Le Petit Nicolas et ses voisins - Sempé et Goscinny

Le Petit Nicolas et ses voisins de Sempé et Goscinny

Les histoires inédites du Petit Nicolas n°4.

Folio Junior, 2008.

Quatrième de couverture: D'après le papa de Nicolas, entre voisins, il faut s'entraider. C'est sans doute pour ça qu'il aime tant taquiner M. Blédurt, qui habite la maison d'à côté. Et ce n'est pas M. Courteplaque, le nouveau voisin, qui dira le contraire, surtout depuis que le papa de Nicolas l'a apprivoisé. M. Courteplaque, c'est le papa de Marie-Edwige, qui est une fille et qui est très chouette, comme voisine. 

Ce livre est un recueil dont le personnage principal n’est autre que le célèbre personnage de Sempé et Goscinny. Le thème principal est celui des voisins, et des relations que l’on peut avoir avec eux. Tout commence par l’emménagement d’une nouvelle famille dans la maison voisine de celle de Nicolas. Cet événement entraîne la rencontre de Marie-Edwige une petite fille de l’âge de Nicolas.

On ne se lasse pas des histoires du Petit Nicolas. Elles sont toujours enrichies par les illustrations de Sempé, qui est selon mon point de vue, un illustrateur de talent. 

Le dimanche, je relis et je visite les musées: Sempé

Exposition Sempé à Paris: Sempé, un peu de Paris ... et d'ailleurs
Le dimanche, je relis *23*

Depuis que je sais lire, je suis une grande admiratrice de Sempé. Je profite de l'exposition qui a lieu en ce moment l'Hôtel de ville de Paris pour remettre cet auteur à l'honneur à l'occasion de Le dimanche, je relis.  Sur ce blog, il y a eu Marcellin Caillou, Les Musiciens, tout dans Un léger décalage comme à l'habitude de Sempé. Sauve qui peut ! Tout se complique ! C'est vrai que Rien n'est simple. 

Les informations pratiques données par le site de la ville de Paris:
Du 21 octobre 2011 au 11 février 2012.
Exposition gratuite à l’Hôtel de Ville.
Salle Saint-Jean.
5, rue de Lobau.
75004 Paris.
Tous les jours sauf dimanches et fêtes de 10h à 19h.
Dernier accès à 18h30.
Accessible aux personnes à mobilité réduite.
Catalogue de l'exposition : 35 € - Possibilité d'obtenir le catalogue par correspondance en contactant : Mme Vanessa Dubost-Martin 
au : 01 44 78 16 19 ou vdubostmartin@flammarion.frL'affiche de l'exposition n'est pas en vente.


Je vous laisse avec une vidéo, qui présente l'exposition.

Les musiciens - Sempé

Les musiciens de Sempé

Folio, 1979.

Ce recueil de portraits de musiciens m'a toujours fasciné. Les personnages posent avec leurs instruments fièrement ou non, dans des situations plus ou moins solennelles. Les musiciens sont divers et variés. On passe de l'enfant apprenant à jouer du piano, au groupe mexicain en passant par une cantatrice ou un jazzman. Certaines illustrations sont colorées, ce qui leur donnent plus de vie. 

J'aime ce recueil, je crois bien que c'est mon préféré parmi tous ceux que j'ai lus de Sempé, car il "respire la musique". J'ai l'impression d'entendre les musiciens jouer à chaque page. Il nous emmène d'un concert à un autre. Il met en avant les musiciens mais aussi les instruments, comme si chaque association formait un duo inséparable.

Morceau choisi: Quatre dames avec leurs étuis à violons et violoncelles, leurs chapeaux fleuris et leurs valises attendant sur le quai d'une gare.

Rq: Je n'ai pas réussi à trouver sur le net, l'illustration de la couverture de l'édition que je tiens entre les mains. Un violoniste assis seul sur une banquette au milieu d'autres fauteuils.

Un léger décalage - Sempé

Un léger décalage de Sempé

Folio, 1977.

