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mardi 22 juillet 2014

Ma tronche en slip ROUGE

ROUGE, comme le thème de ce WE, 
ROUGE, comme le ciel, lorsque l'orage arrive au moment du coucher du soleil, 
ROUGE, comme mes sandales emmenées ce WE, 
ROUGE, comme la couverture de ce livre, que j'ai lu presque par hasard ! 

Ma tronche en slip
de Vincent Cuvellier
Le Rouergue, 2014

Quatrième de couverture : 
Benjamin aime bien qu'on le regarde. Normal, il est le plus mignon de sa bande. Franchement, il adore quand les filles lui tournent autour. Il pense même qu'à ça ! Quand il se fait repérer dans la rue par une agence de mannequins, il est super heureux qu'il se passe enfin quelque chose dans sa vie. Mais quand il se découvre en slip sur des affiches géantes près de son lycée, avec le slogan, "Y en a qui sont bien dans leurs baskets. Moi, je suis bien dans mon slip !" c'est presque trop ! Et si ça finissait par payer avec les filles ? 

Avec ce très beau slip rouge de la couverture, le résumé présente très bien l'histoire de ce livre. Il n'y a pas grand chose, à ajouter. Comme dans beaucoup de romans pour adolescents, il s'agit d'un questionnement sur l'acceptation de son corps, et sur sa place vis-à-vis des autres. En acceptant de devenir modèle pour des publicités, Benjamin découvre le monde de la mode. Il n'est pas très loin de Geek Girl, qui se pose les mêmes questions. 

L'intérêt (ou le désintérêt, au choix) de ce roman consiste à jouer avec la provocation. Accepter de poser, pour Benjamin c'est aller contre les principes de ses parents. Mais la provocation la plus forte se trouve dans le texte. Vincent Cuvellier utilise un langage familier, allant jusqu'au vulgaire. 

Quand on a une trique du feu de Dieu, rien de mieux que de se branler pour la faire passer. C'est l'idéal. Effectivement, ce n'est pas facile de poser en slip, alors que des filles se font photographier en maillot de bain, pas très loin. C'est vrai. Je ne peux rien dire contre ce fait, à part qu'il est énoncé crument. 

Ce qui m'a le plus dérangé, c'est que tous les clichés y passent, les homosexuels, les parents bobos, les cougars (même si l'auteur n'a pas énoncé que MILF, veut dire Mother I Like to Fuck !), les noirs, les féministes, les fils-à-papas, les prostituées, les arabes, les éducateurs spécialisés ... On a le droit à tout, dans la provocation ... Il manque un petit passage sur la religion, je trouve, quand même ! 

Alors même si : 
- Écoute, si tu es choisi, tu peux vraiment te faire des hum hum en or ...
Des hum hum en or ? Elle est trop chelou, elle ...
- Vous pouvez dire couilles, hein ...
- Pardon ?
- Je dis, vous pouvez dire couilles, ça va j'ai pas douze ans, non plus... 
Extrait de la page 13
... je n'ai pas apprécié la lecture de ce roman. Je suis allée jusqu'au bout pour savoir ce que l'auteur proposerait comme dénouement à cette expérience de top model. Ce n'est pas un gros scoop de révéler, que Benjamin se tape la gonzesse, qui lui roule des pelles de compèt. Un travail sur le texte, mais une histoire qui ne m'a pas emballée. 

Ce livre rejoint la pile de livres à libérer, je ne lui réserverai pas une place de choix dans ma bibliothèque. Au suivant ... 

Edit quelques instants après la publication de cet article : Avant, je ne lis rien, mais après la rédaction de mes critiques, je fouille dans les entrailles du net, pour savoir ce que les autres ont écrit. Je suis contente de lire ce que  Vincent Cuvellier dit au sujet de son roman. 
" C'est un bouquin sans aucune morale: benjamin veut gagner de l'argent facilement, se touche toute la journée, lance du "je suis pas un pd" toute la journée... C'est juste un bouquin qui parle d'un ado normal, ni plus obsédé ni plus branleur ni plus égoïste que la moyenne... normal... comme nous on était, quoi..."
J'ai aimé lire, que ce j'ai pris pour de la provocation est la transcription de l'insolence de l'adolescence. Après, est-ce que "les ados vont bien se marrer" ? Je ne sais pas, je ne suis plus une adolescente, malgré tous les bouquins "jeunesse" que je lis ! 

