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lundi 8 décembre 2014

Du ROSE différent de la part d'ALICE

Ma chère Alice
Toi qui lit au Pays des Merveilles
Toi qui m'avait envoyé un colis tout rose, il y a un an, 

Ma chère Alice,
Ces livres sont restés à côté de moi, pendant un an. 
Ces livres étaient là sur mon bureau, je voulais en parler, et en même temps, les garder en suspens, pour faire durer le plaisir de ce colis rose

Ma chère Alice, 
À l'Ombre de notre Grand Arbre, c'est un peu le Pays des Merveilles, 
Un an après, alors qu'un autre colis, dont je ne sais rien encore, arrivera bientôt chez moi, je cloture celui-ci. 

Ma chère Alice
Encore une fois, MERCI
Pour commencer, une déambulation au Pays des merveilles aux côtés du lapin blanc, pour les lecteurs qui commencent à lire tout seuls. Un petit roman, qui reprend les personnages principaux du livre de Lewis Carroll mais en adoptant un point de vue différent. 

Ma chère Alice
d'Agnès Debacker
L'école des Loisirs, 2013, coll. Mouche. 

Quatrième de couverture: 
J'étais le lapin blanc, et c'est moi que la Reine avait désigné comme bourreau pour trancher la tête d'Alice. Oh, Alice... C'était une petite fille moche, et agaçante, de toute façon. Mais ... mille valets de trèfle ! Alice s'est soudain mise à grandir et grandir encore, et elle s'est enfuie. Alors, muni d'une hache, j'ai dû me lancer à sa poursuite, et traverser le pays des merveilles à sa recherche. J'ai rencontré le chapelier fou, une limace gigantesque et d'autres animaux fantastiques. qu'est-ce qui me faisait courir ainsi derrière Alice, alors que je ne voulais pas lui faire le moindre mal ? Et jusqu'où me mènerait cette quête ? 
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Et puis après, il y a le ROSE offert par Alice, un ROSE qui n'est pas seulement celui des filles, un ROSE que l'on a envie de jeter à la poubelle, avec tous les préjugés qui l'accompagnent. 
Le ROSE n'est pas que pour les filles, et puis ZUT ! On peut être une fille et ne pas aimer le ROSE ! 

Deux albums qui secouent le ROSE et sa multitude d'étiquettes, parce qu'il y en a marre ! 
Marre du rose de Nathalie Hense, et Ilya green chez Albin Michel Jeunesse, 2008. 
Rosalie aime le rose (mais pas seulement) de Claire Cantais, L'atelier du Poisson Soluble, 2012.

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Cet été, il y a eu d'autres sélections en couleurs ... 

... du VERT 

... du VERT au ROUGE

... du ROUGE

... du ROSE 

... du MAUVE

... du JAUNE

samedi 24 mai 2014

Des livres SUR la littérature pour la jeunesse

Quand on parle de livres pour enfants, 
Quand on étudie ce que lisent les enfants, et aussi ce que les adultes mettent à leur disposition, 
Quand on a envie d'aller plus loin dans ses lectures, 
Quand on veut s'intéresser à la littérature pour la jeunesse. 



Ces livres qui font grandir les enfants
de Joëlle Turin
Didier Jeunesse, 2012. 

Une réédition augmentée, pour cette ouvrage paru pour la première fois en 2008. 


ABCdaire illustré de la Littérature Jeunesse
de Jean-Paul Gourévitch
L'atelier du Poisson Soluble, 2013. 

Un ouvrage richement illustré pour sauter d'une notion à une autre, pour déambuler dans les différents aspects de la littérature pour la jeunesse. 


album[s]
de Sophie Van der Linden 
Actes Sud et De Facto, 2013. 

Après le très bon Lire l'album, qui fut une révélation pour moi, cet auteur revient sur le sujet de l'albums, qui est un support aux multiples possibilités, en approfondissant le sujet et en actualisant ses exemples. 


Bonnes Lectures, et Bonnes Réflexions, sur ce que vous lisez ! 


À ajouter à mon étagère dédiée aux livres qui étudient la littérature pour la jeunesse ... 



jeudi 13 mars 2014

Du Far West ou du Grand N'importe Quoi !

Ils portent tous les deux une étoile de shérif et un colt à la ceinture, 
Il y a un air de Far West, 
On imagine le sable qui tourbillonne dans le désert, 
Et en même temps, on se demande ce qu'ils font tous là ! 

Deux albums, qui m'ont beaucoup plu par leur humour, 
Ils sont très drôles, et gardent pour la fin une chute succulente. 

