Affichage des articles dont le libellé est Janne Teller. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Janne Teller. Afficher tous les articles

dimanche 19 mai 2013

Le dimanche, (en vrai c'était hier), je vais dans une librairie...

... ou plutôt dans un espace culturel d'un grand supermarché. 

Mes oreilles sifflent déjà ! 
Comment ai-je osé ? 
Comment ça, je ne vais pas que chez des libraires indépendants ? 
C'est un SCAN-DA-LE ! 

Oui, exactement, et j'assume. 
J'achète des livres chez des libraires indépendants ET sur internet ET dans les rayons des supermarchés, ou dans ceux de leur espace culture, quand il s'agit de Leclerc.  

La galerie marchande a été refaite récemment. Je n'avais pas encore mis les pieds dans cet Espace culturel. Pour ceux qui ne connaissent pas, l'enseigne Leclerc a créé des boutiques, séparées du grand magasin principal, dans les galeries marchandes, pour la vente des disques, des objets Hi-Fi, des consoles et jeux vidéos et des livres. Pour les quelques lieux, dans lesquels je suis allée, à chaque fois j'ai été surprise par la grandeur des rayons Librairie, par rapport aux autres. 

En entrant dans cet endroit, je savais donc que j'allais y trouver des livres, beaucoup, mais Quoi ? Je suis souvent déçue, par les rayon Livres pour enfants, ou Littérature pour Ados, ou Littérature pour la Jeunesse. Pas assez d'originalité. Trop de nouveautés aux couvertures flashys, ou de classiques rerererelus, et réréréréréréédités.  


Puis je suis restée scotchée devant le plafond du Bar à Livres. Des livres pendent. On dirait qu'ils volent. Un exemplaire de Time Riders est au milieu de tous ces livres. J'ai traversé les montagnes de livres pour adultes. J'étais arrivé dans le fond du magasin. 
Devant moi, une dizaine de tables, sur lesquelles de nombreux livres à la disposition des clients, pas si vieux et de leurs parents, souvent porteurs du porte-monnaie. Je m'approche, un pas après l'autre. Puis j'ouvre de grand yeux. 

Quel est LE livre mis en avant sur une des étagères, au milieu des romans pour adolescents ? 

Guerre, Et si ça nous arrivait ? de Janne Teller


Un de mes coups de coeur de l'année 2012. Ce livre est un pavé dans la mare, un coup de poing, un cri. Non, le livre mis en avant, n'est pas la dernière nouveauté vampiresque sanguinolente d'amour mièvre. 
Pour en savoir plus, sur ce livre, à la tête de passeport... ICI

Je continue mon exploration, et je souris en découvrant l'édition en format poche de Méto d'Yves Grevet. 

Un autre de mes coups de coeur (mon avis: PAR-LÀ). Je souris encore. Bonne sélection. 

Le problème demeure qu'il n'est pas possible de lire un roman en quelques instants, en flânant dans une librairie. Il y a d'autres romans qui attirent mon oeil. Il y a aussi ceux devant lesquels je grimace. Mais je passe mon chemin et me dirige vers le rayon des albums. 

Voici une petite sélection de ce qui m'a plu ...


Océano d'Anouck Boisrobert et de Louis Rigaud, chez Hélium, 2013. 

 Le niveau de la mer se soulève. Grâce à ce livre pop-up, il est possible de visualiser aisément, ce qui se passe sous la mer. Les icebergs sont plutôt dessous. Alors que les baleines effleurent la surface. 


Tu préfères ? de Delphine Chedru et Bernard Druisit, Hélium, 2013. 

Des volets, qui s'ouvrent ou qui se déplient pour ce livre à choix multiples. Tu préfères quoi ? Des associations parfois inattendues, qui m'ont toujours plues. 


La nuit dans mon lit de Julien Roux, édité par Les Fourmis Rouges, 2013. 

Un travail très intéressant avec ses triangles de couleurs. Ils se déplacent, créent tour à tour différents objets, et engendrent la peur, pendant la nuit. 


Écrits par Benoit Charlat, édités par Sarbacane, 2013. 

