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lundi 24 août 2015

La langue des bêtes pour la rentrée littéraire

C'était il y a deux ans, c'était aussi l'été, 
C'était un autre gros roman à la couverture photographique, 
C'était aussi du Stéphane Servant avec des animaux dedans, 
C'était Le coeur des louves, pour moi, cela avait été un coup de coeur

Cette fois, il s'agit de La langue des bêtes
Quatrième de couverture : 
Il était une fois un vieux chapiteau de cirque à l'orée d'une forêt sombre et profonde: c'est là que vit la Petite avec sa famille, une ancienne troupe de saltimbanques. Depuis très longtemps ils ne donnent plus de spectacle, mais ils tissent autour de la gamine un cocon protecteur d'histoires et de légendes. Un jour, un chantier gigantesque vient tout bouleverser: le campement va être rasé et la Petite est envoyée à l'école du village. Elle va alors faire appel aux forces obscures de la forêt pour tenter de suaver les siens. 
Dans la lignée du Coeur des louves, son précédent roman, Stéphane Servant nous raconte une fable envoutante. Au travers du regard d'écalé d'une enfant sauvage, fille d'une funambule et d'un ogre, il nous convie à croire à la magie des histoires. 
Il ne faut pas en dire plus que ce quatrième de couverture, tant l'univers créé par Stéphane Servant est étrange, et nous interroge. L'auteur laisse beaucoup de place au subjectif, à côté de l'histoire d'expulsion d'un terrain pour la construction d'un autoroute. Chaque lecteur sera plus sensible à un aspect ou à un autre. Alors je ne donnerai pas plus d'informations, je résumerai mon opinion à : 
"Encore une fois, je suis restée scotchée, par ce roman de Stéphane Servant. Lisez-le. Vous aimerez ou pas, mais vous ne pourrez pas rester indifférent."
Pour aller plus loin ... 
Un extrait lu aux pages 278 et 279, qui aurait eu sa place sur le blog Des enfants, des livres et la religion, qui a fait peu neuve récemment ! 

Chers spectateurs, il y a la naissance. Et il y a la mort. Avant ? Après ? On ne sait pas. Alors, entre l'avant et l'après on essaie de deviner ce qui se cache de l'autre côté. Certains ont inventé des histoires. Ils ont donné le nom de "religions" à ces histoires. Et on se rassure à grand renfort d'encens et de prières et d'autels et de clochers et de minarets, en se disant qu'à tant se rapprocher du ciel on finira bien par y entrer. D'autres ont mesuré, classé, cartographié, étiqueté, listé. Tout. Tout! Des plus hauts sommets jusqu'au fond des océans, des planètes jusqu'au moindre atome qui compose nos corps, notre identité même, le code secret qui est resté caché durant des milliards d'années. Tout est connu. Et, croyez-moi, la réponse n'est dans aucune de ces cases savamment rangées. Non. 

jeudi 9 avril 2015

Des nouveautés très félines

Sans l'avoir préparé,  presque par hasard, 
Peut être parce que j'aime bien les chats, 
Quatre nouveautés très félines se sont retrouvées en même temps sur ma table de nuit, 
De belles découvertes en perspective ! 
Pour ceux qui ne n'aiment pas ces boules de poils, je préviens tout de suite qu'il y a bien pas que des chats tout mignons dans ces livres, il y a de l'amitié, de l'aventure, des combats pour la liberté, des messages secrets, et beaucoup de souris aussi … 

Pour commencer … 
Deux romans à lire dès 9 ans paru chez Flammarion
Deux romans avec des relations tendues entre les souris et les chats, 
Deux romans que j'ai beaucoup aimés. 
Dans le premier, j'ai aimé découvrir cet univers souterrain partagé par des rats, des souris et des chats. Il y a des influences, des accords de protection, des histoires de famille, de véritables villes construites par les rongeurs, des combats à mener. Une trilogie qui commence très très bien. J'ai hâte de découvrir la suite de cette aventure, maintenant que tout a changé dans l'empire d'Atlanta. 

La Guerre des Mùs
Tome 1: L'Empire d'Atlantia
de Lisa Fiedler
Flammarion, 2015. 

