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vendredi 5 juin 2015

Lettres à Cécile - Roselyne Bertin

Parce que j'avais l'impression que ce livre m'était destiné, 
Parce que je m'appelle Cécile, 
Parce que le sujet me touche particulièrement. 

Lettres à Cécile 
de Roselyne Bertin 
Oskar, 2014. 

Quatrième de couverture: 
Paul voudrait que Cécile soit encore à la maison, qu'il puisse lui parler tous les jours, comme avant. Mais Cécile est partie pour ses études ... Alors chaque jour, Paul lui écrit de longues lettres dans lesquelles il raconte sa vie au collège, ses sentiments, ses espoirs. Sa peur aussi. Peur que Cécile soit de nouveau malade. Que tout recommence comme avant, l'hôpital, la souffrance. La peur terrible de ne plus jamais revoir sa soeur qu'il aime tant ... 
Un petit livre qui ne paye pas de mine, 
Une couverture qui n'est pas très attrayante, 
Mais un titre à côté duquel je ne pouvais pas passer. 

Cécile, la grande soeur de Paul est atteinte d'un cancer. Enfin, c'était avant, mais est-ce vraiment fini ? Guérit-on réellement d'un cancer ou y a-t-il toujours ce risque de la récidive qui plane ? 
Cécile, la grande soeur de Paul a été absente, souvent, elle a passé beaucoup de temps dans les hôpitaux. Là elle repart pour ses études, aussi pour prendre l'air, pour profiter de ce nouveau départ. 

À travers les lettres qu'il laisse à sa soeur, Paul évoque cette situation, cette déchirure, cette peur de départ sans retour. 
À travers ces lettres, on vit avec Paul 6 mois de tension, de peur, d'espoir. 

Un petit livre qui ne paye pas de mine, que j'ai avalé d'une traite pour savoir s'il y avait un retour, de l'espoir. 
Un petit livre qui ne paye pas de mine, qui offre le point de vue de l'autre, celui qui n'est pas malade, à qui les parents portent moins d'attention, c'est normal, il n'est pas malade. Mais va-t-il si bien que ça ? 
"Mercredi 12 février - Lettre n°37 -
Tu es repartie à l'hôpital... Tu en reviendras dans trois ou quatre jours, plus pâle, plus maigre, avec des yeux immenses et des silences dans lesquels tu te recroquevilleras. Il y aura un répit ... Puis tu repartiras ...Et ainsi de suite. Cécile, j'ai peur. Tu es certainement la dernière personne au monde à qui je devrais faire part de cette peur. Mais à qui le confier, sinon à toi ? J'ai peur Cécile."

samedi 4 avril 2015

On ne parle pas de ça - Eva Kavian

Un livre offert, par Céline du blog Le tiroir à histoires
Un livre découvert grâce au collectif À l'Ombre du Grand Arbre
Un livre qui fut pour moi un coup de coeur, 
Un livre que je vous conseille vivement. 

Dans le jardin blanc la vie continue ...
On ne parle pas de ça
d'Eva Kavian
Oskar, 2014.

Quatrième de couverture: 
La mort, ça vous enlève une fille, un fils, dans un mauvais virage, d'un simple coup de volant. On était mère. On n'est ni veuve ni orpheline, il n'y a pas de mot pour parler d'un parent qui survit à son enfant. C'est arrivé à Lisa… mais aussi Annette, et Lucienne, et Cathy. 
Eva Kavian les a mise dans le jardin blanc. À cause de Mathilde. 
Comme un film qu'on voit défiler, qui se rembobine, qui se met en pause quand les images sont trop dures, Eva Kavian nous plonge dans le destin de plusieurs femmes qui ont perdu un enfant. Il y a des silences, des choses dont on ne parle pas, car c'est trop dur. Il faut tenir mais on ne parle pas de ça. C'est la seule règle pour ces femmes qui portent une lourde peine. 
Un récit poignant, bouleversant. Je l'ai lu d'un trait, avec l'envie d'arriver à la fin pour savoir si tout se finit bien, malgré tout. Oui, et non. La mort est définitive. Ces mères ne retrouvent pas leurs enfants, mais il y a la vie, encore, ailleurs, des rencontres, des instants qui les font tenir. 

lundi 16 mars 2015

Une citation pour le lundi - Mamie passe le bac

Une citation pour le lundi, c'est ... 