Des petits livres, qui sont un peu du grand n'importe quoi. Un objet pris en photo, autour duquel l'auteur a dessiné au stylo bille. Pas très esthétique, mais drôle. Le coup de coeur des libraires est ti boudin, de cet Espace culturel, moi j'ai bien aimé gumgum

Donc oui, j'achète des livres partout, en pensant au développement des petites entreprises, en essayant de ne pas favoriser les multinationales, mais partout quand même. Car tout le monde peut travailler, et vivre de la vente de biens culturels. Car cet épisode peu glorieux ne devrait pas arriver... 


Le prix du livre est unique, il ne peut pas être divisé par deux. 
Dommage, ils n'ont pas tous été vendus. 
Ou tant mieux, ils ne sont pas retrouvés à joncher le sol comme les boîtes de DVD....

dimanche 9 décembre 2012

Quelques citations au retour de Montreuil

Au Salon du livre et de la presse Jeunesse de Montreuil
Je suis allée à des rencontres avec des auteurs, 
Je les ai écoutés, 
Je vous rapporte quelques morceaux choisis. 




"‎La quatrième de couverture d'un livre c'est comme l'étiquette d'un gâteau, on ne saura pas le goût du gâteau mais on saura ce qu'il y a dedans" 
de Ramona Badescu au sujet des quatrièmes de couverture de la série Pomelo, parue chez Albin Michel Jeunesse.







"Tous les vieux ne sont pas respectables. Ça m'énerve cette idée de respect des vieux. Certains vieux sont vraiment méchants" 
d'Audren au sujet de son prochain livre à paraître à l'École des Loisirs


"Quand on est réfugié, on perd tout, même la vie que l'on prévoyait d'avoir."
de Janne Teller, lors de la discussion sur son livre Guerre, Et si ça nous arrivait ?, édité chez Les Grandes Personne. 





"Avant si on ne partait pas, on mourait. Il fallait partir pour trouver de la nourriture. L'aventure est fondamentale". 
de Tim Willocks, lors de la discussion sur l'aventure dans les romans pour adolescents, dont Doglands, paru chez Syros. 


samedi 19 mai 2012

GUERRE Et si ça nous arrivait ? - Janne Teller

GUERRE Et si ça nous arrivait ? 
de Janne Teller
Éditions Les Grandes Personnes, 2012.

Quatrième de couverture: 
Imagine: c'est la guerre - non pas en Irak ou en Afghanistan, quelque part très loin-, mais ici, en Europe, en France, chez nous. 
Dans Guerre, Janne Teller se lance dans une réflexion expérimentale convaincante: par l'intermédiaire d'un simple renversement de perspective, elle nous explique avec clarté et sobriété les enjeux et les incidences du statut de réfugié - la fuite, l'exil, la survie dans un pays étranger. 


Chacun de nous devrait l'avoir lu, dès les dernières années du collège, lorsque les guerres mondiales sont au programme d'histoire, pour tous les adultes. 
Chez moi c'est où ? Chez toi c'est où ? 
On déménage, on voyage, on choisit de partir. Il y a la mondialisation. Pendant les vacances on parcourt le monde. Mais partir, sans choisir ? Pas forcément loin, mais être obligé d'aller ailleurs que chez soi. 

Janne Teller utilise la deuxième personne du singulier pour impliquer le lecteur. Toi là qui lis, que ferais-tu s'il y avait la guerre dans la rue, juste là en bas de chez toi ? S'il fallait partir pour sauver ta peau, comment te sentirais-tu ? 

Ce livre est très réussi, que ce soit au niveau de l'objet avec son format passeport et les illustrations très pertinentes de Jean-François Martin, ou au niveau de la qualité de l'écriture. 
Le roman est court, percutant, poignant, déroutant. J'ai été interpellé véritablement. Un indispensable de l'année 2012. 

Le truc en plus: l'auteur explique sa démarche en quelques pages à la fin du roman.
Cet essai ayant été conçu comme une invitation à l'imagination, j'ai toujours su qu'en cas de traduction, il devrait être adapté à la particularité du pays concerné, à son histoire et à sa situation géopolitique. 


À LIRE ! À LIRE ! À LIRE !

Aucune excuse, il est court, donc aucun "Oui, mais j'ai déjà plein de livres à lire qui m'attendent"
Aucune excuse, il est pas cher, donc aucun "Oui, mais je n'ai plus de sous", et en plus il doit se trouver dans toutes les bonnes bibliothèques.