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dimanche 6 mars 2016

Des bouquins et des dents. Encore?! Oui, j'adore ça !

Moi, mon métier, les dents et les bouquins...

Dans la vraie vie, même si, au premier abord, on ne voit pas le lien avec les bouquins pour les gosses, je suis dentiste.  Je mêle mes activités professionnelles et mes loisirs, à travers une collection riche et variée de livres pour enfants, dans lesquels il est question de dents, et de dentistes. J'adore ça ! J'y ai même consacré des travaux universitaires. 

Voici les dernières arrivées de ma collection ... dont vous pouvez avoir un aperçu du reste par ICI. 

Dans la nouvelle collection Les Histoires de la récré, après la maîtresse, c'est le dentiste qui en prend pour son grade, avec Mon dentiste n'aime pas l'ail de Éric Chevreau et Grégoire Mabire. Ce n'est pas avec un petit roman, pour lecteurs débutants, de ce genre, qu'on va pouvoir mettre fin aux charmants préjugés du dentiste qui soigne les enfants. (D'ailleurs vous avais-je préciser que j'étais dentiste pédiatrique ?!...

C'est un classique, dans les ouvrages pour les enfants,  l'opposition entre le dentiste-monstre et l'acteur de la prévention bucco-dentaire. Le dentiste n'a pas bonne réputation , mais il est difficile de s'en passer, quand on a un problème dentaire. D'habitude, tout commence avec un enfant qui a besoin d'aller chez le dentiste, sans en avoir le choix. Il s'imagine le pire, tous ses copains lui racontent des séances affreuses chez le dentiste. Puis au milieu de l'histoire, on voit un retournement de situation, tous les points négatifs imaginés/fantasmés par l'enfant, se confrontent à la réalité qui n'est pas si terrible. Le Happy End est synonyme de dent soignée et de sourire retrouvée. 

Dans Mon dentiste n'aime pas l'ail, tout le début correspond à ce schéma classique, on a bien la salle d'attente lugubre, le fauteuil dentaire représenté par une chaise de torture avec des clous, le dentiste monstrueux aux dents de vampire, mais pour ce qui est de la dent soignée ... Rien du tout. 
Bref, je n'en dirai pas plus ni sur la fin de cette histoire, ni sur les questions de lecture (quel est leur intérêt?!), ni sur mon agacement. Certes l'histoire peut être drôle, certes l'illustrateur a fait un travail de recherche dans la représentation du cabinet dentaire, certes je critique aussi les histoires de dentiste trop édulcorées, mais j'aurai bien aimé une allusion à la raison du besoin de soins dentaires. Où est le brossage quotidien (de plus d'1 min bien sûr!) ? Où sont les bonbons engloutis ? Où sont les parents qui disent que l'eau est imbuvable sans grenadine dedans ? 

Si je n'étais pas dentiste, je dirai que ce petit roman est drôle, qu'il pourra faire rire le jeune lecteur débutant. Mais je suis dentiste ...

Quand je vois qu'il y a un risque de carie, de transformation imminente en vampire de ma part, je sors mon arme absolue ... La Brosse à Dents  ! Comme je le dis aux enfants, personnellement je n'ai pas de baguette magique, ni de programme d'autonettoyage, il n'y a que eux et leurs petits muscles pour combattre les microbes et éviter les caries. Et quand la carie est là, et bien ... On fait. Y a-t-il le choix ? 
Merci à cette jeune patiente qui après s'être fait rappeler que la brosse à dents n'allait pas toute seule nettoyer ses dents, m'a envoyé la preuve de sa motivation. 



D'ailleurs puisqu'on parle de brosse à dents ... 

Des propositions poétiques et artistiques autour de cet objet du quotidien (au sens propre du terme!), dans ce livre en accordéon, qui se déplie, se tourne et s'observe dans tous les sens, La Brosse à dents de Polina, édité par Le bleu des étoiles. Des jeux de mots bien trouvés, quelques allusions sur le bon usage de la brosse à dents, un bel objet. Voici un livre qui me fait regarder ma brosse à dents autrement et c'est plaisant. 
On continue notre réflexion autour du brossage de dents, avec le très très drôle 20 bonnes raisons de se brosser les dents de Michaël Escoffier et Romain Guyard, aux éditions Frimousse
Tout commence par un Si je ne me brossais jamais les dents ... Et tout finit par Si tu ne veux pas sentir la sardine, brosse-toi les dents régulièrement.
Évidemment avec ces deux phrases, en tant que dentiste je suis comblée, mais ce n'est pas ce qui m'a ravie le plus. Le plus drôle ce sont les 20 pages entre ces deux phrases, toutes les situations imaginées par l'auteur, auxquelles on ne s'attend pas du tout. Aviez-vous déjà pensé que l'on pouvait faire un pull en poils de brosses à dents ? Des illustrations dynamiques pour ces situations déjantées. Un très bon ouvrage, pour mon côté dentiste et mon côté amatrice de livres pour enfants. 
Et oui je suis d'accord "Pour éviter les dents en or, utilise SuperFluor" !

