samedi 30 avril 2011

Comptines assassines - Pierre Dubois

Comptines assassines de Pierre Dubois
Folio, 2011.

Quatrième de couverture:
" Il était une fois un assassin. Il était une fois une victime. Il était une fois une ville apparemment encline à favoriser leur rencontre. " Que se passerait-il si le cruel Croquemitaine ressuscitait ? Et Dracula ? Et Barbe-Bleue ? Pire encore, imaginons le Chat botté, non plus au service du marquis de Carabas, mais comme un impitoyable serial killer, obsédé par l'infirmité. Et si Blanche-Neige, " lèvres rouges comme la rose, cheveux noirs comme l'ébène, et blanche comme neige ", n'était pas l'innocente que nous présentent les frères Grimm ?
Après Les contes de crimes, Pierre Dubois détourne de nouveau les contes de fées. Il nous en offre une version tour à tour drôle et terrifiante, nourrie d'un vocabulaire ensorcelant où l'extrême noirceur se combine au raffinement. 








Contrairement au livre d'hier, celui-ci avait tout pour me plaire. Tout d'abord une couverture attrayante, cette image du chaperon rouge armé d'un pistolet m'a attiré tout de suite. Une enfant pour les comptines, et l'arme pour "assassines". Ensuite, l'idée de la reprise de contes populaires connues sous la plume d'un auteur contemporain m'a ravi. En tant que lectrice de littérature pour la jeunesse. Je ne pouvais qu'aimer le principe de ce recueil de "contes". 
Je me suis bien installée dans mon lit et j'ai commencé à lire...
Enfoui sous les oreillers, je grelottais, maudissais ma lâcheté jusqu'à ce qu'un messager de Morphée, attendri par mon chagrin, me conduise par la main jusqu'à la porte d'un dortoir rempli de chairs roses et de scalpels. C'était doux, c'était chaud, mais ce n'était que leurres... que leurres.
Je reconnais que l'écriture est belle, qu'il est plaisant de lire des phrases qui chantent et s'articulent autour de sons correctement choisis. Mais je ne suis pas faite pour cette lecture apparemment. J'ai essayé plusieurs fois, avec Le Chat Botté en premier, La Dame Blanche ou Les Trois Souhaits. Rien à faire, je n'avançais pas. Je m'endormais sur mon livre. 
Alors que j'ai adoré Lourdes et ses pèlerins dans le premier conte. L'humour est particulier. Il faut savoir rire au milieu d'histoires d'assassins comme le titre de l'ouvrage l'annonce. Certains passages font froid dans le dos.
Je ne renonce pas à lire et à relire ce livre pour dénicher toutes les références aux contes et à d'autres personnages comme Sherlock Holmes, car il y a une multitude. Pour le moment, je le mets de côté, pas trop loin pour ne pas l'oublier.

Morceau choisi:
Sur la cheminée, la pendule tintait en mélangeant les heures d'un présent imparfait, d'un passé si peu simple, effeuillant les minutes et les pages comme pour inviter Holmes à y retrouver l'image d'un souvenir écœurant.
Je suis en attente d'autres avis sur ce livre, pour savoir si vous partagez le mien, ou pas du tout.

Merci à Blog-o-book et aux éditions Folio, qui m'ont permis de recevoir ce livre.

vendredi 29 avril 2011

Le silence de la ville - Guy Konopnicki

Le silence de la ville de Guy Konopnicki
JBz & Cie, 2001.

Quatrième de couverture:
Au fil des rues, des quartiers, de l'Histoire et de sa mémoire, l'auteur raconte des promenades et des dérives urbaines... Paris et quelques banlieues, des villes étrangères - pas forcément les plus mythiques. 
Peut-on se passer de vacarme, de lumière et de fumée? Paris, ville verte et silencieuse, c'est tout de même une drôle d'idée!
Un récit nostalgique et en colère qui nous parle d'une époque où le chauffeur de taxi, une gitane maïs coincée dans le bec, plaisantait, râlait et ne se couchait jamais avant l'aube en éclusant un blanc limé pour la route.