Pour lire l'article complet de Vincent Cuvellier, 
au sujet de son roman Ma tronche en slip, c'est ICI

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Comment je me suis retrouvée avec ce livre ROUGE, 
pendant le WE ROUGE ? 

Le WE dernier, j'ai pris une pile de livres sous le bras, et avec #chericheri nous avons pris la direction du Sud. Il y avait là-bas, un événement important : la première édition du ALODGA Summer BookCamp. Les rédacteurs des 10 blogs de littérature pour la jeunesse, du collectif À l'ombre du grand arbre, se sont retrouvés le temps d'un WE pour discuter bouquins, mais pas seulement ... 


Il y a eu de l'orage, du soleil (et oui, dans le Sud, les deux sont compatibles !) ... 


Des livres échangés ...
Voilà pourquoi il n'y avait pas de libération de livres ces derniers temps ! Je les avais tous emmenés, et voici avec quoi je suis repartie en plus de Ma tronche en slip !  

C'est Pépita, qui avait emmené ce livre à troqué. Elle en avait pensé ÇA


Un SWAP reçu
Chacun avait préparé un colis pour un autre. Le mieux était plein de Petites Souris. 
Céline du blog Qu'importe le flacon avait très bien choisi le thème. 
Il sera à découvrir en même temps que le roman offert. 


Pour découvrir plus de photos de ce WE passé ensemble, ça se passe À l'ombre du grand Arbre.

mercredi 15 janvier 2014

Un mercredi en images, Ou comment pourrir l'image des dentistes ...


Charmant, n'est-ce pas cette image du dentiste ? 

Voici l'extrait correspondant, à la page 135 : 
"- T'es jamais venu te promener ici ? je demande.
- Non, j'aime pas. 

Il soulève le paquet de bonbecs, le retourne pour voir si par hasard y en aurait pas un dernier qu'on aurait oublié, et dit:
- Si, je suis venu une fois ici, chez le dentiste.
- Aaah, le dentiste, je déteste.
- Moi aussi, je déteste, il répète. 

Comme on a trouvé un truc qu'on déteste tous les deux, on se lève, et on va se promener ailleurs. " 
Voilà ce que ça donne sous le crayon d'Aurélie Grand, lorsque l'on "déteste le dentiste". Après on se demande pourquoi les enfants ont peur du dentiste, alors qu'ils n'ont eu aucun soin, et que les contrôles se sont toujours bien passés ...

Ce n'est pas un tout PETIT peu exagéré ???? ...
Ça m'énerve ! Ça m'énerve ! 

À l'origine, je voulais présenter ce recueil, Benjamin et ses copains, de Vincent Cuvellier,  publié au Rouergue. Mais je boycotte. Dommage, il avait bien commencé. J'avais même un coup de coeur pour La chauffeuse de bus


samedi 8 décembre 2012

La fille verte - Vincent Cuvellier

La fille verte
de Vincent Cuvellier
Album illustré par Camilla Engman
Gallimard Jeunesse, 2012.

Quatrième de couverture: 
Une fleur ! J'ai fait une fleur ! Ma première !
Une petite, toute petite, toute blanche, au creux de ma main. C'était d'abord un bouton, comme un bouton de rose, puis une fleur, une vraie, avec des pétales, un pistil et tout et tout. 
C'est bizarre... je ne savais pas que je pouvais faire une fleur. 
Une jeune fille, ça ne fait pas de fleurs. 
Une fable poétique qui parle de la métamorphose de l'enfance à l'adolescence. 

Ce troisième livre de Vincent Cuvellier (car si vous n'avez pas suivi....
Hier, il était question de la série Biscotto:
Avant-hier on parlait de La fois où je suis devenu écrivain: ICI
...), est très différent des deux autres.

Trois jours de Vincent Cuvellier,
Trois formats différents,
Trois styles d'écriture qui ne se ressemblent pas.

Cet auteur m'étonne. Je pense que ce fut avec La fille verte que je suis restée, le plus interloquée (dans le bon sens du terme, genre "Paf!", "Mange toi ça dans ta face", O_o et tu te dis "Ouuuahhh.... Attends je le relis encore!"). 
Ce livre est un album dans le format, couverture cartonnée, d'environ 30x30cm, avec des illustrations en pleine page. En ce qui concerne le texte, je ne sais pas trop comment dire... il a la densité d'un roman, mais la légèreté d'une poésie. 

