Affichage des articles dont le libellé est Delphine Perret. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Delphine Perret. Afficher tous les articles

lundi 31 mars 2014

[Rencontre] Delphine Perret à Rennes à poils et à pétales

Il y a un livre, deux festivals, une ville et au milieu de tout ça: Delphine Perret. 

En ce moment, Delphine Perret passe et repasse à Rennes. 
Tout a commencé début mars, il était question de street art, de peinture sur les murs et de collages, pour Delphine Perret et Tian, tous les deux membres du Bocal. L'album-photo est juste en dessous. 
Elle reviendra pour Les P'tits Bouquineurs au mois d'avril. Je vous en parlerai surement. 
Entre les deux, j'ai lu Lettres à pattes et à poils et à pétales illustré par Delphine Perret et écrit par Philippe Lechermeier, paru aux éditions Thierry Magnier. Ça c'est maintenant. 


Lettres à pattes et à poils et à pétales

Un petit livre carré, et orange, aussi beau que le précédent qui était jaune, 
Une gamme de couleurs, un personnage pour chaque histoire, 
Une histoire racontée à travers des lettres, 
Un courrier drôle, émouvant, qui laisse des blancs, car il n'y a pas les réponses, 
Un vide à combler par le lecteur, des zones à imaginer, deviner. 

Les histoires sont croustillantes, comme celle du dictyoptère, qui sera invité chez la mante religieuse, qui le trouve mignon à croquer
Les histoires sont hilarantes, comme celle du moustique, qui ne cesse d'écrire des lettres à la fenêtre, tout le temps fermée, 
Les histoires sont émouvantes, comme celle de la rose, qui adresse son courrier au jardinier. 

Je me suis régalée avec ces histoires épistolaires, qui peuvent être lues et appréciées dès 8 ans. C'est un vrai délice, que je vous conseille vivement, pour les jeunes lecteurs mais aussi pour les grands. 


C'était à Gros Malhon, à Rennes, début mars ... 

Lorsque je l'ai rencontrée, j'aurai aimé dire un peu plus à Delphine Perret que

 "J'adooooooooooore ce que vous faites!".

Mais il y avait un mur à peindre, un sandwich à engloutir, et puis l'essentiel était dit. C'est toujours étrange de se retrouver face à un auteur, dont on attend les nouvelles parutions avec impatience, et qui sont dévorées dès leur réception. Quoi dire ? Comment le dire ? Ce n'était pas forcément elle, mais ses dessins, ses écrits, le truc en plus dans ses personnages, humains ou animaux, qui font que je les aime. Comment expliquer cette impression de lecteur à un auteur ? Comment parler de ses livres ? Je ne savais pas. 



Elle a créé sous nos yeux, un feuillage, une forêt, avec Tian. J'étais impressionnée. J'étais la lectrice, qui regarde l'histoire naître, sous le pinceau de l'auteur. Peut être que je devrai lui lire un de ses livres, pour transmettre l'émotion du lecteur ? 
Mais je ne suis pas très forte pour les discussions, les explications, alors je l'ai regardée peindre, aux côtés de Tian, sous les yeux fascinés de quelques enfants, en bavardant avec une organisatrice du festival Wall Street. C'était bien. C'était une rencontre hors du temps, sous le soleil rennais. 



Ce jour-là, la fresque était en construction ...


J'y suis retournée après, pour découvrir la fresque finie, belle, immense. 
Une explosion ? Une machine à désintégrer les gens ? Une machine à créer des couleurs ?


Le chemin est balisé jusqu'à la Maison Bleue, dans le quartier Saint-Martin. Il y a des petits bonhommes à grosses lunettes ou des extraterrestres à grands yeux, -qui sait?- qui jalonnent le chemin.


Je marche sur le trottoir le regard sur le sol. Je passe devant l'église, le bureau de tabac, et je les découvre ... 


Puis je suis allée  jusqu'à la Bibliothèque de Bourg-L'Evesque. Là près du feu rouge, au carrefour, sur le mur de la bibliothèque, je découvre un groupe de personnages qui aimerait bien tourner au coin de la rue. Ils sont plusieurs, ils marchent dans le quartier, ensemble. 


Pour aller plus loin ... aller vous balader à Rennes ... ou ... 