En lisant le résumé de ce livre, j'avais quelques doutes. Au premier abord, je n'étais pas très attirée par cet ouvrage. Mais grâce à un partenariat entre le site Blog-o-book et l'éditeur JBz & Cie, j'ai eu le plaisir de le recevoir dans ma boîte aux lettres.
La première dizaine de pages m'a conquise. Je n'ai plus refermé le livre avant de l'avoir fini, ou alors seulement quelques instants pour rêver à Paris.
Ce récit autobiographique nous emmène en ballade dans le Paris actuel, mais aussi dans celui des années.60. On entend et on ressent Paris. Les voitures ne font plus les mêmes sons. Il n'y a plus des gamins à jouer partout dans les rues. Le silence des coulées vertes s’oppose au vacarme des locomotives à vapeur. Après avoir marché dans les rues parisiennes, l'auteur nous embarque par le périphérique ou le RER (au choix) en "banlieue". A travers cette visite du Paris écolo, ou du Paris populaire, il fait référence à des événements historiques : 1968 ou l’appel du Général de Gaulle, mais aussi à des films. Ces échappées dans l’Histoire et le Cinéma apportent une dimension supplémentaire au récit.
Parler de Paris en suivant les pas de Guy Konopnicki ressemble à une critique, plus qu’à une visite touristique. Le quartier de Montparnasse n’est pas épargné. Il en est de même pour les choix architecturaux de Pompidou. Les opinions sont assumées et argumentées.
L'écriture est agréable. Poétique, mais pas hermétique. L’auteur joue sur les répétitions notamment dans les débuts de paragraphes pour donner un rythme. Cela pourrait être lancinant et ennuyeux, mais non. A chaque fois, une nouvelle idée invite à une autre réflexion. 

Petite note personnelle sur mon passage préféré (le fait que j'ai lu ce livre au cours d'un voyage n'est pas sans incidence sur ce choix!):
Mais nous voyageons désormais sans étapes, nous pestons lorsqu'une correspondance aérienne nous laisse quelques heures entre le duty free et le snack, à scruter l'écran des départs dans un espace indifférent. Aucun poète ne chantera l'aéroport d'Amsterdam!
 Je conseille la lecture de ce livre à tous ceux qui sont de passage ponctuellement ou fréquemment sur les trottoirs de Paris, que cela soit juste pour aller d'une gare à l'autre lors d'un voyage, pour flâner lors d'un WE touristique, ou pour se rendre tous les jours à son travail.

En conclusion, très belle découverte.

jeudi 28 avril 2011

Diary of a Wimpy Kid - Jeff Kinney

Diary of a Wimpy Kid de Jeff Kinney
Amulet Books, 2007.

Voici la quatrième de couverture de la version française dont le titre est Le journal d'un dégonflé, Carnet de bord de Greg Heffley:
 Greg a 12 ans, un grand frère musicien qui lui fait des blagues, un petit frère qui le colle, un copain qu’il supporte histoire de ne pas être seul, des problèmes avec les filles qui pouffent à longueur de journée, des parents qui ne comprennent jamais rien à ce qu’il demande... Un jour sa mère lui offre un journal intime, que Greg rebaptise en carnet de bord.

J'aime beaucoup la remarque ajoutée sur la version originale:
Just don't expect me to be all "Dear Diary" this and "Dear Diary" that.