Après plusieurs semaines, je reprends les livres de Sempé et je vous en offre deux de plus. Je commence par Un léger décalage, que j'aime beaucoup car il invite aux comparaisons image/image ou texte/image. Sempé, une fois de plus, offre un regard critique de la société. Mai 68 est passé à l'heure de la publication de ce recueil. Il n'y a plus de manifestations, ou presque plus, seule une double page parle du mouvement féministe. Il y a toujours des questions existentielles de couple, dont une histoire qui se déroule sur treize doubles-pages. Dans celle-ci Sempé joue avec la mise en page pour nous livrer l'histoire au compte gouttes et nous faire apprécier la chute.

Morceaux choisis: 

- le maître annonçant aux mères d'élèves que leurs enfants sont retenus en classe pour une demi-heure supplémentaire.

- Le loup qui pleure, face aux lapins étonnés dans un théâtre.

La grande panique - Sempé

La grande panique de Sempé
Denoël, 1966.

Je ne sais pas si c'est seulement le cas pour l'édition que je possède, mais j'ai l'impression que les trois ouvrages de Sempé, chroniqués ces derniers jours Rien n'est simple, Tout se complique, Sauve qui peut et celui du jour La grande panique forme une série à eux quatre.

Il faut quand même préciser que cet ouvrage de 1966 annonce un changement dans les histoires narrées par Sempé. Au sujet de la forme, il n'y a pas de nouveauté, les vignettes sont solitaires ou associées entre elles pour former une histoire sur plusieurs pages.

Les couples où l'homme et la femme vivent des moments fort peu sympathiques sont toujours présents mais on sent un vent de jeunesse dans le choix des personnages. Il n'y a pas que cet homme à chapeau avec son imperméable et cette femme qui reste chez elle, avec ses magazines people dans un intérieur un peu kitsch et désuet. Non, on fait la rencontre de trentenaires aux corps longilignes, aux airs mondains.Une annonce du livre qui sortira en 1968 ? Peut être.

Sinon, je ne l'avais jamais remarqué jusqu'à ma relecture d'aujourd'hui. Dans ce livre, l'armée et la chasse avec la violence des armes à feu tiennent une place importante. Deux enfants voient à la télé un champion nucléaire explosé avec une certaine indifférence alors que le méchant loup, issu du contes pour enfants, les terrorise. 

Pas de coups de coeur pour cette fois.

Sauve qui peut - Sempé

Sauve qui peut de Sempé
Denoël, 1964.

Les vignettes dessinées au trait, sont simples sans cadre. Elles occupent plus ou moins la page en entier est s'enchainent pour former de petites histoires. L'humour est comme à l'habitude Sempé grinçant, parfois dérangeant.

Il semblerait qu'il ne fait pas si bon d'être en couple. Les disputes et les tentatives de meurtre sont monnaie courante. On ressent comme un malaise en parcourant certaines vignettes.

Je me répète, mais c'est le sentiment principal que j'éprouve après la lecture de cet ouvrage: dérangeant, car il met face à certaines situations de la vie courante. Notre réaction pourrait être la même que celle des personnages de Sempé, alors on se sent plus touché et impliqué dans la chute de l'histoire, qui n'est pas forcément plaisante à découvrir.

On rit jaune, mais on rit. C'est surement le principal !

Coup de coeur:
Episode de la salle de bain
La fleur qui sent bon
 
Dédicace spéciale à tous les chauffeurs de 2 CV.

Rien n'est simple - Sempé

Rien n'est simple - Sempé
Denoël, 1961.

Premier point à noter, ce livre est sorti en 1961, juste avant Tout se complique (voir il y a deux jours) et je ne sais pas pourquoi je le chronique ensuite. Après tout peu importe, quoique ...

Deuxième point, regardez bien les couvertures. Une fois le mari est tout seul, alors que sur l'autre il est accompagné d'une femme que l'on suppose la sienne. Les couvertures non pas toujours étaient les mêmes au fil des rééditions mais j'ai voulu conserver ces deux-là (qui correspondent aux exemplaires que je possède) pour montrer ce lien qui existe entre les deux livres.