Le site pour Le Bocal

Le programme du festival Wall Street 

dimanche 23 février 2014

Le dimanche, je réécoute du Delphine Perret à la radio

Ce dimanche, je relis Pedro Crocodile et George Alligator,
Ce dimanche, je relis Il était Mille fois ,
Ce dimanche, je relis deux livres des Fourmis Rouges,
Ce dimanche, j'écoute deux émissions de L'attrape-Livres avec Colombe Schneck,

Ce dimanche, j'écoute France Inter, qui parle de Delphine Perret  ...




Ce que j'avais dit au sujet de Pedro Crocodile et George Alligator .... ICI






Ce que j'avais dit au sujet de Il était mille fois ...

vendredi 10 janvier 2014

Pedro Crocodile et George Alligator - Delphine Perret

Pedro Crocodile et George Alligator
Texte et Images de Delphine Perret
Les Fourmis Rouges, 2013. 

Quatrième de couverture: 
George et Pedro sont cousins. Mais l'un est alligator, l'autre crocodile, et ils commencent à en avoir assez qu'on les confonde constamment. Ils quittent donc la jungle et partent à la recherche d'enfants pour en manger un ou deux et mettre les points sur les "i". 


Un dessin au trait comme Delphine Perret sait si bien le faire, associé au vert de Pedro et de George, et au rose des enfants, je suis conquise. J'aime de plus en plus, ces albums dans lesquels il y a peu de couleurs. Lorsque les auteurs réussissent à nous faire vibrer avec si peu, j'ai l'impression qu'ils sont encore plus forts. 

Dans cet album, l'auteur construit l'histoire autour de la différence flagrante mais pas si évidente, si on n'y a jamais fait attention, entre les différentes familles de crocodiliens. Cette quatrième dent, que l'on voit sortir du sourire chez le crocodile, est invisible pour le caïman et l'alligator. 

J'étale ma science car en complément du récit de Pedro et George, j'ai lu un ouvrage documentaire, trouvé à la bibliothèque. Je voulais savoir si cette histoire de dent était véritable. Et oui ! J'ai mieux compris la blague avec le caïman à la fin de l'histoire, désormais c'est à vous d'aller la découvrir. 

BONUS 

J'aime beaucoup la bande-annonce proposée par l'éditeur. Personnellement j'ai bien ri !




De Delphine Perret, j'aime aussi ...

Moi, mon truc
L'atelier du Poisson Soluble et Le Musée du Louvre, 2008. 


Moi, mon truc quand on peut plus se voir en peinture...
Qu'on se trouve des cernes par-ci ...
Une ride par-là...
....
Moi, mon truc, c'est de sourire. 
Ça marche à tous les coups. 

Cet extrait du texte de ce petit -mais costaud- livre donne le ton. Il y a de l'humour dans les mots, mais ce que je préfère ce sont les illustrations qui leur sont associées. Lorsqu'elle parle de cernes, de cette tête des mauvais jours, elle dessine un panda, dans sa salle de bain. 

Un livre qui évoque avec le sourire l'oeuvre de Léonard de Vinci. La Joconde, un tableau incontournable du Louvre, qui en fait sourire plus d'un au fil des jours. Sourires communicatifs ... 

Alors même si la tête est parfois pleine de grisaille, sourions, et lisons du Delphine Perret ! 


Et puis tous ceux là aussi ... 

Cliquez ICI pour découvrir les autres livres lus de cette auteur. 

vendredi 7 juin 2013

Il était mille fois - Ludovic Flamant et Delphine Perret

Il était mille fois
de Ludovic Flamant
de Delphine Perret
Les fourmis rouges, 2013.

Quatrième de couverture
Il était mille fois les bonheurs, les tracas, la famille, les copains. 
Il était mille fois... la vie ! 


C'était il y a bientôt deux ans.
C'était dans une librairie pas loin de la mer, pendant un WE avec une amie.
C'était, il y a une éternité, j'ai l'impression.
C'était un pur hasard. 
Lorsque j'ai rencontré pour la première fois, le travail de Delphine Perret, c'était dans Lettres à plumes et à poils. Depuis j'aime suivre ce qu'elle fait. 

Je ne savais pas à quoi m'attendre dans ce Il était mille fois. Avant de l'ouvrir, j'ai effleuré la couverture du bout des doigts. J'ai regardé ces nuances de verts, qui composent les touffes de feuillage de l'arbre. Puis j'ai lu sur la première page: 

Un garçon qui avait avalé une bille
Et j'ai souri. 
C'est tellement vrai. C'est tellement ça. 
Chacun a une histoire d'une bille avalée par soi-même, un ami, ou un cousin. C'est un peu "Moi, je connais un mec..."