Un morceau, un passage, quelques lignes, quelques mots, d'un texte, qui m'ont fait rire, ou pleurer, ou réfléchir
Un morceau, un passage, quelques lignes, quelques mots, qui ont trouvé une certaine résonance pour moi lors de la lecture
Un morceau, un passage, quelques lignes, quelques mots, que j'ai envie de partager

Au sujet de l'étudiante, qui vient donner des cours particuliers...
"Car, manque de bol, elle a un remplaçant, la garce ! Son petit frère ! Un mec qui s'appelle Henri (t'imagines, là le prénom déjà ! Celui de mon arrière-grand-père !!!) Il a dix-huit ans et est en prépa, la filière d'élevage pour bêtes à concours, bref l'intello chiant de base ! Vu la tronche de sa soeur, j'imagine déjà le colosse : il doit porter des pulls roses Eden Park et avoir la face couverte de pustules derrière ses grosses lunettes: genre, "Avant j'étais moche et maintenant je le suis encore ...""

Lu dans Mamie passe le bac de Gwladys Constant, à la page 136.

Une citation pour le lundi, c'est ... aussi une photo faite par Kik...
Une association d'idées inexplicable, que personne ne demandera d'expliquer, 
Une envie de partager, 
Une photo qui a surgi d'un album, comme ça à l'improviste. 

jeudi 5 mars 2015

Mamie passe le bac. Ça vous pose un problème ?


Chaque année, on entend au JT l'histoire du plus jeune et du plus vieux inscrit aux épreuves du baccalauréat. Cela dure quelques secondes, le jour de la première épreuve, la philosophie, et puis ensuite on oublie ... 
Cette fois, on s'attarde sur l'année scolaire de Mady, qui a décidé de s'inscrire au Bac de Français. Avec ses 76 ans, elle n'est sûrement pas la plus âgée, mais pour Maëlys peu importe,  quelque soit son âge, sa Mamie n'aurait pas du envisager de passer le Bac alors qu'elle-même est en première. 

Un roman épistolaire, de manière moderne, dans lequel s'alternent les écrits de trois générations, le journal intime de la grand-mère, le blog de la mère, et les lettres de la petite-fille, avec au coeur des discussions : le bac, l'amour, la belle-mère, le mariage, le divorce, les copines et encore le bac...
Mamie passe le bac
de Gwladys Constant
Oskar éditeur, 2013. 

Quatrième de couverture: 
Maëlys entre en première cette année et espère mener une petite vie tranquille. Mais rien n'est moins ûr, car sa grand-mère semble avoir perdu la tête ! Voilà qu'à l'âge de 76 ans, elle décide de passer le bac de français, comme elle et lui file la honte en s'affichant dans SON lycée. Si on ajoute à ça une mère qui fait le buzz en racontant sur son blog tous ses petits secrets de mère célibataire, pas étonnant que Maëlys ait la rage : la guerre des mots est déclarée ! 
L'éditeur conseille la lecture de ce roman de 10 à 110 ans, je dirai plutôt de 12 à 112 ans. Je ne suis pas sûre qu'un élève de CM2 ou de 6e perçoive vraiment ce qu'est le baccalauréat et dans ce cas, le drame qui se joue entre Maëlys et sa mamie a moins d'intérêt. 

Les autres romans du Prix Ados Rennes Ille-et-Vilaine, que j'ai lus, sont à découvrir par ICI.

mercredi 10 décembre 2014

Elles étaient folles, elles deviennent extravagantes


Un sixième tome, qui porte le chiffre 1, 
Un changement d'éditeur, 
Une couverture qui me plaît toujours autant !
C'est étrange, de lire un "premier" tome qui n'en est pas un. 

En espérant que cela ne découragera pas les lecteurs qui penseront lire le début des aventures, 
et qu'ils arriveront à trouver les cinq premiers tomes. 

jeudi 30 octobre 2014

Le choix d'Adélie - Une femme en 14-18

Le choix d'Adélie
de Catherine Cuenca
Oskar, 2013. 

Quatrième de couverture: 
Lyon, 1913. Dans une France où les femmes sont encore soumises à la loi des mâles, Adélie, 17 ans, jeune fille de bonne famille, veut devenir médecin. Sa vocation rencontre celle d'Antonin, futur médecin lui aussi, mais leur passion naissante va être mise à rude épreuve. Et bientôt, les joies, espoirs et peines d'Amélie se retrouvent balayés par la guerre. Dans le conflit meurtrier qui s'annonce, c'est tout l'ordre ancien qui est remis en cause, et la jeune fille va devoir faire un choix ... 
Elle est battante, contre sa famille, en particulier sa mère, qui aimerait bien qu'elle se marie avec un homme de bonne situation, et qu'elle tienne une maison, sans faire de vagues. Mais Adélie a envie de faire ce qui lui tient à coeur: soigner les gens, en étant médecin. 
J'ai aimé l'histoire de cette jeune femme du début du XXe siècle, ce n'est pas seulement une histoire parmi tant d'autres qui se passe pendant la guerre. Il y a un avant et un après. Ce personnage m'a beaucoup plu, j'avais envie de l'accompagner au front et de m'occuper des blessés avec elle. Ça me démangeait d'aller voir sa mère pour lui dire ses quatre vérités, ou d'aller embrasser la fille de sa soeur. 