Pendant que je lisais cet album, La Petite Souris m'a envoyé une carte postale de Chine....
Pauline Jubert et Lilli English, dans La Petite Souris et l'Empereur de Chine, mêle tradition chinoise et légende de Petite Souris, pour une histoire originale. Malgré quelques longueurs dans le texte, j'ai aimé ce mélange des genres. Les origines de la Petite Souris peuvent être partout. 

Pour finir de vous convaincre que les dents, c'est important ... 
Deux histoires dans lesquelles les personnages ne sont pas pris au sérieux, à cause de leurs problèmes dentaires. Ils devront montrer leur autorité autrement qu'avec leurs dents. 
Deux ambiances très différentes, deux raisons différentes de ne plus avoir de dent(s), mais deux histoires très appréciées. 
J'ai aimé le courage et l'audace de Charlie, les décors du Far West, la représentation des animaux. 
J'ai aimé les couleurs de la jungle, le rythme de l'histoire, l'arrogance d'Ali et sa détresse ensuite. 

Les dents de la jungle de Jarvis, Milan, 2016. 
Charlie de Quentin Gréban, Mijade, 2015.

Si vous avez lu des histoires croustillantes de dents et de dentistes, même si vous savez qu'elles ne plairont pas à mon côté dentiste, parce qu'il y a beaucoup trop de bonbons et de caries dedans, n'hésitez pas à partager vos trouvailles en commentaire, parce qu'il arrive que je passe à côté de pépites. 

jeudi 16 janvier 2014

Des livres racontés en vidéos

Le voisin lit un livre, 
Il a bien raison, c'est tellement agréable. 
Si on allait découvrir le voisin qui lit un livre autrement grâce à RTBF (et bien d'autres histoires d'ailleurs) ? 



Un livre belge mis en scène, sur le site d'un média belge, voilà la découverte du jour . 

Pour relire mon avis sur Le voisin lit un livre de Koen van Biesen, 
publié chez Alice Jeunesse, c'est ICI

Pour découvrir le livre lu et mis en scène, c'est PAR-LÀ

Sur ce site, que j'ai exploré avec plaisir,  il y a beaucoup d'autres livres à découvrir, dont : 

Mon avis pour ce livre : ICI



Mon avis sur ce livre: ICI


jeudi 3 octobre 2013

Avant, déjà, je lisais des romans de Marilyn Sachs

C'était lors d'un Salon littéraire, il n'y a pas si longtemps, un an tout au plus. Je flânais, ici et là. Et je me suis arrêtée. J'ai cligné des yeux, il était toujours là. Ce nom, Marilyn Sachs, il me disait quelque chose. J'aurais été incapable de citer un des titres des romans déjà lus de cet auteur, mais son nom résonnait en moi, comme un plaisant souvenir. Il s'agissait de ...

La grosse
de Marilyn Sachs
Mijade, 2008. 
Première publication en français, Duculot - Travelling, 1987. 


Il s'agit en fait d'une de mes auteurs favorites de mes premières années du collège. De retour chez moi, j'ai réuni plusieurs livres de cet auteur. Je me suis rappelée, que je cherchais ce nom, dans les rayons des librairies. Sur l'un, à la dernière page, on trouve un 12, écrit au crayon à papier, d'une écriture que je reconnais. J'ai acheté ce livre 12 fr dans la librairie Mémoranda. Un bouquiniste d'exception, en haut de la rue Froide à Caen. 
De bons souvenirs de lecture, il y avait ...

Du soleil sur la joue
de Marilyn Sachs
Castor Poche Flammarion, 1980. 

Les retrouvailles
de Marilyn Sachs
Castor Poche Flammarion, 1995. 


Ces livres demeurent dans ma bibliothèque, ils ont vécu avec moi dans plusieurs appartements. Ceux-là ne seront pas libérés. Sur mes étagères, pas vraiment rangées, à Sachs, comme Marilyn Sachs, on trouve également ...