J'ai beaucoup aimé
Un grand frère qui faisait semblant de jouer de la guitare électrique

Un tatouage au stylo-bille
ou encore 
Une artiste en herbe qui dépassait un peu de sa feuille

Cette dernière phrase n'est drôle et plaisante, que si elle est vue avec ce qu'offre Delphine Perret: une petite fille, qui a dessiné une fleur sur une feuille, et un immense arc en ciel sur le mur de sa chambre. 

J'ai beaucoup ri. J'ai feuilleté tous ces moments d'enfance avec plaisir. Il y a tellement de vrai dans ces instants choisis. 

Par contre j'ai été perturbée par l'enchaînement : 
Un papa un peu saoul la nuit du nouvel an
puis on lit en tournant la page
Une maman qui pleurait en secret

Pourquoi avoir mis ces deux moments à la suite? Est-ce voulu, ou pas ? Je trouve que les pleurs de la maman rendent dérangeante l'ivresse du père, alors que le dessin ne reflète que la fête et l'amusement. C'est deux phrases distinctement sont vraies. Mais ensemble ? 
Il y a aussi cette claque donnée par la mère, cette maman qui dit "Non, non", puis "Oui" finalement, avec un gosse qui pique une crise, et ce père qui s'énerve devant son écran d'ordinateur. 
On retrouve les mères aussi à afficher partout "Doudou perdu, forte récompense", et un collier de pâtes pour la fête des mères. 
Mais où est le père gentil et attentionné ? On aurait pu trouver Un père qui s'essaye à l'aviation avec le dessin d'un père qui fait s'écraser un avion en papier. On aurait lire Un père qui a retiré les petites roues sans hésitation, avec un enfant pédalant fièrement.  

Il est vrai que les souvenirs de son enfance ne sont pas toujours joyeux, il y a bien Un vieux monsieur dans une caisse en bois. Mais il demeure que j'ai trouvé étrange cette place donnée aux parents, trop peu, ou trop négative, ou trop que négative, ou trop ..., ou pas assez... Sentiment étrange. 

Ce cas particulier des parents ne tient que sur 5 pages environ sur les 60 proposées, alors passons outre et savourons toutes les autres ! 

Pour aller plus loin...
Et vous, connaissiez-vous la tout jeune, toute belle, tout fringante, nouvelle maison d'édition Les fourmis rouges ? Je l'avais découverte, lors d'une balade en librairie avec le titre La nuit dans mon lit de Julien Roux. 

Pour la balade en librairie c'est
Pour en savoir plus sur Les fourmis rouges, c'est ICI 
(Non, ce n'est pas un lien vers Mlle Wikiped, qui parlerait de ces animaux qui piquent, et qui donnent des frissons, mais bien vers le site d'une maison d'édition, qui a vu le jour récemment!)


lundi 3 juin 2013

Moi, le loup et la cabane - Delphine Perret

Moi, le loup et la cabane 
de Delphine Perret
Thierry Magnier, 2013.


"Moi, j'ai un copain un peu spécial."

C'est un loup, qui vit dans son placard. Un loup un peu peureux. Il est représenté par une silhouette noire, qui semble simple au premier regard, mais Delphine Perret réussit à faire passer des émotions à travers la posture et les gestes de ce loup. 
Je demeure fan de cette auteur/illustratrice. 

Le livre est découpé en 13 chapitres, qui racontent chacun une anecdote, issue des tentatives de construction d'une cabane. D'ailleurs cette cabane, qui pourrait sentir bon la forêt, le loup la veut avec tout le confort. Pas très sauvage décidément ce loup. Le premier élément du mobilier qu'il apporte, lors de l'emménagement dans la cabane (enfin d'une des cabanes, qui va mal finir, comme les autres), c'est une baignoire, qui est en réalité l'abreuvoir des moutons du pré d'à côté. 
J'ai beaucoup ri à la lecture de ce passage. Le loup a tellement l'air dépité, de découvrir les moutons qui le suivent pour récupérer leur baignoire. 