Quatrième de couverture: 
On peut être petit et avoir le coeur grand. 
Dans la mystérieuse cité d'Atlanta, Hopper se retrouve plongé au milieu d'une dangereuse guerre des territoires entre chats et rats. Pour rétablir la paix, la souris devra faire preuve d'un grand courage et accepter le secret qui entoure sa naissance. 
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Dans le second, j'ai aimé me plonger dans une taverne londonienne du XIXe siècle, sentir la bonne odeur de fromage, courir sur le plancher à hauteur de souris, rencontrer Charles Dickens, croiser la Reine d'Angleterre. Je me suis attachée aux personnages qu'ils soient humains, félins ou rongeurs. Un bon roman avec de l'aventure et de l'amitié. 

Le chat qui ne mangeait pas de souris 
de Carmen Agra Deedy et Randall Wright
Flammarion, 2014. 

Quatrième de couverture: 
Skilley est un bon gros matou: paresseux, solitaire, il aime se prélasser au coin du feu dans la nouvelle auberge où il a élu domicile. Sa mission, en échange de quelques reste et de beaucoup de tranquillité: débarrasser la cuisine des souris voleuses de fromage. Mais voilà, Pip, la plus malicieuse des souris de l'auberge, découvre le terrible secret de Skiley … En échange de leur silence, le chat se voit donc contraint et forcé d'offrir sa protection aux souris. Elles en auront bien besoin quand il s'agira de chasser Pinch le chat cruel et dangereux qui pourrait mettre en péril … la couronne d'Angleterre ! 
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Ensuite … 
Un nouvelle opus de la collection Boomerang
Une histoire de voisinage et de petits mots échangés grâce à un chat, 
Un gros quiproquo entre deux accidentés, qui n'ont rien d'autre à faire que regarder le temps qui passe par la fenêtre, 
Une bonne blague qui fait sourire, 
Un très bon livre à lire dans le sens que l'on veut, 
Cerise sur le gâteau, un coup de coeur particulier pour la couverture, dont j'aime beaucoup les couleurs. 
Chat par-ci / Chat par-là
de Stéphane Servant
Rouergue, 2014, coll. Boomerang

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Pour finir cette journée féline … 
Une série qui se poursuit,
Une bande de chats que l'on prend plaisir à retrouver une nouvelle fois,
Des pages de BD pleines de soleil, de couleurs estivales,
Une jeune fille et son chat qui font rire avec plusieurs petites histoires, des anecdotes de cette vie partagée, qui rappelleront de bons (ou moins bons) souvenirs à tous les propriétaires de chats ! 
Chats ! 
Tome 6 Chats alors ! 
de Frédéric Brrémaud et Paola Antista
Hugo BD, 2014.

Pour aller plus loin … 
La sélection pleine de chats concoctée par l'équipe d'À l'Ombre du Grand Arbre : ICI
Mon avis sur un autre tome de la BD Chats! :
(avec une photo de mon chat, alors qu'il était encore tout petit !)

dimanche 24 novembre 2013

Le dimanche, je redécouvre la couverture de Le Coeur des Louves

Ce dimanche, j'ai envie de faire découvrir le roman Le coeur des louves à tous ceux qui sont passés à côté, 
Ce dimanche, j'ai envie de partager les mots d'un auteur, Stéphane Servant, au sujet de la couverture de son livre, 
Ce dimanche, j'ai envie de dire que je suis d'accord avec lui, cette image aurait été parfaite pour Le coeur des louves ....
Credit: Louise Markise

C'était il y a  deux mois. J'évoquais ce roman, qui a été une des lectures marquantes de mon été. 
C'était il y a deux mois, vous pouvez (re)lire, ce que j'en avais dit : ICI. 


Aujourd'hui, j'ai découvert grâce au hasard des connexions des tuyaux de l'internet, le blog de Stéphane Servant, et ce qu'il dit au sujet de la couverture de son roman. Il évoque la photographe Louise Markise avec beaucoup de poésie. Il donne envie d'en savoir plus. 
Ces mots sont un délice, à découvrir sur son blog: ICI

D'ailleurs, pour en savoir plus sur la photographe Louise Markise, il y a son site ICI.

