mercredi 16 janvier 2013

Le récit de la libération de livres #6


Le Dimanche, je libère des livres. 

Voilà une bonne excuse pour aller se promener, 
Ou alors c'est la ballade qui est une bonne excuse pour libérer des livres ! 
Tout cela s'est déroulé le dimanche 13 janvier 2013. 



Le matin, je finalisais les dernières chroniques. Avais-je bien toutes les références des ouvrages avant de les libérer ? Une fois que les livres retrouvent le grand air, il est peu probable des les recroiser. Pendant cette matinée d'écriture, je pianote sur mon ordinateur, je commente ce que je fais sur Facebook. Une rennaise est prête pour une chasse aux livres. J'ai adoré cette idée. 
Mon sac est plein de livres, cela déborde même. Je pars. 

Les deux arrêts de bus en bas de chez moi, c'est inévitable, trop tentant, deux livres trouvent tout de suite un lieu pour être déposés. Il y a peu de circulation, les gens ne font pas attention. Je n'ai pas besoin de prendre beaucoup de précaution. 



Devant cette facilité, je me lance des défis (rien d'exceptionnel, mais je voudrai vous y voir, vous là derrière votre ordinateur bien au chaud. Trouver un lieu, avoir le temps de prendre une photo sans se faire remarquer...Ce n'est pas si évident!) Cet appui de fenêtre de restaurant chinois n'a rien de particulier a priori, mais si je vous dis qu'en face se trouve un lavomatique (plein évidemment comme tous les dimanches après-midi), là ça se complique. Après quelques hésitations, mission remplie. Pour le 4e, je voulais le laisser là sur le trottoir, au pied d'une porte d'entrée. Mais la porte s'entrouvre. Je la pousse un peu plus. Elle est complètement ouverte. J'avance de quelques pas et je dépose Les Zioups de l'espace dans le hall d'entrée de l'immeuble. 

Mon coup de coeur pour le prochain livre: la cabine téléphonique s'appelle Brigitte.
Pour les deux tomes de Sublutetia, difficilement séparables, je voulais un endroit sûr et au sec. Brigitte m'a offert ses bras.
Un ami qui habite non loin de là, m'a dit : "Mais elle est un peu pourrie cette cabine téléphonique, on ne voit plus rien à travers les vitres, et puis Qui utilise encore les cabines téléphoniques? D'ailleurs quand je suis passé devant tout à l'heure, les romans étaient encore là."
J'avais confiance en Brigitte. Elle ne m'a pas déçue.


Une livraison tout à fait spéciale pour Capucine. Cette petite fille qui me prête ses livres, n'est plus si petite. J'ai voulu lui faire découvrir Zazie. Souvent elle me donne son avis, après sa lecture, affaire à suivre donc...


Après ce dépôt spécial, il fallait que je prenne le chemin de la chasse aux livres. Solenn, que je ne connais pas personnellement (c'est ça que je trouve excellentissime, je partais pour libérer des livres pour une famille inconnue... J'adore!) attendait les indices pour partir à la recherche des livres. Sur le chemin, j'ai allégé mon sac de quelques livres. Au pied du Vieux Saint-Étienne, le livre est déposé sur le banc, là juste comme ça, je prends des risques car le ciel sans être menaçant, ne m'inspire pas confiance. 


 


Libérer des livres intentionnellement je sais faire. Une boîte aux lettres, directement à domicile, je sais faire. Mais libérer des livres pour qu'une personne en particulier les trouve, à l'aide d'indices, c'est plus compliqué que ce que l'on pense. Il faut un endroit assez visible, mais pas trop. 

Et si quelqu'un d'autre prend le livre, avant l'arrivée de Solenn ? Et si quelqu'un m'observe ?
Le long du canal, les passants sont nombreux. Il y a toujours un promeneur avec son chien qui marche à vitesse réduite, ou une mère qui regarde son gosse avancer en vélo au ralenti. 
Les dinosaures sont de gros animaux, mais ils se sont glissés sans problème derrière ce compteur. J'ai continué à avancer le long du mail François Miterrand, mon sac pas si plein de livres dans une main, le téléphone pour envoyer les indices sur la page Facebook dans l'autre main. 

  

 

Je trouve une boîte aux lettres , dépecée de sa porte pour y mettre Splat, bien au fond, dans l'ombre. Puis vient la difficulté des trois romans Time Riders. Comment rendre discrets 3 pavés de littérature jeunesse ? Un sapin m'a sauvé. J'ai glissé sous ses branches basses, les trois livres, en croisant les doigts. C'était un coin humide. Une non-découverte de ses livres signait leur arrêt de mort. 
(Je vous rassure tout de suite, le soir même ils étaient au chaud chez Solenn)



Ça me plaît de dire que dans cette photo se cachent 4 livres. Vous ne voyez pas la boîte aux lettres ouverte, dans le mur derrière la voiture bleue ??!!!! Et au pied de l'immeuble de droite, il est bien là le petit sapin. Sous ses branches, les Times Riders attendent leur nouveau propriétaire. 

 Pour finir, je m'assoie quelques instants, face aux péniches. C'est tout naturellement, que je suis repartie en "oubliant" un livre. Splat finit cette libération de livres.
Je rentre chez moi, mon sac est vide, plié en boule. 
Mes pas me guident vers le chemin que j'ai pris en venant. Je repasse devant des lieux de libération de livres. Pour ceux que j'ai vus, il n'y a que Raymond qui n'avait pas trouvé de propriétaire. Mais je ne me fais pas de souci pour lui.


Solenn nous parle des livres qu'elle a trouvés, elle donne ses impressions sur cette libération de livres. 
Son billet me fait très plaisir. Je savais qu'elle passerait, mais c'est la première fois, que certains de mes livres libérés atterrissent chez une inconnue, et que celle-ci me donne son avis.

6 commentaires:

  1. J'aime énormément ton principe de la libération de livres, je trouve cette initiative altruiste, drôle et poétique! Chaque récit me fait plaisir et me fait un petit pincement au coeur à chaque fois sans que je puisse l'expliquer.

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  2. j'adore ton initiative, et que tu le racontes sur ton blog est très plaisant... dommage que tu n'habites pas dans le coin ;-)

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  3. Très belle initiative, bravo !
    Et j'aime beaucoup l'article de retour de Solenn. Savoir ce que sont devenus tes livres, ça fait plaisir !

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  4. Merci encore, moi aussi je suis prête à recommencer quand tu veux ;) Peut-être que je t'ai croisé dimanche sans le savoir?

    Je suis retournée voir lundi le long du canal si je trouvais le 2ème Splat mais je ne l'ai pas vu, il avait déjà du trouver preneur (heureusement d'ailleurs parce qu'il pleuvait beaucoup ce jour là!)

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  5. C'est très chouette ton initiative, je ne connaissais pas et je vais rajouter un lien dans un de mes billets vers ton article, où je parle justement de ce qu'on peut faire des livres quand on en a trop... ;-)

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  6. Bientot une nouvelle libération de livres. J'espère que vous serez aussi emballés !

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