Pratiquement une fois par page, le texte, dont la police ressemble à une écriture manuelle, laisse la place à une image, mettant en scène une situation vécue par Greg ou un de ses camarades de classe. Cette image est réalisée au trait dans le style d'une bande dessinée. Tout l'ouvrage est présenté, de telle sorte que le lecteur peut avoir l'impression de tenir le véritable journal de Greg entre ses mains. 
Ce livre me faisait de l'œil depuis un certain temps. J'avais toujours mieux à acheter, mais il a attendu patiemment et à l'heure de la parution du cinquième tome, il a retrouvé sa place sur les tables bien en évidence. Je me suis approchée et j'ai acheté les deux premiers tomes. Le graphique des petites scénettes de BD ne me plaisait pas trop au début, c'est pour cela que j'ai eu du mal à me laisser tenter par ce livre.
Après la lecture, je trouve que les images apportent un plus au livre. Elles ne sont pas là simplement pour répéter le texte, elles sont réellement incluses dans la narration.
Par contre, je n'ai pas accroché à l'humour utilisé. J'ai souri à plusieurs reprises, mais sans plus. A partir d'un moment, j'ai eu un sentiment de répétition. Greg relate les événements de sa journée mettant en scène ses enseignants, ses parents, ses frères ou ses camarades de classe. L'écriture simple ressemble au langage parlé. Certains épisodes m'ont fait penser aux moments où l'on raconte des blagues. "C'est l'histoire d'un mec..."

Donc rien d'exceptionnel, sur le fond. La forme est sympa mais de là à lire les 5 tomes... Je pense que je vais m'arrêter à la fin du deuxième, que j'ai déjà commencé. Peut être aurai-je une agréable surprise !!
Affaire à suivre...

mercredi 27 avril 2011

Tom petit Tom tout petit homme Tom - Barbara Constantine

Tom
petit Tom
tout petit homme
Tom 
de Barbara Constantine
Le livre de Poche, 2010.


Quatrième de couverture:
Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home avec Joss, sa mère (plutôt jeune: elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss adore faire la fête et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent seul. Et il doit se débrouiller. 
Pour manger, il va chaparder dans les potagers voisins... MAis comme il a peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (sa mère lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour lé récupérer), il fait très attention. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), allongée au milieu de ses choux, en larmes parce qu'elle n'arrive pas à se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom n'était pas passé par là...





« Ce n’est pas un livre jeunesse, mais c’est l’histoire d’un enfant ». Mon attirance pour la littérature pour la jeunesse influe dans le choix de mes cadeaux d’anniversaire, et tant mieux !
Merci Clem pour ce livre, que j’ai dévoré lorsque j’étais à l’autre bout de la planète. Il n’a même pas eu le temps de voir l’avion du retour.
Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu. Le vocabulaire et la construction des phrases se rapprochent du langage parlé. Les événements sont vus à travers les yeux de Tom. Le point de vue de cet enfant de 11 ans se rapproche de celui d’un adulte par moments, car il a des responsabilités importantes pour son âge. Il doit trouver certains soirs, dans les jardins des voisins, quelque chose à mettre dans la marmite. C’est lui qui fait réciter ses leçons à sa mère et non l’inverse.
Il y a peu de personnages. Mais l’intrigue n’en a pas besoin de plus. Le récit est bien mené. On découvre progressivement, ce qui relie les différents membres de l’entourage de Tom entre eux. En plus, du récit du quotidien, ce « jeu de Qui-est-qui ? » apporte la touche de mystère qui donne du piment à l’histoire. Une pointe d’humour se retrouve dans les soirées passées sous la fenêtre des voisins et dans les bocaux de sauce tomate faits maison.
J’ai beaucoup aimé ce livre. L’histoire est tendre et poignante. Je recommande sa lecture à tous ceux qui ont besoin d’un peu de nature et de simplicité.

mardi 26 avril 2011

Une eau froide comme la pierre - Deborah Crombie

Une eau froide comme la pierre de Deborah Crombie
Le livre de poche, 2009.

Quatrième de couverture:
Premier noël en famille pour le commissaire Duncan Kincaid, sa compagne, le sergent Gemma James, et leurs deux fils respectifs. Vacances aussi attendues que redoutées dans la ferme des parents de Duncan au coeur du pittoresque Cheshire.
Mais le froid, la neige et le brouillard qui ensevelissent les canaux alentour masquent mal les tensions. Surtout après la découverte du cadavre momifié d'un enfant, scellé dans le mur d'une vieille grange.
Alors que les deux enquêteurs viennent épauler la police locale, un nouveau meurtre bouleverse la communauté. Loin d'être idyllique, le paradis d'enfance de Duncan recèle de bien sombres mystères, qui menacent ce que le couple a de plus cher au monde...