Tout bascule au chapitre 5. 
La jeune fille "reste des heures et des heures et des heures. Une racine a eu le temps de s'enrouler doucement autour de [sa] cheville"
Il y a un petit je-ne-sais-quoi qui emporte dans ce jardin. On perd le fil de la réalité, on se laisse emporter, on s'échappe avec les mots et les images créées par Camilla Engman. 
J'ai découvert ce livre en numérique, les mots m'ont plu. J'ai relu ce livre sous sa forme papier, le livre m'a plu, dans son ensemble, le tout, le toucher du papier, les couleurs, l'aspect mat. 

Je conseille ce livre à partir de 4 ans, à lire un peu tous les soirs avec un grand, mais aussi pour les lecteurs plus âgés, à lire d'une traite ou par petits morceaux pour faire durer le plaisir !

Pour finir, une article très instructif je trouve sur la construction de ce livre:
La genèse de cet album racontée par l'auteur lui-même sur son blog: SUIVEZ-MOI

Remarque à moi-même: Mais c'est quoi ce design de blog tout pourri ?! C'est laid! L'image de l'album La fille verte est pixellisée. Le vert du milieu est vraiment affreux pour lire. Enfin moi je dis ça je dis rien. Je n'ai parcouru ce blog que pour les ouvrages qui m'intéressaient, sinon j'ai fui loin, très loin... C'est dommage quand même, il y a pas mal de choses qui ont l'air intéressantes.


On parle de La fille verte, à l'ombre du grand arbre:

Le 31 décembre, sur le site À l'ombre du grand arbre, il y aura une lecture commune (dont j'ai fait partie), avec une interview exclusive de l'illustratrice de ce très bel album. À ne pas manquer !

vendredi 7 décembre 2012

Biscotto - Vincent Cuvellier et Yohan Sacré

Choucroute à bord - Tome 3 de Biscotto
Viva paëlla ! - Tome 4 de Biscotto
de Vincent Cuvellier, 
illustré par Yohan Sacré
Nathan, 2012, collection premiers romans

Quatrième de couverture de Choucroute à bord!
Moi c'est Hervé Le Bourzellec, je vis à Brest. Ma classe part en Espagne. Mais mon amoureuse, Pétronille, ne sera pas du voyage. Heureusement, Biscotto, mon copain un peu encombrant, compte bien animer le long trajet en car. Pour cela, il a plus d'un tour dans son sac... sac qui déborde de nourriture. En route !

Quatrième de couverture de Viva Paëlla!
Moi c'est Hervé Le Bourzellec, je vis à Brest. Ma classe part en Espagne. Là-bas, Biscotto, lui, s'est trouvé une passion pour la nourriture mais a du mal à comprendre l'art espagnol. Pour moi, peu importent les tableaux, les grands monuments de Barcelone, du moment que c'est la jolie Conchita qui nous guide ! 


Pour ces deux livres, qui auraient pu n'en faire qu'un seul, je n'ai pas d'avis particulier. Je n'ai aucune affinité avec Biscotto, mais je ne peux pas non plus dire que je ne l'aime pas. L'histoire n'est pas inintéressante, mais pas trépidante. Des choses se passent, mais rien de sensationnel. Je suis assez neutre, pour cette fois... 

... à  part pour quelques trucs. J'ai aimé...
... lire ce que dit l'auteur sur cette série. Vous trouverez ceci directement sur le blog de Vincent Cuvellier, par ici
... la visite de Barcelone dans Viva Paëlla!. Elle peut évoquer des souvenirs chez le lecteur, ou donner l'envie d'en savoir un peu plus sur cette ville. 
... la construction du récit avec l'alternance texte/images. Les illustrations de Yohan Sacré ne sont pas là que pour faire joli. On ne peut pas parler de roman graphique non plus. Mais par moments, les images se chargent de la narration et apportent des informations absentes du texte. J'ai beaucoup aimé cet aspect. 

Récapitulatif: 
Les 4 titres de la série Biscotto, publiés chez Nathan, dans la collection premiers romans: 
C'est pas du gâteau, juin 2011. 
File-moi ton goûter !, juin 2011. 
Viva paëlla !, juin 2012. 
Choucroute à bord, juin 2012. 
Pour le moment rien d'annoncer pour juin 2013...


