jeudi 21 juillet 2011

Le langage secret des fleurs - Vanessa Diffenbaugh

Le langage secret des fleurs de Vanessa Diffenbaugh
Presses de la cité, 2011.

Quatrième de couverture
Des azalées pour la passion, des roses rouges pour l'amour, du chèvrefeuille pour l'attachement...
Ballottée depuis toujours de familles d'accueil en foyers, Victoria Jones est une écorchée vive que la vie n'a pas épargnée. Incapable d'exprimer ses sentiments  à travers les mots, l'orpheline a appris à maîtriser le langage secret des fleurs, qui traduit parfaitement ses émotions extrêmes. A dix-huit ans, elle se retrouve à la rue et se réfugie dans un parc de San Francisco, où elle se crée un véritable jardin secret à partir de boutures volées au gré de ses errances. Sa rencontre avec Renata, une fleuriste, lui fait prendre conscience de son formidable pouvoir: celui d'aider les autres à communiquer leurs sentiments  les plus profonds à travers des bouquets savamment composés. Pour la première fois, Victoria se sent à sa place. Il ne lui reste plus qu'à s'ouvrir au monde. Et à régler quelques comptes avec son passé...


A travers mes différents billets, vous avez sans doute remarqué que j'apporte une importance particulière à la première impression que me laisse un livre. La vue mais aussi le toucher avec la couverture. Le poids du livre, sa taille et la qualité des pages. Cela commence toujours mieux, lorsque je suis conquise au premier regard. Les puristes du texte brut me diront que ce n'est que marketing et communication. Certes, c'est vrai. Pour ce roman, j'aurai aimé le texte malgré une couverture noire, dure (ce que je n'aime vraiment pas... Les livres, je les tord, je les plie, je les vis ... Avis à ceux qui auraient voulu me prêter un livre, s'il est précieux, Evitez !! D'ailleurs c'est pour ça que de plus en plus j'achète les livres que je lis, et je ne les emprunte pas en bibliothèque. Au plus grand plaisir des libraires ! Bref...) L'écriture est bien construite, plaisante, agrémenté de références fleuries à moult reprises. Si l'ouvrage avait été laid, j'aurais aimé le texte tout autant, mais j'aurais moins apprécié voir traîner le livre ici et là dans mes affaires.
Ce que j'ai préféré est la structure du livre. Il existe deux narrateurs principaux: Victoria à ses 18 ans et Victoria lorsqu'elle est enfant. Un chapitre sur deux, les voix se répondent ou plutôt devrai-je dire s'alternent. Au début, il est difficile de faire le lien entre ces deux époques de la vie de la jeune fille. Il existe un avant et un après. Le moment de fracture est  incertain. Un nom revient Elizabeth. Qui est cette personne inconnue, qui ne fait plus partie de la vie de la Victoria âgée de 18 ans ? Le lecteur obtient des informations au compte-gouttes. Je ne sais pas s'il existe un terme littéraire pour parler de cette construction. Je l'appellerai structure en V ou en X peut être. Deux chemins éloignés se rejoignent peu à peu au fil des pages, pour se rejoindre. Le nœud de l'histoire se résout. Les pièces du puzzle s'assemblent. Le lecteur fait la connexion entre les deux narrateurs. il repense à tout ce qu'il a lu et assemble les indices laissés par l'auteur. Il comprend mieux la situation actuelle en tenant compte des événements passés. Les deux histoires se retrouvent en un point (Le centre du X ou le pied du V), puis le mystère éclairé chaque itinéraire peut continuer indépendamment, d'où les deux pieds du X ou le point final du V
Aucun élément supplémentaire ne sera révélé au sujet de ce roman en particulier. Si je vous racontai l'histoire de Victoria, le travail de l'auteur perdrait de son intérêt. Je vous laisse découvrir Victoria à tous les âges. Si cette chronique vous donne envie de lire ce livre, je vous conseille de ne pas fouiller la toile internet plus amplement, vous risqueriez d'en apprendre trop sur Victoria. Je voulais vous donner quelques liens, comme celui de l'éditeur que je remercie plus bas, mais c'était prendre le risque d'un clic étourdi et l'arrivée sur une critique bavarde, trop bavarde à mon avis. Ceux qui veulent chercher le feront, mais je le déconseille, car c'est risquer de se gâcher le plaisir de lecture. 
Dans ce roman, certaines étapes de la vie de Victoria m'ont profondément marquée. Le langage secret des fleurs m'a émerveillé. Je connaissais la signification des roses rouges, mais toutes les autres m'ont ouvert une foule de messages floraux possibles. A la fin de l'ouvrage, Le dictionnaire des fleurs de Victoria invite les fleuristes en herbe à créer des bouquets remplis de signification. 
Bonne lecture fleurie, mais pas du tout cucul ou à l'eau de rose, certains passages sont crus et remplis de violence. Il ne faut pas se laisser avoir par une couverture aux couleurs douces et par le visage paisible de la femme. 

Je remercie le site Livraddict et les éditions des Presses de la cité  pour cette très belle découverte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire