Une sélection d'albums autour d'Alice au Pays des Merveilles
Un jour J, parmi tant d’autres aux Champs Libres
Lors de la préparation de la Semaine d’Alice, je me suis rendue aux Champs Libres (Une des bibliothèques de Rennes), pour lire d’autres versions d’Alice aux Pays des Merveilles, que celles que je possède, peut être devrai-je dire plutôt pour «découvrir les illustrations d’autres ouvrages». Effectivement dans la majorité des cas, le texte de Lewis Carroll est conservé, seules les illustrations et la mise en pages changent.
Sur les étagères RI, comme «Récits illustrés», aux lettres CAR, comme Carroll Lewis, j’ai trouvé six ouvrages, que j’ai feuilleté sur place.
Voici mes impressions jetées comme ça sur le clavier de mon ordinateur, à une table du rayon jeunesse de la bibliothèque, une pile d'Alice(s) à côté de moi:
Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carrol et Alain Gauthier
(Texte intégral - Traduction de Jacques Papy)
Ed. Rageot, 1991.
Ce n’est pas mon préféré. Les illustrations «cubiques» ne me plaisent pas vraiment. Mais je l’ai pris pour ne pas orienter cet article. Une page illustrée toutes les 6 pages environ.
Encore plus psychédélique que le texte.
Beaucoup de gris. Paysages «perdus». Assez particulier.
Illustration sur le thé avec Chapelier fou sur internet ?... Le fond de l’image est toujours un montagne grise déserte. Personnellement ils me font flipper ces dessins. Le chat de Cheshire est ... comment dire ... glauque.
L'échiquier avec le lapin blanc... chelou!
Alice au pays des Merveilles - Lewis Carrol et Thomas Perino -
Seuil Jeunesse, 2008. Traduction de Jacques Papy
Les illustrations en noir et blanc et l'auteur utilise du rouge pour le texte.
Il y a des morceaux incrustés dans le texte. Pas de paysages. Personnages découpés. Pour une fois Alice n’est pas blonde. Carré brun avec frange. Le manque de couleurs ne retranscrit pas à mon goût pour la folie du Pays des Merveilles et le rouge des jeux de cartes.
Les aventures d’Alice au pays du merveilleux ailleurs, Lewis Carroll, traduction de Guy Leclercq et illustrations de Jong Romano, Editions Au bord des continents, 2000.
Le puit est plus industrialisé. Il y a des roues et engrenages avec tôles pour les murs. Les illustrations sont cadrées, et occupent la majorité de la page. Elles sont en couleur.
Alice est brune avec des couettes et des lunettes. Les décors sont «fous». Dans le chapitre un «la plongée dans le terrier du lapin» la sol du couloir est droit mais les portes et le plafond ne respectent pas du tout les notions de perpendiculaire ou horizontalité.
Le point du vue est «déformé». Les illustrations sont «étranges. Comme dans un rêve ?
Il y a des détails humoristiques pour ajouter à cet aspect «fou» des illustrations. (voir souris avec short, masque, tuba, dans le lac aux larmes.) Sur la plage. Personnages anthropomorphes avec une pointe de picasso... étrange. Les yeux sont carrés. Les proportions entre les différents éléments ne sont pas du tout respectées. La chenille est-elle rasta man ? Tous ces détails font qu'il existe plusieurs niveaux de lecture dans cet ouvrage.
Les illustrations font peur. Sauf celle avec le chat du Cheshire. Dans les ton orangés. Le lapin court après le temps, représenté par une montre à gousset appendu à la queue du chat, dans forêt «automnale».
En postface: Biographie de Charles Lutwidge Dodgson et informations sur la présente édition.
L'éditeur annonce une«nouvelle traduction» et explique ses propos : «c’est une traduction-découverte qu’il réalise pour un public enfantin, vierge de toute connaissance préalable, de tout a priori» car «le nom de Lewis Carroll est inconnu en France».
Le retraducteur s’adresse a un public double: d’une part, il écrit pour un jeune lecteur, un lecteur innocent; d’autre part il écrit pour un lecteur qui est un familier du texte, un lecteur qui attend, qui l’attend. Explications du «retraducteur» qui explique ses choix, notamment celui de traduire Mad Hatter et March Hare par Chapelier Toqué et Lièvre d’Avril.
Les aventures d’Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carroll et Aurélia Grandin - Traduction d’Elen Riot - ed. Rue du monde, 2006.
Technique multiple: collage, crayon.
Subjectivité. Pour représenter le changement de taille d’Alice, un mètre-ruban est entouré autour de la taille d’une Alice tellement grande qu’elle est obligée de se baisser pour entrer dans la page. Inspiration des illustration de John Tenniel dans le choix des scènes illustrées et dans la position des personnages.
Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carroll et Lisbeth Zwerger - ed. Nord-Sud, 1999.
Traduction de Henri Parisot.
Les illustrations occupent toute la page ou les personnages sont représentés isolés au milieu du texte. Pour les différentes changements de taille d’Alice, jeu sur la mise en page, notamment la taille des illustrations. (image rectangulaire, dans le sens vertical pour montrer une Alice grande, très longiligne)
La mare aux larmes est transparente--> Coup de coeur.
Couleurs douces mais pas tristes. Originalité mais pas trop.
Image de couverture--> Coup de coeur
Reine de coeur = top. Enroulée dans une carte-cape.
Alice racontée aux petits enfants - Lewis Carroll et Chiara Carrer
- La joie de lire, 2006. Traduction d’Henri Parisot.
Il existe un respect des chapitres, mais une réécriture du texte.
L’histoire commence ainsi:
Il était une fois une petite fille qui s’appelait Alice: et cette petite fille fit un rêve très curieux. Aimeriez-vous savoir de quoi elle rêva ?
Alors que la traduction de Parisot dans livre précédent:
Assise à côté de sa soeur sur le talus, Alice commençait à être fatiguée de n’avoir rien à faire. Une fois ou deux, elle avait jeté un coup d’oeil au livre que lisait sa soeur.
Le titre indique bien «racontée aux petits enfants» Titre original: Nursery Alice ( Les explications viendront aujourd'hui ou demain par ici, dans un des billets de mon blog!)
Dessins et collages. Air de modernité dans les illustrations. Différents styles. Dans le texte, quelques jeux sur les polices de caractère, disposition et taille.