

Les 9 vies de Philibert Salmeck

de John Bemelmans Marciano

illustré par Sophie Blackall

Les Grandes Personnes, 2014.

Quatrième de couverture: 

Philibert Salmeck est un abominable enfant ... Héritier d'une longue lignée de vauriens aussi menteurs que voleurs, le jeune milliardaire a un jour une idée incroyable : afin d'échapper à la mort précise qui semble frapper tous les membres de sa famille, ne pourrait-il pas se faire transplanter les neuf vies de son chat ? 

Se retrouvant soudain avec plus d'existences que nécessaire, cet enfant gâté les gâche cependant en multipliant les actes insensés. Il faudra attendre qu'il ne lui en reste à nouveau plus qu'une, comme au commun des mortels, pourquoi saisisse pleinement la mesure de son inconscience. 

Avec ses malicieuses illustrations, cette histoire diaboliquement drôle est un petit bijou d'humour noir. 

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Pour les 3 suivants, 

 vous pouvez cliquer sur le titre pour découvrir ce que j'en ai dit ...

Adam & Thomas

de Aaron Appelfeld

L'école des Loisirs, 2014. 

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L'ogre au pull vert moutarde

de Marion Brunet

Sarbacane, 2014.

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La fille qui parle à la mer / Le garçon au chien parlant

de Claudine Galea

Le Rouergue Jeunesse, 2013. 

Et s'il ne fallait en choisir qu'un, parmi ces 6 livres, je choisirai Les 9 vies de Philibert Salmeck de John Bemelmans Marciano illustré par Sophie Blackall. Voilà c'est dit  ! 

Maintenant RDV à la fin de l'année scolaire, pour savoir quel livre aura été plébiscité par les jeunes lecteurs. 

Temps de chien pour les requins - Morris Gleitzman

Temps de chien pour les requins
de Morris Gleitzman
Les Grandes Personnes, 2013.

Quatrième de couverture : 

L'histoire semble-t-il banale d'Oliver, dix ans, dont le rêve est d'avoir un chien. Mais voilà, la vie d'Oliver est loin d'être banale: ses parents, propriétaires d'une grande banque, sont immensément riches, et ne veulent pas d'un cabot sur leurs tapis d'Orient.  

Alors lorsque son ancienne gouvernante kidnappe et menace d'exécuter le chien de ses rêves s'il ne récupère pas 11 000 dollars dans la semaine - la somme qu'elle aurait perdue sur les mauvais conseils de ses parents -, Oliver décide de relever le défi et de mettre en pratique ses modestes connaissances financières pour réparer cette injustice. Malheureusement, les choses deviennent bientôt incontrôlables... 

S'ensuit une aventure loufoque et tendre où se croiseront seize dromadaires, un trader de cour de récréation très mauvais en mathématiques, et des requins ... de la finance.  

Un roman à hauteur d'enfant traitant avec humour et pédagogie des séries du système bancaire !

Il n'est pas toujours facile de parler d'argent avec les enfants, de les aider à se rendre compte de certaines sommes, pas forcément très importantes, mais qui dépassent l'échelle de leur argent de poche. Un chien, Oliver voit très bien ce que c'est, surtout celui-ci, qu'il aimerait tant avoir, mais 11  000 dollars, c'est nettement plus abstrait. Il spécule dans la cour de récréation, il essaye de récupérer le maximum d'argent, en promettant de le rendre avec des intérêts. Il faut investir. L'affaire paraît intéressante pour ses camarades, alors Oliver est victime de son succès. La calculatrice s'emballe. 

Oliver est pris dans un cercle vicieux, et se demande rapidement comment ses parents - banquiers - peuvent spéculer avec de grosses sommes d'argent. Comment peuvent-ils s'en sortir, et rendre aux investisseurs, plus que leur mise de départ ? Et bien ... Ils ne le peuvent pas toujours ... 

Un roman comme une plongée dans l'univers de la spéculation, et des investissements financiers, 

Un roman comme une virée aux côtés d'Oliver, garçon réfléchi, et drôle, 

Un roman comme une histoire un peu folle, mais tellement en lien avec la réalité et la crise financière, 

Un roman de son temps, que je vous conseille fortement. 

