jeudi 12 septembre 2013

Si on lisait du Marie-Aude Murail ?!

À l'origine je ne voulais évoquer que le dernier roman de Marie-Aude Murail, 3000 façons de dire Je t'aime. Et puis j'ai pensé aux autres romans écrits dans la collection Médium de L'école des Loisirs. Il y en a plusieurs sur mes étagères, ces romans sont excellents, et d'ailleurs je me rends compte que je n'en ai jamais parlés... Je vais y remédier tout de suite ! 



On commence par le roman de cette rentrée littéraire ...

3000 façons de dire Je t'aime
de Marie-Aude Murail
L'école des Loisirs, 2013.

Quatrième de couverture: 
Chloé, Bastien et Neville ont eu en cinquième une professeure de français qui n’aimait que les livres qui finissent mal. Un soir, elle les a emmenés pour la première fois au théâtre voir une représentation de Dom Juan de Molière. Cette soirée a changé leur vie. C’est décidé, ils seront comédiens !
Six ans plus tard, leur désir de monter sur scène est intact et ils se retrouvent au conservatoire d’art dramatique de leur ville. Le professeur le plus réputé, Monsieur Jeanson, les prend tous les trois dans son cours.
Chloé va devoir concilier les cours de théâtre avec le rythme intensif de la classe préparatoire qu’elle vient d’intégrer. Bastien, prêt à tout pour faire rire, pense qu’il suffit de regarder une vidéo de Louis de Funès pour apprendre la tirade d’Harpagon. Le beau et ténébreux Neville a peur de se donner les moyens de son ambition, d’être un autre pour savoir enfin qui il est. Comment le théâtre va-t-il lier pour toujours la jolie jeune première, le valet de comédie et le héros romantique que Jeanson a su voir en eux ?

Ce roman fera vibrer la corde sensible de tous les amateurs de théâtre. Malheureusement je ne le suis pas. Je me suis arrêtée à cette pièce de théâtre faite au collège. Ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier ce roman, mais je n'ai pas perçu la difficulté des heures de répétition, les nuances à avoir dans le jeu d'acteur, et la pression sur les épaules de ces trois jeunes adultes. 

Malgré tout j'ai particulièrement aimé ce trio aux contours flous, cette relation étrange qui les unie. Chacun n'a pas des parents assez présents. Ils ne se sentent pas eux-mêmes chez eux. Le théâtre va les révéler. Ils vont apprendre à se connaître à travers les rôles de personnages à travailler. 
Ils se construisent, ils s'aiment, ils s'entraident, puis le trio s'effiloche. Comme si être trois, ce n'était pas possible, qu'il ne pouvait y avoir que 2+1. 

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Et les autres ? 

Il s'agit de quatre romans, lus, que dis-je?, engloutis ces dernières années. 
Il s'agit de quatre romans, que je vous recommande très vivement.
Il s'agit des quatre romans, qui suivent, accompagnés de la présentation de l'éditeur. 

La fille du docteur Baudouin
de Marie-Aude Murail
L'école des Loisirs, 2006. 

Ils sont deux à se partager la clientèle du cabinet. Jean Baudoin, le fondateur, la cinquantaine à la fois fringante et fatiguée. Il ne garde jamais les gens plus de dix minutes, distribue les médocs comme les regards méprisants. Les malades l'énervent de plus en plus. Et Vianney Chasseloup, un débutant, avec des yeux d'âne, un prénom de saint, une triste figure de chevalier, les cheveux en pagaille et le veston froissé. C'est lui qui soigne tous ceux dont Baudoin ne veut plus : les vieux, les gâteux, les paumés, les cas désespérés. Mais voilà qu'un jour, parmi les patients du docteur Chasseloup, se glisse une toute jeune fille aux yeux bleus, presque violets. Violaine. Aussi jolie que son prénom peut le laisser espérer. Elle a tout pour être heureuse. C'est la fille du docteur Baudoin. Alors, qu'est-ce qu'elle fait là ?



Papa et Maman sont dans un bateau
de Marie-Aude Murail
L'école des Loisirs, 2009. 

Pauvres Doinel ! Ils s’aiment, mais n’ont pas le temps de se le dire. Ils ont chacun leurs angoisses, leurs soucis mais les gardent pour eux. Marc Doinel, le père aux allures de cow-boy, n’a toujours pas parlé du rachat de sa boîte par des Hollandais décidés à restructurer au lance-flammes. Nadine, la mère débordée, n’évoque jamais la lassitude qui l’accable devant les « fiches de suivi d’acquisition des compétences » de ses élèves de maternelle. Charlie, la fille aînée, se demande bien pourquoi elle est amoureuse de Kikichi, un héros de manga bisexuel, plutôt que d’un garçon de sa classe. 
Et pourquoi se sent-elle si transparente au collège ? Le petit Esteban, lui, ne se plaint jamais, au point de se laisser maltraiter sans broncher par les grands de l’école.
Pauvres Doinel ! S’ils savaient qu’ils partagent un rêve secret… En feuilletant un magazine, chacun d’entre eux est tombé en arrêt devant la même photo. Celle d’une yourte mongole plantée dans une clairière bretonne.


Oh, boy!
de Marie-Aude Murail
L'école des loisirs, 2000.

Ils sont frère et soeurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu'on ne les séparerait pas. Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier: surdoué, prépare actuellement son bac. Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de sa classe, très proche de son frère. Signe particulier: les adultes oublient tout le temps qu'elle existe. Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d'avoir. Signe particulier: fait vivre des histoires d'amour torrides à ses Barbie. Ils n'ont aucune envie de confier leur sort à la première assistante sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille. À cette heure, deux personnes pourraient vouloir les adopter. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L'une n'est pas très sympathique, l'autre est irresponsable, et... Ah, oui! ces deux personnes se détestent.


Le tueur à la cravate 
de Marie-Aude Murail
L'école des loisirs, 2010. 

Grâce à quelques clics et une adresse mail bidon, Ruth Cassel a pu s’inscrire sur le site perdu-de-vue.com et y déposer une vieille photo de classe en noir et blanc trouvée dans les affaires de son père. La manip n’a qu’un seul but : l’aider à différencier les deux blondes aux yeux noisette sur la photo, Marie-Ève et Ève-Marie, respectivement la mère de Ruth et sa soeur jumelle, décédées à vingt ans d’intervalle.
Très vite, comme s’ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale S3 se manifestent. L’ex-beau gosse de la classe, une prof de philo à la retraite, une copine des jumelles et, en prime, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l’existence, s’empressent de répondre. Tout pourrait s’arrêter là… Mais la photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre commis l’année de la terminale, celui d’Ève-Marie. Ils parlent d’un étrangleur récidiviste, le tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause l’une des personnes que Ruth aime le plus au monde, son propre père, Martin Cassel…

7 commentaires:

  1. Je garde un excellent souvenir du dernier que tu présentes et du premier ! :)

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  2. Souvenirs de oh boy... Mais depuis combien de temps écrit-elle?

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    1. Premier roman jeunesse, Baby-sitter blues, 1989, à en croire wikipedia.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Aude_Murail

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  3. Manque à l'appel mon chouchou : Simple !

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    1. Ah ben si, bien sur ! Mais c'est pour les plus jeunes. J'ai pris pour les grands, qui étaient dans ma bibliothèque.

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  4. Un auteur que j'aime beaucoup et des héros très attachants !

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