Une difficile amitié
de Marilyn Sachs
Castor Poche Flammarion, 1981.  
Mon exemplaire a été imprimé en 1995. Il est précisé 10e édition. 

Prochain rendez-vous dans le pot de fleurs
de Marilyn Sachs
Castor Poche Flammarion, 1986. 
Mon exemplaire a été imprimé en 1993. 


Et ces deux illustrations de couvertures, et toutes celles à l'intérieur du roman, que j'aimais tant. Je ne me suis pas trop posé de questions à l'époque, j'ai juste cherché d'autres livres, avec des personnages ressemblants. Désormais je sais, que ces couvertures ont été dessinées par Yves Beaujard, qu'il en a réalisé une centaine pour Castor Poche - Flammarion, et qu'il fait également des timbres. 

Pour en savoir plus ..

La bibliographie de Marilyn Sachs sur le site Ricochet. 
La bibliographie d'Yves Beaujard sur le site Ricochet


Et puis aussi ...

Tout cela date d'avant les années 1990, alors c'est l'occasion d'évoquer le Challenge Vintage, organisé par Céline du blog, Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait LIVREsse


vendredi 5 juillet 2013

Le mille-pattes de Jean Gourounas


Le mille-pattes
de Jean Gourounas
Le Rouergue, 2012. 

"Alors oui, sûrement, on vous dira que cet album permet d’apprendre à compter jusqu’à mille, qu’il inculque les fondamentaux du dessin, des formes ou des couleurs. Certains, plus subtils, vous diront que c’est un album philosophique, qui aborde la question du choix, de la liberté, mais aussi de la représentation ou de la contrainte productive… Ne les écoutez pas ! Ce livre n’est rien d’autre qu’une vraie, bonne, franche et salutaire partie de rigolade !" - SVDL 

Lorsque j'ai commencé ce billet, sur l'album Le mille-pattes, on le dessine comme on veut, j'ai demandé à mon ami Google, ce qu'il en disait, comme d'habitude, pour ne pas passer à côté de l'émission de radio, qu'il faut absolument avoir écoutée, ou l'interview de l'auteur à ne pas manquer. Mr Google m'a proposé la chronique de Sophie van der Linden. C'est vrai, elle avait parlé de ce livre sur son blog. J'avais oublié. Et pourtant ses mots sont tellement vrais. Je lui ai laissé la parole, les mots juste au-dessus sont d'elle. Pour lire la suite de ce qui est dit sur cet album de Jean Jourounas, c'est ICI

Ce livre m'a fait penser à un autre, sorti il y a quelques années....


La chenille qui fait des trous
d'Érice Carle
Mijade, 2004.


Voici un classique. Si vous trainez un peu dans les rayons Livres pour enfants des bibliothèques ou des librairies, vous avez sûrement croisé ce livre. On y raconte l'histoire d'une chenille, qui mange de plus en plus au fil de la semaine, jusqu'à avoir une indigestion. Heureusement le dimanche, elle finit par une feuille, dans laquelle elle fait quelques petits trous (il y a vraiment des trous dans les pages du livre !). L'histoire se termine sur un magnifique papillon. 
Les illustrations semblent composées de morceaux de papier découpés, qui auraient été peints à grands coups de pinceaux. Une histoire simple, pour les jeunes enfants, qui suivront les jours de la semaine, et le nombre de fruits mangés qui augmentent de jour en jour. 

Ce livre est un indispensable de la bibliothèque des Soeurs JACk. Elles le conseillent vivement. 

lundi 27 mai 2013

Reborn - Thierry Robberecht

Reborn
de Thierry Robberecht
Mijade, 2013.

Quatrième de couverture:
2064. La Terre n'est plus habitable. Seuls les riches ont pu se payer le transfert vers Reborn, la nouvelle planète. Pour offrir à leur fils un avenir, les parents de Chuong ont fait appel à un passeur. Mais sur la nouvelle planète, Chuong doit se cacher pour échapper aux intercepteurs, car il est un invasif...



La science-fiction fascine ou fait peur, mais elle demeure un thème souvent retrouvé dans les romans pour adolescents. Pour ce cas précis, le roman s’adresse plus particulièrement aux collégiens. Il correspond à une bonne première approche du thème de la science-fiction. L’univers recréé est facilement imaginable, sans pour autant perdre le lecteur dans de nombreux détails. 

Cette vie de clandestin sur une nouvelle planète pourrait également être celle de n’importe quel migrant en situation illégale, sur notre bonne vieille Terre. Fuir, se cacher, trouver de quoi se nourrir. Une histoire du futur, mais aussi d’un certain présent.