[Rencontre] Christophe Nicolas parle du prix Tam-Tam

C'était au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, 

C'était sur le stand J'aime Lire, 

C'était autour d'une boisson fraîche, 

C'était une petite pause au milieu de la chaleur de la foule du Salon, 

C'était pour discuter des romans destinés aux enfants de 8/11 ans, 

C'était au sujet du Prix Tam-Tam 2013-2014. 

Rencontre avec Christophe Nicolas 

Découverte du Prix Tam-Tam 

Pourquoi lui ? Pourquoi cette rencontre ? 

Christophe Nicolas, c'est qui pour le Prix Tam-Tam ? 

Je représente mes collègues de "J'aime lire" et la philosophie de la revue, qui est de proposer des lectures adaptées à cette tranche d'âge, et notamment en terme de difficulté. En évitant les choses trop hors de portée pour des lecteurs "réels", qui le plus souvent vont faire connaissance avec des livres... "littéraires". C'est toujours un plaisir de voir chaque année des 8/9 ans faire cette découverte: il existe des livres "comme ça". Libres, singuliers et ambitieux!

Qui est à l'origine du premier Prix Tam-Tam ? Quel élan a permis sa création ?

Avant d'organiser le Tam-Tam, la revue "J'aime lire" avait son propre prix, qui s'appelait le Grand Prix des lecteurs de "J'aime lire".
Il a existé de 1987* à 1994. En 1994, "J'aime lire" s'est associé au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil pour avoir un impact plus grand. Je ne sais plus si Montreuil avait son propre prix littéraire avant pour ce genre de livre très particulier, les romans pour les 8/11 ans.
Dans un premier temps les lecteurs étaient "recrutés" dans les classes, via nos déléguées commerciales Bayard Presse. Puis, en 2004, le prix a été ouvert à tous les lecteurs volontaires. Les enfants sont toutefois souvent encadrés par des bibliothécaires, des enseignants, des éducateurs de centre de loisirs, etc. Aujourd'hui on peut même voter en ligne! ( ICI ) L'idée c'est que chaque enfant vote et motive seul son propre choix.
Le but, c'est de faire découvrir le meilleur de la littérature de création, faite pour eux, par les auteurs, les illustrateurs et les éditeurs.

*Info trouvée sur le site de la BNF : "Le Prix est officiellement remis par Dorothée (Animatrice et productrice de Récré A2), dans les salons d'Antenne 2, le 18 mars 1987, à l'issus de l'émission Récré A2 Matin" 

Il semblerait que le prix comprenait auparavant plusieurs ouvrages, pour plusieurs tranches d'âge, en lien avec les magazines J'aime Lire mais aussi Je Bouquine, pourquoi n'existe-t-il plus qu'un seul prix ?

Le prix s'est élargi au fil du temps aux romans ado avec le magazine Je bouquine, puis à la BD et aux mangas avec la revue Dlire*. De fait, il a perdu de sa force d'impact. Il y a deux ans, on est revenus aux fondamentaux: les romans pour les 8/11 ans. C'est un âge où un enfant peut déjà jouer sa "transformation" en "vrai lecteur". On avait envie de s'occuper très spécifiquement de ce moment charnière.

* Pour en savoir plus sur DLire, PAR-LÀ.

Comment les livres sont-ils sélectionnés ?

Les 6 romans sont présélectionnés par un jury tournant. Ce jury comprend : un représentant de la revue "J'aime lire", un représentant du salon de Montreuil, un représentant de l'équipe de la Joie par les livres (BNF), un libraire, un documentaliste de "terrain" (médiathécaire, bibliothécaire), un représentant de l'éducation nationale, et souvent un éducateur (aide à l'enfance en difficulté). Les discussions sont toujours passionnées. Un jour, il faudrait nous enregistrer!
Nous lisons tout au long de l'année et mettons de côté nos coups de cœur, chaque membre du jury arrivent ensuite avec ses coups de cœur. En général, on travaille à partir d'une liste de 20 à 25 titres. Sur une production de 100 à 150 livres - ou plus, je n'ai jamais vraiment compté.

Quelles sont les contraintes pour qu'un livre puisse être sélectionné ? Quels critères sont retenus ?