Une histoire de crotte et une autre de dents, 
Qui a bien pu apposer sa marque sur le poney de Jenny ?
Mais où est donc passé le dentier du loup ? 

Jenny la cow-boy
Jean Gourounas
L'atelier du poisson soluble, 2013. 



Avec une paire de bottes, deux pistolets - qui font très peur, non!? -, un chapeau et un foulard, Jenny est une shérif parfaite. Pas besoin de corps, pour que Jean Gourounas donne vie à son personnage, tout est dans les accessoires. Il y a un savant mélange entre l'agressivité, de Jenny, et son air enfantin. Qui pourrait la prendre au sérieux avec son poney qui a tout d'un cheval à bascule ? 
Pourtant elle cherche absolument à savoir qui a laissé une marque sur son fidèle destrier. Elle interroge successivement le putois, le lynx, le coyote, l'ours, le bison ... et un drôle de dindon ... 

La mise en page est très bien faite, j'ai tout particulièrement apprécié le gros plan sur les yeux de Jenny, juste avant la chute de l'histoire. La remarque tranchante et sans appel de l'indien est à mourir de rire. Car oui, comme dans tout bon Western, il y a un indien ! 

C'est beau est c'est drôle, quoi demander de plus !? 

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La croccinelle
de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet
Frimousse, 2013. 

Une histoire complètement à l'Ouest ! 



La croccinelle aux grandes dents croque tout ce qui se trouve sur son chemin, une fraise, une pomme, une poule ... Ah NON ! Pas si vite ! Cette poule a tout l'air d'être un shérif, qui est là pour faire régner l'ordre, dans cette histoire qui part en sucette. 
Un coccinelle avec des dents ? Et puis quoi encore ? 
Qui aurait pu penser qu'un jour se trouvent dans la même histoire une coccinelle avec de grandes dents, une poule shérif et un loup qui a perdu son dentier ? Personnellement, je n'y aurai jamais cru, et pourtant ils l'ont fait et de manière géniale ! Le fil de l'histoire se déroule de manière évidente, alors que rien ne tombe sous le sens a priori avec tous ces personnages incongrus. 
La croccinelle a trouvé un loup à se mettre sous la dent, ou plutôt sous ses grands dents ! Elle est terrifiante, et plaisante à la fois. Un très bon album de ce duo d'auteurs, que vous connaissez sûrement


Ces deux albums fonctionnent car la chute est inattendue et réellement cocasse. Ils m'ont tout les deux fait beaucoup rire, et je les ai relus plusieurs fois avec plaisir. Je vous les conseille vivement. À mettre entre toutes les mains, que l'enfant soit petit ou grand - et même très très grand ! - . Bonne lecture ! 

vendredi 10 janvier 2014

Pedro Crocodile et George Alligator - Delphine Perret

Pedro Crocodile et George Alligator
Texte et Images de Delphine Perret
Les Fourmis Rouges, 2013. 

Quatrième de couverture: 
George et Pedro sont cousins. Mais l'un est alligator, l'autre crocodile, et ils commencent à en avoir assez qu'on les confonde constamment. Ils quittent donc la jungle et partent à la recherche d'enfants pour en manger un ou deux et mettre les points sur les "i". 


Un dessin au trait comme Delphine Perret sait si bien le faire, associé au vert de Pedro et de George, et au rose des enfants, je suis conquise. J'aime de plus en plus, ces albums dans lesquels il y a peu de couleurs. Lorsque les auteurs réussissent à nous faire vibrer avec si peu, j'ai l'impression qu'ils sont encore plus forts. 

Dans cet album, l'auteur construit l'histoire autour de la différence flagrante mais pas si évidente, si on n'y a jamais fait attention, entre les différentes familles de crocodiliens. Cette quatrième dent, que l'on voit sortir du sourire chez le crocodile, est invisible pour le caïman et l'alligator. 

J'étale ma science car en complément du récit de Pedro et George, j'ai lu un ouvrage documentaire, trouvé à la bibliothèque. Je voulais savoir si cette histoire de dent était véritable. Et oui ! J'ai mieux compris la blague avec le caïman à la fin de l'histoire, désormais c'est à vous d'aller la découvrir. 

BONUS 

J'aime beaucoup la bande-annonce proposée par l'éditeur. Personnellement j'ai bien ri !




De Delphine Perret, j'aime aussi ...

Moi, mon truc
L'atelier du Poisson Soluble et Le Musée du Louvre, 2008. 