Avec ce récit, il est possible de se rendre compte de l'impact de la guerre sur une famille, et pas seulement sur un individu. Adélie est mise dans un contexte, sans oublier ce qui se passe autour d'elle, pour ses proches, qu'ils soient partis ou non à la guerre. 

Coup de coeur pour ce roman, que j'ai dévoré. Je le conseille à tous les grands collégiens et aux lycéens, et sans hésitation à tous les plus grands ! 

Sans aucune hésitation .... 

Après ce roman, j'ai envie de (re)lire, D'un combat à l'autre de Béatrice Nicodème, qui évoquent les filles de Pierre et Marie Curie, d'autres femmes qui ont vécu la première Guerre Mondiale. 
J'en avais parlé par ICI


Et même que .... 

Ce livre fait partie de la sélection pour le Prix Ados Rennes/Ille-et-Vilaine 2014-2015. Comme Rêves en noir de Jo Witek, Sept jours à l'envers de Thomas Gornet, ou encore Sweet Sixteen d'Annelise Heurtier. 

lundi 8 septembre 2014

Le livre 7 ou Marie-Antoinette qui attend

Il attendra que je rentre en France, pour que je parle de lui,
Il attendra que je lise un autre livre sur Marie-Antoinette, qui patiente sur ma table de nuit. 


C'est le livre 7 sur 16 à lire pour le challenge #valisevide.
Pendant ce temps-là, lui il lit du Stephen King. 

lundi 19 mai 2014

Anne Percin dans Je Bouquine - Ma mère (son cancer) et moi

Dans le Je Bouquine de ce mois de Mai 2014, le Roman est d'Anne Percin ... 

Ma mère (son cancer) et moi 
d'Anne Percin 
Illustrations d'Aline Bureau
Bayard Jeunesse 
Le jour où Tatiana découvre que sa maman est atteinte d'une maladie grave, son monde vacille. Et Tania va se battre. Pour sa mère, pour elle, pour leur vie ... La maladie n'a qu'à bien se tenir ! 

Ce Je Bouquine, il me le fallait, ABSOLUMENT. Car j'aime la manière dont Anne Percin écrit, et parce que je voulais savoir comment elle parlerait de la maladie, qui peut toucher un parent. Le cancer, est un sujet sensible pour moi en ce moment, j'avais déjà fait une sélection, ICI

Je ne réussirai pas à transmettre les émotions ressenties lors de la lecture de ce roman Je Bouquine, avec justesse. Mais je peux essayer ... 
Comme Anne Percin le dit dans l'interview, mise à la suite dans le magazine, elle a voulu dédramatiser, jouer avec l'humour. Elle sait bien le faire, tout en conservant la gravité de la situation. Elle livre aussi la colère de l'adolescente, ou peut être était-ce la mienne qui transpirait dans ma lecture ? Je ne sais pas trop ... Dans tous les cas, passez à la maison de la presse, ou allez à la bibliothèque, pour découvrir ce Je Bouquine. Pour une fois, il n'est pas question d'un adolescent atteint d'un cancer, mais de son point de vue, face à la maladie du parent. 

Aussi une manière de se demander, si là, dans la classe, pas loin, il n'y a pas un camarade dans cette situation, et qui pourrait avoir besoin d'une petite dose de compréhension, de bonne humeur... 

J'aimerai bien que cette histoire, se prolonge et bénéficie d'une publication, comme pour ces deux autres Je Bouquine. Un roman plus long, pour en savoir plus, pour aller plus loin avec ces personnages. Même si j'ai une boule dans le ventre, en pensant à la possibilité que l'histoire ne se finisse pas bien, celle de Tatiana, de sa maman, et celle qui se déroule, là, dans la vraie vie. En réalité, je ne veux pas connaître la fin de l'histoire, je ne veux pas qu'il y ait une fin ... 


Rien à voir ... Car là j'ai besoin, de changer de sujet ... 

En feuilletant le Je Bouquine pour la première fois, je me suis dit: 
Trop cool ! Il y a de nouveau les BD d'Henriette. 
Ah non !... C'est un revival pour les 30 ans de Je Bouquine. Un anniversaire qui me donne un coup de vieux... 
Mais quand même, ça fait plaisir de retrouver Henriette. Il lui manque juste un smartphone ! Là, il est question de l'arrivée d'un ordinateur et de la connexion internet chez elle. En (re)lisant ce passage, j'ai entendu en fond sonore, le modem 56k qui bippait ! 