Il y a un règlement qui stipule que l'œuvre doit être inédite et parue dans l'année. L' "année", pour nous, c'est de juin à mai. En l'espèce cette année, de juin 2012 à mai 2013. Il n'y a pas non plus de suite de séries, seuls les tomes 1 sont pris en compte. Les traductions sont admises. Le critère numéro 1 ensuite: est-ce un roman pour les 8/11 ans?

On se rend compte à travers la sélection pour le prix 2014, que les genres sont très différents. Cela est-il fait exprès, pour offrir aux jeunes lecteurs plusieurs styles de lectures ?

Il n'y a qu'un genre: celui du roman. Ensuite, voici comment éditeurs et auteurs envisagent ce genre pour des lecteurs de l'école élémentaire. Illustré ou non. En couleur ou non. Au long court ou bref... Les propositions sont très variées, en effet. Cela illustre bien le fait que ce n'est pas une tranche d'âge évidente. Pour un éditeur, c'est la plus difficile, car les lecteurs y sont très variés, en compétence, centres d'intérêt. La tendance des éditeurs, toutefois, sur cette tranche d'âge est d'aller vers les séries, de plus en plus, et de délaisser les "one shot".

En moyenne, sur les différentes années, combien recevez-vous de votes ? Combien de groupes d'élèves participent ?

Depuis 1994, cela a pu varier de moins de mille à plusieurs milliers, en fonction de la formule. Depuis que le Salon de Montreuil propose des activités et un accompagnement, les inscriptions se chiffrent à 6 000, 7 000, pour un vote effectif de 2 000 enfants. Pour un prix qui est en libre-service, c'est significatif. Lire 6 livres en 6 mois, c'est un bel exploit quand on a 8 ans !

Après cette discussion, ce Prix Tam-Tam m'a encore plus enchantée. J'ai envie de le partager et de faire découvrir ces 6 romans à un grand nombre d'enfants de 8 à 11 ans, à ceux qui ne sont plus des lecteurs débutants, mais qui n'ont pas encore l'élan pour lire des romans aux intrigues compliquées ou avec des problèmes d'adolescents, qui ne les concernent pas encore.

Pour aller plus loin, comme une sorte de bonus ...

Le conseil lecture de Christophe Nicolas pour des enfants de 8/11 ans ...

Lafcadio, Le lion qui visait juste 

de Shel Silverstein

Les Grandes Personnes, 2013. 

Publication originale: HarpersCollins, 1963. 

Quatrième de couverture : 

Quand un jeune lion amateur de marshmallows devient le meilleur tireur du monde entier, célèbre et choyé, devient-il pour autant un lion heureux ? Et est-il seulement encore un lion ? Autant de questions essentielles auxquelles Shel Silverstein répond avec un humour et une plume qui ont fait de cette fable sur le bonheur un classique de la littérature jeunesse américaine. 

Un lion chassé, qui se retrouve chasseur. Un lion qui surfe sur la vague de la célébrité. Un lion qui ne sait plus vraiment qu'elle est sa place. Est-il un lion parmi les chasseurs ou un chasseur parmi les lions ? Un roman écrit il y a 50 ans, qui se lit sans problème aujourd'hui, dans notre société de consommation, où l'apparence tient une place importante. 

Les livres de Christophe Nicolas, que j'ai lus, et appréciés - car oui, en plus Christophe Nicolas est auteur !- : c'est par ICI. 

Une Nouveauté et Deux que j'attendais depuis longtemps

De nouveaux livres dans ma bibliothèque

Il y a des livres que l'on attend pendant longtemps....

Pour Le Petit Chaperon Rouge de Warja Lavater, j'avais fouillé internet, il y a quelques temps, voir des années, j'avais regardé (me semblait-il) partout, il n'était nulle part ou très (très) cher. Et puis lors de la préparation du billet Boucle d'Or et les trois ours d'Olivier Douzou, j'ai interrogé Google, comme ça, sans espoir, et je suis tombé dessus, par hasard. Il était là, sans majoration de prix. C'était Noël avant l'heure ! Dans ma bibliothèque il y a désormais:

Le Petit Chaperon Rouge de Warja Lavater, de 1965. 

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, je le présenterai (j'espère avant Noël) avec d'autres Chaperons Rouges, que j'aime beaucoup. 

Il y a aussi Dans le brouillard de Milan de Bruno Munari. Épuisé, introuvable. 

