vendredi 18 octobre 2013

Je t'aime tellement que j'ai les chaussures qui vont toutes seules - Anne Herbauts

Je t'aime tellement que j'ai les chaussures qui vont toutes seules
d'Anne Herbauts
Casterman, 2013.


Sur la couverture, on trouve l'essentiel :  des chaussettes, du rose, un éléphants et des artichauts. Étrange association d'idées. Elles m'apparaissent comme des allusions à des moments vécus ensemble entre cette femme et cet homme. Des petits morceaux de souvenirs, que chacun comprend à sa manière. 
Il doit partir. Il lui a dit "Je t'aime le matin. Je t'aime à midi. Je t'aime le soir." 
Elle ne peut que répondre : "Je t'."
L'amour naissant, s'amplifie au fil de retrouvailles. Il part, puis revient. Les mois passent. Il repart à l'autre bout de la planète. Puis il est de nouveau là, à dormir auprès d'elle. Il y a des bateaux de transport. Il y a des avions. Des départs vers le lointain et des retours. À chaque fois, il lui déclare son amour, de manière très poétique. Il l'aime tellement .... que  le grille-pain garde les tartines, ... qu'on ne survit pas souvent à ce genre d'état, ... que (il) pourrai(t) avaler tous les porte-conteneurs qui passent dans le détroit de Malacca....

Les pages se remplissent de couleurs, elles foisonnent. Certains diront que ça ne ressemble à rien. D'autres diront que c'est superbe. Je fais partie de ces derniers. Il y a de la poésie dans les illustrations autant que dans le texte. J'ai un coup de coeur pour le crocodile perdu au milieu de l'eau verdâtre. J'aime ces couleurs mélangées. J'aime ces collages d'éléments, qui semblent découper à la va-vite. 

J'aime toutes les expressions qui expriment la grandeur de l'amour de l'un pour l'autre. Il y en a plusieurs à chaque page, comme une hésitation, comme s'il n'était pas possible de décrire avec justesse cet amour tellement .... tellement ...


Je t'aime tellement que j'ai si peu peur. Si peur. 


À la fin, il y a ce couple en haut, entouré de quelques arbres,  et en bas il y a la plage, des buildings et des porte-conteneurs. J'ai pensé à cette photo, sortie de mon album personnel, Honk Kong 2009 ou 2010, je ne sais plus très bien. L'auteur a-t-elle pensé à ce lieu ? Y est-elle déjà allée ? Un jour, si je la croise, je lui demanderai. D'ici là, je rêve à ce lui, à ce voyage qu'elle m'a offert, à cet amour dont elle parle. 

Credit: Lectures de Kik
Note pour moi-même : Partager ce livre avec Clémence & Brieuc...


Une association d'idées ... Des connexions entre les livres ...

Jeux t'aime 
de Carole Appert, Raphaëlle Vidaling, Thomas Lemaître, et Camille Baldi
éditions Tana, 2009. 



Il y a ce livre, qui est un pop-up pour adultes, sur l'amour, sur l'envie de l'autre, le désir. Un ouvrage collectif, croisé par hasard, acheté lors d'un arrêt imprévu dans une ville au bord d'un autoroute. Une envie. Le plaisir de s'offrir un joli livre, que l'on ne se lasse pas d'ouvrir, d'explorer. Il y a des jeux de mots, il y a de la poésie, il y a des jeux sur le corps, il y a de l'amour à chaque page. 



Pour aller plus loin dans la sélection pour les Pépites de Montreuil, catégorie Albums ....

Albums déjà chroniqués : 


Albums à lire : 

Le Bandit au colt d’or, Simon Roussin, Magnani, mars 2013
Boucle d’or et les deux ours, Zidrou, Ill. Monika Hanulak, Le Rouergue, novembre 2012
Ici, c’est chez nous, Stéphane Servant, Ill. Carole Chaix, Rue du Monde, mai 2013
L’Oiseau à deux becs, Sylvain Alzial, Ill. Olivier Philiponneau, MeMo, avril 2013
Petit fiston, Elzbieta, Le Rouergue, mars 2013
Quelque chose de grand, Sylvie Neeman, Ill. Ingrid Godon, La Joie de lire, novembre 2012
Western, Gaëtan Dorémus, Autrement, avril 2013
La Toile, Isabelle Simler, Courtes et longues, février 2013

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