Pour finir, un passage croustillant, révélateur de l'humour de ce livre. 
Le loup s'inquiète, lorsqu'ils découvrent une cabane abandonnée en haut d'un arbre:
"Je ne vois pas comment tu peux être sûr que ce n'est pas un repaire de bandits ! 
- Parce que j'ai trouvé des chaussons roses à pompon ! - Et alors ?! Moi aussi j'ai des chaussons à pompon. Je suis la preuve vivante qu'on peut être très raffiné et féroce."
À lire sans attendre. De mon côté, je vais essayer de trouver à la bibliothèque les deux premiers titres des aventures de ce loup. 

vendredi 10 février 2012

Oust ! ou L'insupportable monsieur Stan

Oust ! ou L'insupportable monsieur Stan
de Claudine Aubrun et Delphine Perret
Syros, 2009.

Il y a quelques temps je vous ai parlé de la deuxième partie des aventures de ce monsieur Stan. C'était ICI.
Avant il y a eu

Quatrième de couverture: 
Comment fait Antoine, fils unique de la famille Dumourtier, pour vivre avec cet horripilant monsieur Stan, le chien de la maison, plus collant que le plus collant des chewing-gums de la collection de la tante Olga ? L'insupportable animal est toujours plant là à critiquer, trouver tout nul, et surtout, faire son intéressant. Comme dit Mamy Martine, qui adore les gâteaux: "C'est pas de la tarte!"

Les aventures d'Antoine et Stan sont découpées en 9 chapitres, qui possèdent une certaine indépendance. On fait la rencontre de cet insupportable chien mais aussi de la famille d'Antoine. Ce sont les membres de cette famille - tante Olga, papy Ramon, mamy Martine et oncle Albert- qui donnent de l'originalité au récit. Ils sont originaux et permettent de mettre les personnages dans des situations cocasses, très différentes les unes des autres. 
J'ai ri autant que pour le tome 2. Je conseille ces livres à tous les lecteurs de 8 à 12 ans (ou plus bien entendu), qui aiment lire mais n'ont pas forcément envie de s'attaquer à un gros pavé. Ce n'est pas de la BD, ce n'est pas un roman sans images... C'est entre les deux. J'aime cette forme hybride, et je pense que je ne serai pas la seule. 

Coup de coeur: l'arrivée du chat dans la maison

A feuilleter ici, pour découvrir le premier chapitre "La preuve d'amour", cela vous permettra de vous faire une idée du format. 

Bonne lecture !

dimanche 6 novembre 2011

Le dimanche, je relis Delphine Perret

Delphine Perret, Illustratrice.
Le dimanche, je relis *19*

Il n'y a pas si longtemps, je vous faisais découvrir les aventures de Stan, avec le livre Monsieur Stan n'a qu'à bien se tenir, un roman graphique paru aux éditions Syros, écrit par Claudine Aubrun et illustré par Delphine Perret. 
L'histoire se présentait comme ça: 
À son grand désespoir, le jeune Antoine vite avec le chien le plus horripilant du monde. Le dénommé Stan, au culot inouï, donne son avis sur tout et fait ses coups en douce. Cette année-là, Antoine se réjouit de participer au spectacle de l'école. Et voilà justement que Stan obtient le premier rôle dans un film en 3D. Cette fois,  c'est est vraiment trop... Lire la suite...

Je me disais "Ca me dit quelque chose le style du dessin... Mais le nom de Delphine Perret... ". Quelques recherches plus tard, sur le site de l'illustratrice, je me suis écriée "Oh ! Mais c'est ELLE !".  Pour cet épisode de Le dimanche, je relis, je vous propose quelques morceaux choisis des livres illustrés par Delphine Perret. Certains je ne les ai pas critiqués sur ce blog, mais je les ai découverts au hasard d'une librairie ou d'une bibliothèque et je les avais adorés. 

Le site officiel c'est . Le blog officiel c'est ici

Ma sélection, c'est juste en dessous: 

Pour commencer, un de mes Best of 2011: 
Lettres à plumes et à poils
Vous pouvez lire ma critique par là-bas
Oui je sais... J'ai bien noté le nom de l'illustratrice dans mon billet, mais je ne me souvenais plus de son nom. Désormais promis je saurai qui est Delphine Perret !
C'est un livre que j'avais vraiment beaucoup aimé. Bon, bref ! Je ne vais pas vous répéter ce que vous pouvez lire dans la chronique, dont je vous ai mis le lien juste au-dessus. Avec les dessous, dessus, là-bas... on commence à s'embrouiller, alors j'enchaîne tout de suite avec les autres livres. 