Moi, mon truc quand on peut plus se voir en peinture...
Qu'on se trouve des cernes par-ci ...
Une ride par-là...
....
Moi, mon truc, c'est de sourire. 
Ça marche à tous les coups. 

Cet extrait du texte de ce petit -mais costaud- livre donne le ton. Il y a de l'humour dans les mots, mais ce que je préfère ce sont les illustrations qui leur sont associées. Lorsqu'elle parle de cernes, de cette tête des mauvais jours, elle dessine un panda, dans sa salle de bain. 

Un livre qui évoque avec le sourire l'oeuvre de Léonard de Vinci. La Joconde, un tableau incontournable du Louvre, qui en fait sourire plus d'un au fil des jours. Sourires communicatifs ... 

Alors même si la tête est parfois pleine de grisaille, sourions, et lisons du Delphine Perret ! 


Et puis tous ceux là aussi ... 

Cliquez ICI pour découvrir les autres livres lus de cette auteur. 

mardi 10 décembre 2013

Jojo la mache et Lola - Olivier Douzou

Deux histoires de vaches, 
Deux histoires séparées de 20 ans, 
Une histoire de vaches pour souhaiter un anniversaire. 


À l'origine, il y a eu ....

Jojo la mache
d'Olivier Douzou
Le Rouergue, 1993. 


Jour après jour, Jojo, la m(v)ache perd un petit morceau. Les mamelles en soleil, les cornes en lune, la queue en étoile filante. Jour après jour, Jojo disparaît. Mais Jojo est toujours là, la nuit comme le jour, dans le ciel. 
Un histoire drôle ? Une histoire de deuil ? Une histoire de mémoire ? 


Pour ce qui est de l'influence de Jojo sur la littérature pour la jeunesse, voici ce qu'écrit Sophie van der Linden, ans son ouvrage, Lire l'album, au sujet de Jojo La mache *: 
Les années 1990 voient l'apparition de démarches éditoriales novatrices qui donnent toute leur ampleur à l'album contemporain. En 1993, Jojo la mache inaugure une collection d'albums aux éditions du Rouergue dont l'auteur, Olivier Douzou, devient le directeur. Dès le premier album, le travail sur la langue interagit avec les images et l'ensemble des dispositifs formels au sein d'un format carré. À l'opposé du rapport ayant cours dans l'illustration, les messages visuels sont promordiaux et les messages linguistiques s'adaptent aux représentations plastiques dont les styles graphiques sont inhabituels. Du point de vue du contenu, l'humour, les narrations minimalistes et la subtilité des thèmes abordés sont maîtrisés en fonction du support et de la matérialité du livre. 

20 ans plus tard, il y a eu ...

Lola 
d'Olivier Douzou
Le Rouergue, 2013. 



Elle est plus grande. Il y a un petit air de modernité, un peu de cette géométrie qu'Olivier Douzou aime tant ces dernières années. Une vache de lait qui se déconstruit et finit en brique de lait. Des jeux de mots  autour du lait, et de la vache qui produit le lait. Des jeux avec les formes, comme c'était le cas dans Jojo la mache
Un album qui raconte un peu une histoire, mais qui est surtout un petit plaisir, pour fêter les 20 ans de Jojo. Un album, pour s'amuser avec les différentes parties du corps.Un album avec lequel on se fait plaisir, comme un souvenir. Le papier est beau, la qualité de l'impression, rien à redire. Un album, que j'ai acheté pour garder, pour collectionner.  

Mais moi je me demande quelles vaches trainent dans les environs de la maison d'Olivier Douzou, car en 20 ans, elles sont devenues de plus en plus étranges ! 

Un autre avis sur Jojo et Lola, chez Méli-mélo de livres

L'extrait est issu de Lire l'album de Sophie van der Linden, aux éditions de L'atelier du Poisson Soluble, à la page 19. 

lundi 25 novembre 2013

Attention Ouvrir doucement, Ce livre a des dents !

Attention ouvrir doucement, Ce livre a des dents ! 
de Nick Bromley et Nicola O'Byrne
Flammarion, 2013, Père Castor.

Quatrième de couverture:
Hé! Pourquoi ces trous dans ce livre ? Qui a mordu dedans ? Quelque chose de dangereux, peut-être ... et d'encore caché à l'intérieur ? Pour le savoir, tournons les pages... tout doux, tout doux, tout doucement !



Le crocodile est très vert. Moi, je le trouve beau. Dès le premier contact, on aime ce livre, le papier est épais, agréable au toucher. Avec cet avertissement, en grosses lettres sur la couverture, ATTENTION !, on se doute que le livre réserve des surprises. À la lecture de cet album, on n'est pas déçus !