À l'ombre du grand arbre, on lit Biscotto avec le blog d'Hérisson.

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Ce livre a été libéré par Kik. Si c'est vous qui l'avez trouvé... Laissez un message dans les commentaires, je serai ravie d'avoir des nouvelles de ce livre!
 (C'est quoi la libération de livres ? Plus d'infos ICI)

jeudi 6 décembre 2012

La fois où je suis devenu écrivain - Vincent Cuvellier

La fois où je suis devenu écrivain
de Vincent Cuvellier
Rouergue, 2012, collection doado

Quatrième de couverture: 
"Je ne comprenais pas où j'allais, mais j'y allais; Je savais juste que je vivais un des moments les plus importants de ma vie.
Que ça y était, moi le nul, le redoublant, le presque dernier de la classe, le 30e sur 31, j'avais réussi quelque chose."
À la fin de la troisième, Vincent Cuvellier est viré du collège. Son adolescence, c'est des stages bidons, des petits boulots, le chômage... mais aussi les filles et la rage de s'en sortir. Il sait une chose: il adore écrire et rêve de devenir écrivain. Alors, il écrit, sans se poser de questions; C'est comme ça qu'il publie son premier roman. À 16 ans. Vingt-cinq ans plus tard, il se souvient de ses débuts d'écrivain.
Un livre vrai qui claque fort!

Vous partez avec un avantage, vous avez la quatrième de couverture. Comme souvent, je ne l'avais pas lue avant de commencer ce roman. J'aimais la couverture, j'ai fait confiance à la collection doado, qui ne m'a jamais déçue, j'ai acheté ce livre sans réfléchir. 
Je supposais qu'il s'agissait d'un livre sur les livres (je les adore), je pensais qu'il s'agissait d'une fiction, mais il est question d'un livre autobiographique.

 Je ne résiste pas à l'envie de partager ici, les premières lignes de ce livre:
Un cri. Non. Deux cris. Même si j'ai tué ma mère, je sais que j'ai bien fait. C'était la loi du plus fort. J'ai gagné. 
Tiens, prends-toi ça dans la gueule. Ces lignes, tu vois, ce sont les premières que j'ai écrites et qui ont été publiées. J'avais 16 ans, et fallait pas m'emmerder. Aujourd'hui, j'ai dépassé les 40, et faut toujours pas m'emmerder. Mais aujourd'hui, je suis écrivain. Punaise, j'adore dire cette phrase. 
Et puis ça aussi:
Une chose est sûre, c'est qu'à 16 ans, je ne me posais pas la question. J'écrivais, point. J'écrivais, parce que c'était ça ou rien. Parce que je ne pouvais pas faire autrement.
Je n'avais rien lu de Vincent Cuvellier avant ça (enfin, c'est ce que je croyais, en fait, j'avais déjà lu des histoires de Biscotto... pas du tout, mais pas du tout le même genre! J'en parlerai demain).
À la lecture de ce récit autobiographique, je fus touchée. On a l'impression que Vincent Cuvellier vide le sac de ses 16 ans. Il évoque ses premiers pas en tant qu'écrivain, ses doutes. Il a 16 ans, beaucoup d'espoirs et commence les galères. Il y a de la révolte dans les pages de ce livre.
On sent une certaine tension, qui personnellement m'a ébranlée, dans le bon et le mauvais sens. Parfois l'écriture est dure, percutante. J'ai commencé à lire, je ne me suis plus arrêtée.

Je conseille la lecture de cette ouvrage, à tous les adolescents et adultes,
parce qu'on y parle d'un écrivain,
parce qu'on y lit le récit d'un adolescent,
parce qu'on y évoque Rennes....

NB pour Vincent Cuvellier qui lira peut être ces lignes: 
Moi, je ne suis ni écrivain, ni plombier, ni footballeur, mais on me demande souvent, avec un regard mêlé de dégout, d'interrogation et d'inquiétude:
"Pourquoi êtes-vous dentiste?"

À l'ombre du grand arbre, on bouquine ce livre avec Za: ICI.

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Ce livre a été libéré par Kik. Si c'est vous qui l'avez trouvé... Laissez un message dans les commentaires, je serai ravie d'avoir des nouvelles de ce livre!
 (C'est quoi la libération de livres ? Plus d'infos ICI)