Pour aller encore plus loin ... 

Du même auteur j'ai aussi lu ces romans: 

N'importe où hors de ce monde
Anne Percin
Oskar, 2009.

Quatrième de couverture:
Diane a seize ans, des cheveux dans les yeux et pas beaucoup d'amis. Au lycée, elle appris l'habitude de passer inaperçue. Et même, parfois, elle disparaît: pas besoin de pouvoirs magiques, pour cela une maladie suffit ... Diane aime la musique, les garçons qui ont de beaux yeux et la poésie... Alors, puisque le monde est beau, tout de même; et qu'on y est jamais aussi seul qu'on le croit, elle va trouver un moyen d'exister aux yeux des autres, un moyen fort, efficace comme un coup de poing, rouge comme un drapeau révolutionnaire, rouge comme un rideau de théâtre, rouge comme un coeur bat .. 

Un morceau d'adolescence, comme Anne Percin sait si bien nous les livrer. Un combat contre soi, contre les autres. Une recherche de soi. La découverte des autres. Pas forcément le roman qui m'a le plus plu de cet auteur, tout en demeurant un bon moment de lecture. 

**************************************

À quoi servent les clowns ? 
Anne Percin 
Le Rouergue, 2010. 

Quatrième de couverture : 
Aux abord de Saint-Dizier, un tout jeune tigre échappé de cirque Ramon vagabonde .. La vie de Mélinda, déjà bien compliquée va prendre un virage à 180 degrés ! 

Le bord d'une route, une aire de stationnement, sur laquelle pas grand monde ne passe, un manque d'argent, une mère et ses deux filles. 
Et puis ce tigre ... 
Au début, je ne voyais pas d'issue à la vie de Mélinda. Tout semblait aller dans le mur. Comment aller continuer le roman ?
Et puis ce tigre ... 
Un événement étrange, un événement digne d'un fait divers qui pourrait faire 5 lignes dans le journal du coin. 
Et puis ce tigre ... 
... fait complètement basculer la vie de Mélinda. J'ai aimé sentir la situation se retourner, j'ai aimé le chemin pris par l'auteur. 

Un coïncidence, un peu de chance. Ce roman m'a laissé une bonne impression alors que je l'ai refermé. Il m'a fait peur et sourire en même temps. Il est assez court, et pourrait s'adresser à des lecteurs un peu plus jeunes, que le lectorat habituel d'Anne Percin.  

À découvrir, si vous ne connaissez pas encore ce titre d'Anne Percin. 

lundi 7 avril 2014

Eulalie à la Gare d'Austerlitz ?

Anne-Sophie Silvestre, vous l'avez déjà croisé par ici, 
Anne-Sophie Silvestre, elle écrit Les folles aventures d'Eulalie de Potimaron.  
J'ai eu envie de lire autre chose de cet auteur, 
Le sujet n'est pas du tout le même, il est question du présent, d'un service d'oncologie, d'évasion...
Voilà ce que ça donne ... 

Ma gare d'Austerlitz 
d'Anne-Sophie Silvestre
Oskar, 2014.

Quatrième de couverture: 
Quand on a 15 ans, et qu'on affronte une maladie grave, comme Georges, on se retrouve coincé à l'hôpital. Et quand cet hôpital est la Salpêtrière, à Paris, on a la gare Austerlitz pour voisine de chambre. Tlaa-ta-da da ... En voie 17, arrivée du train en provenance de Port-Bou, Pour-la-Nouvelle... Tous ces voyages, ces trains qui arrivent et s'en vont, ça n'est pas drôle quand on n'a pas le droit de partir. Cela peut même devenir lancinant. Jusqu'au jour où notre héros décide de se faire la malle, de sauter dans un train qui part. Mais qu'y  a-t-il au bout de ces rails ? 


Certains diront que ce n'est pas la vraie vie, je leur répondrai "Et pourquoi pas ?"
Certains diront que c'est trop facile, je leur répondrai "Oui, et alors?".  

C'est vrai que ce n'est pas si facile de sortir d'un service pédiatrique d'oncologie normalement, lorsqu'on a 15 ans et qu'on est soi-même le malade. 
C'est vrai que partir comme ça, sauter dans un train sans réfléchir, ce n'est pas si facilement faisable. 

Mais qui n'en a pas rêvé ? Et qui dit qu'il l'a vraiment fait ? 