On retrouve les mêmes thématiques: le psy est toujours présent, ainsi que les petits danseuses. Il y a aussi l'homme avec son champ de salades (est-ce vraiment le même personnage,?j e ne saurai pas dire, en tout cas le champ de salades est très semblable.), les manifestants, les couples qui s'aiment ou qui s'entretuent.

Une place plus importante est faite à la rue encombrée de voitures ou tout autre objet roulant plus ou moins identifié. 

On retrouve toujours cette ironie un peu grinçante, qui me fait sourire à chaque fois. 

NB: Les bus et les voitures sont un peu vintage quand même ! (1962 quoi!)

Mes coups de coeur:

Le carrefour avec le policier chargé de la circulation face à des dizaines de petites voitures

Les petites danseuses

Le couple "admirant" la mer en haut de la falaise

Tout se complique - Sempé

Tout se complique de Sempé
Denoël, 1962.

Le livre commence par une chute, pour une raison ridicule. Et chaque nouvelle histoire nous embarque dans une autre suite d'événements loufoques, au dénouement souvent triste, où l'ironie à la part belle. 

Les vignettes sont plus ou moins regroupées en petites histoires, dans ces cas là, elles sont entre 3 et 9 environ. Mais parfois une image occupe toute la double page pour présenter une scène où deux événements sont concomitants mais drôlement associés. 

Tout se complique sort pour la première fois, en 1962, avant donc les manifestations de 1968, or il y a déjà un air de révolte  dans les planches de Sempé, avec toujours une pointe d'humour. Je vous laisse découvrir ces passages croustillants.

Dans Tout se complique, mes coups de coeur sont:

Les couples, surtout ceux qui lisent et qui rêvent. 

L'instituteur déambulant entre les bureaux de ses élèves.

Le silence de la bibliothèque.

Marcellin Caillou - Sempé

Marcellin Caillou de Sempé

Editions Denoel, 1969.

Après un mois de chronique sur ce blog, il me manque des livres. Je n'ai pas le temps malheureusement de lire un livre par jour, alors je dois piocher dans mes étagères pour trouver des trésors à partager. Et je ne m'en plains pas, ce blog me permet de me replonger dans des lectures datant qu'il y a quelques semaines ou quelques mois. 

J'ai pris la décision de faire une petite série sur Sempé. Non, je ne parlerai pas du Petit Nicolas. Il a été lu et relu. Il y a eu le film, les suites et les resuites. Non justement je parlerai de Sempé mais pas du Petit Nicolas. 

J'apprécie Sempé au même titre que Quentin Blake. Je suis fan des ces deux auteurs-illustrateurs depuis toujours. 

Je commencerai cette suite de chroniques avec Marcellin Caillou.

Quatrième de couverture: Tous les enfants rougissent. Ils rougissent quand ils sont intimidés ou qu'ils ont fait une bêtise. Mais, ce qui est troublant dans le cas de Marcellin, c'est qu'il rougissait sans aucune raison. Ca lui arrivait au moment où on s'y attendait le mois. Par contre, au moment où il aurait dû rougir, eh bien, dans ces moments-là, il ne rougissait pas...

Bref. Marcellin Caillou avait une vie assez compliquée...

Marcellin sort jouer dehors avec son ami René les jeudis et dimanches. L'un est rouge sans raison, l'autre éternue sans raison. Il forme une belle paie, jusqu'au moment où un déménagement les sépare. La vie sera bien faite, car leurs caractéristiques permettront de se reconnaître des années plus tard. 

Ce livre parle de différences, et de rejet de l'autre qui n'est pas forcément pareil, ou pas vraiment dans la norme, mais aussi d'amitié. 

Les dessins au trait noir sur blanc ne sont égayés que par le visage rouge de Marcellin, et cela donne un très bon effet. Sempé joue avec ce rouge mais aussi avec la forme et la disposition des vignettes qui ne sont pas cadrées.

Coup de coeur: 

La plage en été "Marcellin regrettait le temps des vacances, au bord de la mer, car là au moins tout le monde est rouge et content de l'être."