À  l'origine cela devait être l'histoire du vilain petit canard, mais il s'est avéré qu'en fait non ! Un crocodile a pris la place, dans l'espace, mais aussi dans l'histoire. Il mange les lettres une par une, puis des mots entiers et même des phrases. Le lecteur est pris comme témoin. Il y a un jeu entre l'histoire dans le livre, et le livre, lui-même comme un objet. La mise en page invite à l'interaction.

Il n'est pas étonnant dans ces conditions de balancer le livre, de gauche à droite pour faire dormir le crocodile. Et pourquoi ne pas chanter une berceuse ? 
Le jeune lecteur est invité à démystifier le crocodile, en lui dessinant un tutu. Comme ça il ne fait plus très peur !. Sans hésitation, l'auteur le fait, le crocodile se retrouve en tutu ! Fou rire garanti. 

À la fin, lorsque le crocodile veut sortir du livre, il se tape contre le bord de la page. Il ne pourra pas s'en aller par ici. Alors pour s'échapper il mange un morceau de la page, et fait un trou, ce qui se révèle être vrai. Il y a réellement un  trou dans le livre ! 

Un livre est un support d'histoire, mais le livre peut également être un acteur dans l'histoire. Voici un livre à lire et à manipuler avec les enfants, dès 2 ans. 



Kik écoute la radio ...
Les enfants des livres, du 22 septembre 2013, par Emmanuel Davidenkoff, sur France Info





Cet album m'a fait penser à celui-là ....

Les trois cochons
de David Wiesner
Circonflexe, 2001.



Comme dans le premier, cet album joue avec la mise en page, pour mettre en contradiction la fiction et le support physique, qu'est le livre. Les trois cochons veulent échapper au loup, pour cela ils vont vouloir quitter l'histoire. Ce qui peut vouloir dire quitter le livre, non ? 

Deux histoires à découvrir, pour appréhender différemment la notion de livre, et la relation lecteur/livre, que peut créer l'auteur. Personnellement j'adore quand la page est chamboulée, qu'il faut secouer, retourner ....

D'ailleurs je devais finir, comme ça, là, mais je pense à un autre livre...


N'hésitez pas à aller (re)découvrir Pome ou les petites choses de Johan Troïanowski, paru à L'atelier du poisson soluble. Pour les plus grands, dans un esprit plus bande dessinée, l'auteur joue également avec le lecteur sur la mise en plage et la construction du dessin. J'en avais parlé ICI

samedi 12 octobre 2013

La petite fille qui voulait voir des éléphants - Sylvain Victor

La petite fille qui voulait voir des éléphants 
de Sylvain Victor
L'atelier du Poisson Soluble, 2013.


Cet autobus aux vitres toutes blanches, cette simplicité des traits, au premier coup d'oeil, je me suis dit :
 "Pfffff ! Bien obligée de lire cet album, il fait partie de la sélection, je me suis lancé un défi. Allez, on y va !"
Puis, j'ai souri, dès la première image, dès la première phrase. Nina aime tous les animaux, sauf les dauphins, et ceux qu'elle préfère sont les éléphants. Pour illustrer la destination de l'avion dans lequel se trouve la petite fille, l'auteur représente un nuage en forme de continent africain. 

L'album se construit sur un leitmotiv : elle veut absolument voir des éléphants, car pour elle, ces pachydermes sont un incontournable de l'Afrique. D'une situation à une autre, elle ira de déception en déception. Les éléphants ne se trouvent pas à chaque coin de rue. Elle découvre une Afrique loin des caricatures. 

J'aime quand un auteur réussit à emmener le lecteur dans son univers par le texte et par l'aspect visuel, malgré son originalité.  J'étais septique, mais je n'ai pas résisté longtemps. 

Pour cette histoire de voyage en Afrique, les illustrations sont réalisées avec des marqueurs fluo. Dans la réalité, les couleurs jaune et verte sont beaucoup plus vives. Elles prennent sur les autres couleurs utilisées, qui sont le gris et le marron. 

À travers le désarroi de Nina, qui a bien du mal à voir des éléphants, on découvre une Afrique moderne, dans laquelle les gens ont des téléphones portables, regardent des DVDs, tout en faisant la lessive à la main dans une bassine. Des contrastes mis ça et là dans l'album pour un lecteur plus âgé.

Voici un album, qui se lit sans âge, sans a priori, dans son ensemble, sans attendre.

Il est question de La petite fille qui voulait voir des éléphants de Sylvain Victor, dans la deuxième partie de l'émission Jusqu'à la lune et retour, diffusée sur France Culture, le 20 avril 2013.