Un roman policier adulte ne fait jamais de mal entre deux romans jeunesse. J’ai commencé ce livre la veille de mon départ pour l’autre bout du monde. Un transat sur la pelouse ensoleillée me tendait les bras. Il n’attendait que moi et le récit de Deborah Crombie. Je ne l’ai pas fait patienter plus longtemps. Personnellement, pour qu’un livre me laisse une bonne impression il doit me tenir en haleine. Je dois hésiter avant de le reposer, pour une activité autre que la lecture. Je dois avoir envie de le rouvrir à la première occasion.
Dans sa globalité, Une eau froide comme la pierre répond à ce critère. Je ne l’ai pas lâché entre la France et l’Arabie Saoudite. L’écriture permet une lecture fluide. Les passages narratifs et les dialogues s’alternent pour donner un rythme plaisant au récit. Mais… car il y a un « mais » sinon je n’aurai pas précisé « dans sa globalité ».
Un sentiment de déception est apparu lorsque je me suis aperçu qu’il existait une antériorité aux personnages du roman. En effet, ils apparaissent dans Une affaire très personnelle et Chambre noire du même auteur. L’enquête policière possède son unité. Le lieu dans lequel se déroule le roman ne correspond pas au lieu d’habitation des personnages principaux, donc tout le contexte et le cadre, y compris les policiers chargés de l’enquête, sont présentés comme des éléments nouveaux au lecteur. Par contre, on reprend le fil des événements « familiaux » de Duncan Kincaid et Gemma James en cours de route, ce que je n’apprécie pas trop. On ne connaît pas cette histoire de bébé perdu, dans des conditions, il semblerait, difficiles ; alors que l’auteur y fait plusieurs fois allusion.
Voilà le premier sentiment qui ressort de la lecture, par la suite l’enquête policière prend le dessus, je n’y ai plus prêté attention jusqu’à la fin où les problèmes familiaux retrouvent toute leur importance, mettant en second plan le suspens et le dénouement de l’intrigue policière. Je ne donnerai pas le nom du meurtrier, cela n’a pas vraiment d’intérêt, … en écrivant ses mots, je me rends compte que c’est le point important. Le nom du ou des meurtriers n’a aucun intérêt. J’ai refermé le livre sur cette impression négative. « Tout ça, pour ça » est à ajouter.
Pour finir, j’ajoute qu’il y a un très bon point positif dans le décor utilisé. Le récit se passe dans un comté d’Angleterre où s’entremêlent les canaux, sur lesquels circulent des péniches. J’ai beaucoup aimé découvrir le monde des mariniers. Ce roman m’a donné envie de me renseigner à ce sujet, notamment sur le Pont-canal de Pontcysyllte, dont voici une photographie.

Je remercie très chaleureusement l'équipe de Livraddict et les éditions Livre de Poche pour cette lecture, qui a fait l'objet d'un partenariat.

vendredi 8 avril 2011

Yeeeeeehhhhhh!

Après cette période très chargée, je pars pour 15 jours en mission humanitaire.
J'avais l'intention de vous laisser avec 15 chroniques préparées, mais je n'ai pas eu le temps d'en faire une seule.
Donc je vous retrouve après Paques avec de nouvelles aventures livresques.
Mon sac de voyage est rempli de bonnes lectures.
A bientôt.

mercredi 6 avril 2011

Gloups!

Ma pile de livres à chroniquer est là prête, elle me tend les bras. Mais cette semaine est "assez" chargée ... Pour de vrai? ... C'est la catastrophe.
Chaque chose en son temps, je reviens avec des livres dès que possible.
Bonne lecture.

lundi 4 avril 2011

Harry Potter à l'école des sorciers - JK Rowling

Harry Potter à l'école des sorciers de JK Rowling
Gallimard Jeunesse, 1998.




Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l'emmener à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie où une place l'attend depuis toujours. Voler sur des balais, jeter des sorts, combattre les Trolls : Harry Potter se révèle un sorcier vraiment doué. Mais quel mystère entoure sa naissance et qui est l'effroyable V..., le mage dont personne n'ose prononcer le nom ?





J'ai lu ce livre en français, puis en anglais deux fois et de nouveau en français très récemment. Mais je n'avais pas fait attention au quatrième de couverture jusqu'à aujourd'hui. "Qui est l'effroyable V...?" Je ne sais pas pourquoi mais le mot effroyable ne va pas à Voldemort je trouve. Terrifiant peut être...
Mais  savait-on à la parution de ce premier tome ce que JK Rowling ferait de ce V, de ce mage dont on ne doit pas prononcer le nom ? Cela fait bizarre de relire ce quatrième de couverture alors que l'on connait la suite de l'histoire. Et le géant dont il est question dans ce résumé, on ne mentionne même pas son prénom. Alors que Hagrid c'est un incontournable du cycle d'Harry Potter. 

Le monde entier connaît désormais le nom de ce personnage fictif, Harry Potter. Certains ont lu le ou les livres, d'autres ont vu le ou les films, les plus grands fans ont tout vu et tout lu. Car il y a des grands fans et je le comprends. JK Rowling a réussi à construire un monde entier, un univers à part mais accessible depuis notre réalité. Cet ailleurs ressemble à ce qu'on avait déjà vu dans d'autres histoires. Il est aussi rempli de nouveautés qu'on prend plaisir à découvrir. Le quidditch, par exemple. Déjà il fallait trouver ce nom, et ensuite penser à toutes les règles du jeu. Si seulement les balais pouvaient voler, je pense que JK Rowling aurait pu inventer une nouvelle discipline olympique. 

A tous ceux qui n'ont jamais lu les aventures d'Harry Potter, je leur conseille juste pour comprendre l'engouement qui existe autour de ce personnage, pour découvrir la prouesse de JK Rowling.

dimanche 3 avril 2011

La double disparition - Nancy Springer

La double disparition de Nancy Springer
N°1 de la série Les enquêtes d'Enola Holmes
Nathan, 2007.


S'il est une chose que j'aimerais savoir, c'est pourquoi ma mère m'a nommé "Enola". Enola qui, à l'envers, se lit: alone. En anglais: seule. Et c'est bel et bien seule que je me suis retrouvée le jour de mes quatorze ans, ma mère avait disparu de notre manoir de façon inexpliquée. 
J'ai alors été contrainte d'en informer mes frères ainés que je n'avais pas revus depuis dix ans - Mycroft et Sherlock Holmes. Or, ce n'étaient pas eux qui allaient m'être d'un grand secours. Jugeant que mon éducation laissait à désirer, Mycroft n'avait qu'une idée: m'expédier en pension pour faire de moi une lady. En outre, Sherlock estimait ma capacité crânienne bien trop limitée pour pouvoir résoudre le mystère de cette disparition. 
J'étais pourtant la seule à avoir décelé des indices dont mon détective de frère n'avait pas la moindre idée. C'est donc le coeur empli d'espoir que j'ai décidé, malgré mes appréhensions, de partir à la recherche de ma mère. Seule.



Trois aspects m'ont fait acheter ce livre finalement, sa couverture sympathique, mon attirance pour les enquêtes policières, et l'envie de retrouver l'Angleterre de Sherlock Homes. Je dis "finalement" car sans l'avis de mon libraire, je me méfiais d'un simple coup médiatique. Une grande maison d'édition et le nom célèbre du détective Sherlock Holmes pouvaient présager un roman médiocre uniquement basé sur la réputation de ces deux éléments. 
Le premier chapitre m'a laissé indécise. L'écriture est saccadée, les phrases courtes, haletantes. Cela s'accordait avec la situation de départ: Enola face à la disparition de sa mère. Mouais... je n'étais pas spécialement emballée par le style utilisé. N'aimant pas laisser un livre entamé sans le finir, je me suis dit qu'il n'était pas si long, que je pourrai bien me forcer un peu à lire la suite. 

