jeudi 21 novembre 2013

À l'envers - Un deuil - Un piano - Atrabile

Ce jour-là ...

Il y a eu ce roman Sept jours à l'envers, lu le soir tard, après plusieurs heures de route, 
Comme une envie d'évasion, alors que la journée a été longue, alors que la semaine a été longue, 
Comme une envie d'autre chose, après avoir séché mes pleurs et mis ma robe noire  à laver. 
Comme une envie de lire pour penser à autre chose, pour s'apaiser.

Avec cette habitude de ne pas me renseigner, de ne pas lire les quatrièmes de couverture, 
Avec cette habitude de lire les livres, comme ça, en prenant le premier qui passe, 
Avec cette habitude, je me suis retrouvée à pleurer aux côtés de cet adolescent, qui vient de perdre son oncle, le jour où je suis allée à l'enterrement de mon grand-père. 

Les livres entrent dans nos vies de lecteurs à des moments particuliers, 
Celui-ci ne fut pas une évasion, celui-ci ne m'a pas fait penser à autre chose, 
Celui-ci a servi de caisse de résonance à  mon chagrin. 

Sept jours à l'envers, comme la semaine que je venais de passer. Moins de questionnement, sur la soudaineté de l'événement, pas de devinette en suspens. Mais sept jours, avec la tête ailleurs, dans les souvenirs, dans l'envie de lui parler alors que ce n'est plus possible. 






Sept jour à l'envers
de Thomas Gornet
Le Rouergue, 2013. 

Quatrième de couverture : 
Tout s'est passé très vite, en une semaine. Si vite qu'il peut remonter les jours, comme dans un film qu'il regarderait en marche arrière. Dimanche, samedi, vendredi ... jusqu'au dimanche précédent où il s'est passé quelque chose de pas vraiment drôle. 
En attendant, il aimerait bien trouver la réponse à la devinette qu'on lui a posée ce jour-là. Pour l'instant, il n'a trouvé que des réponses débiles comme: 
Hulk qui aurait fait un régime, une patte d'autruche plongée dans la bave de Martien, un haricot analphabète qui s'est fait écraser par un rouleau à pâtisserie. 


À ce livre, j'ai envie d'en associer deux autres ...

Le piano 
de Marion Duval 
Didier Jeunesse, 2012. 



Depuis la mort de Mamie, il y a ce piano qui prend toute la place dans le salon. Un objet encombrant, comme le chagrin de Papa. Quelque chose, dont on ne se débarrasse pas comme ça. Il faut laisser le temps passer. Le piano reprendra des couleurs peu à peu. Le noir laissera la place à la lumière, page après page.







Atrabile
d'Hélène Gaudy
Le Rouergue, 2007.  


Lorsqu'il se parle à lui-même, il s'appelle Atrabile. Il est lui. Il est un autre. Il ne doit plus supporter ses parents. Il ne peut plus. Il décide de partir. Il n'a pas l'impression qu'il l'a aimé un jour, mais il se rend chez son grand-père, qui vient de mourir. Un appartement avec des souvenirs partout. 
Il veut être seul, avec ce fantôme, avec ses boîtes de conserve, ses timbres, ses cartes postales. 
Mais il y a cette fille, croisée à l'arrêt de bus...


Des souvenirs de cette journée ....

Qui ne vous parleront pas, mais que j'ai envie de laisser là, avec Atrabile, à côté du piano, en me demandant ce qui est long, vert et bête comme ses pieds. 

3 commentaires:

  1. Je viens de découvrir cet avis et j'ai bien envie de lire 7 jours à l'envers maintenant... je l'ai découvert sur A l'ombre du grand arbre et ton texte me touche énormément. Il est bien écrit, beau, fort et plein d'émotion... Désolé pour toi, toutes mes amitiés et bonne continuation...

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