Et puis un article avec un interview . (Très intéressant ! )

Il y a assez d'ICI, pour aujourd'hui. Je vous laisse . Bon dimanche. 

vendredi 1 novembre 2013

Ici, c'est chez nous - Stéphane Servant et Carole Chaix

Ici, c'est chez nous
de Stéphane Servant
et de Carole Chaix
Rue du Monde, 2013.

Quatrième de couverture: 
Ici, on pousse les murs quand il y a des nouveaux et on  enlève le toit pour mieux voir les étoiles. 
Ici, on s'aime et on se dispute dans toutes sortes de langues. 
Ici, on vit ensemble et on sait qu'il faut faire attention si on veut que ça dure encore...


C'était au Salon du livre Jeunesse de Fougères*, il y a 2 ou 3 ans. J'avais fait la rencontre de Carole Chaix. Je l'avais observée lorsqu'elle m'avait fait une dédicace, pas juste une signature, non un dessin agrémenté de quelques collages de son crue. Elle manie les ciseaux avec dextérité, elle choisit sans hésitation le papier à utiliser, elle dégaine son tube de colle plus vite que la lumière. 
Certains diront que ses illustrations sont originales, particulières, voire étranges. Moi, je dis qu'elles sont délicates, pleines de rêveries et s'allient parfaitement au texte poétique de Stéphane Servant.
On pourrait penser qu'elle gribouille avec son stylo à bille, jusqu'à noircir la page, ou alors on apprécierait la densité et l'orientation de ses traits qui créent nuances et effets. Le truc en plus de ses illustrations. 

Dans cet album, chez nous, c'est ici, ensemble. Alors quand tout commence à devenir trop petit, on déplace la mur du fond, jusqu'à l'horizon. Chacun trouve sa place. Peu importe l'immigration. 

On a fait de la place, on s'est serré, on s'est aimé, on s'est disputé, on a frotté nos mots et nos peaux. 

L'album se s'arrête pas ainsi, sur un sentiment qui paraît utopique. Il dit que dans la vraie vie, tout n'est pas facile, tout n'est pas simple, qu'il y a des conflits, des dégradations de la Nature. 
Ici, c'est fragile. Tout ce qui a été construit à partir de rien, ou de si peu, c'est fragile. Il ne faut pas l'oublier, car cette maison, ce quartier, cette ville, ce pays, et cette planète, ici, c'est chez nous tous. 

Les couleurs sombres des conflits laissent la place à des couleurs plus gaies. Elles sont soufflées, vives et rayonnantes, sur la noirceur, comme des bulles de savon. 

Cet album rappelle la fragilité de nos liens, de notre habitat, de la planète. Il est nécessaire de préserver nos échanges, mais aussi notre environnement. Les textes et les illustrations s'accordent à merveille. Ils appellent à partager, à faire attention aux autres, mais ils invitent aussi à la rêverie. 


Pour aller plus loin ...
Le blog de Stéphane Servant, sur lequel il parle de la naissance de ce livre : ICI, c'est chez lui

*Le prochain salon a lieu très bientôt, les 15, 16, et 17 novembre à Fougères (35).


Ce livre, j'ai envie de le mettre en lien avec celui-ci ...

Ici, c'est chez moi 
de Jérôme Ruillier
Autrement, 2013, collection Fil Rouge.
Première édition: Autrement, 2007.

Quatrième de couverture: 
L'enfant a tracé un trait à la craie. Et derrière ce trait, c'est chez lui ! Mais le lapin, l'escargot, la feuille d'arbre et les nuages se moquent bien des frontières ...


Ce petit garçon à la salopette rouge, avec sa grosse tête ronde m'a plu tout de suite, le rouge peut être. Puis lorsque l'escargot traverse et fait baver la ligne blanche, et qu'il fronce les sourcils,  je me suis demandé quel était le problème. Pourquoi grogne-t-il ? 
Personne ne doit rentrer chez lui, même pas la branche qui pousse, ou la feuille emportée par le feu. Chez lui, ce n'est QUE chez lui, jusqu'au jour, où un autre petit garçon s'approche, mais rebrousse chemin face à la ligne tracée sur le sol....