Voici un roman, qui parle de la maladie, de la lassitude de rester cloitrer dans une chambre d'hôpital, de l'envie d'aller voir ailleurs, quand on se sent coincé dans sa vie. 
Voici un roman, qui parle de bataille contre le monstre qui remplit un corps contre son propre gré, 
Voici un roman, qui apporte une touche d'espoir. 

Alors que d'autres romans parlent d'adolescents atteints de cancer, qui ne survivent pas (j'en avais fait un sélection, particulière pour moi et pour toutes les familles qui ont croisé ou qui croisent le chemin de cette maladie: ICI) celui-ci finit sur une note positive et ça fait du bien. 

J'aime le style d'écriture d'Anne-Silvestre, même si le contexte n'est pas du tout semblable à celui des aventures d'Eulalie. 

D'ailleurs n'oublions le dernier tome des Folles Aventures d'Eulalie de Potimaron, qui s'intitule Le vampire de Castille. Il nous emmène à la cour d'Espagne, au coeur de Madrid. 

Il fut commencé lors d'un déjeuner au travail ...




Et il fut fini lors d'un match de basket. Oui, je sais j'aurai du être plus attentive aux paniers marqués et prendre plus à coeur mon rôle de pompom girl. Mais cela devait attendre un peu, j'avais un roman à finir. Comme à chaque fois, l'auteur a réussi à me plonger dans l'aventure. Je n'avais qu'une hâte, savoir la fin, qui n'en est pas une, alors désormais j'ai hâte de lire le prochain tome. N'est-ce pas le signe d'une bonne série ? 



Si vous ne la connaissez pas encore, il y a ce que j'avais dit sur les tomes précédents, ICI
Et voici pour ce petit dernier, qui n'est pas si petit, et je crois même que c'est le plus épais des cinq tomes déjà parus....

Les folles aventures d'Eulalie de Potimaron 
V. Le vampire de Castille 
d'Anne-Sophie Silvestre avec des illustrations d'Amélie Dufour
Flammarion, 2013. 

Quatrième de couverture: 
" - J'ai une autre question, mais je n'ai plus d'argent.
- Que veux-tu savoir ? demanda la gitane.
- El Vampiro existe-t-il ?
- Oui, dit-elle tranquillement.
- Qui est-il ?
- Personne en l'a vu.
Il peut ressembler à toute personne que nous croisons. Écoute mon conseil: ne sors pas seule la nuit et évite de montrer ta curiosité au premier venu. L'Inquisition, à défaut de brûler le vampire, pourrait bien brûler quelques personnes qui s'y intéressent trop."
Marie-Louise est désormais Reine d'Espagne, et Eulalie son écuyère. Madrid et la Castille se révèlent riches en découvertes, mystères et rencontres. Que Versailles est donc loin ! 

samedi 29 mars 2014

Deux livres, Deux tsunamis

Deux livres courts, condensés,
Deux livres parus chez Oskar éditeur
Deux livres poignants, bouleversants, 
Deux livres évoquants un événement marquant de ces dernières années. 

Un tsunami déferle sur une plage pleine de vacanciers, 
Un tsunami déferle sur une centrale nucléaire, 
Il y a la peur, la destruction, l'attente, et après ? 


Mon père n'est pas un héros - Fukushimade Christophe Léon
Oskar éditeur, 2013.

Quatrième de couverture: 
Un an après la catastrophe du 11 mars 2011, Noriaki, un adolescent de presque 14 ans, décide de prendre sa plume pour écrire au président de la TEPCO, la compagnie qui gérait la centrale nucléaire de Fukushima. Dans cette lettre, il décrit les moments d'angoisse qu'ils ont vécus, lui et sa famille, lorsqu'ils attendaient le retour du père, un ingénieur de la centrale. Ce dernier, comme des centaines d'autres employés de la centrale, s'était porté volontaire pour refroidir les réacteurs nucléaires devenus incontrôlables, s'exposant de fait à d'importantes radiations avec toutes les conséquences que cela suppose.


Ceci n'est pas un roman, 
Ceci est une lettre, une longue lettre, une lettre comme un cri de rage. 

Pour ce qui est des événements tout est dit dans le quatrième de couverture, pour le reste, j'ai ressenti une boule dans le ventre dès les premières pages lues. Il y a une tension, un style dans l'écriture, qui ne laisse pas indifférent. Le sujet demeure encore, plusieurs années après la catastrophe, sensible. 
Ce livre est court, comme un coup de poing, mais le choc, qui en résulte, laisse une douleur pendant longtemps. J'y repense souvent. Car je n'arrive pas à m'imaginer, ce qu'ont pu être ces jours, ces semaines pour les japonais. 

