de Ludovic Flamant
de Delphine Perret
Les fourmis rouges, 2013.
Quatrième de couverture
Il était mille fois les bonheurs, les tracas, la famille, les copains.
Il était mille fois... la vie !
C'était il y a bientôt deux ans.
C'était dans une librairie pas loin de la mer, pendant un WE avec une amie.
C'était, il y a une éternité, j'ai l'impression.
C'était un pur hasard.
Lorsque j'ai rencontré pour la première fois, le travail de Delphine Perret, c'était dans Lettres à plumes et à poils. Depuis j'aime suivre ce qu'elle fait.
Je ne savais pas à quoi m'attendre dans ce Il était mille fois. Avant de l'ouvrir, j'ai effleuré la couverture du bout des doigts. J'ai regardé ces nuances de verts, qui composent les touffes de feuillage de l'arbre. Puis j'ai lu sur la première page:
Un garçon qui avait avalé une bille
Et j'ai souri.
C'est tellement vrai. C'est tellement ça.
Chacun a une histoire d'une bille avalée par soi-même, un ami, ou un cousin. C'est un peu "Moi, je connais un mec..."
Un grand frère qui faisait semblant de jouer de la guitare électrique
Un tatouage au stylo-bille
ou encore
Une artiste en herbe qui dépassait un peu de sa feuille
Cette dernière phrase n'est drôle et plaisante, que si elle est vue avec ce qu'offre Delphine Perret: une petite fille, qui a dessiné une fleur sur une feuille, et un immense arc en ciel sur le mur de sa chambre.
J'ai beaucoup ri. J'ai feuilleté tous ces moments d'enfance avec plaisir. Il y a tellement de vrai dans ces instants choisis.
Par contre j'ai été perturbée par l'enchaînement :
Un papa un peu saoul la nuit du nouvel an
puis on lit en tournant la page
Une maman qui pleurait en secret
Pourquoi avoir mis ces deux moments à la suite? Est-ce voulu, ou pas ? Je trouve que les pleurs de la maman rendent dérangeante l'ivresse du père, alors que le dessin ne reflète que la fête et l'amusement. C'est deux phrases distinctement sont vraies. Mais ensemble ?
Il y a aussi cette claque donnée par la mère, cette maman qui dit "Non, non", puis "Oui" finalement, avec un gosse qui pique une crise, et ce père qui s'énerve devant son écran d'ordinateur.
On retrouve les mères aussi à afficher partout "Doudou perdu, forte récompense", et un collier de pâtes pour la fête des mères.
Mais où est le père gentil et attentionné ? On aurait pu trouver Un père qui s'essaye à l'aviation avec le dessin d'un père qui fait s'écraser un avion en papier. On aurait lire Un père qui a retiré les petites roues sans hésitation, avec un enfant pédalant fièrement.
Il est vrai que les souvenirs de son enfance ne sont pas toujours joyeux, il y a bien Un vieux monsieur dans une caisse en bois. Mais il demeure que j'ai trouvé étrange cette place donnée aux parents, trop peu, ou trop négative, ou trop que négative, ou trop ..., ou pas assez... Sentiment étrange.
Ce cas particulier des parents ne tient que sur 5 pages environ sur les 60 proposées, alors passons outre et savourons toutes les autres !
Pour aller plus loin...
Et vous, connaissiez-vous la tout jeune, toute belle, tout fringante, nouvelle maison d'édition Les fourmis rouges ? Je l'avais découverte, lors d'une balade en librairie avec le titre La nuit dans mon lit de Julien Roux.
Pour la balade en librairie c'est LÀ.
Pour en savoir plus sur Les fourmis rouges, c'est ICI
(Non, ce n'est pas un lien vers Mlle Wikiped, qui parlerait de ces animaux qui piquent, et qui donnent des frissons, mais bien vers le site d'une maison d'édition, qui a vu le jour récemment!)
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