Et je ne fus pas déçue. Je reste toujours sur l'avis que l'écriture est saccadée, avec un rythme rapide, mais plutôt que les impressions de précipitation et de hachure ressenties au premier chapitre, je parlerai désormais de course folle. Et c'est cela qu'Enola est en train de vivre, une fugue loin  de ses frères, avec l'aide indirecte de sa mère. J'espère quand même que le tome 2 de cette série sera sur un ton un peu plus posé pour profiter du personnage et de Londres. 
Parfois on aimerait plus de détails, qui ont l'air d'être éludés pour donner de la vitesse au récit.
Les jeunes britanniques enquêtrices sont très en vogue en ce moment et je m'en réjouis !

Ce livre n'est pas un coup de cœur, mais je n'hésiterai pas à lire le tome 2. Sentiments partagés, qui balancent sans hésiter vers le côté positif.
Bonne lecture!

samedi 2 avril 2011

La grande panique - Sempé

La grande panique de Sempé
Denoël, 1966.

Je ne sais pas si c'est seulement le cas pour l'édition que je possède, mais j'ai l'impression que les trois ouvrages de Sempé, chroniqués ces derniers jours Rien n'est simple, Tout se complique, Sauve qui peut et celui du jour La grande panique forme une série à eux quatre.
Il faut quand même préciser que cet ouvrage de 1966 annonce un changement dans les histoires narrées par Sempé. Au sujet de la forme, il n'y a pas de nouveauté, les vignettes sont solitaires ou associées entre elles pour former une histoire sur plusieurs pages.
Les couples où l'homme et la femme vivent des moments fort peu sympathiques sont toujours présents mais on sent un vent de jeunesse dans le choix des personnages. Il n'y a pas que cet homme à chapeau avec son imperméable et cette femme qui reste chez elle, avec ses magazines people dans un intérieur un peu kitsch et désuet. Non, on fait la rencontre de trentenaires aux corps longilignes, aux airs mondains.Une annonce du livre qui sortira en 1968 ? Peut être.


Sinon, je ne l'avais jamais remarqué jusqu'à ma relecture d'aujourd'hui. Dans ce livre, l'armée et la chasse avec la violence des armes à feu tiennent une place importante. Deux enfants voient à la télé un champion nucléaire explosé avec une certaine indifférence alors que le méchant loup, issu du contes pour enfants, les terrorise. 

Pas de coups de coeur pour cette fois.

vendredi 1 avril 2011

Sauve qui peut - Sempé

Sauve qui peut de Sempé
Denoël, 1964.


Les vignettes dessinées au trait, sont simples sans cadre. Elles occupent plus ou moins la page en entier est s'enchainent pour former de petites histoires. L'humour est comme à l'habitude Sempé grinçant, parfois dérangeant.
Il semblerait qu'il ne fait pas si bon d'être en couple. Les disputes et les tentatives de meurtre sont monnaie courante. On ressent comme un malaise en parcourant certaines vignettes.
Je me répète, mais c'est le sentiment principal que j'éprouve après la lecture de cet ouvrage: dérangeant, car il met face à certaines situations de la vie courante. Notre réaction pourrait être la même que celle des personnages de Sempé, alors on se sent plus touché et impliqué dans la chute de l'histoire, qui n'est pas forcément plaisante à découvrir.
On rit jaune, mais on rit. C'est surement le principal !




Coup de coeur:
Episode de la salle de bain
La fleur qui sent bon
 
Dédicace spéciale à tous les chauffeurs de 2 CV.