Pour aller plus loin, un roman roman de Thierry Robberecht, dont le titre est En fuite, aller donc lire mon avis PAR-LÀ.

Pour aller encore plus loin, dans les romans sur le futur, pour les jeunes adolescents, il y a un peu de la collection Soon, dans les mini-Syros, à découvrir: ICI.

vendredi 12 avril 2013

Et si on mettait du dentifrice partout !

Pas toujours envie de se brosser les dents ...

Aujourd'hui une sélection de trois livres, que j'apprécie particulièrement, pour sensibiliser les enfants au brossage de dents. Ce geste quotidien est parfois considéré comme une corvée. 
Dans ces livres, on trouve de bonnes raisons de se brosser les dents. Lise explique qu'il est nécessaire de retirer le petit morceau de pomme coincé. Trotro montre que le carrelage bien brossé, permet à la salle de bains de ne pas avoir de carie. Lili explique chaque étape du brossage, mais parfois il y a une différence entre ce qu'on lit, et ce qu'on voit dans l'illustration... Ah ça, c'est sûr, la brosse à dents sera bien rincée !

Lise se brosse les dents
de Kathleen Amant
Mijade, 2007. 

Lili se brosse les dents
de Kim Fupz Aakeson et Siri Melchior
Gulf Stream éditeur, 2013. 

Trotro et le dentifrice
de Bénédicte Guettier
Gallimard Jeunesse, 2009. 

Avec beaucoup d'humour pour Lili et Trotro, et avec beaucoup de sérieux, et plus de clarté pour Lise, ces trois livres permettent aux jeunes lecteurs de discuter de ce passage obligé, dans la salle de bains, pour le bien de leurs dents. 
Sans mettre du dentifrice partout, comme Trotro, et sans éclabousser la salle de bains comme Lili, il est possible de rendre ce moment, plus ludique qu'il n'y paraît. 

Trois livres que je conseille, pour les lecteurs de 3 à 7 ans.

vendredi 21 décembre 2012

Le Petit Chaperon Rouge - Jean Claverie

Le Petit Chaperon Rouge
de Jean Claverie
Mijade, 2009. 

Texte de la première page de l'histoire:
Il était une fois une grande ville qui, en grandissant toujours plus, avait fait disparaître une forêt. Là où avaient prospéré des arbres immenses, s'étendait à perte de vue un cimetière de vieilles voitures sans roues ni glaces, de carcasses d'autocars et de camions à jamais immobiles attendant sous le soleil et la pluie l'écrasement final sous le pilon de M.Wolf, le casseur. 
À vrai dire, de la forêt autrefois il restait tout de même un boqueteau d'arbres à l'ombre duquel Mamma Gina, arrière-arrière-petite-fille de bûcheron avait l'habitude de garer son petit camion. 


La structure de l'histoire reste la même, une petite fille portant un anorak rouge doit se rendre chez sa grand-mère pour lui apporter une pizza et un pot de coulis. Sur son chemin, M.Wolf, qui lui conseille de passer au milieu de sa casse, pour raccourcir son trajet. La grand-mère se fait avaler d'une bouchée, en plein milieu d'un film. La fin vous la connaissez mais je ne donnerai pas les détails de la version de Jean Claverie

Petite aparté...
Je suis une grande fan de ce dessinateur, depuis que j'ai lu Le mot interdit. Je ne sais pas pourquoi je suis restée une adepte de ses dessins, car je me souviens, que cette histoire m'avait fait très peur. Je m'en souviendrai toujours, comme un bon mais aussi mauvais souvenir. J'ai eu longtemps peur du téléphone, après la lecture de ce livre.


.... Fin de l'aparté

Lorsque j'ai vu cette adaptation du conte très connu de Grimm, Le Petit Chaperon Rouge, je n'ai pas hésité une seule seconde, elle est venue rejoindre ma bibliothèque. 
La version de Jean Claverie m'a énormément fait rire. Il donne un coup de modernité à ce conte. Les illustrations en noir et rouge (avec quelques touches de bleu), sont belles, vivantes, dynamiques. 
Bref j'adore ! 

Mon coup de coeur: Le loup lorsqu'il porte les lunettes-papillon de la grand mère, des bigoudis sur la tête et qu'il regarde la télé. 
"... le loup se dissimulait du mieux qu'il pouvait au fond du lit, ne conservant pour tout éclairage que la télévision qui, par chance, diffusait ce soir-là un film noir."