Delphine Perret elle fait ça aussi avec les gens du Bocal.



Sur le site de L'Oeil dans sa poche, vous pourrez découvrir comment Delphine Perret utilise son bureau dans une interview qui retrace son parcours professionnel et quelques informations sur ses méthodes de travail. (Ses "grands" sont Sempé et Quentin Blake 


jeudi 13 octobre 2011

Monsieur Stan n'a qu'à bien se tenir - Claudine Aubrun et Delphine Perret

Monsieur Stan n'a quà bien se tenir
de Claudine Aubrun pour le texte et de Delphine Perret pour les illustrations
Syros, 2011. 

Comme promis ici, voici le deuxième livre de la journée qui est dans toutes les bonnes librairies depuis aujourd'hui. Et c'est toujours la grande classe ! (Vous voyez le sourire de Stan (le chien) sur la couverture du livre et bien c'est celui qui se trouve sur mon visage en ce moment, mais j'espère est moins insupportable que lui...)

Quatrième de couverture: À son grand désespoir, le jeune Antoine vite avec le chien le plus horripilant du monde. Le dénommé Stan, au culot inouï, donne son avis sur tout et fait ses coups en douce. Cette année-là, Antoine se réjouit de participer au spectacle de l'école. Et voilà justement que Stan obtient le premier rôle dans un film en 3D. Cette fois,  c'est est vraiment trop...

Sous cette présentation de l'histoire, l'éditeur précise: 
Un roman graphique à l'humour dévastateur !

"Roman graphique", mouarff... ça veut dire quoi exactement ? Comme mon ami Google, j'aime demander son avis à Mlle Wikiped (jolie prénom, n'est-ce pas?) Sa réponse n'est pas très convaincante, lorsque je la compare au livre que j'ai devant moi, à part ces quelques mots: "certaines de ces créations ne font plus appel à la structure traditionnelle de la bande dessinée (planche divisée en cases contenant des phylactères) et donnent une part plus importante au texte. " ou encore "il désigne le plus souvent une publication en un tome d'une histoire complète où le texte n'est plus nécessairement encastré dans des phylactères." Donc de la BD avec plus de texte... 
De nouveau Mouarff... Monsieur Stan n'a qu'à bien se tenir est plutôt un roman pour la jeunesse (dès 9 ans, d'après l'éditeur, et je suis d'accord!) avec des illustrations nombreuses représentant des scènes décrites dans le texte, associées à des planches de BD où les dialogues se trouvent dans des phylactères (des bulles, quoi!). J'ai beaucoup aimé aller d'un style d'écriture à un autre. On passe de la narration "classique" à une planche de BD sans discontinuité. Cela donne un réel rythme au texte. On n'est pas ennuyé par des dialogues, qu'on a envie de commenter par "Blablablablablaaa..."
Donc pour la forme, j'adhère à 300%.

Pour le fond, les deux premiers chapitres ne m'ont pas convaincue. Je ressentais la même aigreur qu'Antoine. Mais c'est qui ce chien qui se croit tout permis et qui se pavane car il a décroché un rôle dans un film à succès ? On peut vraiment faire un roman sur un chien acteur ? J'ai continué et je ne fus pas déçue par la suite. Antoine reprend le dessus sur Stan, et l'histoire devient carrément hilarante (encore une fois l'éditeur à raison, j'ai essayé de trouver un autre adjectif, mais c'est celui qui qualifie le mieux ce passage du roman), lorsque Stan doit faire un régime pour coller au mieux à son rôle dans le film (le chien super-star se fait kidnapper par des ravisseurs de chien et se retrouve séquestrer). 

Pour résumer, un auteur et un illustrateur (ce sont deux femmes, mais j'ai du mal avec "une auteure" alors je généralise et le masculin l'emporte) que je ne connaissais pas mais que j'ai envie de découvrir plus amplement. Pour vous donner envie de lire les aventures de Stan et d'expérimenter la lecture d'un roman graphique voici quelques illustrations en plus. 
Bonne lecture !




Avant ces aventures de Stan et Antoine, il y en a eu d'autres Oust ! ou L'insupportable Stan (même auteur, même illustrateur, même éditeur, et j'espère même moments de plaisir de lecture... J'aimerai vraiment, énormément beaucoup le lire ! ;) ... J'espère bientôt. 