Un livre à lire absolument. 

oooooOoooooOOOooooooOooooo


Terre en colère - Tsunami ! d'Arthur Ténor
Oskar éditeur, 2013.

Quatrième de couverture: 
26 décembre 2004 : Rémi est sa famille passent des vacances de rêve sur l’île paradisiaque de Phuket, en Thaïlande. Pour Rémi, ce jour s’annonce aussi rempli que les autres, car il a rendez-vous avec son ami Kyet, qui lui fait découvrir les richesses de l’île. Seulement, c’est aussi le jour qu’a choisi la Terre pour se réveiller, et déchaîner le tsunami le plus meurtrier de l’histoire. Rémi et Kyet jouent sur la plage. À peine visible sur l’horizon, une barre d’écume roule vers eux. Ils n’ont que quelques minutes pour échapper à la mort.


Alors que Rémi et Kyet jouent sur la plage, l’énorme vague avancent vers eux. Ce petit roman de 60 pages à lire à partir de 9 ans est poignant, il évoque très bien l’angoisse lors du déferlement de la vague, mais aussi le chaos de l’après. Retrouver les survivants, le pays à reconstruire, mais pas pour Rémi, car lui est rapatrié avec sa famille en France. Il finit les vacances au chaud, et devient un héros ... On lui demande « Et après ? », il hésite à répondre « Ben rien, j’ai retrouvé ma vie d’avant, j’ai survécu. » Et il se rend compte que lui est sauf, mais que là-bas tout est à reconstruire. Alors il y retournera là-bas, revoir son ami, et il n’aura pas les mains vides. 

dimanche 1 décembre 2013

Camille est adoptée, et d'autres histoires d'orphelins

Ce dimanche, je relis des histoires d'enfants,
Ce dimanche, je relis l'histoire d'une enfant qui s'invente des parents,
Ce dimanche, je relis l'histoire d'une enfant, qui trouve des parents,
Ce dimanche, je lis l'histoire d'une enfant, qui a de nouveaux parents. 

Camille est adoptée
Adoptée ou non, qu'est ce que cela change ?
de Véronique Delamarre Bellégo
Oskar éditeur, 2013.

Quatrième de couverture: 
Camille a les cheveux noirs et les yeux bridés; sa maman a les cheveux blonds et les yeux bleux. Camille est adoptée. 
Charlotte, sa nouvelle amie, se pose alors beaucoup de questions. Pourquoi ses parents n'ont-ils pas, comme ceux de Camille, traversé les océans pour aller la chercher ? Est-on plus désiré quand on est adopté ? 


Dans ce livre, le point de vue est celui de la nouvelle amie de Camille, qui s'appelle Charlotte. Elle se pose des questions sur cette petite fille qui ne ressemble pas à ses parents. Puis elle s'interroge sur l'adoption, sur ce lien différent entre les parents et les enfants. Si différent que ça ? Oui quand même, Camille n'est pas sortie du ventre de sa maman. Encore mieux, sa maman est allée à l'autre bout du monde pour la trouver. Serait-ce elle, Charlotte, l'enfant la moins aimée ? 
Les mamans de Charlotte et Camille expliqueront que l'amour n'est pas une histoire de ventre, et que l'une comme l'autre était attendue par ses parents. 

Lu également par Maman Baobab

À l'ombre du grand arbre, on a lu les livres de cette sélection très intéressante : Des parents, des enfants, une rencontre. À découvrir ICI.

J'avais déjà lu ....



Un jour, mes parents viendront 
d'Ingrid Chabbert et de Stéphanie Augusseau
ALICE Jeunesse, 2013.

En savoir plus ...



L'invention des parents
d'Agnès de Lestrade
Illustrations de Lucie Albon
Editions du Rouergue, 2012, collection Zig Zag.







Il existe aussi, ces livres que j'ai découvert à la bibliothèque...
Ils m'ont plu, et j'ai eu envie de les partager en les lisant. 

Anika
Le jour où la famille s'est agrandie 
de Sabine Cotte
Rue du Monde, 2006.

Moni et moi 
de Flora Dedieu et Thierry Dedieu
Seuil Jeunesse, 1997. 



jeudi 28 novembre 2013

Vanilles et Chocolats - Florence Hinckel

Vanilles et chocolats
de Florence Hinckel
Oskar éditeur, 2013.

Quatrième de couverture: 
Dans la classe de CM2 de Julia, il y a seize filles, seize garçons, une entente parfaite. Jusqu'à l'arrivée d'un nouvel élèvre: Bruno le macho ... Révoltée par la manière dont il traite les filles, Julia lance la classe dans une guerre sans merci entre les filles à la Vanille et les garçons au Chocolat...