Chez soi mais seul, ou à plusieurs ensemble, en acceptant de partager. Un album avec très peu de texte sur la propriété, sur l'espace commun. Un album simple, mais très explicite sur cette question. 

Coup de coeur... pour les papiers à motifs utilisés en fond de page, et l'effet donné au trait tracé à la craie, lorsque l'escargot passe dessus, ou lorsque le petit garçon l'efface, car oui, il l'effacera ... !

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Ici, c'est chez nous de Stéphane Servant et de Carole Chaix fait partie des livres repérés pour la Pépite de l'Album du Salon du Livre et de la Presse 2013. Voici les autres ... 

Albums déjà chroniqués : 

Présents dans la sélection finale ...

Albums à lire : 

Qui sont dans la sélection définitive ...
L’Anniversaire, Pierre Mornet, Autrement Jeunesse
Après, Laurent Moreau, Hélium
Étranges Créatures, Cristina Sitja Rubio, Cristobal Léon, Notari
Il n’y avait jamais eu autant de neige à Noël, Fabienne Burckel, Sarbacane
L’Odysée d’Outis, Jean Lecointre, Thierry Magnier
L’Ombre de chacun, Mélanie Rutten, MeMo

Qui étaient dans la pré-sélection ...
Quelque chose de grand, Sylvie Neeman, Ill. Ingrid Godon, La Joie de lire, novembre 2012
Western, Gaëtan Dorémus, Autrement, avril 2013
La Toile, Isabelle Simler, Courtes et longues, février 2013
+ les 31 Autres, car la pré-sélection compte 60 livres au total.

mardi 17 septembre 2013

Les quatre albums du bas de ma pile

Ils sont près de mon bureau depuis un moment,
Ils attendent que je parle d'eux,
Mais ... Il y a toujours un autre livre mieux, dont j'ai envie de parler avant.
Il y a pourtant quelque chose qui me retient de les libérer sans les avoir évoqués. 
Il y a ces quatre livres, que j'ai envie de présenter en bref.
Il y a ces quatre livres, qui trépignent d'impatience.  

Il y a celui-là, qui m'a fait penser au jeu de construction, qu'il y avait chez ma grand-mère. Des pièces en bois à assembler, pour construire un bateau, un avion... Ici, il sera question d'une bonhomme, d'une maison, et d'une girafe, une très belle girafe, qui ne ressemble pas vraiment à une girafe ! Un livre qui donne envie de construire et d'assembler des morceaux de tout et de n'importe quoi, pour créer tout ou n'importe quoi ! 



Girafe
de Jean Gourounas
Rouergue, 2013.

Il y a l'histoire de Petit Ours, ou de son papa plutôt. Une histoire dans laquelle, chacun peut se déguiser comme il le souhaite. Un petit ours, qui veut aller à la fête en Boucle d'Or ? Et pourquoi pas ?! Le papa propose d'autres déguisements, sans jupe rose, ni couettes blondes. Se pose alors la question, Pourquoi ? Pourquoi Petit Ours ne peut pas se déguiser en Boucle d'Ours ? 
- Mais parce que tu es... un OURS ! Et un vrai OURS ne porte pas de jupe rose ! Ni de couettes blondes ! Ça, c'est pour les filles, les oursonnes, les femmelettes, les cacahouètes, les hommelettes !

Et là .... Ouhlala ! Ça grogne dans la chaumière. Je vous laisse découvrir qui aura le dernier mot. Un livre sur le sexisme du quotidien, celui qui semble sans importance, et pourtant ...


Boucle d'Ours
de Stéphane Servant et de Laetitia Le Saux
Didier Jeunesse, 2013.








Il y a cet éléphant, à la longue trompe rose. Il y a ce livre et ses auteurs rencontrés lors d'un Salon du Livre il y a plusieurs mois. Il y a juste après la couverture, une superbe dédicace. J'ai eu beau le lire et le relire, trouver l'histoire très belle. Je n'accroche pas à ce personnage. Une trompe trop longue, trop rose. C'est ridicule ! Oui, je sais, enfin non, je ne sais pas... Ce livre est une très belle histoire. Et vous, aimerez-vous Pomelo ? 