Dans ce cas, il y a eu la magie des éditions Les Grandes Personnes. Je me suis fait un cadeau. C'est une réédition, c'est moins bien qu'une édition originale, mais voilà, désormais j'ai ce livre qui me fait rêver. À (re)découvrir bientôt dans les parages. 

Et puis il y a une nouveauté, de Timothée de Fombelle, Victoria rêve, aux éditions Gallimard Jeunesse. Cet auteur fait partie de ceux, dont j'achète toutes les dernières publications, sans réfléchir, sans me poser la moindre question. J'espère que la magie opérera... De la même manière, que pour les deux livres précédents, vous aurez de ses nouvelles. 

Bonne lecture !

GUERRE Et si ça nous arrivait ? - Janne Teller

GUERRE Et si ça nous arrivait ? 
de Janne Teller
Éditions Les Grandes Personnes, 2012.

Quatrième de couverture: 

Imagine: c'est la guerre - non pas en Irak ou en Afghanistan, quelque part très loin-, mais ici, en Europe, en France, chez nous. 

Dans Guerre, Janne Teller se lance dans une réflexion expérimentale convaincante: par l'intermédiaire d'un simple renversement de perspective, elle nous explique avec clarté et sobriété les enjeux et les incidences du statut de réfugié - la fuite, l'exil, la survie dans un pays étranger. 

Chacun de nous devrait l'avoir lu, dès les dernières années du collège, lorsque les guerres mondiales sont au programme d'histoire, pour tous les adultes. 

Chez moi c'est où ? Chez toi c'est où ? 

On déménage, on voyage, on choisit de partir. Il y a la mondialisation. Pendant les vacances on parcourt le monde. Mais partir, sans choisir ? Pas forcément loin, mais être obligé d'aller ailleurs que chez soi. 

Janne Teller utilise la deuxième personne du singulier pour impliquer le lecteur. Toi là qui lis, que ferais-tu s'il y avait la guerre dans la rue, juste là en bas de chez toi ? S'il fallait partir pour sauver ta peau, comment te sentirais-tu ? 

Ce livre est très réussi, que ce soit au niveau de l'objet avec son format passeport et les illustrations très pertinentes de Jean-François Martin, ou au niveau de la qualité de l'écriture. 

Le roman est court, percutant, poignant, déroutant. J'ai été interpellé véritablement. Un indispensable de l'année 2012. 

Le truc en plus: l'auteur explique sa démarche en quelques pages à la fin du roman.

Cet essai ayant été conçu comme une invitation à l'imagination, j'ai toujours su qu'en cas de traduction, il devrait être adapté à la particularité du pays concerné, à son histoire et à sa situation géopolitique. 

À LIRE ! À LIRE ! À LIRE !

Aucune excuse, il est court, donc aucun "Oui, mais j'ai déjà plein de livres à lire qui m'attendent". 

Aucune excuse, il est pas cher, donc aucun "Oui, mais je n'ai plus de sous", et en plus il doit se trouver dans toutes les bonnes bibliothèques.

Le dimanche, je relis: Couleurs du jour

 Le dimanche, je relis *2*

Pour le plaisir des yeux. Pour remplir son imagination. Pour la contemplation des couleurs. Pour les morceaux de pages argentés.

Je n'ajouterai rien de plus à part cette image d'un autre livre à lire en volume de Kveta Pacovska. 

Bon dimanche!

Couleurs du jour de Kveta Pacovska

Les grandes personnes, 2010.

Qui a dit que je ne parlerai que d'ouvrages pour la jeunesse ? Moi, c'est vrai. Mais quelle ironie de trouver un livre dans le rayon jeunesse, alors que la maison d'édition s'appelle "Les grandes personnes".

Ce livre est discret sur l'étagère de ma bibliothèque, mais lorsqu'on le déplie, il peut aller d'un bout à l'autre de mon salon.

 

Ce livre intrigue. 

Ce livre impressionne. 

Ce livre enchante.

Ce livre envoute. 

Ce livre invite à regarder.

Ce livre invite à rêver.

Ce livre se déplie.

Ce livre se découvre.

Après tout, est ce vraiment un livre ? On s'en moque. Personnellement j'adooOOOoooooore !