Credit pour les images Delphine Perret et éditions Syros

mercredi 11 mai 2011

Lettres à plumes et à poils - Philippe Lechermeier et Delphine Perret

Lettres à plumes et à poils
de Philippe Lechermeier et Delphine Perret
Thierry Magnier, Avril 2011.

Lorsque je passe un WE ou des vacances quelque part, peu importe le lieu si ce n'est que ce n'est pas chez moi, je ne peux pas m'empêcher d'entrer dans une librairie et de m'acheter un livre "pour l'occasion".
L'air de la mer m'a fait choisir récemment ce petit livre (je dirai 12x12cm), qui est un recueil de lettres. Il y a cinq animaux écrivains avec cinq histoires différentes. A chaque fois, le lecteur n'a accès qu'aux lettres envoyées par le personnage principal, et pas aux réponses. Elles sont sous-entendues dans la nouvelle lettre envoyée, lorsqu'il y a des remerciements ou des explications sur les événements qui ce sont déroulés entre l'envoi des différentes lettres. L'auteur joue sur les traits caricaturaux des animaux et sur les jeux de mots., liés aux animaux. Par exemple, le corbeau perd un fromage, qui sera récupéré par le renard. Les poulets représentent des gendarmes.
J'ai tellement aimé ce recueil, que je vous donne mon avis pour chaque histoire.

- Lettres du renard à la poule
Dans l'idéal, le renard veut manger tous les volatils de la basse-cour. Il met en place une stratégie, qui consiste à demander la main de sa fille à Mme la Poule, et à la convier avec de nombreux amis à la noce. Ce que j'ai préféré dans cette histoire, est l'ambiguïté entre les champs lexicaux de l'amour et de la voracité. En voulant passer pour le gendre idéal, le renard énumère ses qualités. 
Et puis, c'est un vrai travail que d'entretenir des crocs comme les miens, ça prend un temps fou, vous n'y songez même pas. Pour que mes dents soient bien blanches, sans caries, je les brosse trois fois par jour et je vais régulièrement chez le dentiste afin qu'elles brillent comme la lame d'un couteau bien aiguisé.
Chassez le naturel il revient au galop. Il y a de l'humour à tous les paragraphes. Il faut lire entre les lignes. On a envie de souffler à la poule, qu'elle se fait avoir. Mais... Je laisse découvrir la fin qui ne manque pas de piquant. 

-Lettres de la fourmi à sa reine
Le ton change du tout au tout. C'est ce qui surprend dès le début. L'auteur a donné des tons différents à l'écriture des lettres. On aurait pu craindre un ennui au fil des lettres, ce n'est pas du tout le cas. Une fourmi, animal réputé travailleur, demande à sa reine un peu plus de considérations sur ses conditions de travail... LEs ennuis commencent !

- Lettres de l'escargot à la limace
Un morceau choisi:
Je suis tombé sur votre photographie en feuilletant un catalogue de graines pour le jardin. Depuis, ma vie est toute bouleversée. J'ai du mal à décrire ce que j'ai ressenti, c'est la première fois que cela m'arrivait, une agréable sensation de légèreté en même temps qu'une douloureuse envie de vous serrer entre mes glandes muqueuses.
Et c'est comme ça, du début à la fin. J'adore!

- Lettres du cochon d'Inde qui voulait changer de nom
J'ai moins apprécié cette histoire. La requête du cochon d'Inde est un peu futile, et le nom qu'il voudrait avoir pour remplacer "cochon" n'est pas forcément mieux à mon goût. Bref, celle-ci est l'histoire que j'ai le moins aimée sur les cinq.

- Lettres du corbeau aux poulets
Tout naturellement, le corbeau écrit des lettres anonymes pour dénoncer ses voisins, et les poulets (auxquels le corbeau s'adresse comme à des volatils du poulailler) jouent le rôle de policiers. Les références aux relations de "bon" voisinage entre humains pullulent.
L'ouvrage se finit en beauté, une bonne impression du début à la fin.
Le hasard fait bien les choses, je ne regrette pas du tout, mais alors pas du tout, du tout d'avoir acheté ce livre. Je vous le recommande même chaudement.
 J'ajoute un dernier point positif: les illustrations de Delphine Perret qui accompagne très bien le texte. Il y a de la suggestion, mais pas de révélation sur les jeux mots avant la fin de l'échange épistolaire.