Une remarque de la part de Bruno qui ne passe pas. Une petite phrase lancée comme ça, en classe, qui fait froncer les sourcils de Julia. Pourquoi, juste parce que je suis une fille, ose-t-il me parler ainsi ? Elle se rend alors compte, que l'inégalité hommes/femmes, il y a beaucoup à en dire, même pour une élève de CM2. Par exemple, pourquoi les dames de la cantine, demandent-elles toujours un coup de main aux filles à la fin du service pour nettoyer ? Et les garçons, ils ne savent pas se servir d'une éponge ? 
Julia est d'un tempérament volcanique, après une discussion avec sa mère, sur l'histoire des droits de la femme, elle décide de faire bouger les choses à l'école. Il y a d'un côté les Chocolats et de l'autre les Vanilles. La guerre est déclarée.

L'histoire est ponctuée de références historiques discrètes sur les droits de la femme. Le lecteur en apprendra un peu plus, au même rythme que Julia qui découvre qu'un jour les femmes n'avaient pas le droit de vote, et qu'elle ne pouvait pas avoir un compte bancaire à leur nom, sans l'accord de leur mari...

Un roman sur la société de maintenant, pour les enfants qui vont entrer dans l'adolescence. Un roman qui m'est en avant des petites différences, de la vie de tous les jours, qui sont loin d'être anodines. 

Parce que c'est Alain Souchon qui dit que les filles sont à la vanille et les garçons au chocolat..

lundi 11 novembre 2013

Le 11 novembre - En Guerre

Le 11 novembre, pour moi, ne sera pas le jour de la Première, mais de la Seconde Guerre Mondiale. 
Une Guerre pour une autre. 
Des récits d'enfants, d'adolescents, de résistants,
Des romans, qui m'ont marquée, qui explorent des facettes différentes de la WW2. 
Des livres à (re)découvrir. 



Max
de Sarah Cohen-Scali
Gallimard Jeunesse, 2012.

Lorsque l'on programme la naissance de dizaines, de centaines d'enfants ... Production organisée d'aryens...
En savoir plus ....

COUP DE COEUR





Swing à Berlin
de Christophe Lambert
Bayard Jeunesse, 2012.

Du Jazz, qui n'a pas le droit de s'appeler ainsi. Un roman sur la musique, mais également sur le racisme, et la résistance...

En savoir plus ....





Les enfants de Willesden Lane
Au-delà de l'histoire du Kindertransport, un témoignage sur la musique, l'amour et la surviede Mona Golabek et de Lee Cohen
Hachette, 2013.

Une jeune fille juive polonaise, réfugiée à Londres. Une jeune pianiste qui essaye d'échapper aux bombardements ...

En savoir plus ....





de Florence Delaporte
Oskar éditeur, 2013.

Une vieille femme raconte un secret. Une vieille femme se rend compte qu'il est possible de renouer avec son passé... avec l'ennemi...









Sophie Scholl, "Non à la lâcheté"
de Jean-Claude Mourlevat
Actes Sud, 2013.

Un morceau de vie, de cette jeune allemande, qui a décidé de résister au Reich...

En savoir plus ...




Bonus ... 

Sophie Scholl, la rose de la liberté
de Magali Wiéner
Oskar jeunesse, 2009.

Sophie Scholl, autrement. Pour en savoir un peu plus, sur cette jeune résistante ...







samedi 9 novembre 2013

Amour ennemi - Florence Delaporte

Amour ennemi
de Florence Delaporte
Oskar éditeur, 2013.

Quatrième de couverture: 
1944: Justine est très jeune, elle tombe amoureuse d'un soldat allemand aussi jeune qu'elle... bientôt envoyé dans un camp de prisonniers, car il fait partie de l'armée des vaincus. À la libération, elle échappe à l'infamie de la tonte et reprend peu à peu le cours de sa vie. Elle a perdu la trace de son premier et si grand amour. 
1989: Alors que le mur de Berlin est tombé, Justine se rend en Allemagne. Depuis les années sombres de sa jeunesse, elle n'a jamais parlé à personne de son amour interdit ... va-t-elle maintenant le retrouver ? 


En 1989, deux cousines, deux dames assez âgées discutent, papotent autour d'un thé. De fil en aiguille, des souvenirs remontent à la surface. On sent qu'il y a un secret latent. Il y a prescription. Peu à peu on en apprend plus sur cet amour de jeunesse. 