Cette émission me rappelle à l'ordre. Je n'ai toujours pas parlé ici de Victoria rêve de Timothée de Fombelle. N'hésitez pas à écouter l'émission en entier. Il parle très bien cet auteur, toujours très intéressant.

Sur le site de Sophie Van der Linden, lire l'avis de cette spécialiste de la littérature pour la jeunesse: ICI. D'ailleurs vous saviez qu'elle a écrit son premier roman ? Chose qui m'a surprise, il est destination des adultes. Je l'ai lu, j'essaye d'en parler rapidement.

La petite fille qui voulait voir des éléphants fait partie de la sélection Albums, pour le remise du prix littéraire les Pépites de Montreuil. Voici les autres ouvrages qui font partie de cette sélection ...

Albums déjà chroniqués : 


Albums à lire : 

Le Bandit au colt d’or, Simon Roussin, Magnani, mars 2013
Boucle d’or et les deux ours, Zidrou, Ill. Monika Hanulak, Le Rouergue, novembre 2012
Ici, c’est chez nous, Stéphane Servant, Ill. Carole Chaix, Rue du Monde, mai 2013
Je t’aime tellement que j’ai les chaussures qui vont toutes seules, Anne Herbauts, Casterman, janvier 2013
L’Oiseau à deux becs, Sylvain Alzial, Ill. Olivier Philiponneau, MeMo, avril 2013
Petit fiston, Elzbieta, Le Rouergue, mars 2013
Quelque chose de grand, Sylvie Neeman, Ill. Ingrid Godon, La Joie de lire, novembre 2012
Western, Gaëtan Dorémus, Autrement, avril 2013
La Toile, Isabelle Simler, Courtes et longues, février 2013

jeudi 7 mars 2013

Pome ou les petites choses - Johan Troïanowski

Pome ou les petites choses

Il y a peu de texte, alors un quatrième de couverture.... il ne faut même pas y penser ! Il y a juste des moutons, encore des moutons, partout. 
Une information que je peux fournir, c'est un livre construit sur le modèle d'une bande-dessinée. Les pages sont séparées en cases dans lesquelles évoluent des personnages. 


Il y a une petite fille, qui s'appelle surement Pome. Elle regarde le ciel étoilé en souriant, jusqu'à ce qu'une baleine vienne manger la lune. Ce livre est très sensé, mais il est plein de n'importe quoi. Il y a une pointe d'absurdité, et une touche de dérision, qui m'ont fait tombée sous le charme. 

D'ailleurs à un moment donné, Pome tombe aussi, dans un étrange puits, qui fait penser à celui d'Alice au Pays des Merveilles. Je ne suis pas très forte au jeu "Qui trouve le plus de références à des classiques littéraires dans ce livre?", mais là c'est une évidence. Alice court bien après un lapin, qui porte une montre et crie "Je suis en retard". Pourquoi une baleine ne pourrait-elle pas manger la lune ?... Après tout...


Les cases, et ce qui se trouvent dedans, se transforment, comme dans un rêve ou un délire. D'une case à l'autre un ballon rouge, devient un champignon puis un nez de clown pour redonner le sourire à une fille sortie de nulle part. Il n'y a pas vraiment d'interruption, mais différentes séquences se succèdent. 
J'aime l'absence (ou presque) de texte, j'aime le dessin au trait, en noir et blanc, dans lequel viennent s'insinuer quelques touches de couleur, discrètes, j'aime Pome qui rit, pleure, retrouve espoir, s'étonne des bizarrerie du monde qui l'entoure, j'aime ce que peut devenir le monde avec un ajustement de quelques traits noirs, j'aime ... l'histoire de Pome. 

Mon  coup de coeur: Le jeu avec le lecteur. Il  est difficile de donner envie, sans tout dévoiler et gâcher le plaisir de la découverte. Il faut juste savoir que l'auteur amène le lecteur à interagir avec le dessin, en lui-même mais aussi avec sa structure. Il y a une réflexion sur l'objet-livre, sur la mise en page de la bande-dessinée, et la disposition des personnages. 

Ce livre est un véritable coup de coeur, à côté duquel je serai sûrement passé sans le comité de lecture de Nantes Livres Jeunes. Je n'ai pas croisé ce livre en librairie et c'est dommage. J'espère avoir donné envie à certains, qui se procureront ce livre, qui l'aimeront, qui en parleront à des amis, qui se procureront ce livre, qui l'aimeront, qui en parleront à des amis....