Pomelo et la Grande Aventure
de Ramona Badescu
et de Benjamin Chaud
Albin Michel Jeunesse, 2012.











Et puis il y a Les petites BD de Rita et Machin, un livre dédicacé également. Celui-ci je l'ai à peine feuilleté avant de l'acheter. L'auteur était en dédicace, j'ai choisi un livre que je n'avais pas encore lu de lui, et j'ai attendu mon tour pour la dédicace. Chaque histoire ou anecdote tient sur une page, dans la majorité des cas. Ce format m'a moins plus, par rapport aux petits albums, dont j'avais déjà parlés, ICI




Les petites BD de Rita et Machin
de Jean-Philippe Arrou-Vignoc
et d'Olivier Tallec
Gallimard Jeunesse, 2010. 













Voilà pour ces quatre albums, qui ne m'en voudront plus, de ne pas avoir parlé d'eux. J'attends vos avis si vous les avez lus. Pour bientôt la même chose avec les quelques romans qui traînent au pied de mon bureau  ! 



vendredi 30 août 2013

Le coeur des louves - Stéphane Servant

Le coeur des louves
de Stéphane Servant
Collection doado
Rouergue, 2013.

Quatrième de couverture: 
Célia est arrivée seule, à la fin de l'été. Livrée à elle-même dans la vieille maison, elle attend sa mère. Le village est toujours pareil, perdu au fond de la vallée, avec ses montagnes couvertes de forêts et son lac Noir. Leur retour réveille de vieilles histoires. Celles d'une grand-mère à la réputation sulfureuse. Car ici, tout le monde se connaît depuis toujours. On s'aime trop ou on sa hait et ce sont les hommes qui font la loi, par la force s'il le fait. Pour découvrir ce qui se cache sous la surface des choses, elle devra se tailler un chemin, entre mensonges et superstitions. 
Et se faire louve pour ne pas être proie. 


Ce livre attend patiemment sur mon bureau. Il m'est toujours difficile de parler des livres qui m'ont dérangée, bouleversée, émue. 

Comment parler de ce roman ? 
Comment vous donner envie de le lire, tout en disant également qu'il est dur, sombre, et triste ? 
Comment laisser filtrer dans mes mots, cet univers particulier qu'est un village perdu au milieu des montagnes, dans lequel tout le monde se connaît, ce qui est bien, mais aussi lourd à porter ? 
Comment évoquer ces liens familiaux compliqués, mais si forts entre les trois femmes ? 

Comment vous dire, que je me suis sentie louve au milieu de la forêt en pleine nuit à la lecture des mots de Stéphane Servant ?

Il y a les récits de deux jeunes filles, qui semblent s'intercaler, au début du roman. Puis ... Je réfléchis aux mots à utiliser... J'ai envie de parler de la construction, de ces chapitres qui s'alternent. Des jeunes filles qui grandissent. Des amitiés qui se créent sur fond de passé plein de non-dits et de secrets lourds à porter. Des liens qui se dévoilent peu à peu entre les personnages. Mais je ne veux surtout pas gâcher la surprise et toute la richesse de ce livre. L'auteur réussit à nous plonger dans les vies de ces femmes, qui ont toutes un lien entre elles en fin de compte. On découvre peu à peu ce qui a pu se passer, ce qui aurait du se passer, ce qui s'est réellement passé. 

Les révélations font froid dans le dos par moment. La vie peut être cruelle, surtout quand l'on vit dans un village de petite taille, sans beaucoup de communication avec l'extérieur. Chacun sait, mais tous se taisent. Les murmures transportent des histoires qui s'amplifient avec le temps et les générations. 

Les louves grognent, comme on aimerait faire exploser sa colère. Les forêts donnent un sentiment de liberté, mais renferment sur soi-même. Les relations humaines demeurent compliquées.

Un roman COUP DE COEUR

Un de ceux que je conseillerai pendant un petit moment. Un de ceux que je relirai quand j'en aurai le temps. Un de ceux qui laissent une marque dans ma vie de lectrice. Un de ceux, dont la lecture donne l'impression d'avoir changé, grandi, mûri. Un de ceux que je vous conseille chaudement.