La forme de ce livre ne m'a pas vraiment plu. Il est présenté comme un dialogue entre les deux femmes. Les passages racontés, sont parsemés de réflexion que la vieille dame fait au sujet de son adolescence. Je n'ai pas été happée par le récit. 
Dans cette histoire d'amour entre adolescents, j'aime particulièrement un point. Le garçon est allemand, emprisonné à la fin de la guerre. À travers des lettres envoyées à sa bien-aimée, on en sait plus sur les conditions de vie de ces prisonniers allemands, obligés à travailler, après la fin de la guerre, pour les Alliés.  Un aspect de la Seconde Guerre Mondiale, que je ne connaissais pas vraiment. 

Un livre lu sans entrain, mais une lecture intéressante. C'est un peu paradoxal, mais c'est le sentiment que j'ai à la fin de ce livre. 

mercredi 4 septembre 2013

Libération pour l'association À pied et à pattes

Une libération de livres pour un chien guide d'aveugles
Deux livres qui seront revendus pour offrir un chien à Joël, 
Une libération de livres un peu particulière, 
Deux livres laissés à une étape de mes vacances, après un papotage au fond du jardin, 
Une libération de livres pour l'association À pied À pattes, Association des chiens guides d'aveugles de Vendée.


Il y a Vanilles et Chocolats de Florence Hinckel, chez Oskar éditeur
Il y a Ma vie toute pourrie de Jenny Smith, chez Nathan

Pour en savoir plus sur l'association À pied À pattes

Pour écrire, mais aussi et surtout pour envoyer des livres en bon état, 

Association À pied À pattes
Association chien guide d'aveugles
16 rue Molière
85 000 LA ROCHE-SUR-YON




lundi 21 janvier 2013

Rosa Parks ou le Martin Luther King's Day

Rosa Parks, la femme qui changé l'Amérique
d'Éric Simard
Couverture de Jean-François Saada
Oskar éditeur, 2012.

Quatrième de couverture: 
1er décembre 1955, 
Montgomery, Alabama, 
La révolte d'une femme entraîne les États-Unis dans la lutte contre la ségrégation raciale. Rosa Parks est noire. Lorsqu'un chauffeur de bus lui ordonne de céder sa place à un Blanc comme l'exigent les lois locales, elle refuse et reste assise. Sa condamnation indigne la communauté noire, qui menée par un jeune pasteur répondant au nom de Martin Luther King, décide de boycotter les bus de la ville...


Habituellement je ne suis pas fan des livres historiques. Ce livre a retenu mon attention, car l'auteur est Éric Simard, que j'ai découvert avec la collection Mini-Syros, et plus particulièrement avec le titre L'Enfaon. De plus, je ne connais pas bien cette période de l'Histoire des États-Unis. Je me suis laissée tenter et je ne le regrette pas du tout. 
Je pense que ce livre est à la portée de tous les collégiens, et qu'il intéressera également des lecteurs bien plus grands.
À travers cette biographie, l'auteur plonge le lecteur dans l'ambiance pesante des États du Sud, lorsque l'on est noir. L'histoire de Rosa Parks défile et se construit peu à peu. On comprend ce qui se passe, les tensions qui existent et les difficultés des militants contre la ségrégation des Noirs. 

Ce qui m'a le plus interloquée, ce sont les dates. L'événement déclencheur s'est produit, il y a moins de 60 ans. Lorsque mes parents sont nés, aux États-Unis, les personnes de couleur n'avaient pas le droit de s'asseoir n'importe où dans le bus.... C'était hier. 

Cette biographie ouvre des pistes de réflexion et incite le lecteur à aller plus loin, s'il le souhaite, en mettant en lien la vie de Rosa Parks et d'autres événements de l'Histoire des États-Unis. Le champ de réflexions est large, mais il n'existe pas de frustration. Il n'est pas nécessaire d'avoir une encyclopédie ou internet sous la main pour comprendre la vie de Rosa Parks. Le livre se suffit à lui-même, mais il est tellement intéressant, que l'on a envie d'aller plus loin. 

Une fois ma lecture terminée, je me suis assise devant mon ordinateur et j'ai cherché des photos de Rosa Parks, de Martin Luther King, puis de là, je me suis perdue dans les profondeurs abyssales d'internet et j'ai découvert l'existence du Martin Luther King's Day
Ni un, ni deux, le programme du blog, fut chamboulé. 

Le Martin Luther King's Day, c'est aujourd'hui. 
....
I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow, I still have a dream. It is a dreamdeeply rooted in the American dream.
I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal."
I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood.
I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.
I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.
I have a dream today.
I have a dream that one day, down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification; one day right there in Alabama, little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers.
I have a dream today.
....... 
-Martin Luther King, 23 août 1968- 
Pour écouter le discours en entier: VOILA
Pour en savoir plus sur le Martin Luther King's Day
Mlle Wikiped vous en parle: ICI
Le site officiel du gouvernement: