mardi 22 octobre 2013

Petit fiston - Elzbieta

Petit fiston 
d'Elzbieta
Le Rouergue, 2013.

Quand, ce soir-là, monsieur Loyal dit à ses clowns: "Les enfants, notre reine est morte. Le cirque n'a plus de reine." Petit fiston s'écria: "Ce n'est pas vrai ! Où est ma maman ?" Monsieur Loyal ne lui répondit pas. 


Les fibres du papier sont visibles. Les couleurs sont vives, puis sombres. L'auteur joue sur les contrastes. Chaque page est composée de quatre bandes horizontales, avec pour chacune une ligne de texte. Cela pourrait ressembler à de la bande-dessinée, mais non pas vraiment. Parfois les vignettes s'articulent entre elles, comme les pièces d'un même décor. Parfois elles correspondent à des moments distincts. 

Cette présentation a attiré mon regard. J'ai feuilleté le livre, je l'ai trouvé épais, 53 pages pour un album, ce n'est pas rien. Ce petit clown au costume rouge à pois blanc m'a plu. Je me suis plongée dans son histoire. 

Monsieur Loyal revient avec une nouvelle reine pour le cirque. Mais pour petit fiston, personne ne peut remplacer sa maman. Devant l'hostilité de la nouvelle reine, petit fiston décide de fuir malgré le risque de croiser le chien Molosse qui rôde dans le noir, et des nuisards kidnappeurs de petits enfants. 
Coup de coeur pour la vignette qui correspond  cet instant "Pourtant, malgré le noir et malgré sa peur, il partit dans la nuit." Le mélange de noir et de bleu est subtil. J'aime beaucoup. 

J'ai apprécié la lecture de cette première partie de l'histoire, qui correspond à la moitié de l'album. Ensuite ... Ce fut plus difficile, ou alors je n'ai pas tout compris. Il y a quelque chose qui m'échappe. 
Je comprends la peur, la solitude, mais j'ai plus de mal avec l'apparition de Monsieur Fifrelin, mi-ange, mi-SDF. J'ai compris l'envie d'évasion, d'ailleurs, mais j'ai eu plus de mal avec Loulou, et la fin du livre. 

Je pense que je suis passé à côté de quelque chose. Il doit y avoir une nuance, que je n'ai pas capté ou justement apprécié. Les illustrations sont belles, l'utilisation des couleurs est magistrale. Mais pour ce qui est de l'histoire... Je reste perplexe. 

L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ? 


Note pour moi-même : aller lire L'écuyère d'Elzbieta, qui apparemment se construit de la même manière.


Voici le récapitulatif des autres livres sélectionnés dans la catégorie Albums, pour les Pépites du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil : 


Albums déjà chroniqués : 


Albums à lire : 

Le Bandit au colt d’or, Simon Roussin, Magnani, mars 2013
Boucle d’or et les deux ours, Zidrou, Ill. Monika Hanulak, Le Rouergue, novembre 2012
Ici, c’est chez nous, Stéphane Servant, Ill. Carole Chaix, Rue du Monde, mai 2013
L’Oiseau à deux becs, Sylvain Alzial, Ill. Olivier Philiponneau, MeMo, avril 2013
Quelque chose de grand, Sylvie Neeman, Ill. Ingrid Godon, La Joie de lire, novembre 2012
Western, Gaëtan Dorémus, Autrement, avril 2013
La Toile, Isabelle Simler, Courtes et longues, février 2013

2 commentaires:

  1. Je l'ai lu et depuis qu'il est chez moi je me dis qu'il faut absolument que je prenne le temps d'écrire dessus. C'est, comme souvent chez Elzbieta, un livre complexe, c'est certain. Je le lis, je le relis, je l'apprécie de plus en plus. Conte d’avertissement sans doute, les nuisards ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Ils peuvent malheureusement être parmi nos proches... Et de tolérance aussi, celui qui est tout désigné pour faire peur peut se révéler bon. La fin est énigmatique mais laisse toute sa place à l'espoir.
    L'écuyère est aussi un livre très fort, l'histoire d'une maman qui a deux enfants mais dont le cœur n'a qu'une place... Je n'ai pas encore trouvé le courage de le lire à un enfant...

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    1. Depuis la publication de ce billet, j'ai lu L'écuyère à la bibliothèque. Étrange également. PLus explicitement dur, je trouve. Des livres forts mais énigmatiques, dans lesquels j'ai du mal à entrer.
      Merci pour le partage de ton avis de lecture chlop

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